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3,55

sur 239 notes
C'est un petit livre qui part des réflexions faites par les « vieux ronchons » partisans du c'était mieux avant ,pour les démonter.
Tous les grands sujets sont abordés :de la culture en passant par la communication,la guerre les maladies …
Sur un ton ironique,l'auteur nous fait réfléchir à notre facilité à oublier les réalités du passé et notre propension à l'enjoliver en pensant à notre jeunesse.
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Voici un petit livre formidable. Ce mantra tant entendu de la part d'une partie de nos parents est ici mis en pièce par l'auteur. Petite poucette doit absolument lire les paroles de ce grand sage. Une mise au point nécessaire faite par un philosophe de génie.
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Paru en 2017 il me semble, ces petites pages me furent très agréables à lire.

Serres répond, vous l'aurez compris, à la vieille masse grouillante de prétention, assise sur son vieux fauteuil, rotant sans aucune justification « c'était mieux avant ».

Serres, de la même génération que ces fameux « Papas Ronchons », nous infirme donc cette disquette, si je puis dire. D'un point de vue politique, militaire, social, technologique, sanitaire et j'en passe, il nous montre avec une délicieuse légèreté, comment « c'est mieux aujourd'hui ». Cependant, c'est cette même légèreté qui parfois, m'empêche d'être pleinement convaincu par Serres, la question transpire quelquefois de subjectif en effet.

Bref, je vous conseille de bondir sur cette sympathique et peu onéreuse réponse aux mémoires courtes qui, par là, découragent la jeunesse d'agir.

Luc
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Sans concession, Michel Serre nous parle du C'était mieux avant, de ce que nous a fait croire l'Audiovisuel, le cinéma, les journaux, nous montrant un monde idyllique et propre, alors qu'en réalité, la vie était tout autre... en critiquant aujourd'hui le chômeur pour l'empêcher de gagner sa vie... on prend prétexte de ce qui était mieux avant, mais qui en fait n'est qu'une illusion.... créé par l'oublie de la paix! Quand en fait, c'est quand l'économie va mieux... que la science rentre dans les foyers... et que les problèmes se résolvent et encore pas tous... Il use de civisme pour rappeler que la vie des femmes notamment étaient si dur, et là je dis merci... Parce que la pétasse qui ne fout rien... ayant tout le confort moderne se plaint d'un salaire exorbitant... pour le refuser à une femme qui a beaucoup étudier... mais elle ferait mieux de lire la Soupe au Chou... et de voir une jeune femme ressuscité voir tout ce qu'elle peut tiré des années 80... ces années où l'on a tout détruit à force de vouloir plus... et moi je confirme, dans la famille de ma mère, si mes grands parents avaient un sol... je me souvient d'une fois en visite à une amie commune pendant que j'étais à la fac, que dans sa famille elle avait connue des gens avec un sol de maison en terre battue... les femmes mortes en couches à cause du manque d'hygiène des médecins ce n'était il n'y a pas si longtemps... malgré les avertissement de Semmelweis et de jeunes médecins prétentieux n'ayant pas appris l'histoire prétendent.... qu'avec un autre discours, il aurait été entendu... pathétique quand leurs collègues de la psychiatrie fait taire un mal être à coup d'antidépresseur... dans l'ignorance volontaire indigne d'un médecin... Oui, nous n'avons pas évoluer pas la peine de ce le caché... et même si les médoc ont sauvés quelques personnes dont Temple Grandin, combien n'en avait pas réellement besoin et n souffert oui d'acharnement thérapeutique... qui parfois soulage mais pas toujours... et là c'est à l'auteur que je parle... car oui les gens qu'ils critiquent ruinent des vies par acharnement thérapeutiques, parce qu'hélas ils sont aussi chez les médecins, utilisant mal le progrès... voulant étouffer un état qui ne réclame pas des anti-dépresseurs, et provoque de plus en plus d'angoisses... pour nous endormir physiquement grâce aux antidépresseurs qui nous empêchent d'avoir nos propres opinions... le médoc bien pratique pour étouffer le malade... Car oui, c'est vrai ce que dit Michel Serre, ce n'était pas mieux avant, et notre refus de voir le progrès.... nous a empêcher de voir la personne qui n'en jouie pas et là on aimerait que l'auteur nous parle aussi de cela... mais ce livre doit être lu c'est important... pour que la personne qui s'en sort... ne se cache plus derrière de mauvais prétexte pour nier ce que vit l'autre... qui n'a pas... car ce progrès, hélas... il ne bénéficie pas à tous, où d'une façon si retord que c'est de plus en plus des morts vivants sous antidépresseurs, que nous avons pour nier le chômage, parce que nous avons refusé tous de protéger nos emploi... sous prétexte que c'était mieux avant... on n'avait plus... Mais non, cela c'était juste pendant 20 -30 ans... ce que nous n'avons pas su protéger par avidité!
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Michel Serres (1930-2019), d'origine modeste, fut un philosophe et un vulgarisateur, Sa forte personnalité était bien identifiée par les Français. Au cours de sa vieillesse, il a touché le grand public par ses chroniques à la radio et par des petits livres-brûlots qui ne passaient jamais inaperçus.
On peut considérer que "C'était mieux avant" est une suite d'un autre opuscule qui avait rencontré le succès: "Petite Poucette" (personnifiant la jeune génération). On la retrouve ici en face de Grand-Papa Ronchon. le titre du présent livre fait référence aux rengaines courantes des passéistes qui expriment leur nostalgie du monde d'avant, qui était celui de leur jeunesse. Michel Serres prend le contrepied en rappelant tous les indiscutables progrès apparus au cours du dernier siècle et en soulignant les énormes difficultés de la vie quotidienne d'antan. L'auteur, qui est né avant-guerre dans un milieu populaire et propulsé très tôt au travail, en sait quelque chose. C'est cette particularité qui valorise son point de vue.
J'approuve une grande partie de l'argumentaire développé ici. Entre autres choses, je trouve que le monde des années '30 où vivaient nos parents ou grands-parents, déjà empreints de modernité, était désespérant, conduisant à une guerre inévitable. Mais je regrette que Michel Serres ait écrit un exposé à sens unique, en sous-estimant toutes les incertitudes et les impasses qui caractérisent le monde d'aujourd'hui. Ce parti-pris a-t-il été volontaire ? Peut-être, car l'auteur ne rechignait pas devant la polémique et la provocation. le public appréciait ses coups de gueule et sa forme d'anticonformisme. J'ajouterai que, à la lecture, le propos de Michel Serres passe moins bien qu'à l'oral. Son écriture me semble bizarre et un peu irritante.
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"En grande activité de paroles, sinon d'actes, les Grands-papas Ronchons créent une atmosphère de mélancolie sur les temps d'aujourd'hui. Ils affectent le moral des Petites Poucettes et barrent les innovations en prenant, un peu partout, le pouvoir. Jadis les pères tuaient réellement les fils ; désormais ils les tuent au virtuel."
Voilà une citation qui me restera longtemps. Petite Poucette est le porte-étendard des générations actuelles que l'on accule de tant de mauvais maux : la virtualité, l'individualisme, la "malbouffe", la consommation à outrance... Mais pourtant, Michel Serres n'entre pas dans ces accusations faciles et réalise au contraire une ode à notre siècle, à ses avancées technologiques, à la paix qu'il ne cesse de répéter et aux jeunes générations qui résistent et essaient de proposer des alternatives ou des améliorations aux institutions vieillissantes, qui découvrent et acceptent mieux leur prochain.
Ce texte reste un essai qui me laisse parfois un peu perplexe. Oui la paix, oui nous sommes moins à avoir à souffrir de malnutrition. Oui, l'hygiène, l'électricité et les moyens de communication sont monnaie courante pour tout un chacun.
Mais qu'en est-il des records de chaleur battus chaque année passant ? Des politiques d'un ancien monde qui ne font que des promesses face à une jeune génération qui voit en l'urgence climatique une angoisse de plus en plus prégnante ? Que répondre à ces Petites Poucettes qui cherchent à tout prix à réveiller leurs Grands Papas Ronchons en leur montrant que le "Mieux après" se réalise par les actions d'aujourd'hui ?
Et si ce texte avait été écrit en 2022? "C'était mieux avant" deviendrait parfois un poil trop optimiste.

Mais je ne cache pas que cet optimisme m'a fait un bien fou au milieu de ces actualités parfois un peu trop angoissantes.
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Bien sûr, c'était souvent pire avant. Mais Michel Serres parle ici du XXe siècle principalement rural jusqu'aux années 50. Ceux qui pensent que c'était parfois mieux avant font peut-être plutôt référence aux années 70.

Et même s'il a raison sur la santé, la douleur physique, la guerre…, certaines choses étaient effectivement mieux. La France a rarement été un pays uni, mais au moins pas de temps passé à débattre sur l'identité et l'immigration avant 1983, pas d'affaires de voile avant 1989, pas de menace communautariste…

Le livre fait surtout mieux prendre conscience de la chance inouïe d'un accès désormais facile à tous les savoirs.
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Amis des livres, bonjour.
Comment ne pas aimer Michel Serres, tellement son esprit est lumineux.
J'ai fais lire ce livre à des vieux grincheux, qui râlent sans arrêt, critiquant le monde de maintenant, rabâchant les mêmes paroles, et là, à la suite de cette lecture, lorsque avec l'oeil pétillant tu demandes : alors, t'as aimé ?, il y a comme un petit instant d'hésitation, pour finalement être assez évasif sur le sujet.
Vous l'aurez compris, ce livre est plein d'humour, d'amour pour son prochain, quel bon moment passé en sa compagnie !!.
Belle lecture à tous.
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« C'était mieux avant », « Dans le temps », « Autrefois on ne faisait pas comme ça »… Combien de fois a-t-on entendu ce genre de phrase, qui nous décrit un passé glorieux, paradisiaque, où règne le bon sens ? Un passé utilisé pour s'opposer à un présent que l'on critique.

Michel Serres, qui a observé durant de nombreuses années l'évolution du monde et de la société, offre dans ce petit ouvrage une vision bien plus réaliste de ce passé idéalisé. le XXe siècle a connu parmi les plus grands dictateurs de l'histoire, Hitler, Staline, Mao pour ne citer qu'eux. Des criminels multimillionnaires (en nombre de vies). Des pandémies comme la grippe espagnole et la tuberculose, qui n'ont pas été freinées par des vaccins dans les années qui ont suivi leur apparition. Et puis, personne ne peut nier de nombreuses avancées sociales, du moins en Occident (retraite, sécu, réduction du temps de travail pour ne citer que celles-là). Sans oublier que les machines (ordinateurs, robots, etc.) ont nettement amélioré nos conditions de vie et de travail. Ni que les droits des femmes ont connu de nombreuses avancées. Bien sûr, l'histoire n'est pas une ligne droite et certains de ces progrès sont remis en question. Mais l'espérance de vie a progressé de près de vingt ans en un siècle !

Et si d'autres problèmes se dressent devant nous (nouveaux virus, nouveaux tyrans, dérèglement climatique…), nous avons aussi les armes que la modernité nous a apportées. Alors avant d'écouter les cassandres qui idéalisent un passé imaginaire, lisons plutôt ce livre de Michel Serres qui avec une ironie mordante nous conseille de construire un avenir de progrès plutôt que de se retourner sur un passé qui n'a jamais existé.

Comme dirait Pierre Dac : "Monsieur a son avenir devant lui et il l'aura dans le dos à chaque fois qu'il se retournera".

Un livre salutaire, notamment en cette année d'élections.
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Très bien trouvé, non c'était pas mieux avant. Ca fait du bien de revenir sur terre et de se rendre compte de ce qu'on a. Excellent pour lutter contre la sinistrose actuelle, devrait être prescris comme antidépresseur sans effet collatéral ! Merci M. Serres
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