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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Othello est une tragédie sublime, au sens premier, au sens profond, dans l'acception antique du terme, c'est-à-dire, de la création d'une oeuvre artistique capable de susciter les plus vives émotions chez le spectateur, afin de gagner son empathie, de le faire vivre par procuration des émotions aussi fortes que les personnages fictifs qui évoluent devant lui.
Ici, je ne pense pas que le spectateur moderne puisse encore aller fréquemment jusqu'aux larmes, ni à la tristesse ni à l'abattement mais à l'indignation, probablement ; une forte indignation intérieure devant cet infâme complot de cet infâme Iago, sorte de copie du Maure de Titus Andronicus. Notre sens inné de la justice, même non formulé, même fort enfoui, même inconscient, même volontairement muselé, ne peut que s'insurger face à une telle ignominie, et c'est précisément ce sentiment que recherchait William Shakespeare et qu'il arrive à faire éclore admirablement, aujourd'hui comme hier et pour des siècles encore.
De multiples interprétations peuvent rendre compte d'Othello. On y a souvent trouvé une certaine énigme dans son titre car le protagoniste principal semble bien davantage Iago qu'Othello.
Il est vraiment clair, d'un simple point de vue statistique, que Iago monopolise la scène et qu'Othello n'est presque qu'un personnage secondaire, comme tous les autres d'ailleurs. C'est indéniable.
Par contre, si l'on se penche sur la signification, sur ce qu'a voulu exprimer Shakespeare, là le titre commence à prendre toute son envergure. Car c'est bien à la place d'Othello que l'auteur souhaite nous placer, et non à la place de Iago. C'est bien l'oeuvre de Iago sur Othello qui indigne et non les motifs intimes du fourbe qui présentent un intérêt.
Le message, du moins l'un des messages possibles de cette oeuvre, est le noircissement. Je ne blague pas, et le fait que Shakespeare ait choisi un personnage noir comme héros d'infortune n'a sans doute rien d'hasardeux. L'apparence. Celui qui semble noir l'est-il bien réellement ?
Tous. Tous semblent noirs à un moment ou à un autre : Cassio, Desdémone, Othello. Tous noirs et pourtant tous innocents. Malgré tout, on jurerait, selon l'angle où ils sont présentés les uns aux autres, qu'ils sont coupables.
C'est probablement ça, le plus fort du message que souhaite nous donner en pâture l'auteur. Honni soit qui mal y pense ! Il est si facile de nuire, si facile de noircir, si facile de truquer, si facile de faire dire autre chose aux faits pris indépendamment ou hors contexte. C'est cela que semble nous dire Shakespeare. Les apparences sont parfois contre nous et d'autres semblent blancs comme neige, et pourtant… et pourtant…, pourtant, quand on sait tout le fin mot, vraiment tout, la réalité est souvent loin des belles apparences et ce que l'on croyait simple, net, tranché, évident, ne l'est plus tant que cela.
Othello d'emblée est noir, ce qui jette sur lui une indéfinissable suspicion aux yeux des Vénitiens. Tout prétexte sera bon s'il fait le moindre faux-pas. Cassio est un beau subordonné prometteur, donc il est douteux. Desdémone est une noble Vénitienne blanche entichée d'un noir, donc c'est nécessairement une putain. Autant de raccourcis faciles mais que nous avons tous tendance, consciemment ou inconsciemment, à commettre ici ou là. L'histoire a donné plusieurs fois raison à Shakespeare. (Rien qu'en France, au XXème siècle, des Juifs, des Maghrébins en tant que groupe ou des individualités comme Guillaume Seznec ont tous fait l'objet d'accusations plus ou moins calomnieuses ou bâties de toute pièce, basées sur des a priori ou des apparences qui leur étaient adverses. Je ne parle évidemment pas de tous les endroits du monde et à toutes les périodes depuis Shakespeare, car il y aurait de quoi remplir tout Babelio avec.)
Si l'on cherche des fautes à quelqu'un, on en trouvera fatalement. Si l'on sait habilement les mettre en lumière, leur donner d'autres apparences, attiser le vent de la vengeance, mobiliser la justice à son avantage, n'importe qui peut être traîné dans la boue ou commettre l'irréparable.
Quels sont les mobiles de tout cela ? L'auteur reste très discret et très flou sur les motivations de Iago. Cela semble tourner autour de la jalousie, de l'orgueil bafoué, de l'envie inassouvie, du complexe d'infériorité.
Intéressons nous encore quelques instants à Iago. Ce qui est frappant dans le texte, dans les qualificatifs qu'on lui attribue, c'est le nombre de fois où reviennent, les adjectifs noble, honnête, fidèle, courageux, droit, fiable, vertueux, etc. Encore une fois, si l'on se place à l'époque de Shakespeare pour tâcher d'y voir plus clair, la meilleure explication, la principale justification à cette pièce est l'admirable travail de sape réalisé par les puritains à l'égard du théâtre élisabéthain.
Iago, dans cette optique, est donc le symbole du puritanisme, Othello, le noir à qui l'on fait commettre des abjections ne saurait être autre que Shakespeare lui-même, Cassio, représenterait alors quelque autre auteur contemporain de Shakespeare comme Christopher Marlowe ou Ben Johnson. Les abjections des uns et des autres sont les écrits vils qu'ils étaient obligés de pondre, pamphlets notamment, simplement pour pouvoir gagner moindrement leur vie.
Desdémone, celle qui est totalement innocente est qui est sacrifiée serait alors la déesse aux cent bouches, à savoir le public, qui fait les frais des fermetures de théâtres sous la houlette des Puritains.
Voilà le type de message que je vois dans Othello, la dénonciation de la calomnie à l'égard des dramaturges honnêtes qu'on accuse de toutes les perversions, mais ce n'est là que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose. le mieux que vous ayez à faire, c'est encore d'ouvrir un Othello et de vous en faire votre propre opinion
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Après le quasi échec d'"Hamlet", me voici presque réconciliée avec le grand Will. "Othello", célèbre tragédie en cinq actes, met en scène une dramatique histoire de vengeance à travers les figures de l'infâme Jago, ambitieux malfaisant, du général vénitien Othello et de son épouse, la vertueuse Desdemona.

Avec une belle dimension tragique, l'action se met rapidement en place - ce que j'ai apprécié -, on entre tout de suite dans le vif du sujet avec l'enlèvement de Desdemona, épousée secrètement et sans l'accord de son père. Othello, à qui Shakespeare a fait l'honneur du titre de sa pièce, apparaît alors comme un personnage de grande prestance, à l'envergure militaire impressionnante et à l'esprit droit. Aussi, quel ne fut pas mon désappointement de découvrir sous cette façade, quelques scènes plus tard, un être emporté et crédule, veule et sanguin, prêtant l'oreille aux calomnies susurrées par le premier subalterne venu, semant irrémédiablement le doute, la honte, la violence et le déshonneur dans des existences comblées. Quoi ! l'amant audacieux qui a osé s'unir à une femme contre le gré de sa famille, le soldat qui a gagné tant de batailles contre le Turc, se vider de son envergure comme une baudruche de son air à la première rumeur ?

Voilà, c'est là que le bât blesse. J'ai vraiment apprécié le rythme de la pièce, les propos savoureux, les personnages bien campés, les sentiments bien analysés, tout allait bien et badaboum... Cependant, je ne crie pas au désastre complet : je ne me suis pas ennuyée - comme ce fut hélas le cas à la lecture de "Roméo et Juliette" -, j'ai trouvé les figures de femmes (Desdemona et Emilia) très belles, j'ai adoré le méchant Iago qui associe à la ruse les plus bas instincts mais s'accroche à sa vengeance comme un chien à son os ; j'ai senti aussi l'intensité dramatique s'enfler jusqu'au dénouement tragique, donc du positif mais, voilà, c'est comme ça, quand je perds tout intérêt pour le personnage principal d'une oeuvre, ça gâche une grande part de mon plaisir. J'ai besoin d'y croire.


Challenge BBC
Challenge MULTI-DÉFIS 2017
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Les intentions de Iago sont affichées dès la première scène : il veut se venger d'Othello parce qu'il lui a préféré Michel Cassio comme lieutenant. Iago manoeuvre son entourage pour faire croire à Othello que sa femme, épousée en cachette et sans l'accord du père de celle-ci, lui est infidèle. La suite est connue, Othello étrangle Desdémone et se tue, après avoir appris qu'elle était innocente. Emilia, la femme de Iago meurt des mains de ce dernier.
C'est une histoire de vengeance, de manipulation, pas seulement de jalousie.
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Au palais des Doges , on s'active pour défendre Chypre menacée par les turcs. On envoie Othello, le Maure, assisté du lieutenant Cassio et de son enseigne Iago. Celui ci , vexé de ne pas avoir été nommé lieutenant par Othello est prêt à tout pour se venger.
C'est ma première pièce de Shakespeare, et force est de constater que le tour de force est remarquable. La pièce , jouée pour la première fois en 1604, est d'une audace folle pour l'époque . C'est un noir qui est aux commandes de l'armée vénitienne d'une part, et d'autre part, les entourloupes de Iago feraient passer les scénaristes de Tf1 pour des producteurs de guimauve périmée.

Surfant sur la jalousie, la cupidité , Iago arrive à perturber les plus purs parmi les plus purs. Car Othello est pur. C'est le seul blanc parmi tous les autres hommes , tous plus noirs que le Maure.
Le personnage principal de la pièce n'est pas Othello finalement mais Iago, cet imposteur misogyne qui manipule à ses fins tous les autres protagonistes de l'histoire.
J'imagine l'émotion que la représentation d'une telle pièce au tout début du XVII ème siècle dans le magnifique théâtre du globe à Londres a pu susciter.
Dans une langue plus proche de celle de Macron que de celle de Sarkozy, c'est à coup d'honneur que va se régler le fin mot de l'histoire. Époque où le dialogue n'est pas de mise et le coup d'épée plus rapide qu'une étoile filante, il y a peu de place pour le compromis et l'indulgence.
Un petit mot sur les femmes de la pièce , toutes intègres et soumises aux jugements déplacées et sexistes des hommes. Leur intégrité, leur bonne foi, leur fidélité et leur courage les grandissent devant la bassesse de certains hommes, Iago en tête , de la pièce.
Aujourd'hui, la pièce ne susciterait sans doute plus autant effervescence mais reste remarquablement d'actualité. Sans doute une des raisons qui fait qu'elle tombe hasardeusement dans les mains de lecteurs comme moi. Pour mon plus grand plaisir .
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Une relecture très intéressante que j'aie faite dans le cadre de Pioche dans ma PAL de mars 2018.
Merci tout d'abord à Bbpoussy pour cette pioche : j'ai passé des moments agréables avec cette lecture.
Cela faisait un moment que je n'avais pas lu du Shakespeare. Comme d'habitude, il m'a fallu un temps d'adaptation avec le style narratif. J'en profite pour dire que le style ( ainsi que la traduction, mon niveau est loin d'être assez bon pour l'original) est magnifique, notamment les tirades d'Othello que je trouve souvent pleine de lyrisme. le personnage d'Othello en lui-même est très intéressant, avec tellement de qualité et pourtant très destructeur, comme tout bon héros tragique. Je me suis interrogée sur le choix de Shakespeare sur un héros maure. Apparemment les relations avec le monde Ottoman était au beau fixe au moment de l'écriture de cette pièce, un ambassadeur étant récemment venu à Londres. Une petite découverte historique comme cerise sur le gâteau.
Mais le personnage qui me plaît le plus est sans nul doute le marionnettiste de cette tragédie, le fameux Iago! A part quelque moment où il semble trop omniscient, Iago déploie avec art les ficelles de sa vengeance qui au final s'avère beaucoup plus importante par rapport au "tort" du début. Un excellent moment avec ce classique que je recommande à tout ceux voulant se lancer dans du Shakespeare.
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"C'est une mort contre nature que celle qui tue pour crime d'amour".
Othello, tragédie en cinq actes de William Shakespeare( poète dramatique anglais du XVII° siècle) écrite dans une période sombre (suite à des difficultés personnelles et politiques) de son auteur, relate le crime passionnel d'Othello, (général Maure à la solde de Venise), manipulé par le démoniaque Iago (son enseigne haineux), sur la personne de son épouse la "divine" Desdémone suspectée d'adultère.
Shakespeare, dans un style vigoureux, démontre ici sa maitrise de la construction dramatique et sa fine analyse psychologique des personnages.
Comme dans Hamlet et dans Macbeth, Othello conte l'amour et la mort, des drames où le mal gagne la bataille contre le bien mais où la justice a toutefois le dernier mot.
Alors qu'Othello ( à Venise à tout se passe au mieux) est arrivé, avec difficulté mais grâce à un amour réciproque, à soustraire sa bien-aimée Desdémone (qu'il a enlevée puis épousée) à son père trop possessif et à réhabiliter son honneur; le drame se jouera sur Chypre (où la tempête sévit sur mer et dans le coeur des hommes) après la destruction de la flotte ennemie, où Othello "chargé de la guerre contre les Ottomans", à présent vainqueur grâce à la tempête, se laissera duper par les fausses rumeurs répandues sur le compte de Desdémone. Son attitude,soumise à ses jalouses interprétations,changera du tout au tout,passant des insultes au crime.
Shakespeare relate ici un cas de possession par manipulation, où le mal prévaudra. La manipulation du traitre Iago est fort bien rendue, car il manipule aussi bien Othello que Cassio (le lieutenant d'Othello), que Roderigo ou Emilia, son épouse.
Shakespeare nous parle de l'image et du paraitre aussi.
"Les hommes devraient être ce qu'ils paraissent;ou plut au ciel qu'aucun d'eux ne put paraitre ce qu'il n'est pas."
Par exemple:le personnage d' Othello a plusieurs facettes selon son interlocuteur, ce qui enclenche un riche registre émotionnel. Il est un "More lascif" pour Rodrigo, l'amoureux transi. Il est le "vaillant Othello" pour le Doge, il a du "génie" pour Desdémone, il possède une "nature franche et honnête" pour Iago le traite et hypocrite flatteur.
Quel dommage que Desdémone ne soit pas née au XXI° siècle,elle aurait peut-être lu Comment gérer les personnalités difficiles de Christophe André et François Lelord. Car, la victoire d'Iago sur Othello, n'a-t-elle pas été possible grâce à sa compréhension de la faille intime de son ennemi juré, à savoir son narcissisme exacerbé,sa méfiance,sa nature possessive et jalouse pouvant le mener à la paranoïa? D'où le génie de Shakespeare qui a su utiliser ce levier propre à la destruction!
Cette pièce de théatre a inspiré le célèbre opéra Otello de Rossini et le non moins célèbre drame lyrique Otello de Verdi.
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Othello, le « Maure de Venise », général de la cité, a épousé secrètement Desdemona, provoquant la colère du père de celle-ci et la jalousie de ses autres prétendants. Iago, quant à lui, prétend être son ami tout en tramant sa chute.

Cette pièce est avant tout une histoire de jalousie. Jalousie de Iago envers Othello qu'il soupçonne d'avoir couché avec sa femme, envers Cassio qui a reçu une promotion; jalousie de Roderigo, qui aimait Desdémone, envers Othello; jalousie d'Othello envers Cassio, qu'il soupçonne d'être l'amant de Desdemona. Mais c'est aussi une histoire de confiance, la plupart du temps mal placée.

L'ensemble des personnages est manipulé par Iago, prêt à tout pour détruire Othello. L'aveuglement et la crédulité de la plupart des protagonistes lui rendent la tâche relativement facile, avouons-le. Othello en particulier est surprenamment obtus pour un homme censé être un grand stratège militaire. Il gobe sans problème les médisances sur sa femme mais s'avère incapable de faire confiance à celle qu'il prétend aimer.

Il s'agit d'une tragédie, donc vous vous doutez que ça finit très mal pour tout le monde.

Les thèmes abordés dans la pièce sont très intéressants et certains, notamment celui des violences faites aux femmes et les comportements masculins toxiques, font écho à des problèmes très contemporains. On parlerait aujourd'hui de féminicide et de violences conjugales. En cinq siècles, rien n'aurait changé? C'est bien ce qu'il semble…

Que dire du style? C'est Shakespeare, qu'ajouter de plus? Il y a quelques beaux monologues, dont un qui m'a surprise sous la plume d'un auteur du 17e siècle et qui dénonce la condition des femmes et leur impuissance dans ce monde dominé par les hommes.

Une très bonne lecture, très intéressante.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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C'est la lecture de la pièce le cocu magnifique qui m'a donné envie de lire une autre interprétation de la jalousie. Et que choisir de mieux qu'Othello ?
C'est ma première pièce de Shakespeare. J'ai été assez étonnée par le niveau de langage souvent assez trivial. Quant aux personnages je n'avais pas imaginé Othello si facilement manipulable, ne sachant d'ailleurs rien du rôle de Iago dans cette infernale mais très habile machination.
Finalement je croyais lire une pièce sur la seule jalousie amoureuse mais le dépit de Iago vient aussi d'une jalousie de la promotion de Cassio. Promotion par Othello ami de Iago assez peu compréhensible sauf si Iago s'exagère ses propres capacités.

Comme toutes les grandes oeuvres, elle peut donner différentes interprétations au fil des lectures.

Honnêtement je n'ai pas été éblouie, sans doute l'aura de Shakespeare, a troublé mon attente. Mais avant de juger durablement il me faudra lire d'autres pièces.

Challenge Théâtre 2017-2018
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Othello est l'un des pièces les plus connues de Shakespeare. Voici une pièce de théâtre que se lit tout naturellement, même plusieurs siècles après sa première représentation.

Malgré un potentiel historique évident, la rivalité entre la cité-État de Venise et l'empire ottoman sur fond de conquête de Chypre, celui-ci ne sert ici que de prétexte. Et cela est pour le mieux ! Il s'agit surtout ici de suivre les manipulations de l'intriguant Iago qui joue un jeu pervers pour arriver à ses fins : une vengeance toute intéressée.

Il est également question d'une histoire amour naissante entre Othello et Desdémona. Amour rapidement contrarié, qui cède progressivement le pas aux manipulations de l'adroit Iago. La romance tient davantage de place que l'aspect historique, mais tout juste. L'auteur accorde bien plus d'importance à la mise en place de la manipulation et aux suites qui lui sont réservées…

Cette pièce de théâtre tient ici davantage d'une nouvelle, ou d'un petit roman et se lit comme tel. Même plusieurs siècle après, nous voici avec une belle leçon de vie qui s'adresse à nos chers gouvernants, mais également au commun des mortels : personne n'est à l'abri des manipulations !

Une lecture tout aussi agréable, qu'instructive et qui demandera peu de temps ! Une lecture incontournable donc !
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Le talent de Monsieur Shakespeare a encore frappé avec Othello ! Je ne connaissais absolument pas le cadre de l'histoire et j'ai pris beaucoup de plaisir à voyager de Venise à Chypre afin de suivre le triomphe puis la décadence d'Othello (le Maure de Venise) qui occupe une fonction diplomatique importante auprès du Doge de Venise, gentilhomme respecté dépêché pour contrecarrer une attaque menée par les Turques contre l'île de Chypre. Mais Othello, fraîchement marié à la belle et douce Desdémonde, est loin de se douter qu'un ennemi qu'il connait bien use de tous les moyens possibles pour lui nuire… le plan imaginé par Iago est tout simplement diabolique, puisqu'il choisit de faire croire à Othello que Desdémonde est la maitresse de Cassio, lieutenant et ami d'Othello.

La plume de Shakespeare est encore une fois envoûtante, mais le récit qu'il nous propose est sombre et est une succession de scènes tragiques nous conduisant vers une issue forcément fatale.

Les personnages, hormis celui de Desdémonde, ne sont pas vraiment attachants : entre Iago dont je n'ai jamais compris les motifs ; Othello qui ne peut faire confiance à son épouse ; Emilie qui, par son silence, a contribué à l'issue funeste de l'histoire et même Cassio, colérique et violent, les principaux personnages ne sont pas épargnés !

Othello a donc été une lecture intense, qui m'a fait vivre toutes les émotions possibles et qui confirme encore une fois le talent de William Shakespeare, dont les mots m'ont à nouveau fascinée !

A lire !
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