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4,1

sur 510 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Yûko -la jolie "veste orange" de Mitsuba- a préféré à Takashi , employé zélé de la compagnie Goshima , son amoureux, le confort d'un mariage doré et quelque peu contraint avec le fils de la puissante banque Sumida, dont la compagnie Goshima dépend entièrement. 

La vie s'écoule,  oisive et raffinée,  pour Yûko,  épouse comblée, entre ses cours d'ikebana et les cours de violon de Mitsuba, sa fille. (Tiens, tiens, comme le petit  café de ses rendez-vous d'autrefois avec son amoureux,  Takashi)....une vie douillette, protégée, comme le salon de musique insonorisé de sa grande et belle maison.

Alors pourquoi le doute, l'angoisse , les rêves et d'étranges obsessions viennent-elles troubler cette paix conjugale , ce confort douillet?

Un petit dessin suggestif et discrètement érotique sur l'étiquette d'une boîte d'allumettes, l'histoire tragique de Mishima, de ses passions, de son mariage de convenance et de sa mort dramatique,  une convevrsation un peu trop intime avec une nouvelle amie, un concours de circonstances malencontreux, et voilà que la menace sourde  qu'on sentait poindre derrière les robes de soie, les fleurs fraîches et les repas de famille chaleureux, fait une irruption soudaine dans la vie harmonieuse et légère de Yûko. 

Et avec elle le chagrin, le doute, le dépit.

Comme un tremblement de terre.

Un quatrième livre plus resserré,  plus centré que les précédents.

Où le parfait bonheur se révèle soudain une façade pathétique.
Où les affections, les liens sont tout à  coup suspects d'être les pièces d'un jeu d'échecs où il n'y aura ni gagnant, ni gagnante: rien que deux époux malheureux, victimes de l'hypocrisie sociale. 
Où l'auteure analyse finement la condition de la femme japonaise moderne,   dupe d'une émancipation superficielle, qui apprend un métier mais ne l'exerce pas,  puisqu'elle va investir dans le rôle d'épouse et de maitresse de maison  toutes les qualités et connaissances qu'elle a acquises,  en  victime consentante de ce miaï , ou mariage arrangé,  qui la livre à un mari qu'elle n'a pas choisi et qu'elle ne connaît pas.

 Comme ces prêles qui dressent soudain leurs tiges  flexibles surmontées de spores orangées, créant une "surprise" discrètement phallique dans le sous-bois, la découverte d'un mari qu'on voyait comme un être charmant, attentionné et prévenant peut être,  elle aussi,  une "surprise"...

Un récit amer, plein de pudeur et de retenue, malgré le ravage du chagrin et la corrosion du doute, et qui se clôt sur le départ  de Yûko pour la ville de son enfance, Kobe.

 Le 13 janvier 1995. Trois jours avant le séisme.

Ultime "surprise" -et discret non-dit -que le premier livre éclaire.
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La tige de la prêle , tsukushi, " artistique et érotique" dessin d'une boîte d'allumette révélatrice est ici le symbole du livre.

J'étais ravie de retrouver Yûko, la jolie réceptionniste du premier tome, fiancée brièvement à Takashi Aoki, que, sous la pression sociale, elle a quitté pour épouser le fils du président de la société Goshima.

le temps a passé, elle semble sereine, et s'est habituée à sa nouvelle vie, dans cette famille très aisée. Sa fille Mitsuba va fêter son treizième anniversaire. le secret du couple concernant Mitsuba a été préservé. C'est un autre secret, troublant et source de chagrins, qui va maintenant se dévoiler, de façon inattendue, à Yûko...

Ce tome m'a un peu déçue , comme Moussk12. Je l'ai trouvé moins émouvant, moins intéressant et le personnage de Yûko ne m'a pas tellement touchée. Elle a été très hésitante, sentimentalement, comme si elle ne s'attachait pas vraiment à quelqu'un. Mais il faut dire que les coutumes japonaises, notamment le maï, mariage arrangé, nous semblent curieuses.

La fin, néanmoins, est poignante, car elle présage d'un événement dramatique annoncé dans le premier tome" Mitsuba"...

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Quand une simple illustration sur une boîte d'allumettes peut bouleverser sa vie…

C'est ce que vit Yûko Sumida, quand elle découvre cet objet anodin dans le tiroir de la table de chevet de son mari, alors qu'elle cherchait de quoi allumer les bougies du gâteau d'anniversaire de sa fille Mitsuba. La peinture de ces deux tiges de prêle des champs (« tsukushi », en japonais) l'attire curieusement, en raison d'abord de leur beauté, mais aussi de leur indéniable sous-entendu érotique. Un sous-entendu qui lui sera confirmé par son amie Yoshiko, dont le mari a réalisé la peinture pour un bar homosexuel…
Le rapport de cause à effet est assez évident à faire, et, chose surprenante, Aki Shimazaki nous le fait comprendre à l'aide d'un procédé assez peu subtil : Yûko se voile longtemps la face, mais son inconscient tentera de lui dire quelque chose par ses pensées un peu obsessionnelles tournées vers Yukio Mishima et sa femme (mariés par miaï – une union arrangée, pour couvrir l'homesexualité plus ou moins refoulée de l'auteur), après que son amie Yoshiko ait comparé l'intérieur de sa maison décorée à l'occidentale, à l'instar de celle du célèbre écrivain…

Pourquoi insister sur ce qui semble être une anecdote du roman ? Parce que tout simplement, j'ai trouvé que l'action – toute proportions gardées puisqu'il s'agit d'un roman de la plus japonaise des québécoises – met très longtemps à se mettre en place, et que le rythme du roman m'a semblé plus lent qu'habituellement. Les pages du roman accueillant les seules pensées de Yûko, c'est comme si elle imposait ce rythme lent, pour repousser le plus longtemps possible le moment où elle devra faire face à la vérité…

Si « Tsukushi » est le quatrième tome du cycle « Au coeur du Yamato », j'ai cependant souhaité le lire après le premier tome « Mitsuba », le premier représentant l'autre face de l'histoire du second. En effet, Yûko Sumida est déjà présente dans « Mitsuba » car elle est la fiancée du héros Takashi Aoki. Leur amour n'avait pu se développer comme il l'aurait dû, car Aoki s'est fait supplanter par Takashi Sumida, le fils du président de la banque du même nom. Dans ce tome, Yûko n'avait pas la parole, ici elle l'a, pour narrer une histoire assez poignante d'espoirs déçus, d'amours trahies ; mais dans quel(s) sens ? En effet, j'ai été surprise de lire que l'amour si intense que décrivait Takashi Aoki dans « Mitsuba » n'était finalement pas si réciproque, Yûko, en plus d'être une personne assez modérée dans ses sentiments comme dans la manière de les exprimer (la fameuse réserve japonaise je présume), ayant finalement joué un rôle plus grand dans sa rupture avec Aoki que celui-ci ne le soupçonnait. « Tsukusi » représente ainsi une incursion douce-amère dans la vie conjugale de deux personnes, au moment où la trahison menace de prendre toute la place.
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Liens du mariage dans une société japonaise où l'image du couple et les « convenances » sont très importantes.

Yüko est heureuse avec son mari et sa fille qui a maintenant treize ans. Il y a déjà un secret de famille bien gardé entre eux. Mais Yüko ne soupçonne pas du tout ce que le hasard lui fera découvrir. Une véritable surprise!
Le mot tsukushi désigne le bourgeon de la prêle qui représente aussi le symbole de la surprise.

Comme pour les autres titres d'Aki Shimazaki, on a un mélange de vie quotidienne, avec la maîtresse de maison qui décore patiemment avec ses ikebanas, et des réflexions sur tout ce qui se cache derrière les façades respectables.

Il s'agit du tome 4 de la série, un opus qui réserve des surprises…
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Tsukushi Au coeur du Yamato 4 è volet

Nous retrouvons Yûko. Les années ont passé, elle est à présent installée dans sa vie d'épouse , elle s'entend bien avec son époux Takashi Sumida, le riche héritier de la banque Sumida. Les rapports avec sa belle-famille et sa famille sont cordiaux .
Ce soir elle prépare le gâteau d'anniversaire de Mitsuba, sa fille conçue avec T. Aoki, celui qu'elle n'a pas pu épouser ... 13 ans déjà.
Un concours de circonstances, une jolie boite d'allumettes, une conversation intime avec son amie et son monde s'écroule . Elle a besoin de faire le point quelques jours à Kobe sa ville natale lui sont indispensables. Nous sommes en janvier 1995....
Me voilà prête à ouvrir Une soif d'amour de Yukio Mishima.




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Ce quatrième tome est pour moi le plus troublant car la narratrice est Yûko Tanase, la jeune femme aimée par Takashi Aoki avant qu'il ne soit muté à Montréal. Il fait donc directement écho au premier tome, sonne comme une confession intime de cette jeune femme et nous offre sa version de leur histoire tronquée.
Les révélations ne s'arrêtent cependant pas là, Yûko va découvrir la vraie raison de l'insistance de son mari à l'épouser. Plusieurs éléments bouleversants entrent en jeu, on a alors le sentiment que les personnes ne sont que des pions sur un grand échiquier et qu'ils subissent plus qu'ils ne vivent leur vie! Au milieu des lois sociales et des convenances, les sentiments n'ont que peu d'espace pour s'épanouir et les couples cachent bien des secrets. La famille idéale que tout le monde envie n'est-elle pas en fait qu'un méli mélo de frustrations et de renoncements ? La part d'individualité de chacun est ténue et les personnages sont soumis à leur sort sans une once de rébellion.
Encore une fois les symboles prennent leur importance, renforcés par le langage des fleurs entre autre. Une nouvelle fois aussi le restaurant Zakuro apparaît et quelques personnages qui y sont liés.

Le style délicat donne tout son éclat à ces révélations, à cette vie qui aurait pu être si différente si…

Décidément Aki Shimazaki n'a pas fini de nous surprendre, maitrisant toute la gamme des émotions.
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Yûko, la jeune réceptionniste de chez Goshima dont Takashi Aoki était amoureux dans le premier tome, a donc épousé le fils du banquier Sumida.
Ensemble, ils mènent une vie tranquille et confortable dans une maison luxueuse.
Takashi Sumida est un mari exemplaire admiré de tous, attentionné et sachant recevoir avec générosité.
Dans sa bonté, il a été jusqu'à endosser la paternité de Mitsuba, la fille de Yûko.
Mais sous ses dehors polissés, il cache un secret que Yûko va petit à petit découvrir jusqu'à la cruelle et violente révélation de la vérité.

Les conventions et les codes rigoureux de la société japonaise n'ont jamais été aussi évidents que dans ce quatrième opus.
Il n'est décidément pas convenable de confier ses secrets, même à sa propre famille et c'est avec un coeur parfois lourd de non-dits que l'on traverse la vie.
On sent les japonais désireux de modernité mais elle se heurte encore bien souvent au poids des traditions.

Ces petits livres sont, ma foi, vraiment très agréables à lire et remplis de poésie.
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Irréversibilité du temps qui de nos amours blessées tresse l'auréole de l'impuissance...
Nous étions certains d'avoir tourné la page et voilà qu'au fil des pages nous sommes retournés... Tout semblait pourtant en ordre, les secrets dormant dans les catacombes de nos coeurs martyrs, l'emploi du temps chargé, la petite aux cours de musique et de tennis, le regard des proches approuvant du double menton la banalité de nos appétits puis soudain... le ruissellement de nos rêves éteints par nos choix convenables se fait déluge ! L'infortune d'un quotidien clandestin dévoile les brèches, souffle sur les braises, bouleverse le concevable et on se souvient... L'amour... on l'avait bien croisé jadis, mais souffleté sur les deux pommettes l'avions fait battre en retraite...

"Il faut nous aimer sur terre
Il faut nous aimer vivants

Ne crois pas au cimetière
Il faut nous aimer avant"

Paul Fort
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Dans ce court récit, j'ai eu plaisir à retrouver Yuko l'héroïne de « Tonbo » le premier volume de la série « Au coeur du Yamato ».
Lors de l'anniversaire de sa fille, Yuko se souvient de T. Aoki, son premier amour qu'elle devait épouser jusqu'à ce que brusquement elle décide de se marier avec Sumida Takashi, le fils du patron de la banque qui l'employait alors.
Les secrets et les mensonges sont dans ce livre comme dans tous ses autres ouvrages au coeur de l'intrigue.
Tsukushi est mon neuvième rendez-vous avec Aki Shimazaki. Et au risque de me répéter, je dois dire qu'une fois de plus la magie a opéré. Sa plume à la fois poétique et réaliste fait merveille pour peindre le Japon à la fois moderne et tellement attaché à ses traditions.
Même si parfois l'intrigue est mince, je suis à chaque fois envoutée par la musicalité d'une l'écriture qui ne ressemble à aucune autre !

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On retrouve ici Yûko à un moment de sa vie où tout semble calme, posé et immuable mais où tout va pourtant basculer.

On s'insère ici dans les apparences trompeuses d'un couple que tous admirent.

Il y en a des secrets dans cette union.

Ce livre parle des concessions que l'on peut faire dans un couple. Où des secrets qui scellent des décisions pour le meilleur et parfois le pire.

Livre très sensuel et délicat. Yûko ouvre les yeux et s'interroge ainsi sur ses choix de vie auprès de sa fille Mitsuba.

Tsukushi veut dire : Tige à sporanges de la prêle. (à la forme très évocatrice)

Yûko est passée maîtresse dans l'art de l'ikebanas, l'art de faire des bouquets très graphiques et minimalistes.

Sur mon blog mon avis sur la pentalogie entière !
Lien : https://imagimots.blogspot.c..
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