Donjon Potron-Minet, tome 5 : - 83 Sans un bruit

Ce tome aurait pu faire partie de la série Donjon Monsters, Hyacinthe y est très en retrait, alors que son père Arakou et Alexandra sont au coeur de l'intrigue. Arakou, pour chasser l'ennui, décide de renouer avec ses anciens compères chevaliers, Alexandra l'accompagne dans son périple pour le protéger. Les retrouvailles vont tourner court, Miguel est devenu pauvre et complètement cinglé et Patrick est reconverti dans le rapt avec demande de rançon.

Christophe Gaultier succède à Christophe Blain au dessin, le trait est plus noir, plus épais, les couleurs plus terreuses, cela coincide avec l'ambiance du récit, plus “boueux”. le scénario est encore rempli de trouvailles, le pathétique Miguel apporte un certain humour, tendre et désabusé à la fois, et comme toujours dans cette série, les rapports entre les personnages sont particulièrement bien étudiés, le duo Alexandre/Arakou fonctionne à merveille, et la cité d'Antipolis continue de sombrer dans l'anarchie et la destruction. On est servi en humour noir et cynisme, c'est toujours en action, en mouvement, un récit épique et tourmenté.

Comme dans chaque tome de la série, il y a de l'invention, de l'originalité, de l'humour, des émotions. Les épisodes s'imbriquent les uns dans les autres comme un labyrinthe inextricable dont on a pas forcément envie de sortir un jour. Partie sur un délire de jeux de rôle, d'un univers potache entre amis, cette série a vite pris la dimension d'une saga de grande volée.

Dernier tome (à ce jour peut-être) de la série Potron-Minet.
Un tome sombre et touchant où arakou, le père de Hyacinthe, part à l'aventure, tentant de vibrer une dernière fois en allant rechercher ses compagnons d'autrefois. Beaucoup ne sont plus là et ceux qui restent ne sont plus que les pâles reflets de ce qu'ils étaient autrefois.
Je suis un peu dépitée par ce dernier tome qui ne clôture pas l'histoire d'Hyacinthe avant qu'il ne devienne le Gardien. Il reste tellement de chemin avant le premier tome de Donjon Zenith, comment en est-on arrivé là?
Ce tome a 12 ans déjà, la série est officiellement terminée depuis. Mais comme deux tomes sont ressortis cette année, cela me laisse un peu rêver...qui sait?
Le dessin de Christophe Gaultier est bon et se démarque de celui de Blain mais ma préférence va quand même à ce dernier.

• Donjon Potron-Minet, tome -83
• Sfar & Trondheim (Scénario) & Christophe Gaultier (Dessin)
• Delcourt

Ce tome de Donjon Potron-Minet est le 33éme tome de la franchise Donjon, tout confondu. Et s'il est tout à fait possible de ne lire que l'une ou l'autre des différentes séries de cet univers, je ne le répéterais jamais assez, je vous conseil de tout lire par ordre chronologique de sortie des tomes.
C'est un plus non négligeable pour la compréhension globale de l'univers et les tomes se répondent souvent d'une série à l'autre.

Dans ce tome, nous allons assister à un road trip entre Alexandra et son beau père.
Ce curieux duo va sillonner les routes pour rencontrer les anciens combattants de la troupe du père du gardien.
Un synopsis pas très vendeur mais qui au final fonctionne plutôt bien. Entre humour et pathétique, on s'attachera facilement aux différents personnages.

» Accro à Donjon , je continue. Arankou de Cavallere se sent vieillir et part en tournée pour revoir ses anciens compagnons chevaliers . Alexandra l'ophidienne sexy l'accompagne pour l'empêcher de faire des bêtises et bien lui en prend. On découvre une manière originale de tuer les trolls en enflammant leur suc gastrique mais du côté des amis ça craint : disparus , raides dingues , ou passé du côté obscur (celui là a la tête de Pat Hibulaire) . Bref ça finit mal , pour beaucoup de monde.

On est dans l'ère potron-minet mais on ne va pas voir Hyacinthe.
Néanmoins, ce tome va nous permettre de comprendre pourquoi Hyacinthe est tel qu'il est aujourd'hui.
On est ici sur un tome drôle et burlesque mais dont la conclusion est très sombre, un évènement qui nous fait comprendre pourquoi le personnage n'est plus le même entre les différentes époques.
Chapeau

Cinquième tome (n°-83) de cette série parallèle à la saga principale, "Donjon Zenith", dont la numérotation décroissante peu surprendre. Cette époque Potron-minet (niveaux -99 à 0) racontant l'avant du Donjon se concentre sur l'histoire d'Hyacinthe de Cavallère, qui deviendra plus tard le Gardien du Donjon.

Tout comme lors du huitième tome («Crève-coeur») de "Donjon Monsters", situé au niveau -85, et du tome précédent de "Donjon Potron-minet", on retrouve la femme-lézard et tueuse professionnelle Alexandra au centre du récit. Cette fois-ci elle va cependant accompagner Arakou, le père d'Hyacinthe de Cavallère, qui a envie de renouer avec son glorieux passé de chevalier. En parallèle, l'auteur invite à suivre les déboires du professeur Cormor, au sein de cette ville d'Antipolis qui n'est plus depuis les événements du tome précédent.

Si l'humour est toujours présent, le ton de cette saga se fait cependant de plus en plus sombre. Antipolis n'est plus, l'ambiance est beaucoup moins chevaleresque et la Chemise de la nuit reste ici dans l'ombre de son père et de sa fiancée.

Côté graphisme, Christophe Blain ("Isaac le pirate") passe ici le témoin à Christophe Gaultier ("Guerres civiles"). Leurs styles étant assez proches, la transition s'effectue en douceur.

En convergeant vers Antipolis, maintenant délabrée, des destins se croisent.
Alexandra accompagne son père Arakou, nostalgique de ses faits d'armes, à la recherche de ses anciens compagnons chevaliers. Mais les vieux amis ont changé et en ces parages dangereux, on se retrouve vite otage.
En tout cas, on ne rançonne pas Hyacinthe de Cavalière impunément...

Arakou de Cavallère se sent de trop dans son propre château, que son fils Hyacinthe est en train d'agrandir et de transformer en Donjon. Il décide un matin de s'enfuir, avec l'espoir de retrouver ses anciens frères d'arme et pourquoi pas aller vivre de nouveau des aventures épiques, comme du temps où ils étaient jeunes chevaliers. Mais Alexandra surprend son départ et décide contre son gré de l'accompagner pour veiller sur lui …

Un "Donjon" en dedans sur à peu près tous les points : le scénario est plus convenu que celui des albums précédents, les dialogues sont moins percutants, l'humour moins drôle et les dessins de Gaultier n'ont pas la même classe que ceux de Blain : le trait est plus raide, moins vivant, plus « rustique » ; bref moins agréable à l'oeil. Pour la clôture du « cycle Antipolis » on aurait pu espérer mieux.

C'est beau et sombre. Pour moi, la meilleure période de Donjon - zénith laisse trop de questions en suspend et crépuscule, dont il me manque les 2 derniers tomes, part dans un délire qui n'a plus grand chose à voir avec le donjon. Un petit bijou bien noir et cynique en 5 tomes.