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4,19

sur 1161 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un gros pavé de fantasy qui me passe sous les yeux depuis un bon bout de temps - avec en prime des critiques plutôt élogieuses.

Même si la lecture a été agréable grâce à l'écriture de l'auteure et a des chapitres courts, je n'ai pas été emportée par la magie.

La quatrième de couverture donnait pourtant a rêver : magie, dragons, complots... Alors oui tout cela est bien présent mais de façon assez légère a mon sens.

Je n'ai pas particulièrement apprécié les personnages, que j'ai trouvé eux aussi basiques et un peu surfait.

Ce qui m'a profondément dérangé, c'est que j'ai eu l'impression que l'auteure avait pris un chapeau de magicien. Qu'elle y avait placé un peu des grands auteurs de la fantasy, et mélangé le tout pour nous sortir une histoire nettement moins bonne que celles des auteurs.
C'est toujours dérangeant quand dans certains passages on pense à Eragon, ou aux romans de Robin Hobb ( pour ne citer qu'eux)

Si le scénario semblait intéressant a la base, il n'est pas aboutit pour moi.

Je ne suis pas convaincue que ce roman doit être estampillé adulte, je le vois plus comme un young adulte.
J'aurais peut-être pu apprécier ce roman si je n'avais pas lu les classiques du genre.

Bref, je n'ai pas été conquise par ce roman, mais je n'ai pas été non plus complètement déçue car certains passages étaient tout de même intéressants.
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Ce n'est pas une chronique facile que je m'apprête à rédiger, en premier lieu parce que le prieuré de l'oranger est le dernier titre à la mode dont tout le monde parle et que tout le monde semble avoir aimé, ce qui n'est pas mon cas... et ensuite parce que c'est tout de même une belle brique de plus de 950 pages qu'il n'est pas forcément facile à résumer.

Le prieuré de l'oranger de Samantha Shannon est le dernier phénomène en date de la blogosphère amatrice de roman de Fantasy. Publié dans la petite maison d'édition de Saxus, ces derniers ont fait une grosse campagne de pub sur les réseaux sociaux à renfort de comparaison avec des titres comme Game of Thrones et des auteurs comme Tolkien, Robin Hobb ou G.R.R. Martin. Sauf que malheureusement, comme je le pressentais ce titre est totalement survendu et qu'on est bien loin de la qualité des titres et auteurs cités.

Le prieuré de l'oranger est un titre de fantasy tout à fait classique, se déroulant dans un monde coupé en deux (voire plus, on le verra ensuite) autour de la question de la vénération ou non des dragons, le tout autour d'une légende de grands personnages les ayant affrontés. On s'y retrouve bien des siècles après la dernière grande bataille alors que le plus terrible d'entre eux semble se réveiller. On y suit d'un côté la Reine Sabran dont le règne est perturbé par de multiples complots et de l'autre Tané, une jeune dragonnière en devenir qui tente de gravir les échelons malgré ses origines modestes. Voilà pour résumer très brièvement le début et le contexte.

Au fil des pages, on va suivre de nombreuses péripéties, de nombreux complots, de nombreuses trahisons et de nombreux voyages. On va en apprendre plus sur l'histoire et la mythologie de cet univers. L'autrice va tenter de nous surprendre avec des revirements et des découvertes brutaux, etc. Mais personnellement, dès le début, j'ai trouvé tout cela bien faible. Contrairement à ce qui est annoncé par l'éditeur, nous ne sommes pas avec un titre de fantasy pour adultes, mais plutôt avec un titre dans la lignée des Young Adult sortant chez nous et ça change tout ! Personnages mal définis et bien plus jeunes dans leurs actions et pensées que leur âge semble l'indiquer, actions téléphonées, grosses ficelles utilisées à multiples reprises pour faire avancer l'histoire ou surprendre le lecteur. Les plus de 900 pages du titre ont été bien mal employées....

J'ai d'emblée eu énormément de mal avec les personnages de l'histoire. Je les trouve trop archétypaux et pas bien construits. Ils ne sont pas développés comme peu le faire une Robin Hobb ou un G.R.R. Martin à qui on veut comparer l'autrice. Ici, ils sont fades, sans personnalités et enchainent des actions ma foi fort prévisibles tout en se comportant souvent comme des ados ou des très jeunes adultes malgré leur âge. J'ai été déçue. Je sais que beaucoup ont aimé qu'on retrouve des relations LGBT de façon très naturelle dans ce titre, mais ça ne suffit pas à en faire un bon titre, un titre marquant. Ça a déjà été fait ailleurs et mieux. Lisez les titres de Lynn Flewelling !

C'est justement le gros point noir du titre pour moi : on nous enrobe l'univers tout un tas d'éléments qui flattent le lecteur mais au final tout sonne creux. L'univers semble prometteur sur le papier. On nous appâte en couverture avec de très beaux dragons, mais ceux-ci n'ont qu'un rôle mineur dans l'histoire au final. Si vous voulez de vrais bons titres où les dragons sont mis en valeur, allez lire Robin Hobb, au moins ils ont une personnalité et leur rôle ne tient pas sur 10 pauvres pages dans l'histoire ! On nous appâte avec une mythologie reposant sur d'anciens personnages avec des pouvoirs qui se sont défiés et ont mis le monde à mal, mais c'est résolu en deux coups de cuillères à pot avec presque aucune conséquences importantes. Un vrai pétard mouillé. Si vous voulez des Dieux qui mettent le monde à mal, allez lire N.K. Jemisin ! On nous parle aussi d'une magie à base de feu, de joyaux et d'arbres donnant des pouvoirs, mais là aussi ce n'est pas du tout visuel. La magie n'a rien de percutant et marquant pour le lecteur. Vous voulez lire des titres avec des systèmes de magie à vous chambouler la tête et de l'action quasi cinématographique, allez lire Brandon Sanderson et son Fils des Brumes ! Enfin, on nous promet des complots de cour à la G.R.R Martin mais c'est du pipi de chat en comparaison, ici. Tout est évident et il n'y a aucune surprise ni renversement dramatique avec nos personnages chéris mis à mal. Les quelques bouleversements qu'ils subissent sont un vrai pis aller en comparaison aux Noces Pourpres du maitre, allez plutôt lire l'original ! Bref un titre vraiment trop survendu !

Alors là, je viens de déverser toute ma frustration de lectrice déçue et on pourrait croire que je n'ai rien aimé dans le titre mais ce n'est pas le cas. C'est juste que je m'attendais à tellement plus vu le matraquage marketing que le banal titre de Fantasy pour grands ados que j'ai lu fut une grande déception.

Cependant, je reconnais que la plume de l'autrice fait que le titre se lit bien. Les chapitres, assez courts, s'enchainent rapidement. le changement régulier de point de vue fait qu'on ne se lasse pas malgré la longueur du titre. On a envie de découvrir quel nouveau coup du sort va leur tomber dessus et comment ils vont s'en sortir. On voyage beaucoup dans les terres et les mers de cet univers. Et même si on reste beaucoup trop en surface pour moi, il y a de vraies bonnes idées dans la mythologie du titre, avec la création du Reinaume d'Inys, ainsi que la manipulation faite de l'Histoire par les différentes puissances qui peuplent ces terres. J'ai aimé les quelques moments où on a entraperçu les dragons et où ils ont agit. La relation entre Tané et sa dragonne était touchante. L'autrice met en avant des valeurs qui me sont chères telle que l'amitié et l'amour au-delà des castes et des différences. Cette lecture ne fut donc pas un total calvaire loin de là, juste pas le chef d'oeuvre annoncé.

Pour conclure, si de Saxus n'avait pas fait un tel matraquage en disant partout que le prieuré de l'oranger était un nouveau "monument de la fantasy et de la littérature" (cf la 4e de couverture...), j'aurais peut-être plus apprécié ma lecture. Là, je m'attendais à recevoir une claque et le lire juste après l'excellent Roue du Temps de Robert Jordan, titre vraiment à destination des adultes, fait paraitre celui-ci bien fade et révèle tous ces défauts dont j'ai parlés en long en large et en travers plus haut. le prieuré de l'oranger est une lecture jeunesse honnête mais ça s'arrête là. Il ne tient absolument pas la comparaison avec les auteurs et les titres à côté desquels son éditeur veut le placer...
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Un pavé de presque 1000 pages.
Une couverture magnifique, des couleurs chatoyantes, un relief magique...
L'histoire semble originale, tout en respectant les classiques et les attendus des histoires fantastiques : des royaumes différents, des passés et présents mouvementés, des créatures fantastiques, un dose de magie.
Ici, la part est faite belle aux femmes. Les héros ne sont que féminines. Les hommes ont un rôle essentiellement secondaire.
Ici, l'ouverture d'esprit est de mise quant aux relations personnelles entre les personnages. L'homosexualité semble normalité.
Le rythme est long à démarrer dans cette histoire. Et une fois le rythme lancé, j'ai éprouvé une sensation de va-trop-vite !, de bâclage...
La guerre finale contre le sans-nom se lit en quelques pages !
Alors, mon avis personnel sur ce roman est vraiment mitigé.
L'auteur a du talent, certes. On ne peut écrire un livre de 1000 pages sans avoir un certain talent d'écrivain, ni sans un certaine dose d'imagination. Cependant, je reste sur une sensation d'insatisfaction.
Comme si l'auteur avait à tout prix voulu écrire un livre à succs avec des clés incontournables :
- Créer un roman fantastique imposant.
- Des créatures, des territoires, des peuples avec leur propre nom. Bref, un univers créé de toute part.
- Etre quand même différent et donc créer des héroïnes, et non pas des héros.
- Etre innovatrice quant aux relations entre héros.
- Et ensuite broder autour de ses axes prédéfinis. Pour en faire surtout un succès commercial, voir imaginer une adaptation visuelle.
Pour conclure, j'ai vraiment eu l'impression que l'auteur n'avait pas pris plaisir à créer cette histoire. On ne devient pas Tolkien ou Hobb en suivant un plan commercial !!! On est, ou on n'est pas... Ici, je n'ai pas été transporté, je n'ai pas rêvé, je n'y ai pas cru... J'ai juste lu une histoire...
En tant que lectrice, il m'a manqué cette poussière magique qui aurait pu m'emporter dans un autre monde.
Quel dommage !
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Inspiré du mythe d'Excalibur en beaucoup plus soft, normal, on est sur une lecture young-adult, ce gros roman (presque 1000 pages) offre un peu de dragons, un peu de magie, un peu de batailles. En bref, un peu de tout et néanmoins rien de bien nourrissant pour un imaginaire un peu exigeant.

L'histoire en elle-même n'est pas très originale.
Dans les Abysses, le Sans-Nom, un dragon version bête de l'enfer dont le but est de détruire l'humanité, s'apprête à s'éveiller au bout d'un millénaire de sommeil.
D'un côté de la carte, un reinaume où la monarque est vénérée puisque, selon la croyance locale, son existence seule empêcherait le réveil du Sans-Nom. de l'autre, un peuple qui adore les dragons comme des dieux vivants et au centre un oranger qui délivre ses fruits aux seuls mages dignes de goûter à sa chair et à son pouvoir.

Ces différents récits donnent lieu à pléthore de protagonistes disséminés sur la carte avec des allers et retours entre les histoires. J'ai trouvé difficile d'identifier les personnages car on saute sans arrêt de l'un à l'autre. Ils ont tous des croyances différentes entre l'Ouest où sont adorés les saints courage, justice etc et l'Est où ce sont les dragons et Ead au palais qui a elle-même une croyance différente bref… J'ai eu du mal à adhérer et à m'y retrouver.
J'ai eu le sentiment que ce récit était la synthèse de plusieurs débuts de romans que l'auteure a fini par assembler pour former un récit unique.
On n'est pas dans un roman adulte pour sûr. L'ensemble reste très convenu avec des personnages tous empreints de loyauté et de ferveur. Trop lisses et animés d'une volonté de faire le bien.

Ajoutez à cela une pointe d'incohérences sur l'intrigue et plusieurs longueurs sur certaines séquences et vous terminez avec un pavé qui certes se laisse lire et se révèle même plutôt divertissant mais vu tout le tapage médiatique à sa sortie et les épithètes ronflants l'accompagnant je m'attendais à des scènes beaucoup plus denses.
L'écriture a un bon rythme dommage que l'action démarre lentement avec une accélération seulement après un bon tiers (c'est-à-dire vers la 300ème page). Ce n'est pas un récit à haute tension et les intrigues restent très « bateau ».

On est loin, très loin, d'une Marie Pavlenko qui avec la Femme sortilège saura vous raconter une toute aussi belle histoire et bien plus cohérente sur seulement 400 pages.

Une agréable lecture mais sans plus.
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Enorme livre de fantasy ayant beaucoup fait parler de lui à sa sortie, j'ai profité d'un très long voyage en train pour m'y plonger histoire que sa lecture ne dure pas trop longtemps.
Je pense qu'il s'agissait d'une bonne chose parce que comme ça j'ai pu vivre d'un seul tenant les aventures de Ead, magicienne infiltrée à la cour du Reinaume d'Inys, Loth, noble envoyé en ambassade auprès du royaume draconique d'Yscalin, Niclays, scientifique en exil dans l'Est et Tané, qui rêve de devenir dragonnière.
Tous ces personnages sont très intéressants, et suivre leurs aventures a été un vrai plaisir, même s'il était parfois frustrant de voir des rencontres se rater d'aussi peu alors que quelques fois ça aurait pu faire accélérer une intrigue dans laquelle deux parties du monde qui vivaient jusque là en totale opposition vont se trouver obligées de coopérer pour empêcher le retour d'un danger qui pourrait détruire toute existence.

Je n'ai pas été gênée par la longueur du roman, ni par la résolution que certains ont trouvé un peu rapide (il faut dire qu'au bout de 900 pages, j'avais envie de la voir arriver quand même), mais j'ai du mal à voir pourquoi ce livre a été tant encensé.

Comme je le disais plus haut, les aventures des unes et des autres étaient intéressantes, on a vu du pays, et j'ai aimé cette remise en cause d'un ordre établi depuis tant d'années. Ce qui est pour le mieux parce que certains préceptes de la Vertu m'ont quand même pas mal gênée.
Toute l'intrigue pour découvrir qui cherche à tuer la reine Sabran IV est assez bien ficelée et trouve une explication logique.
Pas mal de personnages secondaires m'ont aussi beaucoup intéressés, mais il vaut mieux ne pas trop s'y attacher parce qu'ils tombent comme des mouches. Parmi eux, l'ambassadeur Chassar uq-Ispad a réussi a beaucoup m'intriguer et j'aurai beaucoup aimé en apprendre plus sur lui.
Et puis il y a le fait que le trône d'Inys passe de femme en femme, que celles-ci ne sont pas discriminées et qu'on en trouve à tous les postes, ce qui est très rafraichissant dans la fantasy où les stéréotypes ont parfois la vie longue.

Cependant, je n'ai pas trouvé l'ensemble très foufou sans vraiment réussir à mettre le doigt sur ce qui m'a déplu. Peut-être que j'ai trouvé ça un peu trop classique, avec des personnages intéressants mais rien qui ne bouleversera le monde de la fantasy, ou peut-être que j'attendais un peu plus de magie (et pourtant, j'aime aussi beaucoup tout ce qui tourne autour de la politique en règle générale) et que le Prieuré reste une entité un peu trop flou.
A l'arrivée ça en fait une lecture sympathique, qui brille surtout par sa représentativité, mais qui ne restera pas forcément bien longtemps dans ma mémoire.
Lien : https://yodabor.wordpress.co..
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Distrayant mais sans plus.

J'attendais sans doute beaucoup (trop) de ce livre au vu des retours dithyrambiques que j'avais pu voir. Je me suis accrochée jusqu'au bout mais je n'ai jamais réussi à rentrer vraiment dedans, excepté vers la fin quand toutes les lignes des personnages se rejoignent.
On suit donc quatres personnages, et de ces quatres, seule l'une a suscité chez moi un peu plus que de l'indifférence polie : Tané, qui s'est battue et continue à se battre pour son rêve. Les autres se retrouvent projetés dans l'intrigue sans trop de motivation autre que de s'en sortir ou de jouer la partition qu'on a écrite pour eux.
C'est très dommage, parceque ce roman a de sérieux arguments : un bon wordbuilding, un système de magie épuré mais qui tient à peu près la route, des intrigues secondaires qui font progresser la quête principale, des représentations féminines puissantes sans être badass, ce qui amène des thèmes plus "féminins" autour de la procréation, notamment, une intrigue amoureuse dépoussiérée des poncifs du genre,... Mais les personnages principaux pourraient danser des claquettes qu'on s'en soucierait quand même assez peu.
Dommage, j'attendais plus d'un livre encensé par la critique qu'il donne sa juste place à la diversité. Il m'aurait fallu une bonne histoire en plus . On est en pas passés loin.
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Le prieuré de l'Oranger (The priory of the orange tree) de Samantha Shannon a été publié en anglais en Février 2019, et été plutôt bien reçu: Il n'y a qu'à voir le 9,8/10 sur fantasybookreview, ou même le 4,18/5 sur goodreads.
De même en France, 7,5/10 sur Elbakin, ou 4,13/5 sur Babelio au moment ou j'écris ce texte.
Carrément comparé par certains à Tolkien, Robin Hobb et George R. R. Martin, ou encore présenté comme le meilleur roman fantasy de l'année 2019.

Le roman a bénéficié lors de sa traduction d'une formidable promotion par la petite maison d'édition de Saxus.

Les chapitres sont découpés en Est, Ouest ou Sud selon la région concernée. En effet, nous allons suivre plusieurs protagonistes à différents endroits du monde proposé par Samantha Shannon.
A l'Est nous suivrons Tané, jeune apprentie dragonnière, mais aussi Niclays, vieil Alchimiste exilé.
A l'Ouest, nous suivrons surtout la Reine Sabran, et Ead Duryan, servante (mais pas seulement...) , ainsi que d'autres personnages importants de la cour du royaume d'Inys.
Nous irons parfois au Sud du côté du fameux « Prieuré de l'Oranger » qui donne son nom à l'Ouvrage, ou encore voguer sur des Navires pirates.

Le pitch est tout ce qu'il y a de plus classique en Fantasy: un ennemi maléfique (en l'Occurence un dragon) a été contraint il y a un millier d'année par le courage de Femmes exceptionnelles de l'Ancien Monde , mais menace de refaire surface…

Un univers médiéval fantasy, avec de la magie, des dragons, des intrigues royales, des expéditions, un ennemi maléfique commun…oui nous sommes en terrain connu.

Pourtant, le roman m'a personnellement beaucoup déçu. Et je crois que cela tient au véritable public de l'ouvrage: un public adolescent/jeune adulte, en particulier féminin.

En effet, ici les personnages « forts » sont surtout féminins, ce qui est très bien, et jeunes (20-28 ans); parfait pour jouer sur les tableaux Young Adult et Adultes en même temps.

La promesse de ce roman pour moi, c'était celle du « One shot », avec un roman dense et fouillé. D'ailleurs sur ce point on peut féliciter l'éditeur Français de Saxus qui a osé ne pas le découper…
Une autre promesse évidente pour beaucoup, c'est celle des dragons.

Et bien, en fait deux raisons d'être déçu.
Le « One shot » est difficile, surtout quand on veux explorer un univers riche, et ici on souffre d'un manque total d'équilibre entre Est et Ouest. Si comme moi, la partie que vous préférez est l'Est avec Tané et les Dragons, et bien dommage, car c'est clairement l'Ouest et les intrigues à la Cour de la reine qui occupent le plus de papier…
D'ailleurs, comme certains l'ont fait remarquer, les dragons interviendront très peu sur ces 1000 pages.
Certaines intrigues sont clairement sous-développées, devenant malheureusement inutiles.

L'écriture, loin d'être brillante ou soignée, est tout de même agréable, mais les rebondissements multiples déroulés au fur et à mesure, sont très classiques, manquant d'originalité et donc totalement prévisibles.

Les passages épiques du roman pêchent beaucoup par leur manque d'intensité, en particulier, malheureusement, la fin du roman…

Enfin , le thème du Féminisme , omniprésent, et qui pourrait être réellement intéressant, n'est finalement pas très finement présenté.

En somme , si l'on cherche un roman Fantasy one shot sans prétention, explorant des personnages féminins, pour un public plutôt jeune probablement, ce roman peut tout à fait convenir.
Si vous êtes plutôt friand d'une Fantasy plus adulte, à l'écriture soignée et aux intrigues travaillées, ce n'est pas pour vous.
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Un beau pavé qui a fait beaucoup parler de lui à sa sortie : roman de fantasy one-shot qui fait la part belle aux personnages féminins et qui parvient à tisser un univers et une histoire épique en un seul volume. C'était alléchant.

J'ai apprécié plein de petites choses dans ce roman : l'univers où hommes et femmes sont égaux, ce qui change agréablement des mondes généralement moyenâgeux de la fantasy, les différents protagonistes venus de monde différents, joliment tissés, qui doivent ajuster entre eux leurs croyances et visions du monde, très féminins aussi, avec de beaux personnages de femmes de tous les horizons (reine, guerrière, pirate, etc.). Un univers très visuel, sensitif, où l'on voit littéralement les paysages se dessiner sous nos yeux, le goûts des mets, l'odeur du sel, la danse des dragons. La façon dont l'autrice prend le temps de poser son histoire, de créer les différents engrenages qui finiront par s'influencer l'un l'autre, s'agréer... mais soudainement bien trop rapidement !

Car c'est pour moi le défaut principal de ce roman : sa précipitation. Soudainement, on se retrouve à la moité du livre et tout va trop vite. Puis il reste seulement 150 pages et on se demande comment diable Samantha Shannon va bien réussir à terminer son histoire... En résulte des incohérences, des sauts temporels frustrants et en série, des scènes au climax piétiné, des ficelles de plus en plus grosses et une fin sans surprise. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser que l'autrice avait si consciencieusement construit son univers... pour refuser aux lecteurs et lectrices la joie de profiter des moments les plus épiques. Ou le temps de dire au revoir aux personnages à la fin du roman. Au final, on se dit que c'est une belle histoire, mais un peu froide et décevante.
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J'ai enfin découvert ce roman qui a été tant plébiscité lors de sa sortie.
J'aime beaucoup cette couverture de couleurs vives et magnifiquement illustrée d'un dragon.
J'étais donc ravie de commencer cette lecture, et je suis ravie de l'avoir enfin terminée...
Entre les deux, mon avis est mitigé.
Dire que ce roman "Mérite autant de succès que "Games of Throne"" c'est duper la lectrice que je suis !
L'histoire est classique du domaine de la fantasy. On y retrouve des Royaumes (ici des Reinaumes), des antagonistes, de la magie, un mal qui plane sur ce monde et qui menace l'équilibre présent etc...
Un roman féministe où les personnages principaux sont des femmes, d'où le choix du mot "Reinaume" avec quelques histoires d'amour LGBT et hétéro qui apportent un côté moderne au genre.
Un regard sur les religions, en 2ème lecture, plutôt bien amenée.

Le début de ma lecture a été difficile car il y a de nombreux personnages avec des noms tellement imprononçables que s'en est presque risible.... Ensuite, j'ai ressenti beaucoup de longueur, un rythme lent avant de connaître enfin un peu d'action....
Même si je trouve que le développement des personnages, leur psychologie est assez fourni, les intrigues "politiques" elles, sont superficielles, basées sur des légendes mais peu sur l'action ou les relations entre les royaumes.... Il y aura bien une trahison et quelques têtes coupées, mais peu de tension sur ces intrigues.
La magie n'a pas une grande place, et les dragons sont finalement peu présents.
Quand au mal qui est attendu, celui sur lequel repose cette histoire, il a à peine le temps de surgir qu'il disparaît....
Bref, avec ce manque d'intensité dans les actions, j'ai eu l'impression de survoler cet univers... et pourtant presque 1000 pages à lire avec de bonnes idées, des royaumes bien distincts qui nous présentent des pirates, une sorcières, des religieuses guerrières, des cavalières de dragons etc.... On voyage d'un univers médiéval à un univers japonisant... Bref beaucoup de diversité dans les thèmes.
Toutefois, Ça m'a manqué de complexité dans les intrigues et les relations entre chaque régions pour que je puisse vraiment croire que ce roman puisse être un "monument de la fantasy" (Dixit la 4ème de couverture).

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Je reste dubitatif sur le succès de ce livre car en Fantasy il y a franchement beaucoup mieux.
Cela reste une lecture relativement agréable même si il a quand même beaucoup de défauts.
Déjà il faut être courageux pour se lancer dans la lecture de ce pavé d'un kg.
Il m'a fallu une centaine de pages pour bien cerner les personnages et l'environnement.
Et attendre au moins 500 pages avant que le récit décolle vraiment.
Car ça traine en longueur. de plus le style de l'auteure est d'une banalité et parfois cela manque de description pour bien comprendre ce qu'il se passe. Et c'est d'une mièvrerie...
Le récit manque franchement de force et de surprises.
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