Avant tout un immense merci aux Editions Gallimard, à Masse critique et à Babelio pour cette superbe découverte.
J'avoue que je l'avais demandé totalement au hasard, simplement parce que en littérature Jeune Adulte, c'était un des rares qui n'était pas fantastique ou fantasy.
Lorsque j'ai reçu le livre, j'avais prévu de ne pas le lire tout de suite, je voulais le garder pour après les fêtes, période tranquille où je pourrais le déguster tout à mon aise.
Comme je ne connaissais pas du tout l'auteur, j'ai juste ouvert à la première page pour voir à quoi ça ressemblait, et ... je ne l'ai plus lâché.
Le livre a été résumé, souvent très bien, à de nombreuses reprises, donc je ne crois pas utile d'ajouter un résumé supplémentaire.
Seul tout petit bémol : une petite coquille sur la 4e de couverture : "maison clause" !
L'orthographe sur un livre destiné aux jeunes me parait encore plus importante, j'espère qu'elle a été corrigée depuis. (Mais c'est presque comique ici, comme si on n'avait pas osé le bon mot !!)
On entre d'emblée dans la vie de Josie, petite fille au début du livre.
Je suis naïve et j'ai cru pendant un moment que sa mère allait tout de même avoir un peu de gentillesse envers cette pauvre gamine, qu'il n'était pas possible que tout soit aussi noir pour elle.
Mais la gentillesse et l'aide ne viendront jamais de la mère, à la fois méchante et stupide.
Heureusement qu'elle rencontre des personnes plus intéressantes, et qu'avec son intelligence vive, elle saura s'entourer de ceux qui peuvent lui faire du bien.
J'ai aimé particulièrement bien entendu le fait qu'une partie du roman se passe dans une librairie.
Mais aussi la découverte de la vie dans cette Nouvelle Orléans un peu mythique pour nous, dans les années 50.
Et la maison close, avec ses prostituées au grand coeur, image un peu cliché, mais aussi celles qu'on n'a vraiment pas envie de côtoyer.
On voudrait tant qu'il arrive quelque chose de bien à cette pauvre Jo / Josie / Joséphine.
Elle n'aime pas le mensonge, et elle se retrouve dans une spirale de mensonges, sans l'avoir voulu, toujours pour se protéger.
Un côté un peu polar bien sûr, avec le meurtre de cet homme dont elle ne savait rien, mais en qui elle avait en un instant presque adopté un "père". Et qui lui manque bien plus qu'il ne serait logique pour quelqu'un qu'elle a juste croisé.
Mais un regard positif est si important.
Curieusement, malgré le cadre tellement différent, cette rencontre m'évoque irrésistiblement "
La relieuse du gué" d'
Anne Delaflotte Mehdevi, un autre roman que j'avais beaucoup aimé.
Mais surtout, le récit d'une vie, qu'on suit avec angoisse, tant on voudrait que Josie puisse enfin envisager l'existence avec un peu plus de facilité.
En résumé, pour moi, un immense coup de coeur.
Une belle écriture, et beaucoup de tendresse pour les personnages.
Je crois qu'au delà de l'histoire, et de la peinture d'une époque, et d'une ville, La Nouvelle-Orléans, c'est vraiment cette tendresse, pour tous ces personnages, abîmés par la vie mais avec un si grand coeur qui m'a autant accrochée à ce livre.
J'ajoute un lien vers une interview de l'auteur, que j'ai trouvée particulièrement intéressante.
http://citrouillealsj.blogspot.fr/2014/01/rencontre-avec-lecrivaine-ruta-sepetys.html