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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"L'horreur, l'horreur,... ". On croit entendre Kurtz en refermant le livre car c'est bien en enfer que Selby nous emmène à travers la déchéance de ses deux personnages.

Tous les ingrédients classiques du thème sont bien présents (désintégration du noyau familial, délinquance, déchéance physique, prostitution,...) mais le tout est pourtant supérieur à la somme de ses parties. En quoi Selby fait-il la différence avec les autres livres traitant de la toxicomanie ? Si "Requiem for a dream" est une autopsie sans complaisance, il se garde bien pour autant d'être moralisateur et nous invite à nous regarder dans le miroir. Et nous qu'est-ce qui nous fait marcher ? L'argent ? Les réseaux sociaux ? La TV ? La lecture ? A chacun sa came.

Loin de lui d'avoir voulu faire un pamphlet anti-drogues (les messages de prévention basés sur la peur ont d'ailleurs montré leur inefficacité) mais peut-être une catharsis de ses propres démons. le livre rebutera certainement certains mais l'oeuvre de Hubert Selby mérite qu'on y plonge une fois dans sa vie. Parce-qu'au fond du gouffre, elle contient aussi ses rêves brisés et sa part d'humanité. ..
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J'ai vu le film. Et quelques jours plus tard, le hasard veut que l'on m'offre le roman dont est issu ce film. Je le lis presque d'une traite et m'en trouve bouleversée.
C'est un roman d'une rare violence. Dans l'écriture d'abord, parce que les mots s'enchaînent dans un rythme haletant qui ne laisse pas de place à une ponctuation ordinaire et ordonnée, parce que la vulgarité des mots est celle de la rue... Dans le fond ensuite, parce que les personnages se perdent et s'enfoncent toujours plus loin et de manière irrévocable vers l'autodestruction.
Un livre dont on ne ressort pas indemne.
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Après avoir vu la force de l'adaptation, il y a quelques années, j'attaque le livre de Hubert Selby, Jr., récit d'un dépérissement mélancolique de quatre personnages dépendants à la drogue et aux médicaments. On suit quatre infortunes dans le Bronx, quatre solitudes aux relations superficielles qui au départ seront motivés par leur projet personnel puis lentement par leur seule survie.

A la manière d'un auteur comme Jose Saramago, Hubert Selby, Jr. s'exonère de la convention des règles typographiques pour les dialogues et les orthographie à la manière de la langue parlée ou de l'argot pour mieux créer une intimité avec le lecteur.

L'histoire se concentre sur la spirale de consommation de drogues dures, dans laquelle s'abandonnent et se perdent les personnages. Je me suis mieux rendu compte de la dimension "manifeste anti toxicomanie" qui illustre les dégâts des substances qui entraine la perte de liberté, du corps, de l'esprit et de l'âme incarnée par les personnages. J'étais resté pour le film sur le seul prisme des liens familiaux.

La mort du rêve c'est celle du projet personnel de chacun mais aussi celle de celui qui consiste à croire qu'on peut maitriser sa dépendance à la drogue et qu'on peut s'en libérer quand on veut. Terrible témoignage désespéré dans lequel la psychiatrie et la police sont juste présentées dans ce récit comme des moyens répressifs pour écarter les marginaux.
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Ce qui était étrange dans les années 80, c'est qu'on lisait surtout ce type de littérature. Bukowsky, Carver, Fante...
Ce livre est emblématique de cette période. Mais au final, il est assez peu transgressif. Chacun à sa façon veut réussir, avoir sa part du rêve américain. Ce sera en devenant trafiquant de drogue ou en passant à la télévision. La naïveté les broiera ; la folie, la prison, la prostitution. On peut même dire que quelque part, la morale est darwinienne, ce qui ne manque pas d'ironie.
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Retour à Brooklyn (Requiem for a dream) est le livre qui m'a permis de découvrir l'auteur, que je compte aujourd'hui comme l'un de mes préférés. Il touche mon coeur, même s'il n'est généralement pas très bisounours. Il décrit la misère et la déchéance, exactement comme dans son Requiem. Comme toute ado née en 90 qui se la jouait cool, j'ai adoré le film, et toutes mes lectures de Selby sont parties de là (merci à mon moi rebelle).

On réussit à s'attacher aux personnages, tout en sachant qu'ils vont souffrir, et pas qu'un peu. C'est dégueu, on souffre, on verse une larme… mais qu'est-ce que c'est bon.
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REQUIEM FOR A DREAM, le film réalisé par Darren Aronofsky, en 2001, a peut-être été l'expérience cinématographique la plus marquante de ma vie. Marquante dans le bon et le mauvais sens du terme. Une oeuvre coup de poing qui vous colle au siège.

Immédiatement après avoir vu le film, je me suis renseigné sur l'auteur du livre dont il était inspiré: Hubert Selby Jr.

Je me suis alors procuré le livre, intitulé RETOUR A BROOKLYN en français, que j'ai dévoré en quelques jours. La première chose qui m'a sauté aux yeux est le style d'écriture, si particulier. Selby fait parler ses personnages comme ils s'expriment. On a parfois l'impression d'être avec eux, directement témoins de leurs propos. Comme si Selby avait noter de manière brute les dialogues, tel un journaliste qui aurait recueilli leurs paroles, sans les arranger.

Cela confère d'entrée de jeu un réalisme palpable au roman. En ne séparant pas vraiment les lignes de dialogues avec les phases descriptives de l'action du récit, on se trouve immergé dans ce dernier.

Difficile de réellement juger le livre en lui-même, car je l'ai lu en ressentant l'affect que j'ai eu pour le film, mais ce que je peux dire c'est que si le film va moins loin dans l'horreur (sisi..), la forme du film, son montage, le retranscrivent parfaitement. Ce que le film a perdu en violence crue et visuelle, il le gagne dans sa forme au montage millimétrée et cauchemardesque.

Le livre et le film se complètement parfaitement.

L'ouvrage de Selby donne peut-être moins cette sensation étourdissante de spirale infernale mais constitue néanmoins un récit dont est content de sortir, fatigués.

A ne pas mettre entre toutes les mains....
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Je l'avais lu suite au visionnage de l'adaptation cinématographique qui est d'ailleurs remarquable et assez fidèle au roman. Sinon c'est un univers sombre, nihiliste sans aucune issue de secours pour les anti-héros de ce livre.
Plutôt bon.
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