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3,7

sur 242 notes
Parce que la lumière qui embrase la mer morte est à nulle autre pareille ; parce que l'ardeur brûlante au dessus de Massada semble infligée par une forge impitoyable ; parce que les toits de Jérusalem flamboient à toute heure du jour dans un incendie prodigieux, sans doute, pour moi, le mot incandescence symbolise la terre d'Israël.
Incandescent, ce livre l'est aussi, embrassant pêle-mêle les antagonismes irréconciliables de cette terre aussi maudite que sacrée, les liens familiaux et les amours vivantes et mortes.
De sa plume élégante, subtile, Zeruya Shalev livre une oeuvre dense, pluri-racinaire, explorant les fils inextricables qui tissent un maillage étouffant de politique, de religiosité, de haines, de rancoeurs, de destins brisés, d'espoirs entêtés et de culpabilité sans fond.
Sans doute faut-il être israélien pour appréhender ce contexte vieux de plusieurs millénaires et pétri de douleurs.
Deux femmes, trois générations et 80 ans d'histoire.
D'un côté, Rachel, vieille dame de 90 ans. Dans sa jeunesse, elle s'est engagée dans le Lehi, mouvement libertaire épris de la volonté farouche de bouter l'anglais hors de Palestine, persuadé que juifs et arabes pouvaient vivre en frères. Et puis, la naissance de l'état d'Israël leur a donné tort, faisant de ce pays une forteresse intolérante, bardée de barbelés, érigeant la haine pour justifier réponse à l'ignominie de la seconde guerre mondiale. Mille jeunes guerriers sacrifiés sur l'hôtel de la politique... Parmi eux, Mano, premier et unique amour de Rachel, l'époux d'une année avant qu'il ne fasse volte face.
De l'autre, Atara, fille de Mano, qui soixante-dix ans plus tard, tente avec ironie et masochisme de colmater les multiples brèches d'une famille deux fois recomposée, d'un amour fou qui s'abîme, des meurtrissures de son fils revenu détruit de l'armée.
La rencontre de ces deux femmes, à priori improbable, va être le déclencheur d'une cascade d'événements et de revirements.
Parentalité et patrie, politique et religion, c'est dans ce maelstrom que l'auteur forge des destinées bouleversées et bouleversantes.
Stupeur est un roman puissant, douloureux et lumineux, où l'on retrouve cette lumière incomparable qui brille insolemment sur ce pays bâti entre un passé immémorial et la réalité d'un présent empreint d'adversités.
Une très belle découverte de cette rentrée littéraire.
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Alors que Menahem Rubin, alias Mano, ancien chercheur en neurosciences se meurt, il prend sa fille, Atara pour une certaine Rachel, à laquelle il déclare un amour vibrant. Atara décide de partir à la recherche de cette Rachel et découvre que, 70 ans auparavant, elle a été sa première épouse mais que le couple s'est séparé brusquement un an après le mariage. Elle part à la rencontre de cette vieille dame de 91 ans qui vit dans le Territoires Occupés pour tenter de comprendre qui était son père et pour quelles raisons, il l'a rejetée quand elle était enfant.
Le roman est bâti sur l'alternance des voix de Rachel et d'Atara; la rencontre des deux femmes a réveillé un passé douloureux chez Rachel qu'elle se remémore devant nous et déclenche chez Atara des interrogations sur sa vie actuelle, à la cinquantaine, remariée avec Alex depuis 25 ans; elle n'est pas heureuse, a des regrets et en cherche les raisons.
J'avais découvert Zeruya Shalev avec son roman "Douleur" qui avait été un coup de coeur. Il n'en est pas de même avec celui-ci dans lequel on retrouve les thèmes qui y étaient déjà évoqués : le couple qui se délite, la douleur de ne pas comprendre ses enfants adultes et de les voir s'éloigner inexorablement, un amour de jeunesse jamais oublié et bien sûr Israël. Je préfère lorsqu'un auteur se renouvelle, aborde des sujets nouveaux.
Les destins individuels sont broyés par L Histoire; Rachel et Mano ont combattu, dans la clandestinité, les occupants britanniques de la Palestine , puis au moment de la création de l'État d'Israël en 1948, les Arabes. Ce roman nous laisse également à voir la société israélienne actuelle déchirée par des lignes de fractures religieuses, des familles dont certains membres sont ultraorthodoxes pendant que d'autres condamnent l'occupation illégale des terres palestiniennes.
Le rythme est très lent, trop lent ce qui a rendu ma lecture poussive; l'auteure insiste sur la psychologie des personnages qui est très fouillée, voire décortiquée à l'excès; elle revient plusieurs fois sur les mêmes faits en les analysant sous plusieurs facettes. le thème de la culpabilité est omniprésent, analysé sous tous ses angles.
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Après la mort de son père, Atara retrouve la femme avec laquelle il a été marié dans sa jeunesse et dont il n'avait jamais parlé à quiconque.
Rachel, l'ancienne épouse qui a combattu avec lui dans un groupe terroriste pour la libération d'Israël avant la création de l'État, est aujourd'hui une femme très âgée qui s'inquiète pour le pays dont héritera la nouvelle génération. Rachel représente le passé.
Atara, la cinquantaine, incarne le présent. Elle est confrontée à des difficultés conjugales ainsi qu'à des angoisses à propos de son fils incorporé au sein d'une unité de combat. Sa rencontre avec Rachel va déclencher une série d'événements qui vont bouleverser le cours de sa vie et la précipiter dans un état de profonde stupeur.

C'est un roman assez dense, bien ancré dans la réalité historique, sociale et culturelle d'Israël, qui aborde finement la façon dont le passé éclaire le présent et oblige les personnages à affronter le destin.
Zeruya Shalev y décrit avec minutie les pensées des deux femmes dont la vie, à l'image de leur pays, ressemble à une zone de conflit. Un peu trop minutieusement peut-être car certains passages semblent interminables, notamment celui concernant la shiva ( période de deuil de sept jours observée après des funérailles) pendant laquelle l'une des femmes en proie à la culpabilité, se torture l'esprit. Il en va de même pour les récits bibliques évoqués par l'autre femme: même si leur sens est clair, leur intérêt ne saute pas aux yeux du profane.
Malgré ces bémols, c'est un roman que j'ai apprécié. Ses multiples facettes illustrent parfaitement la richesse de la littérature israélienne contemporaine qui, même si elle peut parfois donner l'impression de se répéter dans le choix des thèmes qu'elle aborde, ne me lasse jamais...

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Zeruya Shalev est réputée pour sa capacité à raconter et saisir le traumatisme en tant que composante de toute vie. « Stupeur » en est la preuve, et il y est question non seulement de blessures individuelles mais aussi de celles d'un pays.
« Stupeur » est l'histoire de deux femmes Atara et Rachel et de leur rencontre. Deux femmes très différentes au premier abord mais aux nombreux points communs.
Atara, architecte presque quinquagénaire, vit à Haïfa avec son second mari Alex et leur fils. Elle a une vie et un passé familial compliqués et a la responsabilité d'une famille recomposée. Rachel est bientôt centenaire et vit dans une implantation non loin de Jérusalem. Veuve, elle a deux fils aux idées et vies diamétralement opposées.
Ces 2 femmes au centre du roman sont unies par le destin pour avoir profondément aimé et été rejetées par le même homme, respectivement père de la première et premier mari de la seconde.
Le défunt père d'Atara, Mano, a été en effet le premier mari de Rachel lorsqu'ils avaient 20 ans. Jeunes « combattants de la liberté » dans les rangs du Lehi, la résistance clandestine à l'époque du mandat britannique avant la création de l'Etat d'Israël, ils se sont intensément aimés mais un jour quelque chose de plus grand qu'eux les a déchirés. Mano l'a abandonnée, refusant tout contact et a disparu de sa vie sans explications.
Atara découvre l'existence de Rachel peu avant le décès de son père et souhaite alors faire la connaissance de cette femme mystérieuse pour tenter de mieux comprendre son passé et ce père tyrannique qui l'a quelquefois maltraitée.
Elles ont toutes deux un sujet qui les tourmente, un passé à revoir, à relire, à relier. Atara veut savoir, Rachel veut oublier. À partir du moment où elles se retrouvent face à face, il n'est plus possible de rebrousser chemin. Atara et Rachel ont besoin l'une de l'autre pour trouver une forme de paix et de rédemption.
C'est ainsi que la vie et l'avenir des deux femmes, d'Atara change à travers cette rencontre.

Avec une grande maîtrise, Zeruya Shalev tisse une histoire à la fois profondément intime et collective. le destin des personnages ne fait qu'un avec celui de cette Nation fracturée dont l'autrice saisit formidablement bien les enjeux existentiels.
Elle creuse profondément dans l'âme humaine et saisit avec une grande finesse et acuité les nuances, les troubles, les contradictions, les souffrances et les désillusions qui ont marqué la vie de ses deux passionnants personnages féminins.
L'intrigue est bien structurée et les chapitres alternant les voix des deux femmes offrent un contrepoint qui fonctionne à merveille.
« Stupeur » est un roman magistral et captivant bien que l'intrigue se développe lentement. Les personnages ressassent, en toute logique avec l'état de stupeur dans lequel ils se trouvent. D'où parfois l'impression de répétitions mais en totale adéquation avec le propos du roman.
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J'ai lu précédemment Douleur du même auteur et je retrouve dans Stupeur un peu le même schéma : un secret de famille , des retrouvailles avec un ancien amour , une histoire partagée .
Dans ce roman , l'héroïne , Atara ,retrouve la première épouse de son père : Rachel , lequel l'abandonna sans que celle-çi en connaise la raison .On apprend qu'ils furent l'un et l'autre de combattants de la liberté et luttèrent clandestinement pour obtenir l'indépendance d'Israêl et chasser les Britanniques, ,occupants de l'époque .
Atara ,qui a divorcé , se trouve responsable d'une famille recomposée , chacun y évolue d'une façon différente, lié à L Histoire ou à la religion du pays lui-même, puisque l'un fait partie des forces spéciales israéliennes et que l'un des fils de Rachel est devenu un orthodoxe ,pur et dur ,adepte du Hassidisme.
C'est le bilan de deux vies , de la nostalgie de la jeunesse ,de la maternité heureuse ,de débuts de l'amour ,des difficultés du couple .C'est aussi une description de la société israéllenne , de son Histoire, fracturée entre religieux et laïcs ,entre nationalistes et libéraux.
Je retrouve dans ce livre ,comme dans" Douleur" ,une analyse psychologique très poussée ,parfois trop ! car l'auteur ressasse ,décortique à l'infini chaque émotion , chaque sentiment , les regrets et aussi les remords qui engendrent la culpabilité .
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Atara, la fille mal aimée, comprend au chevet de son père mourant, qu'il a été marié à une certaine Rachel. Dans son délire il appelle Atara Rachel.
Atara va chercher, et trouver, cette mystérieuse femme âgée maintenant de 90 ans
Rachel a été mariée un an à Mano qui a disparu du jour au lendemain sans raison apparente.
De cette rencontre vont surgir les souvenirs de Rachel.
Dans ce roman il y a énormément de thèmes intéressants. La vie en Israël aujourd'hui et hier, les guerres, l'insécurité de cette partie du monde, les combats présents et passés. Une religion tellement difficile à comprendre ( le fils de Sarah est ultra - orthodoxe). Il y a le thème de l'amour fou puis de l'amour usé, du deuil, de la vieillesse.
Mais voilà, je ne suis pas allée jusqu'au bout à cause du style. Trop de mots, trop souvent pour ne rien dire. Une sorte de dilution verbale qui a gâché ma lecture.
Ex:" Il avait sauté du bord de la fenêtre arquée, pour s'avancer vers elle, les cheveux en bataille, vêtu avec une chaleur hivernale étudiée,une veste en jean au dessus d'un pull noir, un pantalon en velours côtelé..."
Des phrases dans ce style il y en a à toutes les pages.
Je vous passe les passages entre la page 76 et 82 où la discussion entre Atara et son mari est coupée par des problèmes de gastro, avec les allers et retours du mari aux toilettes, les gémissements,et les bruits de chasse d'eau qui accompagnent.
J'essaierai de lire un autre livre de cette auteure dont" les livres sont traduits en 25 langues et sont des best-sellers.
Je me suis sûrement arrêtée à des détails sans aller à l'essentiel...







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Peu d'écrivains savent plonger dans les profondeurs de l'intime avec autant d'acuité que l'Israélienne Zeruya Shalev. de ce point de vue, Douleur, son avant-dernier roman, reste indépassable et Stupeur ne peut prétendre à sidérer de la même manière. le livre semble être le récit d'une rencontre, celle d'une nonagénaire, qui a combattu les Britanniques avant l'indépendance d'Israël, avec une femme approchant de la cinquantaine, fille de celui que la première a aimé plus que tout au monde, 70 ans plus tôt. le début du roman laisse à penser que ces deux personnages vont se voir régulièrement et échanger sur l'homme qu'elles ont en commun, pour en reconstituer le puzzle. Sauf que non, car malgré ce lien, Stupeur va plutôt les laisser chacune aux ressassements de leurs souvenirs et à leur désarroi devant le sort qui ne les ménage guère. Pour qui connaît déjà l'écriture de Zeruya Shalev, l'ouvrage ne surprendra pas dans sa capacité à sonder encore et encore l'état mental de ses héroïnes, avec en particulier toute la dernière partie du livre, où après un deuil, l'une des deux se débat dans des méandres psychologiques que l'autrice développe sur un nombre de pages qu'il n'est pas déraisonnable de trouver excessif. D'autres pans du roman sont autrement plus passionnants, à commencer par l'évocation de la lutte radicale du mouvement Lehi, avant la naissance de l'État d'Israël, ou encore le poids de la religion dans la société actuelle. Il faut beaucoup de patience devant l'exigence des romans de Zeruya Shalev mais il y a beaucoup à apprendre sur l'histoire et le quotidien d'un pays qui suscitera toujours des réactions contrastées, y compris au sein même de sa population.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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Ce que je retiens avant tout de ce roman de Z. Shalev, et qui me marque le plus, ce sont ses analyses des relations intra-familiales. Analyses sensibles, charnelles, conscientes de leur subjectivité et non intellectuelles et distanciées. On perçoit le mélange de grandeur, de dévouement, d'égoïsme, de colère, de générosité, de jalousie, ....Nous touchons du doigt, au travers du papier (ou de la liseuse dans mon cas), des êtres humains sensibles dans leur âme et dans leur corporalité.
Ces individualités se meuvent sur un terrain à l'archéologie complexe, constitué de couches multiples : historiques, religieuses, politiques, mythiques qui est rendu de façon pointilliste (et parfois difficile à suivre pour le non spécialiste que je suis) par Z. Shalev. Arrivés à la dernière ligne du roman nous voyons que d'autres couches commencent à se déposer au travers de la vie de l'héroïne et des ses enfants.
Le tout est servi par un style d'écriture au long court et sinueux que j'ai beaucoup aimé (et donc aussi par une excellente traduction), loin du style "sujet-verbe-complément" qui se veut percutant et que je déteste.
Amateurs d'action et ennemis de l'introspection évitez ce roman.
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J'ai eu la chance de rencontrer Zeruya SHALEV aux Éditions Gallimard par l'intermédiaire de BABELIO que je remercie. J'ai découvert une écrivaine charismatique qui dégage une douceur. Ne pratiquant pas le français, elle était assistée d'une traductrice qui, elle-même était israélienne. Une belle ambiance.
J'avais, bien sûr, lu son roman avant de me rendre à cet événement et cela m'a permis de mieux apprécier les réponses faites aux questions de l'assemblée.

Ce roman décrit deux femmes, d'une part, Atara, architecte, la cinquantaine, fille de Mano qui sur son lit de mort lui fait une déclaration et d'autre part, Rachel nonagénaire, qui a fait partie d'une organisation paramilitaire (le Lehi), dont le but est de chasser les Anglais, puis de bâtir un État hébreu et vit dans une certaine nostalgie.

La rencontre de ces deux femmes va bouleverser leur destin, l'une parce qu'il a été son père et l'autre parce qu'il a été son mari.

L'autrice aborde des thèmes tels que la transmission, le couple, la parentalité, le deuil, la religion juive, la culpabilité.... avec une telle intensité ce qui m'a amenée à me documenter sur les faits et dates historiques d'Israël.

Zeruya m'a beaucoup inspirée et je vais me pencher sur un autre de ses romans : Douleur.
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Roman ennuyeux et interminable, que j'ai lu jusqu'au bout d'une part parce que j'espérais toujours un dénouement ou une révélation qui bouleverserait mon esprit accablé, d'autre part parce que la lecture fut commencée avant les évènements tragiques en Israël et poursuivie par une sorte d'obligation morale à l'égard de cette contrée de haine et de sang.
L'histoire d'Israël depuis sa création en 1948, à travers le destin de deux femmes et sur trois générations. Ou comment l'histoire collective bouscule l'histoire intime.
Rachel, vieille dame de 90 ans, s'est engagée jeune dans le Lehi, groupe paramilitaire sioniste actif entre 1940 et 1948, afin d'expulser les Britanniques hors de Palestine, rêvant d'un pays où les Arabes et les Juifs pourraient vivre en paix. Rachel mène une guérilla sans merci aux côtés de son grand et éphémère amour, Mano, qui sera son époux une année avant de la fuir sans lui donner d'explications. Elle sacrifiera dans ce combat sa jeunesse et celle de ses enfants, nés d'un second mariage, qui lui pardonnent difficilement. Elle rêvait d'un pays qui n'existera jamais et revoit ces années là avec beaucoup de nostalgie et d'amertume.
Atara, fille du second mariage de Mano, est la mère d'une famille difficilement recomposée, à la suite d'un coup de foudre pour un homme avec qui elle n'a rien de commun, si ce n'est un goût pour les altercations continuelles et un fils qui revient brisé de son service militaire. Lorsqu'elle découvre l'existence de Rachel à la mort de son père, elle y voit un signe et décide de la rencontrer, provoquant ainsi une série d'incidents et de revirements qui bouleverseront sa vie et celle de Rachel.
Certes, le roman explore de façon magistrale ces êtres construits sur cette terre millénaire et déchirée, dominés par la politique et ses combats, sacrifiés dans leur chair ou leurs choix de vie, poussés aux renoncements ou aux trahisons, habités de regrets, d'espoirs, de rancoeurs et de culpabilité.
Mais, le récit est trop dense, trop confus, trop bavard aussi, dans sa volonté de suivre au plus près la pensée des personnages. Paradoxalement, leurs émotions et revirements me sont la plupart du temps restés étrangers.
J'ai du mal de croire au désarroi de Mano qui se pense assassin parce qu'il mis sans le vouloir une jeune fille de 20 ans sur le passage d'un terroriste, alors que les bombes qu'il pose tous les jours dans son combat pour la liberté font forcément des victimes collatérales, et probalement aussi dans le "bon" camp.
J'ai du mal de croire qu'une combattante du Lehi ait pu rêver d'une terre où coexisteraient en paix Juifs et Arabes, puisque ce mouvement était d'extrême droite sioniste, et mentionnait dans ses 18 thèses élaborées dès 1940 : "Les populations arabes doivent partir du nouvel État : « le problème des étrangers sera résolu par un échange de population".
Bref...
Ce roman ne m'a guère convaincue et c'est dommage, l'auteur étant citée comme l'une des meilleures plumes d'Israël. Rencontre ratée.


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