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sur 266 notes
C'est parce que mon fils ne veut pas lire le livre d'Antoine de Saint-Exupéry que je lui ai trouvé une alternative en l'adaptation de Joann Sfar, puisqu'il est friand de livres graphiques. Mais elle ne lui a pas plu, il n'a pas du tout aimé les dessins et la police d'écriture est mal adaptée, peu lisible selon lui. Il a donc laissé tomber au bout de quelques pages.

Peu cohérents avec les illustrations d'origine, loin des couleurs douces d'Antoine de Saint-Exupéry, je rejoins le fiston. Je trouve les dessins peu attirants, pas très soignés, plutôt "brouillon". Les coups de crayons sont trop nombreux alors que l'ensemble est peu détaillé. Les couleurs sont criardes. L'ensemble est trop franc, donne à mon sens trop dans le grotesque. Certains visages sont peu avenants, certaines expressions peu cohérentes avec l'émotion véhiculée. Je ne connais pas le travail de Joann Sfar, je ne peux donc le comparer avec ses autres livres, mais pour moi ici ça ne colle pas du tout avec l'univers du Petit Prince.

Côté scénario en revanche, j'ai été conquise. D'aussi loin que remontent mes souvenirs, il me semble qu'il est plutôt fidèle à l'oeuvre originale, tant par le déroulé des événements que par le texte lui-même. Joann Sfar y ajoute également sa petite touche personnelle, dans certains dialogues je pense (à vérifier tout de même, mes souvenirs étant plutôt vagues). J'ai pris plaisir à retrouver ce petit prince dans ce voyage initiatique, onirique, philosophique. Chaque étape l'emmène à la rencontre de personnages différents, comme les grandes personnes souvent trop étranges (le roi, le buveur, le vaniteux, le businessman, etc) ou d'autres plus attachantes ou touchantes, et notamment le renard qui veut être apprivoisé pour mieux pleurer le départ de son nouvel ami.

Malgré donc des dessins qui ne m'ont guère convaincue, j'ai tout de même passé un doux moment aux côtés de ce petit garçon qu'on a envie de prendre dans ses bras et de protéger du monde réel, du monde des adultes. Malheureusement, je le trouve mal adapté pour les jeunes, et notamment à cause de l'aspect quelque peu dépenaillé, haché des graphismes.
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Ça faisait longtemps que j'avais envie d'ajouter une critique à ce roman. Mais je ne savais pas quoi rajouter tellement tout le monde avait tout dit et tellement ce roman est inqualifiable et impossible à critiquer . C'est l'un des rares livres qu'il faut lire et relire, l'un des rares auquel on peut trouver des interprétations différentes. Qu'on soit enfant ou adulte, le Petit Prince ne laisse personne d'indifférent. Il est tellement simple et profond, riche et étonnant. C'est mon roman préféré. Dans la poésie de ses mots, Antoine de Saint-Exupéry me fait ressentir des choses que je n'avais jamais ressenti dans d'autres oeuvres. Et comme il le dit magnifiquement ... "On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux." Superbe.
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« Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants, mais peu d'entre elles s'en souviennent. »

Cette histoire d'amour a commencé j'avais à peine 12 ans et, depuis, elle ne m'a jamais quittée. J'en ai rêvé des nuits de ce petit garçon au regard azur et aux cheveux d'or. On disait de lui qu'il était tombé du ciel, ébloui par une étoile. Qu'en plein désert, à mille milles de toutes les terres habitées, il avait surpris de sa petite voix un aviateur…

« S'il te plaît... dessine-moi un mouton! »

J'avais aussi entendu dire qu'il avait rencontré des gens un peu bizarres. Un roi, un buveur, un vaniteux, un allumeur de réverbères, un géographe... Si je ne pouvais pas encore apprécier toute la saveur de leurs échanges, je me doutais bien qu'en lui vivait un petit homme qui avait toutes les curiosités de saisir le monde qui l'entoure.

« Les grandes personnes aiment les chiffres. Quand vous leur parlez d'un nouvel ami, elles ne vous questionnent jamais sur l'essentiel. Elles ne vous disent jamais : "Quel est le son de sa voix ? Quels sont les jeux qu'il préfère ? Est-ce qu'il collectionne les papillons ?" Elles vous demandent : "Quel âge a-t-il ? Combien a-t-il de frères ? Combien pèse-t-il ? Combien gagne son père ?" Alors seulement elles croient le connaître. »

C'est alors que j'ai croisé la route du renard…

J'ai mis des années à comprendre pourquoi on risquait de pleurer un peu si on s'était laissé apprivoiser. Que l'on devient responsable de ses engagements et qu'il faut prendre le temps d'approfondir pour mieux connaître. S'asseoir un peu plus loin, d'abord, et regarder du coin de l'oeil. Puis s'approcher, doucement. Tout cela m'apparaissait tellement triste! Je n'avais pas encore compris que se laisser apprivoiser pouvait susciter le manque, mais qu'en même temps, tout l'amour qu'il contenait était le cadeau d'une vie. Je n'avais pas encore compris que c'était à cause de la couleur du blé… Qu'« on ne voit bien qu'avec le coeur et que l'essentiel est invisible pour les yeux »…

« Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde. »

On disait justement de mon Petit Prince qu'il était tombé amoureux d'une rose, une rose unique au monde, ce qui l'avait désemparé. Et que le renard l'avait aidé à s'y retrouver un peu. Au premier regard, elle avait l'air d'une rose comme toutes les autres. Puis, il l'avait arrosée, abritée sous un paravent et mise sous un globe. Il l'avait même écoutée se plaindre et se vanter. Ainsi, elle était devenue importante, à cause du temps qu'il y avait consacré…

« C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui rend ta rose importante. »

Il lui fallut un long voyage pour le comprendre, saisir à quel point il l'aimait. Un voyage duquel on ne revient jamais que par l'esprit. Aimer, c'est accepter de voir l'autre disparaître un jour. Pauvre Petit Prince… À moins que ce soit toi qui aies tout compris? Tu disais que « Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et que c'est fatigant, pour les enfants, de toujours et toujours leur donner des explications. » Moi, je veux bien te croire… D'ailleurs, l'aviateur m'a priée de le prévenir si jamais je croise ta route un jour. Tu voudrais bien qu'on s'apprivoise l'un l'autre? Nous serons uniques au monde…

Chaque fois que je retrouve le Petit Prince de St-Exupéry, je me surprends à le chercher dans les recoins de mon coeur. Après tout, il m'a enseigné beaucoup de ces valeurs essentielles que les grandes personnes ne m'avaient pas encore apprises. Il m'a montré que la vie est une histoire de rencontres. Que l'écorce est la part superficielle des choses. Que, lorsque l'on devient de grandes personnes, on se retrouve souvent emprisonné par les choses matérielles, que l'on s'accroche à l'inessentiel. Que l'on juge par rapport aux apparences. Que les grelots dans le ciel ou les champs de blé peuvent nous rappeler les gens que l'on aime. Mais avant tout, qu'on a tous un enfant en nous…

Si vous le croisez quelque part, vous lui direz que je l'attends toujours?

Je t'aime mon Petit Prince xx

Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
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Je n'ai pas pu résister lorsque j'ai vu cette bande-dessinée dans les bacs de la médiathèque où je travaille. En la lisant, je me suis souvenue enfant quand c'est mon père d'abord qui me lisait l'histoire de Sain-Exupéry puis quand je les relu plus tard mais toujours avec mes yeux d'enfant. Ici, c'est avec un regard d'adulte que je découvre cette adaptation en bande-dessinée par Joann Sfar et, bien que n'était pas toujours fan de ses dessins, ici, il s'est produit quelque chose de magique. Je me suis laissée bercée dans l'histoire de ce petit prince qui visite des six royaumes avant d'arriver sur la planète Terre et de faire la rencontre de celui qui s'attachera à lui comme nul autre et qui est une grande personne, chose qu'il ne pensait pas pouvoir se produire car "les grandes personnes sont trop bizarres et, par conséquent, ne comprennent pas". Pourtant, lui, cet aviateur, a compris et c'est peut-être là tout le drame de l'histoire ! le petit Prince a réussi a apprivoiser cet homme comme il l'a fait auparavant avec sa fleur et avec le renard. Cette fleur qu'il croyait unique et dont il a découvert sur Terre qu'il en existait des milliers d'autres pareilles à celle-là, restera cependant "sa fleur". C'est le renard qui lui a fait comprendre cette chose essentielle que lorsqu'une chose est précieuse à nos yeux, elle ne l'est que pour nous et ce ne sont pas des pâles copies qui pourront la remplacer.

Pensez le soi à scruter le ciel étoilé et demandez-vous, de temps à autres, même avec vos yeux d'adultes, si par hasard sur l'une d'entre elles, un mouton ne ses serait pas échappé de sa cage et aurait brouté, sans le faire exprès, une rose...

Une bande-dessinée très fidèle au texte avec des dessins qui font parfois sourire tant ils paraissent un peu décalés mais que je ne peux que vous recommander ! A découvrir et à faire découvrir !
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La bande dessinée rivalisera peut-être un jour avec le cinéma dans le nombre d'adaptations littéraires qu'elle effectue. Même Joann Sfar, auteur pourtant prolixe et original, a commis quelques incartades dans le domaine. Si on connaît un peu son oeuvre et pour peu que l'on ait déjà bivouaqué en sa compagnie, on comprendra tout de suite la proximité qui lie l'univers de Joann Sfar à celui du Petit Prince de Saint-Exupéry.


Ainsi Joann Sfar s'inspire-t-il des personnages, des situations et des aventures vécues par le Petit Prince pour illustrer ses propres motifs de création personnels. On ne sera pas étonné de voir le bonheur avec lequel il anime fleurs, animaux et créatures oniriques, comme il avait déjà donné vie à un Chat du rabbin plus rusé et plus sensible que n'importe quelle autre créature humaine. Il laisse à Antoine de Saint-Exupéry ses dessins originaux pour inventer un nouveau langage pictural aux couleurs intenses et aux traits enivrés, qui respectent toutefois la simplicité originelle de l'oeuvre.


Cette adaptation du Petit Prince n'opère pas une réduction de l'intrigue. Celle-ci connaît d'ailleurs de légères modifications qui prennent du sens lorsque l'on comprend que Joann Sfar chercher à nous en livrer sa vision personnelle et philosophique. Ainsi transforme-t-il le Petit Prince en allégorie de la disparition, qu'elle soit disparition du présent, disparition des amis –mort multiforme. L'adaptation de Joann Sfar contient une force qui suffit à nous redonner envie de lire le Petit Prince –non pas pour chercher dans l'un ce qui manque à l'autre et réciproquement, mais pour conjuguer leurs beautés dans la synergie.
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Joann Sfar retrouve en bande dessinée la poésie, l'émotion et toute la force symbolique du célèbre conte. Fidèle au livre de son enfance, il l'est aussi à lui-même et raconte l'histoire avec la grâce et la générosité qui le caractérisent
Lien : http://www.bd.gallimard.fr/o..
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Ayant adoré le Petit Prince de Saint-Exupéry, quand j'ai vu cette bande-dessinée je n'ai pas hésité à la prendre. Mais j'étais assez dubitative, j'ai tellement aimé l'original que je me suis dit que ce serait sûrement une déception. Eh bien non, j'ai été agréablement surprise. Les illustrations font que l'histoire se trace encore mieux dans notre tête. Joann Sfar reste fidèle au roman et bien que l'original est irremplaçable, je n'hésiterai pas à relire cette B.D qui m'a beaucoup plu !! Je la conseille vraiment, c'est très intéressant d'avoir lu l'original et l'adaptation littéraire en B.D de cette oeuvre magique qui continuera de faire rêver les petits comme les grands ! ♥
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Je ne vais pas présenter le texte du petit Prince: magnifique, intemporel, tellement juste et touchant.

La mise en scène de Yoann Sfar est selon moi très réussie. Evidemment on peut dire que le petit Prince a déjà un physique, donc ce n'était pas difficile, mais le reste. le reste est retranscrit très justement, avec des effets d'ombre surtout que j'ai beaucoup aimés.
Rien que pour le texte de toute façon, cela fait plaisir de passer un bon moment avec l'aviateur et le petit Prince. Quel beau voyage!
Pour moi la BD sert également à permettre aux lecteurs qui ont du mal à se faire des images, de les avoir devant eux. Voilà qui peut aussi être l'occasion de faire découvrir ce texte superbe à des enfants ou des adolescents qui restent réfractaires à la lecture.
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Il s'agit ici de l'adaptation en BD d'une oeuvre emblématique de la littérature, le petit prince d'Antoine de Saint-Exupéry. La mise en image est de Joann Sfar.Je dois bien avouer que je n'avais pas un apriori très positif sur cette BD, au contraire j'y suis un peu allée à reculons. J'ai eu tort.

Je ne suis pas une amatrice du dessin de Joann Sfar que je trouve très particulier. J'avais peur que son style éclipse la force du texte de Saint-Exupéry. Encore une fois j'avais tort, l'émotion est bien présente.

Passé les premières pages, je suis vraiment entrée dedans, me laissant transporter par l'histoire, par les émotions transmises par l'auteur. Pour moi la BD ne peut pas remplacer l'oeuvre originale de Saint-Exupéry qui est déjà très complète. Mais je conseille aux amateurs de l'originale de lire cette adaptation. Il est très agréable de découvrir la transcription d'un dessinateur dont on sent l'amour de l'oeuvre.
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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Je n'ai pas été trop charmé par cette adaptation du Petit Prince. Peut-être est-ce lié au fait que je n'arrive pas trop à saisir déjà le sens de l'oeuvre originale. Tout le monde connaît la célèbre phrase: "s'il te plaît, dessine-moi un mouton". Mais encore ? Qu'est ce que cela signifie réellement au fond ? Il faut garder l'esprit ouvert à toute sorte de rêveries d'enfants ? Cela philosophe sur le sens de la vie à coup de métaphores les plus variées. Cela donne également dans le côté poétique.

C'est vrai qu'on aurait envie de protéger ce Petit Prince de toutes les agressions extérieures et du monde étrange des adultes. Il y a de l'émotion qui passe notamment à la fin quand vient l'heure des adieux.

Sur la forme, la colorisation à outrance rend l'objet un peu spécial. Je n'ai pas éprouvé un véritable plaisir de lecture comme j'aurais voulu. Pourtant, j'aime bien cet auteur. C'est sans doute que cette adaptation ne se situe pas dans l'univers de Sfar qui nous a tant étonnés par le passé. Et puis, les histoires tristes, ce n'est pas vraiment son créneau.
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