AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,94

sur 172 notes
Ce roman est la suite de " Filles de Shanghai" .
 
Vingts ans se sont écoulés depuis que Perle et May ont quitté la Chine...
Nous les retrouvons à Los Angeles, ainsi que Joy, la fille de Perle, qui a alors dix-neuf ans. Nous sommes en 1957..
Joy est née en Amérique, mais a la tête pétrie d'idées révolutionnaires. Elle croit en l'idéal de Mao et n'a qu'une obsession : rejoindre la mère patrie pour aider à construire la " Chine Nouvelle" ..
Le récit nous ramène donc en Chine, où Joy s'est enfuie , ainsi que Perle, partie à sa recherche.
 
L'originalité de ce roman est qu'il nous plonge au coeur d'une période tragique de l'histoire de la Chine, tout en apportant deux points de vue différents sur tous ces évènements: d'une part Perle, qui est native de Shanghai et a donc connu le faste de cette ville dans les années trente, et qui porte un regard amer et lucide sur la réalité du grand " Bond en avant " de Mao Zedong.
Et d'autre part il y a Joy, américaine d'origine et qui pense renouer avec ses racines chinoises en embrassant une cause utopique..
 
A l'aveuglement et à l'enthousiasme du début vont succéder le désenchantement et la désillusion.
Nous verrons comment tout un peuple se laisse entrainer par la folie d'un dictateur, obéissant à des consignes illogiques qui finiront par les mener à la famine, et décimeront des millions de vies..
 
Un roman à découvrir absolument, car au delà de cette période de l'histoire concernée par le récit, nous comprenons toute la dangerosité qu'il y a dans le fait d'accepter ce qui nous est imposé, et de museler notre esprit critique.

A méditer..
 
                                       Bonne lecture

cheyenne-tala
Commenter  J’apprécie          170
J'ai beaucoup aimé lire ce livre que j'avais hâte de retrouver chaque soir. C'est vraiment une page d'histoire dans laquelle je me suis baignée, avec émotion, horreur, étonnement.Aux deux femmes qui racontent, je me suis attachée. A leurs récits de la vie en Chine sous Mao en 1957, j'ai accordé toute mon attention. Mon grand regret: n'avoir pas lu " Filles de Shangaï" avant celui-ci!
Commenter  J’apprécie          131
Après avoir lu avec passion "Filles de Shanghai", lorsque j'ai vu un deuxième tome apparaitre en rayon je l'ai immédiatement acheté.
Étant une grande fan de Lisa See depuis ma lecture de "Fleur de Neige", je replonge toujours avec bonheur dans ses écrits, sachant que j'en apprendrais toujours davantage sur la Chine et son histoire. Après avoir découvert tout le folklore chinois avec ses précédents ouvrages, les deux tomes narrant les aventures de May, Perle puis de Joy nous plongent dans la Chine communiste de Mao.
Comme toujours, l'intrigue est perlée de nombreux petits détails historiques qui prennent toute leur importance au fur et mesure de l'histoire.
Nous suivons d'un chapitre à l'autre, Joy et Perle. Ce changement de point de vue est assez original et permet de faire passer plus facilement les ellipses.
Ce qui m'a le plus plu c'est qu'après avoir suivi la difficile entrée aux Etats Unis de sa mère et de sa tante (Ellis Island, les nombreux interrogatoires sans queue ni tête, etc.), Joy subit exactement les mêmes difficultés pour rentrer dans son pays d'origine. A travers son point de vue naïf, nous comprenons bien les vrais enjeux de son périple. Bien que certains critiquent le personnage de Joy, je trouve que cela est très intéressant d'avoir pensé à utiliser une jeune américaine, qui a soif d'apprendre et qui tombe dans tous les pièges de la propagande communiste. Sa place privilégiée grâce à Z.G nous fait même côtoyer Mao et l'opulence de ses fêtes qui contrastent tant avec la famine qui règne en dehors.

Un récit que j'ai lu avec plaisir et une fin qui ne m'a pas déçu... Je conseille vivement à tous de lire tout d'abord Filles de Shanghai pour retrouver avec joie les personnages connus et la nouvelle génération.
Commenter  J’apprécie          100
le gros problème de ce roman est qu'il pèche par un style froid, lapidaire, d'une simplicité frôlant le nihilisme. Les phrases sont purement informatives, décrivant les faits et gestes sans que l'on soit réellement touché par ce qu'elles nous racontent. L'auteure choisit d'attribuer la narration à Perle et à Joy, en alternant les chapitres. Mais le ton est le même que ce soit la mère ou la fille qui parle. On est dans le récit pour le récit.

L'autre problème vient de l'insertion des évènements historiques et des précisions sur le mode de vie des Chinois à cette époque. Je ne doute pas que l'auteure ait une bonne voire très bonne connaissance de l'histoire de la Chine, le problème est que le décor historique ne se fond pas dans le récit, et que ces précisions nous sont données de manière brute, comme dans un article d'encyclopédie, ou presque. Alors certes j'ai appris beaucoup de choses en lisant ce roman, mais il manque un souffle romanesque, une écriture. C'est que n'est pas Pearl Buck qui veut ! La Chine est décrite de l'extérieur, comme par quelqu'un qui aurait lu beaucoup de livres sur le pays et l'époque à évoquer, mais qui ne s'y est pas réellement immergé.
Lien : http://leslivresdegeorgesand..
Commenter  J’apprécie          101
J'attendais beaucoup de ce roman et je n'ai pas été déçu.

Ce roman est la suite de l'excellent ‘Filles de Shangaï' où 2 soeurs fuient la Chine pour aller vivre aux États-Unis. Dans ce roman, une jeune américaine fait le chemin inverse. Elle retourne vivre en Chine, la terre de ses parents, de ses ancêtres. Elle est portée par son idéal de participer à la politique du grand bond en avant de Mao, vers la fin des années 1950. Un idéal qui volera en éclats, pour se transformer en piège, en horreur.

Avec une plume splendide, Lisa See nous fait découvrir le désastre de la politique communiste, le culte de la personnalité de Mao et la souffrance du peuple chinois durant cette période. Un peuple qui vivait dans la terreur, à qui on avait lavé le cerveau en même temps qu'on l'affamait.
L'atmosphère est tendue, anxiogène. Chaque fois qu'on a l'impression de toucher le fond de l'horreur, quelque chose de pire se produit.

Si vous désirez lire des romans historiques sur la Chine du 20eme siècle, Lisa See avec son formidable talent de conteuse d'histoires, est tout indiquée.
Commenter  J’apprécie          80
Ombres chinoises est la suite de Filles de Shanghai et sa lecture peut se faire de façon indépendante. Pour moi, ayant fait connaissance avec Perle et May (les filles de Shanghai) j'avais hâte de poursuivre leur histoire.
L'incipit d'Ombres chinoises est prenant. En état de choc, de désarroi et chaos émotionnel, en proie à un intense sentiment de culpabilité, Joy, fille déclarée de Perle, prend la décision irraisonnée de fuir sa famille et l'Amérique où elle a toutes ses attaches pour se rendre en Chine - plus exactement en République populaire de Chine - participer « à tout ce qui se passe là-bas », tenter de retrouver son père biologique et surtout, par l'action, tenter d'oublier ce qu'elle vient de vivre et d'apprendre.
Ce début percutant était de bon augure. Pourtant, j'ai eu des difficultés à m'attacher aux personnages, que je connaissais pourtant si bien. Peut-être en raison de la narration alternée de la mère et la fille qui est un procédé littéraire courant, mais un peu risqué. En l'occurrence, il casse - à mon sens - le souffle épique du roman. D'autant que les personnages principaux paraissent être là pour faire vivre l'évènement plutôt que l'inverse. de sorte que certains de leurs comportements paraissent bien incohérents.
La véritable émotion passe plutôt par la description de la Chine en proie à « une des plus radicales ruptures qu'aient connues l'humanité, surtout à une telle échelle »* Une génération sacrifiée, une population affamée durant le Grand Bond en Avant en raison des décisions délirantes prises pour éradiquer une famine endémique, voilà ce que raconte aussi le roman de Lisa See, et en quoi il touche profondément.

*(Solange Brand, Pékin 1966).
Commenter  J’apprécie          80
J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman, fresque familiale et historique absolument passionnante et émouvante !

J'avais peur de me lancer dans le livre, car je n'ai que très peu de souvenirs du premier tome de la série. Et même si l'autrice fait des rappels dès les premières pages, j'ai parfois eu du mal à me remémorer ce que s'était passé. Ca n'a pas handicapé ma lecture et sa bonne compréhension, mais des souvenirs plus frais l'auraient rendu plus émouvante, c'est certain.

J'ai adoré retrouver les personnages du premier livre, bien que celui-ci se concentre surtout sur Perle et Joy. May est absente du roman, et j'avoue qu'elle m'a manqué, même si ce n'était pas mon personnage préféré. Plonger dans ce roman, c'est plonger dans la Chine de la fin des années 1950, période du Grand bond en avant. Entre Perle en ville et Joy à la campagne, nous découvrons cette période historique de deux points de vue bien différents, non seulement de par la spécificité de l'endroit, mais aussi par le point de vue du personnage sur son pays. Joy est naïve, victime de la propagande du pays, contrairement à sa mère qui prend beaucoup de recul sur son pays et les faiblesses de son gouvernement.

Assister à la fin du rêve de May, et au sacrifice de Perle, a entrainé un torrent d'émotions. Car s'ajoute à l'histoire politique, cette histoire familiale si particulière, mais si émouvante, pleine de secrets, d'amours secrets, de jalousies et de non-dits. J'ai été très touchée par l'évolution de Perle, personnage si pudique qui gagne en grandeur avec l'âge. La candeur de May m'a énervée, mais je me disais qu'à 19 ans, j'aurais été tout à fait capable de réagir comme elle. Tous les personnages de ce roman m'ont touchée, et j'étais apeurée de ce qui pourrait leur arriver du début à la fin du livre.

Je suis toujours époustouflée par la capacité de Lisa See de nous plonger au coeur d'un pays, d'une période et d'une culture. Elle réalise un travail documentaire incroyable, et implémente une richesse de détails absolument folle dans ses écrits : costumes, décors, culture, habitudes alimentaires, tout y passe, et rend l'oeuvre passionnante. Je ressors toujours d'un roman de Lisa See en ayant appris beaucoup de choses, et j'apprécie énormément cela. Je ne connaissais pas la période du Grand bond en avant en Chine, et de l'horreur que tout cela a engendré. Et rien que pour ça, le livre mérite d'être lu !

Lisa See est une valeur sure du roman historique, et ce roman est fabuleusement réussi. Entre horreur et attendrissement, je suis passée par une multitude d'émotions pendant ma lecture. Vivement le prochain !
Lien : https://matoutepetiteculture..
Commenter  J’apprécie          63
Ombres chinoises est la suite de Filles de Shanghai. Perle, qui avait émigré aux Etats-Unis, repart en Chine pour retrouver sa fille Joy. Celle-ci, attirée par la propagande chinoise communiste et profondément marquée par le décès de son père et les révélations de sa mère et de sa tante concernant ses origines, a en effet décidé de se rendre en Chine pour participer à « la nouvelle Chine ». Retour case départ pour Perle, donc, et occasion pour Lisa See de nous en raconter un peu plus sur la Chine des années 1950, en alternance par la voix de Perle et par la voix de Joy. Ombres chinoises est à nouveau un petit bijou de roman historique, comme l'étaient Fleur de Neige et Filles de Shanghai.
Commenter  J’apprécie          60
La note de 3 étoiles, c'est un peu sévère mais l'écriture pêche à mon goût. Il est probable que la traduction ne serve pas l'original.
En dépit de ce style un peu lourd, c'est un plaisir de retrouver les héroïnes du premier volet des "Filles de Shangaï".
L'une d'elles, Perle, part à la recherche de sa fille Joy. Bouleversée par le suicide de son père adoptif et d'une suite de drames familiaux, Joy a fugué et quitté Los Angeles pour s'enfuir en Chine, à la recherche de son père biologique. Le problème, c'est qu'on est en 1957, et que la Chine qu'elle rejoint est la Chine nouvelle, celle de Mao, juste avant le "Grand bond en avant"...Elle y part pleine d'illusions sur l'idéal communiste et ses promesses de bonheur infini, et va évidemment bien vite déchanter. Bien qu'attachants, les choix que font les personnages sont parfois difficiles à comprendre. Mais la description de ce régime, et surtout de la famine qui décima les paysans durant ce faux "bond en avant" est passionnante bien que terrifiante. On sent physiquement la chappe de plomb que ressentent nos héros et qu'ils tenteront de fuir.
C'est donc un beau roman fleuve, émouvant et instructif.
Commenter  J’apprécie          60
Ombres chinoises de Lisa See – Source J'ai LuJoy est étudiante. Elle est d'origine chinoise. Elle est informée d'un secret familial. Son père s'est suicidé. Elle décide de partir en Chine pour participer à l'effort demandé par Mao qui a besoin de bras. Sa mère, Perle, décide que sa fille doit revenir aux Etats-Unis. Elle part tenter de la rejoindre en Chine.

Même si je suis Miss Polars, je me rends compte au gré de mes lectures que j'aime pas mal de sujets. Et ce roman ne fait pas exception à la règle. L'Histoire avec un grand H, les pays, les situations romancées mais qui pourraient être réelles font que j'adhère très souvent à un roman. Celui-ci se passe en Chine, 10 ans après l'avènement de Mao. La Chine, un pays que je ne rêve absolument pas de visiter, m'a toujours, toutefois, attiré par son Histoire. Les histoires qui se passent en Chine avec des explications politiques me passionnent. Cela me permet de découvrir ce qui a pu s'y passer ou ce qui s'y passe. le roman de cet auteur nous narre le Grand Bond en avant et ce qui en a résulté pour des millions de Chinois vivant dans ce pays, ceux qui ont voulu y revenir pour participer à l'effort du pays et ceux qui étaient expatriés. Tous ceux qui habitaient en Chine n'étaient pas logés à la même enseigne. Sans dévoiler toute l'histoire et je ne sacrifierai pas non plus à la tendance actuelle de faire genre ou mode en utilisant un mot anglais, le roman raconte l'histoire principalement de deux femmes. Joy, jeune fille vivant aux Etats-Unis, qui suite à des révélations familiales, a décidé de partir en Chine retrouver son vrai père et participer à la construction de ce pays car elle a idéalisé les discours de Mao. Mais elle veut également punir les siens et surtout se punir. Ensuite, il y a Perle, Chinoise, qui a pu être découverte dans un roman précédent, Les filles de Shanghaï, qui a élevé Joy et qui a décidé d'aller chercher sa fille pour la ramener aux Etats-Unis. le roman couvre un très grand nombre d'années, car à cette époque, si tu pars chercher quelqu'un, cela ne se passe pas en quelques semaines, quelques mois. Nous avons donc l'histoire vu du côté de Perle et du côté de Joy.

Je ne juge absolument pas Joy. Je n'ai même pas envie de la secouer. Je la sens assez forte pour comprendre que ce qu'elle pense de la Chine sera remis en question, même s'il faut, pour cela des années. Ah oui, elle a connu la vie à la campagne où tous pensaient qu'ils étaient libres, en particulier les femmes. Mais en retrouvant son père, peintre célèbre, qui doit toutefois éviter la prison et les camps, elle reste dans un monde assez privilégié. Sa découverte de la campagne et de sa vie rudimentaire la surprend tout de même. Mais elle semble bien endoctrinée par les idées, véhiculées tous les jours par Mao et ses dirigeants. Les privilèges n'auront plus cours lorsqu'elle retournera dans cette campagne et qu'elle devra faire face aux décisions de Mao, relayées par les cadres, entraînant la famine pour des millions de gens et la mort.

Quant à Perle, même si elle veut ramener à tout prix sa fille aux Etats-Unis, elle doit y aller en douceur et laisser faire le temps. Fâchées, elle doit lui démontrer qu'elle tient vraiment à elle et qu'elle ne contredira pas ses décisions. Elle a foi en sa fille, quitte à souffrir pendant de nombreuses années, à travailler, à ne pas retrouver la ville qu'elle a aimé et quitté.

Si nous avons un très beau roman constitué de pans de vie, de personnages auxquels on s'attache, l'auteur est très bien documentée concernant la politique menée par la Chine dans les années 1960, la terreur qui s'installe au fur et à mesure des prises de décision. Elle nous détaille les échanges de courrier entre ceux qui sont en Chine et ceux qui sont en Amérique, comment ils arrivent à contourner la censure, à faire passer argent – que recherche la Chine pour pouvoir se construire – et des aliments. Les villes ont également énormément changé. Ceux qui étaient en Chine et qui s'étaient enfuis ne retrouvent pas le pays d'alors. Tout est sale, tout est gris, il ne reste plus aucune boutique, plus aucun lieu pour faire la fête. Tout doit être fait pour que la société occidentale soit oubliée, abolie. La Chine n'a pas besoin de ces pays. Elle se ferme au monde. Elle endoctrine ses habitants pour qu'ils travaillent encore plus. Les grossesses sont les bienvenues car elles permettront au pays d'avoir plus de bras. Pourtant, d'un autre côté, en invitant certains pays, elle montre que le pays est riche. Les repas sont grandioses alors que les habitants meurent de faim. Il y en aurait tellement à dire sur tout ce que l'on peut lire au fil des pages, mais je laisse ça aux futurs lecteurs. Par contre, il y a également ce qui s'est passé aux Etats-Unis envers les Chinois et ceux qui sont soupçonnés par la CIA de participer à des actions communistes.

J'ai été happée par l'histoire, par le style de l'auteur, par la richesse de ce roman, par la Chine, par la situation politique décrite.
Lien : https://jelistulisillit.word..
Commenter  J’apprécie          62




Lecteurs (403) Voir plus



Quiz Voir plus

L'Année du Dragon

Ce samedi 10 février 2024, l'année du lapin d'eau laisse sa place à celle du dragon de bois dans le calendrier:

grégorien
chinois
hébraïque

8 questions
129 lecteurs ont répondu
Thèmes : dragon , Astrologie chinoise , signes , signes du zodiaques , chine , culture générale , littérature , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}