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3,75

sur 145 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voilà 7 tomes que Juillard et Sente ont repris les aventures de Black & Mortimer.

Fidèles au style d' Edgar P. Jacobs, ils respectent le cahier des charges : les décors londoniens, les postiches, les personnages écoutant aux portes et quelques jolies femmes en plus.

Juillard fige la ligne claire, développe une douzaine de cases par page, bref le temps n'a pas changé la marque jaune. Mais c'est le scénario de Sente qui prend le dessus sur le dessin avec un texte important et une intrigue aux énigmes typées façon roman policier anglais.
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Être ou ne pas être, telle est la question… L'autre grosse question concerne la paternité des textes de William Shakespeare.

Est-ce bien lui qui les a écrit ou était-ce un autre ? Comment ce petit campagnard a-t-il pu avoir accès à la culture nécessaire pour écrire toutes ses oeuvres ? Mystère !

Cet album portant sur Shakespeare va tenter de résoudre cette énigme au plus vite, car le chrono tourne et le délai de 100 ans touche à sa fin.

Le chrono tourne peut-être, mais nos amis n'ont pas l'air d'être speedés plus que ça. Ils auraient plutôt tendance à appliquer le Keep Calm et à rester zen en toutes circonstances…

C'est bien, mais pour le lecteur, l'impression de course contre la montre est loupée, le tout manque de dynamisme, c'est mou, fort mou et pour donner un peu d'action, on ajoute des agressions dans le parc et un évitement d'accident avec un camion. Mouais, peu mieux faire, non ?

Autre problème : la présence d'Olrik ! Nom de Zeus, on ne pouvait pas le laisser à la niche, celui-là ?? Il est en prison, mais ce méchant éternel et increvable arrive encore à tirer les ficelles et franchement, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase : il ne sert à rien, il n'apporte rien à l'histoire qui aurait pu se suffire à elle-même sans lui, mais avec des nouveaux méchants, comme ceux qui se trouvent déjà dans le récit.

En plus de ne pas servir à grand-chose (si ce n'est nous montrer sa tronche), au niveau de ses expressions, elles sont fades, notamment celle où il est en colère… Tout en retenu, sa colère, on est loin de celles de Joe Dalton.

Les grandes perdantes de cet album sont les femmes. Où sont les femmes ? (comme le chantait si bien Patrick Juvet). Oui, elles sont présentes, mais pas vraiment mises en valeur comme elles auraient pu l'être (même si, à l'époque où est censé se dérouler l'action, elles n'avaient pas vraiment de visibilité).

L'érudite en Shakespeare se tord la cheville, se déchirant un ligament à Hyde Park et hop, on remplace la vioque de 50 ans par sa fille qui ne servira pas à grand-chose non plus, si ce n'est à accompagner Mortimer dans son enquête.

Oui, elle sert juste l'accompagner. J'ai eu l'impression durant ma lecture que le barbu aurait pu se démerder tout seul comme un grand garçon. Ah pardon, j'allais oublier qu'elle lui servira de moteur de recherche sur Shakespeare ! Google avant l'heure ou Siri (au choix).

Les dessins sont toujours en lignes claires, comme les anciens dessins d'Edgar P. Jacobs et les couleurs sont fort claires, elles manquent de peps (je me plaignais dernièrement des couleurs trop criardes de "L'inconnue de Tower Bridge").

À propos de Tower Bridge, il y a un bel anachronisme dans le récit : on voit Tower Bridge, dont le début de la construction date du 21 juin 1886 (et dure 8 ans) pour illustrer le récit qu'un personnage fait de la Grande puanteur de Londres de juillet 1858. Oups.

L'autre chose qui m'ennuie toujours dans les récits, ce sont les méchants qui arrivent à s'introduire partout et à écouter aux portes ou derrière des panneaux amovibles. C'est d'un lassant ! Nos amis racontent tout et les autres écoutent, tranquillement. Vieux comme le monde et trop souvent usité.

Anybref, cet album a tout de même des bons côtés : l'explication du pourquoi du comment William Shake, petit provincial sans culture, a réussi à écrire des pièces aussi brillantes, des textes aussi éclairés. Ne connaissant rien de l'histoire du dramaturge, je ne saurais me prononcer quand à la pertinence des explications présentées, mais vu ainsi, elles me plaisent bien.

L'enquête a l'air assez compliquée, lorsqu'on lit les énigmes, mais nos protagonistes arrivent toujours à tout trouver et ce, assez facilement.

Hélas, le récit manque de dynamisme et peut-être d'un chrono au-dessus de certaines cases afin de mieux illustrer le temps qui passe et l'échéance qui se rapproche afin de ne pas donner cette impression de fausse tranquillité.

Un album qui aurait pu être beaucoup mieux avec plus de rythme, plus de femmes fortes avec un vrai rôle et pas celui d'accompagnatrices. Un album où Blake est fort en retrait puisque c'est Mortimer qui a le beau rôle, où les méchants sont discrets comme un coup de poing dans la gueule (on les repère de suite dans les cases) et manquent de charisme.

Bref, pas le meilleur album, mais pas le pire non plus… À lire sans prise de tête.

PS : notons au passage un petit hommage au capitaine Haddock (qui lui au moins avec de la verve, des colères monumentales et plus qu'une seule expression sur le visage, bref, moins raide que nos Blake & Mortimer).

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Ce tome de Blake et Mortimer propose comme souvent deux lieux distincts pour l'intrigue permettant de mettre en valeur les deux héros.

D'un côté Blake cherchant à mettre fin aux délits commis par une bande qui détrousse en plein Londres les gens de la bonne société. Ces riches sommités commettent l'erreur de se balader nuitamment dans des lieux peu fréquentés. Les truands sont du genre vicieux, adeptes de la canne qui s'abat sur leurs victimes, et ils sont très bien informés.

De l'autre, un incident qui conduit les invités à un sélect repas dans un palais vénitien à être confrontés dans les sous sols humides à une momie, porteuse d'un grand mystère.

Quel mystère me direz-vous ? Sans entrer dans le détail, disons que les auteurs ont choisi de faire le tour complet et détaillé des thèses qui depuis plus d'un siècle et demi remettent en cause la paternité des oeuvres de William S. (poète et dramaturge anglais du XVI éme siècle pour ceux qui ne l'avaient pas encore reconnu), et veulent trouver la personnalité qui se cachait derrière l'acteur.
Les rebondissements du récit tournent beaucoup autour des différentes hypothèses. Et pour tout dire sont assez poussifs.
Cela sent le scénario construit à partir d'un essai sur la question.

L'intrigue ne brille pas par son dynamisme et c'est bien dommage. Car les dessins restent dans la continuité de cette série mythique et Venise est un décor qui aurait pu être mieux exploité.
Cette épisode fait un peu dans la facilité.
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Le duo Sente-Juillard nous propose un nouvel album de Blake et Mortimer et s'intéresse cette fois-ci à au testament d'un certain (ou incertain) William Shakespeare. L'ambiance et le thème sont radicalement différents du Bâton de Plutarque, puisque nous sommes placés après les aventures indiennes et africaines des deux compères.

Nous retrouvons ici des personnages (et de nouvelles têtes) qui ont déjà été croisées par le passé, sans oublier quelques personnages devenus historiques : Olrik, Sharkey, Freddy, le chef de la police londonienne, l'adjoint de Blake.

L'album nous propose beaucoup de voyages marqués… par des grèves ! Cette petite touche de réalisme est assez amusante. D'autant qu'elle s'appuie sur d'autres nouveautés : ainsi Olrik intrigue à distance et pour cause ! L'originalité semble d'ailleurs être ici volontaire et assumée.

L'intrigue s'apparente à une course poursuite ésotérique ayant pour thème l'oeuvre du grand dramaturge en nous offrant une interprétation assez originale de sa vie et de son oeuvre. Les retours vers le passé, s'ils n'apportent pas grand-chose demeurent appréciés. L'ambiance est ici assez étrange et ne cadre pas vraiment avec la série. Pourtant, le pari est réussi et l'on suit cet album avec grand plaisir. La course contre la montre donne ici une orientation plus dynamique, rapide. L'accélération est d'autant plus agréable que les textes sont moins longs qu'il n'y parait.

Les dessins sont toujours aussi bons. L'on est dans l'ambiance avec le dépaysement en plus. Londres, Venise, Ravenne servent ici de villes principales mais quelques intermèdes viennent apporter quelques variations (ainsi une course poursuite en plate campagne).

Le scénario ne brille certes pas par sa complexité mais sa mise en scène est plaisante. Les adeptes de la première heure se sentiront peut-être déroutés, mais l'introduction du théâtre permet ici de découvrir un album original. Certes, il n'est pas exceptionnel, mais cela reste tout relatif au vu de la qualité des derniers opus.
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Je m'étais interdit de regarder la parution en feuilleton cet été, pour savourer l'aventure dans sa globalité ... et j'ai dû attendre cette semaine pour aller me l'acheter.
C'est l'équipe Yves Sente et André Juillard qui poursuit ici l'oeuvre d'Edgar P. Jacobs. Un scénario très culturel : une histoire de querelle entre tenants de l'authenticité du personnage de William Shakespeare - la société stratfordienne - et des contestataires - regroupés autour du comte d'Oxford - qui prétendent que le plus emblématique écrivain de la culture britannique n'était pas celui que l'on croit. Une opinion révisionniste née au XIXème siècle, de la même façon que certains prétendent que c'est Pierre Corneille qui, en réalité, a écrit les pièces de Molière ...
Une intrigue mise en scène avec brio, entre Londres et Venise, où nos deux acolytes enquêtent chacun de leur côté afin de découvrir une pièce posthume et déjouer un complot sordide autour d'un vieillard désargenté.
L'avantage est de nous éclairer sur la vie et l'oeuvre du célèbre dramaturge, dans une course au "trésor" menée au pas de charge, en compagnie de jolies et intelligentes femmes. On y voit Olrik, emprisonné à Londres mais continuant à communiquer avec ses sbires, dont le sinistre Starkey, et une bande de jeunes blousons dorés détroussant les promeneurs qui se risquent dans les parcs londoniens à la nuit tombée.
Un peu touffue, l'histoire, dénuée de tout aspect "science-fiction" cette fois, et où l'on apprend plein de choses sur le théâtre élisabéthain. Cependant, il me faudra bien une seconde lecture pour m'y retrouver. Et, toujours, le plaisir désuet de retrouver cette époque de mon enfance, celle de mes héros de BD préférés, plaisir qui reste entier.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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L'intrigue du récit sur le testament de Williams S. est trop détaillée.
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