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3,57

sur 461 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
📍Point de départ
Kay revient de l'enterrement de son père atteint d'Alzheimer. Elle échange avec son mari, Cyril, sur ces 10 dernières années éprouvantes pour tous, occultant les bons moments. Cyril, médecin de son état, ajoute dans la balance le côté politique : maintenir en vie des personnes âgées pèsent énormément sur le système de santé anglais.
Ils décident ensemble d'un pacte : aux 80 ans de Kate, ils mettront fin à leurs jours ensemble.

🔱4/5
Comment gérer sa fin de vie ? Ce livre nous démontre avec humour qu'il n'y a pas qu'une solution, et pas de solutions miracles.
Chaque chapitre présente une fin possible, parfois bien poussive mais toujours plausible ! le chapitre commence par un paragraphe que l'on a déjà lu auparavant et un changement intervient à cet endroit là.

❣️ L'originalité de la structure de ce livre avec ces fins alternatives, mais facile à suivre. Beaucoup de clins d'oeil entre les scenarios, parfois anecdotiques (la camionnette blanche)
❣️ L'humour caustique de l'autrice, car oui c'est drôle malgré le thème !
❣️ Des thèmes d'actualité : brexit, confinement, fin de vie décente, euthanasie
♠️ Quelques longueurs, peut-être pour détricoter toutes les conséquences sur les proches, d'aller jusqu'au bout de l'idée.
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Après l'accompagnement du père de Kay pendant dix longues années de souffrance et de décréptitude, le couple s'interroge sur la prévisibilité de sa propre fin de vie et sur les conséquences de la vieillesse, les coûts sur les services, les finances, l'économie, les décisions qui reviendront à leurs descendants... Alors, en pleine conscience, Cyril propose un pacte à Kay. le jour de ses quatre-vingts ans -ils n'en ont que 50- ils ouvriront la porte du réfrigérateur et prendront la petite boîte noire qui se trouve en haut à gauche. Et ensemble, en harmonie, le mot fin illuminera l'écran de leurs vies.

Mais en 202O, à la date fatidique, les scellés du pacte heurtent la conscience de Kay.

Lionel Schriver décline alors douze alternatives. Contexte dystopique, lieux utopiques, personnages pittoresques font émerger les sujets sensibles au Royaume-Uni dans les années 2016 à 2020, brexit, confinement, climat, crise migratoire, identité sexuelle... mais également les espoirs placés dans la recherche scientifique mêlée à une bonne dose d'utopie Aussi, cette histoire ne repose-t-elle pas seulement sur la fin de vie et la mort, mais évoque avec ironie des questions de société.

Lire ce roman à 20 ans ou à 70 ans ne provoquera pas les mêmes émotions ! Drôle, flippant, intelligent, et sa structure narrative très originale lui va si bien !

Lien : https://mireille.brochotnean..
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Le second roman que je lis de Lionel Shriver et celui-ci est tout aussi original que le premier. le sujet, la fin de vie, n'a rien d'amusant mais l'auteure, grâce à une bonne dose d'imagination mêlée à un humour grinçant, parvient à le rendre attrayant.

En explorant plusieurs pistes à travers ses deux personnages, un couple qui, à une conquantaine d'années et après la fin douloureuse du père de l'un, décide de se suicider l'année des quatre-vingt ans de l'épouse, la plus jeune des deux, elle nous entraîne dans des situations parfois tragico-comiques.

Avec une grande habileté, elle transforme en échos temporels les répétitions narratives, ancrant son texte dans l'Angleterre post-Brexit, entre pandémie et crise climatique pour plus de vraisemblance. Une réussite à mon sens.
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Voilà un roman original et caustique. Original par la forme, caustique et grinçant par le choix délibéré de l'auteur de traiter le sujet du livre, pourtant loin d'être joyeux avec humour. Nous suivons Kay et Cyril qui au début du roman ont une cinquantaine d'années. Kay a assisté son père atteint de la maladie d'Alzheimer pendant une dizaine d'années jusqu'à sa mort. Vu l'épreuve qu'elle a endurée, elle fait un pacte avec son mari et ils décident tous les deux de se suicider à leur quatre-vingtième anniversaire. (Quatre-vingt-un ans pour Cyril qui a un an de plus que Kay). Mais de cinquante à quatre-vingts ans il y a loin de la coupe aux lèvres. Et à partir de là l'auteur nous entraine dans de multiples versions de l'histoire toutes différentes les unes des autres. Lionel Shriver va jusqu'à imaginer une espèce de dystopie dans un futur lointain (que j'ai beaucoup appréciée moi qui ne suis pas trop friande du genre). Vous allez croire que l'on peut s'ennuyer en lisant plusieurs canevas partant d'un même postulat. Et bien pas du tout. Comme à chacun de ses livres l'auteur nous décrit les caractères de chaque personnages de façon très fouillée, elle met en scène chaque scénario d'une main de maître, et au fil des pages on en vient bien sûr à s'interroger : Que ferions-nous dans une telle situation? Malgré la noirceur du sujet, la vieillesse, les Ehpad, la mort qui se rapproche lentement mais sûrement, l'auteur a su avec talent nous faire lire ce livre souvent avec le sourire aux lèvres. Si j'ai un tout petit bémol à noter, ce sont les quelques pages sur la situation économique de la Grande-Bretagne qui ressemblent à un cours magistral. Mais , lecteurs, si le sujet vous intéresse, allez-y, je ne pense pas que vous serez déçus.
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Le dernier roman de Lionel Shriver n'est pas un exercice de style, mais un véritable exercice de genre.
Au départ, un postulat simple: au retour de l'enterrement de son père, Kay, cinquante ans, est épuisée. L'avoir vu dépérir d'Alzheimer lui fait craindre de devenir à son tour un poids pour ses proches. Cyril, son mari, lui propose le pacte de se suicider en couple à 80 ans, pour ne pas subir l'interminable déliquescence de la vieillesse. Ils vont profiter de la vie jusque là, et ils passeront ensemble de l'autre côté en mars 2020.
Mais l'épidémie de Coronavirus qui secoue le monde à ce moment va contrarier leurs plans.
S'ensuivent toutes les variations possibles sur leur décision de franchir ce cap du suicide conjoint....on passe du drame à la comédie, voire à la dystopie.
L'un meurt, l'autre reste, ou ils décident de se faire admettre dans une maison médicalisée de manière anticipée, ou encore un médicament permet de rajeunir et rend par là même leur objectif de suicide obsolète...
Lionel Shriver explore diverses pistes, c'est un roman cynique, qui suscite la réflexion, imaginatif, j'ai beaucoup aimé retrouver des points communs entre les diverses possibilités, ainsi qu'un clin d'oeil à Sérenata, le personnage de son précédent roman ( qui analysait déjà la sensation de se sentir vieillir). On sent que l'auteure s'est amusée, et même si il y a parfois quelques longueurs, ( au vu du nombre de fins alternatives) son ironie mordante fait toujours mouche.
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Merci aux éditions Belfond et à Netgalleyfrance de m'avoir permis de découvrir cette auteure.
Kay, 59 ans, infirmière, vient d'enterrer son père : une délivrance ? Dans ce cas précis, un peu, il était atteint de la maladie d'Alzheimer et depuis dix ans toute la famille se mobilisait pour le choyer, l'aider bien qu'il ne reconnaisse plus personne.
Alors malgré la tristesse, Kay et son mari Cyril, 60 ans, médecin généraliste, réfléchissent à leur mort à eux. Ils ne veulent pas finir leurs jours, malades ou diminués et que cela coûte à leurs enfants ou la société.
Quand quelques temps plus tard, c'est la mère de Kay qui montre des signes alarmants d'Alzheimer, les deux époux scellent un pacte , pour eux ce sera différent : ils se suicideront le jour de leur 80 ans ...
... Et le jour fatidique arrive, les années sont passées très vite et Kay a aujourd'hui 80 ans, mais les deux époux sont encore en très bonne forme : quelle décision vont-ils prendre ?
L'auteure nous livre alors une multitude de fins possibles ...
Roman émouvant, mordant, parfois drôle, caustique et grinçant.
De son talent d'observatrice, l'auteure traite sans ménagement de sujets comme la vieillesse ou la fin de vie.
Je n'avais jamais lu de romans de Lionel Shriver mais j'ai très envie de découvrir d'autres de ses oeuvres.
J'ai adoré.
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Avant tout je remercie BABELIO et la masse critique ainsi que l'éditeur BELFOND de m'avoir attribué ce livre intitulé À prendre ou à laisser et en anglais «Should we stay or should we go ». C'est une vraie réussite dans le sens où Lionel SHRIVER, écrivaine américaine de 66 ans vivant entre Londres et New-York avec son jazzmann de mari, aborde de manière cocasse et truculente le thème de la vieillesse et de la fin de vie. Elle explore dans chaque chapitre une autre modalité d'aborder l'avancée en âge soit en étant encore actif jusque sur le tard ou lorsque l'on perd subitement ou peu à peu son autonomie avec leur florilège de répercussions familiales et socio-économiques.

Lionel SHRIVER nous raconte d'une façon hilarante mais toutefois touchante et également avec beaucoup de justesse l'histoire de Kay et Cyril quinquagénaires à Londres. Ils rentrent en octobre 1991 de la cérémonie funéraire du père de Kay. Celle-ci s'interroge sur le fait qu'elle affiche une froideur qui ne lui ressemble pas et ressente même un soulagement après dix années durant lesquelles elle a assisté son père malade d'Alzheimer. « Avec le temps qu'il a mis à mourir, mon père a pompé toute la vie autour de lui ». Au vu des inconvénients de cette fin de vie, Kay, infirmière et Cyril, médecin généraliste conviennent d'un contrat moral pour échapper à cette issue qu'ils s'imaginent tragique et fixe un seuil défini par leur expérience auprès de malades âgés et les retentissements sur la personne elle-même, la perte de la qualité de vie, leur famille, l'aide sociale, la sécurité sociale et tellement d'autres éléments que l'autrice aborde avec dérision et une certaine provocation. Elle situe les différents récits sur L Histoire des années quatre-vingt-dix à nos jours de la Grande-Bretagne dont notamment le Brexit et l'Union Européenne ainsi que la pandémie de Covid-19. A la mort de la mère à soixante-dix-neuf ans de Cyril, malgré sa tristesse, il approuve «le bon exemple» de cette mort « pile à l'instant où résonnait le glas de l'espérance de vie des femmes d'Angleterre et du Pays de Galle ». Son père le désappointe car solide et actif, il mène une vie bien remplie, et s'il devenait centenaire faudra-t-il revoir leur date butoir ? Comment appréhenderont-ils l'arrivée de l'échéance dans toutes les situations que leur réserve l'écrivaine à chaque nouveau
chapitre ?

En tout cas, Lionel SHRIVER mène une réflexion profonde et détaillée sur ce thème que la plupart d'entre-nous ne souhaite pas aborder et qui devient ainsi un support très intéressant pour d'éventuelles discussions et clarifications avec les enfants et l'entourage des lecteurs. A mettre entre toutes les mains à partir du moment où l'on trouve que le temps file trop vite.
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