AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,56

sur 260 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un livre très intéressant sur l'incarcération d'une petite fille âgée de 11 que l'on va suivre de son procès jusqu'à sa sortie de prison. L'autrice nous raconte son histoire à travers des témoignages et son entretien avec Mary.

Mary va être accusée de la mort de deux petits garçons de 3 et 4ans (alors quelle était aux côtés de sa meilleure amie de l'époque) et connaître trois établissements différents pour purger sa peine.
Commenter  J’apprécie          00
Gitta Sereny, qui est journaliste et écrivaine, s'est intéressée à l'histoire de Mary Bell, cette petite fille qui en 1968, à l'âge de 11 ans, va assassiner, à quelques semaines d'intervalle, deux petits garçons de 3 et 4 ans. Après avoir écrit un premier documentaire qui retrace cette histoire, elle a pu cette fois, avoir le témoignage de Mary Bell, qui après avoir purgé une peine de 12 ans a refait sa vie. Avec elles, nous allons remonter le fil de toute cette histoire : les meurtres ainsi que le procès en passant par ses années de prison, sa libération, mais aussi l'enfance de Mary Bell.

Ce roman, c'est 7 mois d'entretien entre les deux femmes et au total deux ans de travail pour Ginny, d'ailleurs, elle a fait un travail de recherche phénoménal ! Loin de prendre au mot tout ce que lui dit Mary, elle n'hésite pas à rectifier ou à contredire celle-ci lorsque les faits ont été modifiés ou inventés. J'ai aimé qu'elle garde son professionnalisme et qu'elle arrive à rester neutre.

Ensemble, elles dissèquent chaque période de la vie de la jeune meurtrière et si comme le dit l'autrice en début de roman, il ne faut pas oublier les deux petits garçons qui sont les premières victimes ainsi que leurs familles, je n'ai pu m'empêcher d'avoir de l'empathie aussi pour Mary.

Jugée à une époque où l'on ne savait pas quoi faire de ses enfants meurtriers, on assiste au procès où les ratés sont nombreux... Jugée dans les mêmes conditions qu'un adulte, personne ne se demandera comment une petite fille a pu en arriver à faire de telles atrocités. Personne ne se penchera sur l'enfance qu'elle menait... Et pourtant, à travers ce documentaire, on se rend compte que cela aurait été nécessaire car, et c'est mon avis personnel, d'autres personnes (une en particulier) auraient dû être elles aussi punies.

Si certaines périodes m'ont plus intéressées que d'autres et que j'ai eu parfois une sensation de longueur qui a rendu ma lecture laborieuse, il n'empêche que c'est un portrait complet de cette terrible histoire que nous livre l'autrice. Un récit qui ne peut laisser indifférent et qui m'a fait ressentir tout un panel d'émotions.

En résumé, si le sujet vous intéresse, je ne peux que vous le conseiller pour son récit complet et détaillé.
Lien : https://onparlelecture.wordp..
Commenter  J’apprécie          20

Comme le dit si bien l'auteur l'enfance est sûrement la clé de cette tragédie.
À 11 ans, comprend t'on vraiment ce qu'est la mort ? Je ne pense pas...
C'était très dur mais très intéressant.
On n'en ressort pas indemne...
Ce livre à été à la fois captivant et éprouvant. J'ai fais quelques pauses afin d'arriver au bout !
Commenter  J’apprécie          40
J'ai entamé ce livre en pensant qu'il s'agissait d'une intrigue, d'un roman scénarisé bien que basé sur des faits réels, d'un polar, comme indiqué sur la couverture... Or, il n'en est rien.

Il s'agit d'un documentaire, d'une immersion dans la tête de Mary Bell, jeune femme devenue meurtrière à l'âge de 11 ans et dont le parcours met en exergue les failles du système judiciaire britannique pour les enfants.
Gitta Sereny, journaliste et auteur de cet ouvrage, cherche également à comprendre, sans excuser, le parcours de cette enfant, de sa naissance jusqu'à l'indicible...

Une vie sordide peut-elle atténuer la monstruosité de certains agissements ? A quel âge un enfant est-il réellement responsable de ses actes ? C'est à ces questions que vous serez confrontés en ouvrant ce livre.
Commenter  J’apprécie          50
Un sujet très intéressant et avons-le, quelque peu fascinant. On découvre un récit détaillé et les paroles rapportées de Mary Bell, meurtrière à 11 ans. Comment elle en est arrivée à ces gestes, les difficultés familiales, sociétales...
Cependant, j'ai trouvé le livre quelque peu laborieux à lire, avec beaucoup de répétitions.
Commenter  J’apprécie          20
Une si jolie petite fille est une enquête journalistique sur une histoire vraie : celle du meurtre, à quelques semaines d'intervalle, de deux enfants de 3 et 4 ans par Mary Bell... une enfant de 11 ans.
Sujet interpellant s'il en est.

Soyons honnêtes, même si ce qui m'a intéressée dans le fait d'engager cette lecture, relevait d'une démarche intellectuelle de compréhension : qu'est-ce qui amène un enfant à devenir un meurtrier ? Il y a, je suppose, pour ce phénomène extra-ordinaire, une fascination morbide.
Si l'on veut lire ce livre, commençons par reconnaitre notre propre part sombre.

J'ai un vrai regret pour la structure du livre. A tort peut être. Je m'explique : le livre s'ouvre succinctement sur le procès et la mise en contexte de la vie de Mary Bell, son voisinage, sa famille, etc. Les meurtres nous sont décrits sans s'appesantir sur les détails, ce qui est bien ainsi.
Ensuite, le livre est principalement constitué d'un long entretien avec Mary Bell : condamnée, elle passera de ses 11 à 16 ans dans un centre éducatif fermé, puis à une prison pour femmes durant 12 ans.

Tout au long de ces entretiens, j'ai ressenti un certain malaise : Mary Bell (qui à ce moment est sortie de prison, a 40 ans et est mère d'une enfant) a un fonctionnement malsain très perceptible, elle manipule et affabule beaucoup, est incohérente (la journaliste recoupe les informations par d'autres sources et nous signale les éléments erronés), est violente, minimise voire ne reconnait pas sa responsabilité, ne se centre que sur son ressenti sans aucune analyse et sans jamais exprimer de regrets sincères pour ses victimes et pour les actes qu'elle a commis.

En bref, Mary Bell, contrairement à l'auteure, n'a suscité chez moi aucune empathie. de son passé, la journaliste ne nous parle qu'à mots couverts. On sait que Mary Bell a subi des abus, mais rien n'est dit. Betty, sa mère toxique, est totalement immature et dysfonctionnelle, prostituée, alcoolique, rejetant dès le début Mary Bell et se faisant de l'argent sur son dos comme la bête de foire médiatique qu'elle est devenue.
Son père est quant à lui un rebelle à l'autorité, paranoïaque et faisant des séjours réguliers en prison.

Évidemment, on se rend bien compte que Mary Bell ne pouvait être que perturbée d'avoir grandi dans pareil contexte. Mais tout de même, elle nous est décrite sous des traits psychopathiques (étiquette qui lui sera d'ailleurs collée lors de son procès... même si l'on sait que chez des enfants, ce diagnostic est difficilement vérifiable), et ce qu'elle a fait à ces enfants - si jeunes ! - est réellement terrible !

Alors donc, j'ai eu un peu de mal moi-même à ne pas tomber dans l'étiquette du monstre. Car, de plus, sa résistance à consulter un psychiatre me laissait en plus frustrée sur un éclairage de sa personnalité et du processus qui l'a amenée à ce point de rupture. Des enfances malheureuses, voire très malheureuses, ce n'est pas si rare. Et pourtant, de telles extrémités sont rarement atteintes. Alors mon "pourquoi ?" n'était pas satisfait.

Je me suis donc intéressée avec distance au parcours pénitentiaire de Mary Bell. Je comprenais néanmoins la démarche de l'auteure de vouloir dénoncer le système judiciaire britannique qui est de juger - l'affaire remonte à 1968 mais à l'heure de la réédition enrichie du livre, c'était toujours d'actualité - les enfants criminels comme des adultes. Bien sûr cette prise en charge apparait totalement inadéquate. Bien sûr, pareil passage à l'acte ne peut être le fruit que d'un appel au secours.

Justement. Ce n'est qu'à la fin du livre qu'un chapitre est consacré à l'enfance de Mary Bell et là on nous livre les détails des traumatismes qu'elle a subis, ce qui éclaire sous un jour complètement nouveau et son comportement, et ses meurtres. C'est selon moi le chapitre le plus intéressant car il met en mots toute l'histoire dans sa vision panoramique et rétrospective.

Alors pourquoi avoir mis ces révélations à la toute fin ?
Pour ménager un suspense ? Il ne s'agit pas d'un polar mais d'une histoire vraie, dramatique.
Pour respecter l'ordre chronologique des entretiens - car pour Mary Bell, mettre en mots ce qu'elle a vécu revenait à dire l'indicible - ?
Je ne sais.
Mais dommage, j'aurais certainement lu toutes ces 400 et quelques pages différemment...

La journaliste le répétait régulièrement : ce qui est arrivé à Mary Bell ne la dédouanait pas de ses crimes. Mais n'ayant pas connaissance des événements dramatiques de sa vie, l'empathie de l'auteur pour elle m'apparaissait déplacée et même me dérangeait !
J'aurais donc mieux compris...

A tout le moins, si vous vous engagez dans cette lecture, attendez-vous à être bousculés et à y rencontrer beaucoup de noirceur.
Commenter  J’apprécie          71
A priori on pense se lancer dans la lecture d'un vrai polar. Mais dès les premières pages on s'aperçoit qu'il s'agit en fait d'un documentaire, la présentation du livre est donc trompeuse.
Nous suivons donc une fillette meurtrière et de réelles questions de société se posent : comment traiter ces cas si complexes ? compassion ou rigidité dans le choix et dans l'application des peines ?
Ces interrogations nous suivent tout le long du bouquin, on se sent tiraillés, incertains, comment se positionner ?
Bref une lecture interessante, mais pas suffisamment prenante. Il convient tout de même de souligner le travail de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          00
Le 17 décembre 1968, Mary Bell, une fillette de 11 ans, est condamnée à la prison à perpétuité par le tribunal de Newcastle pour homicide involontaire avec responsabilité atténuée.Quelques mois plus tôt, elle avait en effet causé la mort de deux enfants, Martin Brown, 4 ans, et Brian Howe, 3 ans.
A l'époque, Gitta Sereny qui couvrait le procès pour son journal, est horrifiée de voir cette enfant jugée comme une adulte, maltraitée par la presse, poursuivie par la vindicte populaire et qualifiée de psychopathe par des psychiatres qui l'ont à peine entrevue. En 1972, elle publie Meurtrière à onze ans : le cas Mary Bell où elle dénonce le traitement infligé aux enfants tueurs en Angleterre, après une longue enquête auprès de la famille de Mary et de tous ceux qui, de près ou de loin, sont intervenus dans son arrestation et son procès. Lors de ces interviews, elle découvre les mauvais traitements dont a été victime Mary durant sa petite enfance et qui expliquent partiellement sa violence future.
En 1998, soit 30 ans après les faits, elle revient sur cette affaire qui continue ponctuellement d'intéresser la presse anglaise. Cette fois, elle s'entretient avec Mary elle-même, revenant avec la principale intéressée, sur les meurtres, le procès, la prison, la libération.

Quand un livre est en lice pour le prix du meilleur polar Points, on s'attend, peut-être à tort, à lire un polar. Or il ne s'agit ici ni d'un polar, ni d'un roman mais bel et bien d'un travail journalistique d'envergure mené par Gitta Sereny, en étroite collaboration avec Mary Bell, la ''meurtrière du onze ans'' devenue une femme libre après douze années derrière les barreaux. La première surprise passée, on entre dans la vie de celle qu'on appelait May, de ses crimes à sa libération, en passant par ses années de prison et son enfance tourmentée. Sans voyeurisme ni parti pris, Gitta Sereny raconte le parcours familial et judiciaire d'une petite fille broyée par le système. Son propos n'est pas d'excuser les crimes mais d'expliquer les faits qui ont conduit au passage à l'acte et surtout de dénoncer la justice anglaise qui traite les enfants criminels comme des adultes. Sous-jacente, la question est aussi de savoir pour combien de temps on est redevable à la société des crimes que l'on a commis. Doit-on payer toute sa vie ou une rédemption est-elle possible ?
Sentiments ambivalents à la lecture de ce livre dur et violent. Les meurtres effroyables et la personnalité trouble de Mary sont contrebalancés par la révélation des mauvais traitements infligés par sa mère et par la punition imposée par les juges. Une enfant si jeune enfermée sans espoir de libération, intégrée à une prison pour femmes dès l'âge de 16 ans et durant des années jamais suivie psychologiquement ou psychiatriquement, peu ou mal préparée à une éventuelle sortie, forcément cela interpelle sur la façon dont une société gère le cas des enfants délinquants...Et en amont, la prévention est à revoir. Avant son passage à l'acte, Mary a lancé plusieurs appels à l'aide mais les services sociaux et la famille sont restés sourds à sa souffrance, par manque de moyens et soucis de discrétion. Prise en charge plus tôt, Mary n'aurait sans doute pas tuer...
Un livre fort, passionnant à certains égards mais qui souffre de certaines longueurs et n'entre pas dans le cadre du polar.
Commenter  J’apprécie          410
Dès le début du livre, l'auteur nous prévient que son livre n'est pas fait pour excuser les crimes de Mary Bell mais pour dénoncer le système judiciaire britannique en ce qui concerne les enfants criminels à travers l'histoire de Mary.
J'ai beaucoup aimé ce livre et j'ai été très intéressée par l'histoire de Mary. Choquée aussi à de nombreuses reprises. Curieusement, ce qui m'a le plus choqué n'est pas le meurtre des deux petits garçons. Bien sûr c'est affreux, et choquant aussi de constater qu'un tel acte peut être commis par un enfant, surtout en considérant que les parents ne vont pas se méfier de voir une fillette de 11 ans jouer avec leur enfant de 3 ou 4 ans, comme ils se méfieraient de voir un adulte lui tourner autour.
Malgré tout, j'ai été davantage choqué par la suite. D'abord par le fait que Mary ait été immédiatement incarcérée le temps du procès tandis que Norma était placée dans un hôpital et ensuite par la partialité du procureur. Son attitude envers les deux fillettes a clairement influencé le jury sur le fait que Norma devait être acquittée et Mary, condamnée.
Si cet homme est encore en vie, ou s'il a de la famille, je me demande s'il ou ils sont fier(s) de cet épisode de sa carrière.
Autre point extrêmement choquant a été la décision de juger les fillettes comme des adultes. Et cela sous le seul prétexte qu'à onze ans, on doit pouvoir distinguer le bien du mal, sans pour autant que leur passé, leur conditions de vie, leur famille soient évoquées, ni qu'elles soient toutes deux soumises à une sérieuse expertise psychologique. Or, l'enquête de la journaliste a révélé que si, effectivement, Mary pouvait distinguer le bien du mal, elle n'avait pas la notion du caractère définitif de la mort. Elle n'avait dont pas pleinement conscience de son geste. C'est d'ailleurs dans cette optique que l'avocat de Mary a décidé de plaider coupable avec responsabilité atténuée, ce qui aurait du être en faveur de Mary lors du prononcé de la peine. Mais le procureur et le juge ont tellement diabolisé la fillette en parlant d'elle comme d'un monstre, d'une enfant malveillante, de l'engeance du diable etc… que Mary, malgré ses 11 ans, a été condamnée à perpétuité.
.
Lire la suite de ma chronique sur mon blog
Lien : http://radioselene.hautetfor..
Commenter  J’apprécie          10
Cette lecture a vraiment été difficile pour moi. En premier lieu, à cause de la forme du roman : Gitta Sereny s'adresse directement au lecteur pour expliquer sa démarche. Cependant, elle intègre également dans son texte, des extraits de témoignages, provenant parfois de plusieurs interlocuteurs différents, tous écrits en discours direct. Ce qui fait que, par moments, on ne sait plus vraiment qui parle.

De plus, malgré la volonté de Gitta Sereny de rendre le témoignage compréhensible au lecteur en amenant une certaine structure, le récit n'est pas toujours linéaire : Mary semble avoir lâché ses souvenirs par bribes, sans aucun souci de chronologie. Là encore, il n'est pas toujours évident de remettre les événements dans le bon ordre, ce qui fausse la lecture.

Ce livre est dense et dérangeant, d'autant plus que ce n'est pas de la fiction. Il témoigne des atrocités vécues par Mary dans son enfance et de l'incapacité de la justice à l'avoir aidée. Il pose également la question de la rédemption, car aujourd'hui encore, Mary paie lourdement le prix des actes qu'elle a commis en 68, alors qu'elle a fini de purger la peine qui lui a été infligée depuis longtemps.

Une lecture intéressante mais beaucoup plus dure qu'il n'y paraît.
Lien : http://www.maghily.be/2016/0..
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (780) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}