Pour l'amour de Guenièvre

Il m'a manqué quelque chose, dans cette histoire du roi Arthur dont il n'est pourtant pas le héros. Et c'est bien dommage car tout le récit le concerne. Mais le premier chapitre est centré sur Merlin et les deux suivants sur les amours contrariées de Lancelot et Guenièvre, Arthur se contentant de faire de la figuration du début à la fin. du coup, on a entre les mains une BD qui raconte la légende du roi Arthur... sans vraiment s'intéresser au roi Arthur lui-même.

Ca aurait tout de même pu être une magnifique histoire, car l'amour impossible que Lancelot porte à la reine Guenièvre contient tous les éléments d'un récit tragique et romanesque à souhait. Hélas, à part apprendre que, décidément, Lancelot est vraiment un chic type et que Guenièvre est trop belle en robe longue, j'en ai été pour mes frais...
Lancelot guerroie joyeusement en compagnie de son épée (le tout illustré par un dessin un peu trop statique pour des scènes de bataille) tandis que Guenièvre traine son manque de personnalité entre deux baisers volés. Franchement, elle est assez passive, la reine. Davantage de psychologie des personnages n'aurait pas fait de tort.

Il reste néanmoins une légende indémodable et un destin hors du commun, celui d'un garcon élevé simplement et devenu roi par la grâce d'un épée enchantée.

Servais à travers cette bande-dessiné nous livre une vision arthurienne convaincante avec un trait assez épuré. Les histoires d'amour sont au coeur de ce volume, notamment celle de Lancelot et de la reine Guenièvre tant relatée et les conséquences désastreuses qu'aura leur acte. J'ai aussi apprécié de voir Merlin à l'honneur dans le premier chapitre et le piège dans lequel il se condamne lorsqu'il rencontre l'habile Viviane qui saura le dépouiller de tous ses enchantements. Enfin l'allusion final au Graal qui ne sera trouvé que par le plus pur des chevalier, j'ai nommé Galaad, m'a donné envie de me replonger dans l'épopée de la table ronde.