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Un grand roman qui montre les vrais valeurs des africains,leur capacité à faire face à leur révendications,et la solidarité des femmes, mères et des enfants à soutenir et supporter la faim et la soif pour des jours meilleurs.
Alors que les colons étaient des voleurs des indésirables chez eux qui n'ont jamais aimés l'afrique et les africains,seule le désir de faire fortune les ont poussé à afrique.
Quand ils parlent d'eux :
" Intègres? Vous me faites rire,vous etes jeune à la colonie ! On peut tous les acheter,les nègres,vous m'entendez,tous ! des sauvages.
Un roman qui parle le français de l'afrique et le wolof traduit en français,très valorisant.
Nous ne sommes pas des animaux la preuvre : " votre ignorance d'au moins d'au moins une de nos langues est un handicap pour vous ,nous emploierons le français,c'est une question de politesse".
Notre civilisation c'est ce que notre sous sol regorge,nos langues,norte nourriture notre façon de nous habillés
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En 1947, les cheminots africains engagèrent une lutte, de Dakar à Koulikoro, afin d'obtenir les mêmes droits que les cheminots français. Cette lutte dura 5 mois, et, progressivement, toute la population africaine s'y impliqua. La direction des chemins de fer et l'administration coloniale répondirent très durement à cette grève, engageant un bras-de-fer intraitable. Malgré les difficultés, la répression et la faim, les africains, mêmes illettrés pour beaucoup, même soumis à la religion et aux coutumes, trouvèrent en eux-mêmes la force de faire plier l'autorité coloniale. D'économique, puis politique, cette lutte fut aussi celle de la dignité retrouvée. C'est finalement la marche des femmes, de Thiès à Dakar, qui leur permettra de gagner la partie. Sembene Ousmane relate donc ici le récit d'une prise de conscience collective, une grande expérience, enrichissante et profondément humaine.
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Un grand roman qui montre les vrais valeurs des africains,leur capacité à faire face à leur révendications,et la solidarité des femmes, mères et des enfants à soutenir et supporter la faim et la soif pour des jours meilleurs.
Alors que les colons étaient des voleurs des indésirables chez eux qui n'ont jamais aimés l'afrique et les africains,seule le désir de faire fortune les ont poussé à afrique.
Quand ils parlent d'eux :
" Intègres? Vous me faites rire,vous etes jeune à la colonie ! On peut tous les acheter,les nègres,vous m'entendez,tous ! des sauvages.
Un roman qui parle le français de l'afrique et le wolof traduit en français,très valorisant.
Nous ne sommes pas des animaux la preuvre : " votre ignorance d'au moins une de nos langues est un handicap pour vous ,nous emploierons le français,c'est une question de politesse".
Notre civilisation c'est ce que notre sous sol regorge,nos langues,norte nourriture notre façon de nous habillés
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Les "bouts de bois de Dieu".....ce sont ces hommes du Sénégal et du Soudan ( le Mali d'aujourd'hui) travaillant sur la ligne de chemin de fer Dakar-Niger. Une voie ferrée de 1500 km. "Une superstition veut que l'on compte les «bouts de bois» à la place des vivants pour ne pas abréger le cours de leur vie" .
En 1947, ces "Bouts de bois" déclenchèrent une grève afin d'obtenir les mêmes droits que les salariés originaires de France : retraite, allocations familiales, primes aux roulants, application des conventions signées en 1936... Cette grève dura près de cinq mois....cinq mois pendant lesquels la «Fumée de la Savane» ce circula qu'une fois par semaine, conduite par les Français
En s'appuyant sur ces faits de l'histoire de l'Afrique et de la France coloniale, Ousmane Sembene écrit un roman fort en émotions et révoltant par bien des aspects... Un roman qui sur de nombreux points rappelle d'autres romans sociaux de Zola. On y retrouve le personnage de Lantier, Etienne Lantier extrayait le charbon, Ibrahima Bayakodo quant à lui le brûle dans sa locomotive.
Nous suivons le mouvement dans trois lieux emblématiques de la ligne : Dakar, Bamako et Thiès, dépôt d'entretien et de réparation du matériel
Leur peine, la chaleur, la poussière, leur sueur sont les mêmes. Lantier luttait contre la société minière, Ibrahima Bayakodo lutte aux côtés des autres roulants contre la société de chemin de fer et surtout contre le système colonial qui faisait de ces roulants africains des sous-hommes n'ayant pas les mêmes droits que les roulants coloniaux...
Femmes et enfants se mobilisent à leurs côtés, se privent de tout, auront faim, il ne fallait pas baisser les bras. Enfants et épouses seront déterminants. La troupe tirera, tuera, mais le mouvement tint bon, pendant cinq mois dans la poussière et sous la chaleur africaine.
Cinq mois contre curés et imams qui leur demandaient de reprendre le travail !
Ce mouvement social était également un mouvement contre le système colonial.
On ne peut s'empêcher d'être indigné par l'attitude de la France coloniale, par le racisme de ses représentants et des cadres de la société de chemin de fer, par la violence de son armée coloniale, y compris des tirailleurs sénégalais qui seront chargés de mater ce mouvement social. Il y aura des morts, des femmes et des enfants.
On n'allait quand même pas donner à ces "Nègres" des droits identiques à ceux des coloniaux, ces "Nègres" ayant plusieurs épouses, qui avec l'argent gagné achèteraient d'autres épouses pour faire encore plus d'enfants, qui couteraient encore plus cher...
Ce deux poids, deux mesures est abject.
Ce regard sur cette France coloniale est dérangeant : la France des Droits de l'Homme est restée en métropole. Cinq longs mois de souffrances et de peines pour faire descendre la France de son piédestal, ou plutôt pour donner de la grandeur à ces hommes, femmes et enfants africains...
Un roman coloré aux personnages multiples sur l'Afrique, sur ses habitants, sur la force de sa population. Un roman sur ces traditions et coutumes...c'était il y a soixante-dix ans...
Au hasard d'une balade sur Recyclivre, j'ai fait cette belle rencontre, cette découverte écrite en 1960.

Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Ousmane Sembène , est une figure emblématique , une icone de l' Afrique .Il est à la fois un autodidacte ,un syndicaliste en carté à la CGT ,syndicat de gauche en France ,cinéaste de talent ,scénariste ,écrivain et souvent il adapte ses propres romans au cinéma tels :La Noire de...,Le Mandat ,Le Camp de Thioroye ...
C' est un anticolonialiste , un défenseur de la liberté et il est contre toutes les injustices .Il dénonce les injustices faites aux Noirs ,à l' époque coloniale Il lutte inlassablement contre le colonialisme , en évoquant les souffrances et les drames endurés par les Africains .
"Pendant des siècles ,l' Europe occidentale a exploité ,opprimé ,colonisé ,les autres peuples de la terre .Elle a méprisé ,arrêté dans leur développement ou nié en les déclarant barbares ou inhumaines ,les cultures des peuples ,dont elle mettait les ressources en "coupe réglée",disait Léonard Sainville .
C 'est dans ce contexte colonial que se situe ,le roman ,Les Bouts-de-bois-de-Dieu .L' oeuvre citée , est publiée en 1960 à Paris .L 'auteur ,inspiré par la gréve des cheminots et par le souffle des Indépendances africaines, pose le problème de la discrimination raciale , de l' inégalité entre Blancs et Noirs sur le plan professionnel .Dédié aux syndicalistes du monde ,particulièrement aux hommes et aux femmes qui ont pris part à cette lutte pour une vie meilleure , comme le souligne l' auteur dans l' exergue de son livre , ce roman évoque la grêve des cheminots de la ligne Dakar-Niger en 1947 .Nous suivons les activités des grévistes dans trois villes :Thies ,Bamako et Dakar .
Les grévistes sont soutenus par les femmes et tous sont solidaires pour le même combat . A la fin , ils finiront par avoir gain de cause .
" Les Bouts-de-bois-de-Dieu " , est un chef-d' oeuvre !
N;B : les bouts de bois de Dieu signifie ou évoque les cheminots en Afrique Sub-Saharienne .






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Dakar –Niger en 1947

3 Dépôts : Dakar, Thiès, Bamako.

4 mois de grève très dure.

On pense à Zola.

Toute la population est impliquée. Si le début de la grève est une affaire d'hommes et les revendications syndicales, celles d'une égalité de traitement entre les cheminots noirs et les européens, mêmes pauses, droit à la retraite, aux allocations familiales, salaires… très rapidement femmes et enfants se trouvent au centre de la lutte. C'est la force de ce livre que de montrer la mutation et la prise de conscience de l'ensemble d'une population illettrée, profondément religieuse et soumise à l'autorité coloniale. Au départ de la grève, la seule qualification politique des militants est de savoir lire et écrire. Bakayoro, le meneur, a lui seul, une vision vraiment politique. Les autres apprendront sur le tas. La réaction des colons radicalisera l'ensemble de la population. Non contents de les affamer, la grève très longue a épuisé les réserves, (l'aide de la CGT de France et la solidarité de cheminots n'a apporté que quelque répit). On a coupé l'eau des bornes fontaines. Les femmes se trouvent à court d'eau. Ce sont elles qui auront les premières réactions violentes et qui trouveront aussi les moyens de lutte les plus originaux : la marche de Thies à Dakar qui marquera les foules. Les enfants marcheront aussi en première ligne et seront les victimes du contremaître blanc exaspéré. C'est le sacrifice de ces enfants et la marche des femmes qui permettra les négociations que la direction refusait aux syndicalistes

Les Petits bouts de bois de Dieu, c'est une expression imagée qui désigne les cheminots. On mesure au cours du roman la conquête de la dignité de ces hommes et de ses femmes qui n'imaginaient pas la force de leur résistance et de leur grève.

Livre militant ? Pas seulement ! C'est un formidable roman qui raconte très bien une histoire, qui fait vivre des personnages, évoque une époque, une ambiance.
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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"Les bouts de bois de Dieu", c'est ainsi qu'on compte les habitants d'une maison dans l'Afrique coloniale des années 40. Peut-être qu'on compte toujours en "bouts de bois de Dieu", peut-être qu'il n'y a pas qu'en Afrique que cela se fait ou se faisait.... je suis très ignorante de l'histoire de cette région à cette époque précise. J'ai donc tout découvert en lisant le livre.

On suit tout au long de longues semaines de grève des cheminots de Dakar, Thiès et Bamako. Des cheminots, leurs femmes, leurs familles. Les tentatives de conciliation avec les dirigeants blancs, les "oreilles rouges", les échecs et les espoir, la peur de perdre leur dignité en abandonnant la grève sans avoir eu gain de cause. Que voulaient-ils ces cheminots de la grande grève? Salaire égal aux blancs, allocations familiales, retraite assurée. Tout cela leur est refusé en bloc, sous les prétextes vaguement colonialistes de l'époque...

J'ai aimé suivre les personnages et découvrir cette époque, qui a probablement été le tournant de l'Afrique colonialiste et la porte ouverte aux indépendances. L'écriture du roman est vieillotte, ça passe avec plus ou moins de réussite; en tous cas, ce n'est pas pour la plume de Sembène que je recommanderais la lecture du roman. Ce qui en fait l'attrait, c'est bien sûr la galerie de portraits, et plus particulièrement les femmes, qui sont à mon avis au centre du roman, comme elles ont été au coeur de la grève, sans pour autant être sur le front de façon visible. Des femmes de toutes générations qui résument à elles seule le tournant qu'a connue l'Afrique, entre tradition et modernité.

Un livre à lire, pas indispensable, mais une porte ouverte si on découvre le sujet.
Lien : http://www.critiqueslibres.c..
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Très belle surprise que ces "Bouts de bois de Dieu" d'Ousmane Sembene.

Nous partons en Afrique, sous domination française. 1947. Les cheminots entrent en grève, avec des revendications sommes toutes ... classiques. le roman est l'histoire de cette lutte.

Où les lieux et les personnages se succèdent. Je confesse d'ailleurs avoir parfois eu des difficultés à suivre "l'action", d'un bout à l'autre de cette ligne Dakar-Niger, symbole de la présence européenne en Afrique, du progrès implacable, inexorable, qui vient bousculer les traditions, celles que défendent aussi les cheminots dans cette grève.

Parce que c'est là finalement que réside pour moi le sel de l'ouvrage d'Ousmane Sembene, dans cette confrontation entre deux mondes, qui cohabitent mais s'ignorent largement, celui des Européens qui s'accrochent au mythe de la supériorité de la race blanche, celui d'une Afrique qui cherche à préserver ses traditions et ses coutumes ... ces deux mondes étant en bout de course, de par leur ignorance de l'autre, mais aussi de par leur inadaptation relative à un monde en plein bouleversement.

La littérature africaine est encore un champ relativement nouveau pour moi ... nul doute qu'il me faille aller plus loin dans ma découverte après cette lecture.
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Afrique occidentale française (AOF) – STOP – 1947 – STOP – Ligne ferroviaire Dakar Niger bloquée – STOP – Grève des africains de la régie – STOP.

Ce pourrait être le télégramme envoyé, à cette époque, à la métropole, pour prévenir du blocage, par les travailleurs autochtones, de la voie ferrée qui reliait Dakar à Bamako.

Dans les bouts de bois de Dieu, Ousmane Sembene nous relate cet événement survenu en AOF et révélateur des premières volontés d'indépendance africaines. Mais l'indépendance n'est pas la revendication. Les demandes sont sociales : revalorisation salariale, recrutement, allocations familiales et retraites.

Durant cette grève qui dura six mois, les colonisés affrontèrent la puissance coloniale qui n'hésita pas à user de l'intimidation et de la force, des coupures d'eau et des restrictions dans les délivrance des nourritures. Malgré cela, les africains tiendront bon.

Dans ce récit à la Zola, il y a du Germinal dans ce livre, outre son intérêt historique, c'est également la description de la société africaine et de son mode de vie. Sembene insiste sur le nouveau rôle de la femme dans la famille traditionnelle. Car, si cette grève a été gagnée, c'est parce que les femmes ont joué un rôle central dans cette victoire, s'invitant dans les affaires publiques, parlant devant un quorum d'hommes. Ce qui était impensable après-guerre. Elles quittent fourneaux et enfants pour prendre part aux actions.

Bien sûr, Sembene dépeint la morgue des toubabs (les blancs) pour ces
« nègres ». le peu de considération des français pour des africains qu'ils assimilent à des bêtes. Mais Sembene n'est pas le héraut d'une critique virulente et vengeresse de la colonisation. Par la voix du vieux Fa Keïta qui s'adresse aux jeunes, Sembene affirme qu'il faut avoir la fierté de ne pas baisser la tête et de se battre pour l'obtention du respect, mais « il ne faut pas que la haine vous habite » [p. 367].

Ce premier roman d'un auteur africain a été, pour moi, une belle découverte. C'est un récit factuel, sincère et sans animosité. Ayant eu l'occasion de passer par l'Afrique, j'ai retrouvé dans les écrits de Sembene un peur des instantanés que j'ai eu le temps de prendre lors des mes arrêts sur ce continent.
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Un bon livre dont le souvenir ne m'a jamais quitté!
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