AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,31

sur 1423 notes
J'ai cru que je n'allais pas réussir à le finir tellement il est dur psychologiquement... Je dois être trop sensible... J'en étais même pas à la moitié du roman que je voulais crier... ce qui peut prouver que c'est un très bon roman où on rentre facilement dans la peau d'Eva, cette mère de famille qui recherche toutes les erreurs qu'elle a pu faire avec son fils, au point qu'il devienne un monstre.
C'est un roman épistolaire qui m'a scotchée, même à la fin. Bizarrement, je ne m'attendais pas du tout à cette fin là (que je ne raconterai pas, se serait pas drôle pour ceux qui ne l'ont pas encore lu...).
La seule chose qui me travaillait (mise à part l'histoire en elle-même) c'est les phrases un peu trop longues à mon goût, coupées par des tirets et des parenthèses de parfois 6 lignes. Ce qui fait des phrases de 9 lignes à peu près. J'étais parfois perdue.

Mais sinon ça reste un très bon roman qui se révèle pas si fictif que ça finalement... y a juste à regarder l'actualité (surtout en ce moment).

Ame sensible s'abstenir! :p
Commenter  J’apprécie          31
Un livre coup de poing, que je ne regrette pas d'avoir lu et qui restera longtemps gravé dans ma mémoire.
Sans aucun misérabilisme et avec beaucoup de lucidité, une femme essaie de comprendre ce qui a pu conduire son fils de 16 ans à une tuerie de sept de ses camarades de lycée, d'un professeur et d'un employé de la cafétéria.
Toutes ses analyses, aussi bien introspectives que dirigées vers la société américaine se présentent sous forme de lettres adressées à son mari, dont elle est séparée.
La question qui ressort de ce livre est, à mon sens, de savoir si un adolescent tueur nait avec un potentiel de haine qui ne demande qu'à grandir avec l'incompréhension qui se tisse chaque jour dans les liens parents-enfant.
Il me tarde maintenant de pouvoir regarder l'adaptation cinématographique de ce livre.
Commenter  J’apprécie          341
Parmi les craintes des parents angoissés/pessimistes, il y a celle d'avoir engendré un monstre, un tueur... Près de deux ans après le carnage commis par son fils de seize ans, Eva, sa mère, éprouve le besoin de s'épancher auprès du père de son enfant - dont elle est désormais séparée - sur le passé, sa vie de couple et de mère, via de longues lettres qui restent sans réponse.

J'ai beaucoup aimé le ton de ce récit, d'autant plus que je craignais du sensationnalisme aussi sanguinolant que larmoyant, style polar/best-seller de plage. Rien de tel, au contraire. Des analyses froides, lucides, d'une femme digne, admirable, qui garde la tête haute et voit en son propre sentiment de culpabilité un soulagement, une façon comme une autre de pouvoir continuer à vivre. le style n'est pas des plus simples, la syntaxe est recherchée, le ton elliptique et l'humour grinçant, cynique, notamment lors des joutes verbales mère-fils. On avance crescendo dans l'horreur, à mesure que l'enfant grandit et que les cas de meurtres en masse perpétrés par des mineurs se multiplient aux Etats-Unis.

Un seul élément m'a gênée, et hélas il a quand même son importance : l'ado-tueur est dès sa naissance un monstre de froideur, d'indifférence, capable de nuire de façon perverse et calculée dès quatre ans (voire avant), une véritable incarnation du diable qui pourrit rapidement les relations du couple parental. Ré-écriture de l'histoire par cette mère (fictive) effondrée ? Un moyen pour l'auteur de rassurer le lecteur que son propre enfant ne tombera jamais si bas ? Ce côté caricatural et réducteur est la seule fausse note, il me semble en effet que tout peut arriver à tout le monde... J'espère que Lionel Shriver ne prétend pas faire de ce cas une généralité...

Question à approfondir avec le film Bowling for Columbine de Michael Moore (2004).

Commenter  J’apprécie          232
En préambule : désolée de casser l'excellente réputation de ce livre sur Babelio...
D'abord séduite par cette mère-courage lucide et exigeante avec soi-même et les autres, je n'ai pu lire que ce très long livre (plus de 600 pages) qu'en diagonale...C'est un "crime" vu l'importance du sujet ! Cependant, bien qu'on parle de meurtres multiples, les thèmes et les situations sont plus que répétitifs pour un garçon meurtrier à la fois caricatural et insondable (on ne le connaîtra finalement jamais). L'excellente idée du roman épistolaire de la femme à son mari si distant finit par lasser, si ce n'est la scène finale qui intéresse forcément (voyeurisme humain oblige...). le style d'écriture n'a rien de lumineux et puissant mais ressemble plus à mon sens à un verbiage peu intéressant au regard du sujet.
Commenter  J’apprécie          80
A noter: L'adaptation cinématographique vient récemment de sortir. J'ai vraiment apprécié le film qui présente une ambiance assez "loufoque" par rapport au livre. le seul hic c'est qu'on ne pourrait pas beaucoup ressentir l'effet de suspens qui est assez prononcé puisqu'on connait déjà les moments clés de l'histoire. Donc pour la première fois, je dirais à ceux qui n'ont pas encore lu le livre et qui sont cinéphiles; vous pouvez voir le film avant!

Un livre à ne surtout pas rater pour tous les amateurs de psychologie (de l'adolescence, de la famille et de la société) et des histoires à rebondissements. Eva menait quasiment la vie parfaite: l'homme idéal, la maison idéale à l'Upper East Side et un job de rêve. Mais vient le jour où le couple, précisément Franklin le mari, se trouve confronté aux questions existentielles. La chose finit par aboutir à la conception d'un enfant. Eva avait pris la décision comme étant un défi plus qu'autre chose. Elle pensait avant tout au bonheur de son homme. Sauf que cette décision annonçait le début de la fin de sa vie. Une chute libre s'en suit. Elle perdra à jamais sa vie quasi parfaite; ses tours du monde et l'attention de son mari. Elle se retrouve avec un fils pour qui elle ne ressentira presque rien de maternel, un fils qui se trouve être dans la même position, en pire.Kevin sera tout sauf un "enfant normal" . Il ne fera qu'essayer de l'être, surtout face à son père qui lui fera confiance aveuglément, au point de perdre toute complicité avec sa femme et de mettre son mariage en péril.Ce livre arrive à poser une infinité de questions à travers les lettres d'Eva à son mari. Sommes-nous toujours le fruit de notre éducation ? Pouvons nous naître avec le gène de l'indifférence totale encré en nous ? Y a-t-il des limites à poser à la compréhension des criminels ? Que ferions-nous de notre quotidien, de notre vie, s'il n'y avait pas les histoires des autres à regarder? Même si la plume est celle de la mère, mais ceci n'empêche pas qu'on arrive à se mettre dans la peau des différents personnages tout au long du "récit".
Commenter  J’apprécie          20
J'ai du mal à savoir où commencer pour vous parler de Kevin. Ce roman est de ceux qui vous mettent une grosse baffe et demandent un un certain délai entre l'ingestion et la digestion, et étant donné que je l'ai terminé il y a quelques heures à peine, je ne sais pas si ma vision du livre est la plus juste mais en tout cas elle est encore toute fraîche.
Il faut qu'on parle de Kevin de Lionel Shriver (J'ai lu, 8,40€) décrit la trajectoire étrange d'un garçon glaçant et hypnotisant, l'impact de son existence sur celle de ses proches et de ceux qui ont pu croiser son chemin, et en particulier de ses parents. L'histoire est racontée par sa mère, Eva, au travers des lettres qu'elle écrit à son mari après ce fameux "JEUDI", où son fils Kevin a rejoint le panthéon des ados américains qui tuent froidement leurs camarades de classe.

Après ce genre de drame, la question qui revient sans arrêt est "pourquoi?", qu'est-ce qui peut amener un ado à priori sans histoires à tuer de sang froid ses camarades?
L'accès libre aux armes à feu pour tous est bien sûr pointé du doigt, mais la question du "qu'est-ce qui a bien pu lui passer par la tête" devient aussi obsédante. Et souvent, quand on touche à la psychologie, on en vient à reprocher quelque chose à la mère, qui a forcément foiré un truc pour que son gosse en vienne à faire un truc aussi monstrueux.

Lorsqu'une femme accouche, on tient pour acquis qu'à l'instant même où on lui pose son nourrisson sur le sein, un amour inébranlable la lie instantanément et éternellement à son enfant. Et si ce n'était pas toujours le cas? Ce roman parle aussi de ce sujet encore très tabou de l'amour maternel qui n'est pas automatique et dont la possible absence hante sûrement beaucoup de femmes avant leur accouchement.
Malheureusement pour Eva, le jour où Kevin entre dans sa vie n'est que le début d'une longue et lente descente aux enfers. L'enfant paraît nourrir dès son premier souffle une rage contre elle et une haine profonde de la vie, qu'il camouflera aux yeux de son père, amenant la division dans le couple autrefois heureux d'Eva et Franklin.

Un enfant peut-il avoir le mal dans ses gênes? Ou est-ce que le fait qu'Eva n'ai pas su aimer son fils l'a déformé à vie? Et toujours la lancinante question du "pourquoi?"...

En bref, c'est un roman magistral, très bien écrit et passionnant, qui pose des questions dérangeantes et nous pousse à plonger notre regard dans celui de Kevin pour tenter d'y trouver des réponses. Eva nous accueille dans ses pensées les plus personnelles et ses souvenirs les plus inavouables, et on assiste, sidérés, à l'explosion de vies en plein vol.
Puissant et dévastateur.
Commenter  J’apprécie          130
Un roman fort, dur, remuant, qui ne laisse pas indifférent, sans plaire forcément.
En effet, on assiste à la longue descente aux enfers d'une femme, de son couple, de ses enfants, alors que le souhait du couple était d'avoir une vie "comme tout le monde". Seulement, le sentiment maternel n'est pas forcément inné, et l'image du nouveau-né et de l'enfant idéalisé, n'est pas forcément la réalité.
Là, il s'avère que l'enfant, premier de deux, est un monstre en puissance, dès la tendre enfance, et avec des problèmes psychologiques non décelés et non-traités.
Le récit est épistolaire, ce sont des lettres qu'écrit Eva, la mère de ce tueur, à son mari, où elle lui explique tout son ressenti en tant que femme et mère, vis-à-vis de son fils, de sa fille, de son mari, de son métier et de ses relations sociales.
La découverte de difficultés relationnelles mère-enfant avec Kévin, la déception ressentie quant à ses attentes de mère, ayant idéalisé l'enfant.
La découverte au fil des années de graves problèmes psychologiques dont est atteint son fils, le manque de courage pour en parler franchement à son mari, le père, qui idéalise également l'adolescent.
Le malaise et les problèmes de cette famille aisée, monte progressivement pour aboutir au JEUDI meurtrier, qui fait qu'il y a un avant et un après ce JEUDI.
L'ambiance du récit est triste, malaisé, les relations faussées et superficielles.
La fin est déroutante et en même temps compréhensible, par le côté maternel instinctif.
C'est un récit très triste, que j'ai eu du mal à lire, à cause du luxe de détails (qui sont utiles pour faire comprendre la progression), mais utile, par la réflexion qu'il suscite.

Lien : http://carnetslecturesophie7..
Commenter  J’apprécie          50
un très dur et très beau texte sur ce qu'est être mère, être père
Que faire quand on ne "tombe pas en amour" avec son enfant au premier regard ?
Que faire quand l'autre parent prend le parti de ne PAS VOIR qu'il y a un problème ?
Que faire quand on pense que son enfant est un monstre et qu'on a peur de lui ?
Ce livre ne donne pas de réponse, il interroge : Et si c'était MOI , cette mère, ce père, incapable d'entrer en contact avec cet alien, incapable de VOIR cet enfant là.
Ce qui m'a peut-être le plus touché, dans ce personnage féminin, c'est cette effroyable solitude ou elle se trouve, de la première à la dernière ligne du livre, et qui nous fait deviner très vite l'étendue de l'horreur advenue dans sa famille.
Commenter  J’apprécie          60
Il n'est pas étonnant que ce livre ait été beaucoup critiqué, ici comme ailleurs. Il est impossible à quiconque ait été mère de lire ce livre comme un spectateur. A un moment où un autre on est incluse, concernée, happée par le livre.

Cette femme qui n'a pas trouvé dans la maternité cet autre pays qu'on lui avait promis, cet enfant qui n'a pas trouvé dans la vie ce mystère, cette découverte qu'elle est supposée être, tour à tour nous concerne, parle de nous.

Tout au long des 200 premières pages, j'ai eu envie de fermer ce livre et de ne plus l'ouvrir. Trop lourd, trop réfléchi, trop lucide, pour cette femme qui venait de vivre l'indicible... Puis petit à petit, on s'attache à cette femme, à ses forces et à (peut être surtout) ses faiblesses.

A lire...pour qui se sent solide dans son désir de vivre, pour qui a douté de l'intérêt de la maternité, de celle de la vie par le fait même. Pour celles qui n'ont aucun doute....je ne sais pas.
Commenter  J’apprécie          80
Une femme écrit à son ex-mari et retrace son parcours ainsi que celui de leur fils, qui a tué sauvagement onze personnes dans son lycée. Un récit coup de poing qui laisse perplexe. S'il aborde sans complaisance et sans sensiblerie un thème très noir, il l'aborde également sans sentiments. le personnage de la narratrice ne suscite aucune empathie et empêche ce récit implacable et glaçant d'être totalement réussi.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (3666) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1835 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}