J'ai un peu de difficulté à mettre en place ma chronique sur ce troisième roman du troisième cycle de l'ombre du chardon d'
Aki Shimazaki.
Il y a comme une fatalité sur le personnage mis en avant de ce tome qui a trois femmes dans sa vie, une principale et deux maîtresses.
« J'ai besoin de maîtresses afin que notre mariage reste stable. »
Ce Gorô est assez détestable. Nous l'avons connu dans les romans précédents où il s'occupait de réunir les anciens collègues de classe. Il aime les apparences, semble très sûr de lui et mène la grande vie.
Insaisissable, caméléon, Gorô est un personnage odieux, trois terribles défauts.
Gorô est à la tête d'une société prospère qui appartenait à son père. Il a fait un bon mariage et a deux enfants. Il souhaite que ça vie ne change pas et il se considère heureux.
Au fil du roman, ses manigances lui retomberont sur le nez et c'est bien fait.
Les femmes de son entourage lui feront comprendre que son attitude envers les femmes et sa relation avec le travail n'a plus sa place.
Nous apprenons que Gorô a de profondes blessures d'enfance et que sa vie en est toujours marquée. Comme dans un champ de narcisses, Gorô avance dans la vie sans repères maternels tout en se contemplant et en s'admirant. Ce personnage m'a choqué avant de m'émouvoir. C'est le secret
Shimazaki.
« Dans le champ de
suisen, je regarde ton sourire doux.
Ton visage est comme un soleil.
Ne me quitte jamais, maman! »
« Dans le champ de
suisen, tu danses en me berçant.
Dans tes bras tendres, je regarde ton sourire doux.
Ton visage est comme un soleil. Ne me quitte jamais, maman! »