AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,87

sur 777 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il n'est pas possible de ne pas lire ce tome lorsque l'on a lu les 2 précédents.
On retrouve les mêmes personnages que dans "Les petites filles modèles" sauf que ce livre-ci révèle de belle surprise avec le retour du papa de Marguerite et de Paul le cousin de Sophie.
Ce livre conclue en beauté cette très belle trilogie qui a bercé mon enfance et si un jour j'ai des enfants je leur ferai découvrir les livres de la Comtesse de Ségur.
Commenter  J’apprécie          40
Ce troisième volume termine la série entamée avec Les malheurs de Sophie et Les petites filles modèles. Deux mois d'été s'ouvrent devant Camille, Madeleine, Marguerite et Sophie et leurs cousins Léon le poltron, Jean et Jacques les petits garçons modèles. On va construire des cabanes, aller faire des promenades, boire du lait tout frais à la ferme et passer du temps avec les papas qui sont eux aussi en vacances. On va vivre des aventures avec le retour de Paul et de M. de Rosbourg, rescapés d'un naufrage et qui ont vécu chez les sauvages pendant cinq ans. Heureusement, ce sont de bons sauvages : ils "ne sont pas féroces, et ils sont heureux de pouvoir enlever des Européens, qui leur apprennent beaucoup de choses utiles à leur vie sauvage". C'est l'occasion pour l'auteure de nous faire part de ses préjugés sur la supériorité naturelle des Européens et, mieux encore, des Français. Ces sauvages l'ont bien vu qui ont fait spontanément de Paul et de M. de Rosbourg leurs seigneurs et maîtres. le séjour auprès d'eux a sans doute été très formateur pour Paul que l'on voit à la fin du roman s'apprêter à devenir un gestionnaire de ses terres et du bien-être de ses paysans, en bon seigneur paternaliste. Mais, c'est écrit après la Révolution française ?

A côté de cette bonne conscience qui ne se pose pas de questions, il y a heureusement des aspects plus positifs chez la comtesse de Ségur. Je constate qu'elle n'écrit pas seulement pour les enfants mais aussi pour les parents à qui elle donne des conseils éducatifs. Son message : soyez ferme et bienveillants avec vos enfants, ne les délaissez pas, montrez leur que vous les aimez. S'il faut les punir quand ils agissent mal, on ne bat pas les enfants. Des préceptes qui, manifestement, n'allaient pas toujours de soi à cette époque, comme le montre cette description d'un repas en famille : "Le dîner fut très gai. Aucun d'eux n'avait peur de ses parents : pères, mères, enfants riaient et causaient gaiement". Ca m'a rappelé une anecdote racontée par ma mère à propos de son grand-père, qu'elle craignait. Il disait: "A table les enfants ne parlent que quand vient leur tour et leur tour ne vient jamais". le grand-père n'avait pas lu la comtesse de Ségur.

L'accent est mis sur la grande affection qui unit Marguerite et M. de Rosbourg, après cinq ans de séparation, autant dire toute une vie pour Marguerite. Une fois qu'elle a retrouvé son père, la petite fille exige que ce soit lui qui la couche tous les soirs et qu'il reste auprès d'elle jusqu'à ce qu'elle s'endorme. La comtesse de Ségur qui, en d'autres occasions, a fustigé les enfants capricieux prend plaisir à nous décrire cette charmante relation. Et à la fin M. de Rosbourg renonce à son métier de marin pour rester auprès de sa femme et de sa fille.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
Commenter  J’apprécie          30
Ma libraire m'a récemment dit qu'elle était étonnée que j'ai choisi d'acheter la trilogie de Fleurville à ma fille de six ans, sachant bien les lectures qui m'animent et mon positionnement clairement féministe.
Depuis j'y réfléchi et l'en remercie car il est toujours bon de questionner ses intentions profondes ou son absence de réflexion le cas échéant.
Alors oui La trilogie de Fleurville c'est un dressage d'enfant pour rendre conforme, voir de la violence éducative ordinaire, voir carrément de la maltraitance pour y arriver. Bien plus présent d'ailleurs dans les petites filles modèles que dans les malheurs de Sophie ou la prégnance du Christianisme fait finalement dire à Mme de Réan (la maman de Sophie) que de toute façon sa fille finira par payer ses bêtises.
C'est aussi une assignation à un rôle pour la femme qui tourne autour du maintien de la maison. Un espace domestique envahit d'ailleurs par les bonnes qui font la part belle aux violences de classe également.
Paul Le seul personnage masculin est droit respectueux des règles et tente de les soumettre à Sophie qui s'en moque, mais en prime il est chevaleresque et vient à la rescousse. Tout à fait le bon discours de l'homme adapté en devenir.
Alors oui, les personnages sont méga stéréotypés, les livres sont empreint de morale, d'écrasement des genres y compris dans les strates inferieurs de la société. Oui les petites filles doivent respecter les règles, se conformer, « travailler » à la couture et autre ouvrages assignés au féminin. Il y a parfois de vrais actes de cruauté envers les animaux, les autres, réprimés au demeurant avec culpabilité à la clef.
Pour ma part j'estime que ce n'est pas parce que l'on ne voit pas que cela n'existe pas et il me semble donc important de savoir pour appréhender au mieux la vie.
Car oui la trilogie de Fleurville c'est -rappelons-le tout de même- une écriture au début du 19 ème siècle. Cependant encore aujourd'hui beaucoup de parents estiment détenir des droits sur leurs enfants les autorisant à pratiquer des châtiments corporels pour les « éduquer ». C'est-à-dire que ce qu'ils n'accepteraient pas envers eux, d'un autre adulte, ils estiment pouvoir le pratiquer sur leurs enfants. Il faut rappeler que l'enfance est l'âge tendre et friable ou l'on peut modeler, vampiriser, voir martyrisé l'enfant vulnérable. Rappeler aussi que le modèle est l'adulte référent et que si l'amour passe par la violence physique dès tout petits, on ne peut pas s'attendre a ce qu'en grandissant il fasse la part des choses et décide d'aimer sans violence (sic des violences intrafamiliales, conjugales, infanticides, féminicides)
La trilogie de Fleurville est une série de livres qui touche l'âme, qui apprend à réfléchir, à interroger, qui développe l'esprit critique. Indépendamment de maman qui dit que c'est comme ça qu'il faut penser. J'aime l'appréhension que ma fille a lorsqu'elle se demande comment va réagir Mme de Réan a l'énième facétie de Sophie. J'aime son incompréhension de ce qu'est un fouet pour corriger Sophie,. J'aime les questionnements que cela entraine et les discussions qui élève ma fille et la pousse à devenir elle-même. A grandir en se forgeant ses opinions, ses valeurs, sans coller uniquement aux miennes, parce qu'elle pense que c'est ce qu'elle doit.
Je souhaite que ma fille comprenne seule ce qu'à de délétère la violence dans le rapport à l'autre, ce qui peut opprimer l'autre (les femmes et les plus fragiles et démunis entre autres). Je souhaite qu'elle comprenne pourquoi nous choisissons une éducation plutôt qu'une autre et pourquoi parfois c'est bien plus complexe qu'il n'y parait de ne pas soumettre autrui dans ses relations.
Ma fille n'étant pas encore lectrice je profite de cet entre deux possibles pour en faire nos histoires longues du soir et développer sa compréhension des oeuvres plus complexe. Nous avons lu le feuilleton d'Artémis auparavant et même si l'autrice a apporté indéniablement une touche féministe la mythologie c'est plutôt costaud niveau relation, violence, soumission etc…
Finalement La trilogie de Fleurville s'aborde bien plus facilement ! Je conseille donc La trilogie de Fleurville en lecture accompagnée relativement tôt pour justement ouvrir à l'analyse du fonctionnement humain et par rayonnement débuté ses réflexions sur plus vaste que soit dans l'histoire, dans le territoire, dans les possibles.
Lien : https://unmotpourtouspourunm..
Commenter  J’apprécie          30
Ce que j'ai préféré est quand Paul raconte son histoire et du coup si on a lu les malheur de Sophie et Les petites filles modèles, c'est super, car on se met à comprendre petit à petit.
Commenter  J’apprécie          30
Un peu perturbée par le vocabulaire, le vouvoiement même entre enfants, ..., au final, j'ai beaucoup aimé suivre les aventures des enfants
Commenter  J’apprécie          30
J'ai beaucoup aimé ce dernier tome, même si je l'ai trouvé un peu en dessous des deux précédents.

Cette fois on laisse Sophie et les autres un peu de côté pour se concentrer sur de nouveaux personnages. Avec les nouveaux l'ambiance est différente et un peu plus adulte, et aussi comme j'ai préféré suivre Camille, Madeleine, Sophie et Marguerite, je suis un peu resté sur ma faim. Mais l'histoire est toujours intéressante, on y trouve de belles morales et leçons de vie, ainsi que de jolies citations ! Les personnages et leurs réactions sont cohérents et surtout, c'est inspirant.

Sinon, j'ai trouvé dommage qu'une grande partie du livre soit uniquement centrée sur une seule histoire, ce qui n'est pas le cas dans les autres livres. D'habitude ce sont plutôt des histoires courtes, généralement une par chapitre. Celle-ci s'étale et dure sur beaucoup de pages, même plusieurs chapitres.
Des chapitres justement, qui sont longs pour la plupart tout au long du livre.
J'avais bien aimé le fait d'avoir des chapitres courts dans les précédents livres, et de petites histoires pas forcément à suivre. Ça faisait une partie du charme de ces livres

Malgré tout c'était une très bonne lecture, où l'on retrouve des sentiments forts, de l'amitié, de l'amour, et qui émeut sur de nombreux passages !
Il clôture bien la saga, même si la conclusion est un peu hâtive mais bon, l'autrice n'était sans doute pas là pour ça, alors c'est très bien ainsi

Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Lequel des trois avez-vous préféré ? "Les petites filles modèles", pour ma part
Commenter  J’apprécie          21
Bonjour à tous! J'ai trouvé le commencement un peu ennuyant mais quelques chapitres après les choses deviennent bien interessantes. L'ordre à lire de la trilogie de la Comtesse de Ségur est:

1. Les Malheurs de Sophie
2. Les Petites Filles Modèles
3. Les Vacances
Commenter  J’apprécie          20
C'est un livre pour enfant mais j'ai beaucoup aimé lire ce livre il y a des années. C'est un livre qui détend et qui se lit quand on a envie d'une lecture légère et qui demande peu de réfléxions
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (4110) Voir plus



Quiz Voir plus

Comtesse de Ségur

Quel était le nom véritable de la Comtesse de Ségur?

Sophie Alexeïevna
Sophie Rostopchine
Sophie Tolstoï
Sophie Evtouchenko

10 questions
281 lecteurs ont répondu
Thème : Comtesse de SégurCréer un quiz sur ce livre

{* *}