Narrative, tome 1 : Isadora, adieu !

Par la force des choses, par les lois de nature, les enfants s’en vont et ne sont pas nos propriétés.
Restait le devoir : obligation filiale du fils à retourner quelquefois chez la mère, à condition que l’autre femme, la compagne, le permît.

Elle chercha à retrouver, dans ses souvenirs, quelques indices de cette impression languide et elle ne put s'empêcher d’évoquer les moments d'intimité avec Alberto.
Dans leur jeunesse, au début, il y avait eu de la passion, peut-être contenue par la rationalité et par la pudeur, mais quand même de la passion et de la recherche du plaisir !
Ensemble, ils avaient découvert et expérimenté les sensations physiques et les situations les plus agréables pour chacun comme pour le partenaire; Alberto avait souvent conduit leurs étreintes et Marina éprouvait de grandes satisfactions en le secondant et en le voyant s'abandonner, presque sans réserves, au plaisir des sens.

Muse divine et passionnée, elle les attire, sans le vouloir, dans son sillage, eux, les hommes prosternés aux pieds de la prophétesse.