Si d'aventure vous fréquentez la foire du livre de Brive , vous savez où trouver Christian Signol et si vous venez pour la première fois , vous ne pouvez pas manquer son stand : c'est celui où la file d'attente est longue , longue , longue...Ils sont peu nombreux les auteurs qui peuvent se targuer de signer autant de dédicaces en trois jours ...1200 à 1300 , c'est dire . Et c'en est même frustrant tant il faut se presser en recevant le précieux message de sympathie . Nombreux , du reste ,sont ceux qui y renoncent . Mais qu'est ce qu'il peut bien écrire pour susciter un tel engouement ?
D'abord , et c'est important , il est chez lui , à Brive , dans un terroir qu'il a toujours pris pour toile de fond à ses histoires . Ensuite , c'est un amoureux de la nature qui l'environne et dans laquelle il aime à se promener , un amoureux qui se transforme en " peintre avec des mots " .Ses romans contiennent des descriptions sublimes dans lesquelles il fait évoluer , pour notre plus grand bonheur , une foule de " petites gens ", des limousins de condition modeste mais au grand coeur et là, à Brive ,ce ne sont pas ses lecteurs mais ses personnages qui l'attendent avec délectation et impatience .En novembre , à Brive , on attend le Goncourt , le Fémina , le Renaudot ....et , par -dessus tout " le Signol".
Signol , c'est aussi un inquiet , un inquiet de la désertification qui s'installe inexorablement , les dernières forces vives happées par les villes , seules sources de survie offertes à une jeunesse de plus en plus rare . Seuls les plus anciens résistent en attendant le jour du " grand départ " . C 'est comme ça , inexorable , je vous dis.
Dans cet espace austère les municipalités font un maximum d'efforts pour attirer de jeunes médecins plus tentés, et on peut les comprendre , par les lumiéres de la ville . Et pourtant , en voici un , Adrien , qui vient s'installer dans un bourg qui a bercé son enfance , qui vient retrouver ses racines . Et elles vont être nombreuses les difficultés, passant de l'isolement d'une patientéle dépendante à qui il faut porter assistance et dont il faut résoudre des problèmes administratifs de la plus grande complexité, une population qui ne veut pas toujours se faire soigner , dure au mal et entêtée pour qui l'hôpital est l'ultime étape d'une vie de dur labeur . Dans cet ouvrage , Signol nous emmène en visite aux fins fonds de la Creuse , nous invite à assister à des consultations dramatiques ou comiques , c'est selon ...
Confronté à la méfiance des patients , à la responsabilité non partagée, aux décisions délicates à prendre , notre médecin est bien seul et on comprend alors mieux pour une majorité de jeunes "toubibs" le refus d'une vie aussi stressante et peu lucrative , une vie entièrement consacrée aux patients ,même si , parfois , une jeune et jolie jeune fille....
Ce roman contient une foule d'anecdotes ,sans doute recueillies " in situ " auprès d'un médecin " de campagne " comme on dit...
On rit ,on s'amuse , on s'inquiète, on est pris de compassion , on se laisse bercer par une très belle écriture....
Ce n'est sans doute pas un roman au sens propre du terme , mais un beau document qui nous permet d'apprécier le dévouement désintéressé de ces admirables personnes et le retour qu'ils pouvaient recevoir d'une population reconnaissante....
Ne tombons pas dans le " c'était mieux avant " , nostalgique , certes mais passéiste. C'est différent , voilà , il faut s'adapter...
J'ai vécu en Creuse 25 ans . C'est un très beau département, je vous l'assure , et je vous conseille de venir vous y reposer , y pêcher, parcourir de beaux paysages , mais attention , dites vous que vous pourrez avoir des difficultés à vous restaurer par exemple , en certains endroits et , surtout , surtout , ne " tombez pas malades "......Il y a d'excellents médecins , compétents et dévoués comme peu...mais ils sont rares...
C'est ce monde là que décrit si joliment Christian Signol .....
Alors , quand je veux retrouver un monde qui se meurt , hélas , je m'écrie : " Garçon , s'il vous plait , un Signol ! Un Signol sinon .. rien ! ".
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Un roman détente ,lu en une journée de tempête. Un récit émouvant, racontant la vie d'un jeune médecin installé dans une petite commune du Limousin.Un hommage aux médecins de plus en plus rares qui exercent dans nos campagnes.Un roman bon pour le moral en ces froides journées d'hiver.⭐⭐⭐
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Depuis le temps que je connais Signol de nom, il était bien temps que je le connaisse de plume. Cette opération Masse Critique organisée par Babelio a été l'occasion.
Ce roman de Signol se veut un hommage au travail des médecins de campagne, de moins en moins nombreux à se dévouer à une population vieillissante, dure au mal mais sachant encore le sens du mot "reconnaissance". On y suit donc le quotidien du jeune docteur Adrien Vialaneix qui, après ses études, a choisi le cabinet d'un petit village du Limousin plutôt qu'une prestigieuse carrière de chirurgien. Au-delà des cas qui se succèdent dans son cabinet ou au fil des consultations à domicile, ce sont surtout des êtres humains qui défilent, un peu paumés, rongés par le déclin des campagnes. Adrien essaie de faire son travail le mieux et le plus humainement possible, parfois confronté à des situations ou des choix difficiles, à un profond sentiment de solitude et à la peur de se tromper. Heureusement, il peut compter sur l'optimisme inébranlable de Mylène, l'infirmière qui partage son cabinet et, bientôt, sa vie.
On sent vraiment dans ce roman que Signol a voulu dépeindre à la fois ce quotidien difficile des médecins de campagne et, en même temps, le déclin de ces mêmes campagnes. On sent sa nostalgie d'un âge d'or de la ruralité triomphante qu'il a tant dépeint dans d'autres de ses romans. Quoique je vive à la campagne, je n'étais pas tout à fait d'accord avec ce portrait plutôt pessimiste (mais la campagne bretonne n'est peut-être pas au même stade que la campagne limousine). Je n'ai pas trop aimé ce côté défaitiste et nostalgique. Par ailleurs, l'histoire se résume surtout à une suite de consultations. L'intrigue est presque entièrement dans le résumé et ne connaît pas de rebondissements marquants. Je n'ai pas trop l'habitude de ce style de romans donc je ne peux pas dire si c'est normal mais cela en fait un roman pas très passionnant à mon goût. Quant au personnage principal, je l'ai trouvé sympathique mais pas vraiment attachant. Il manque un peu de relief et sa "profonde humanité" vantée par le résumé confine parfois à la lâcheté, j'ai trouvé.
Un bel hommage aux médecins de campagne mais un roman finalement un peu fade et sans surprises.
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Très déçue par ce Signol! Lectrice assidue de ses romans , je me plongeais avec délice dans l'univers bucolique qu'il décrivait si bien. Je n'ai pas retrouvé dans ce dernier ouvrage la flamme habituelle de l'écrivain. Ici l'existence d'Adrien, médecin de campagne par choix, est décrite comme une suite de visites et de consultations, avec des termes médicaux et une liste de maladies et affections diverses et variées à laquelle vient se greffer (!) une histoire d'amour prévisible et convenue.
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Lu... ou plutôt entendu sur livre audio, ce qui n'est pas du tout dans mes habitudes.
Rien à redire sur le narrateur, Taric Mehani est vraiment très bon.
C'est en écoutant/lisant ce livre qu'on se rend compte de tout le boulot que font ces médecins de campagne, malheureusement si peu nombreux de nos jours. Peu de temps pour eux, pour une vie privée, pas ou peu de vacances,etc...
Des cas douloureux comme ce frère et cette soeur âgées qui n'ont jamais été séparés, la douce et pétillante ado Marion atteinte d'un cancer, ou encore Daniel, un personnage très attachant.
"Des êtres pour qui la reconnaissance n'est pas un vain mot" comme le dit si bien l'auteur.
Puis il y a les maladies courantes: grippe, rhume, rhinopharyngite, etc... mais il y a également et de plus en plus de maladies qui ne sont plus de causes physiologiques mais aussi causées par le stress, les problèmes familiaux.
Ce livre se lit rapidement. Outre les cas qui peuvent parfois se ressembler, on en apprend plus sur la vie d'un médecin de campagne et j'ai vraiment bien aimé ce côté humain. C'est là qu'on dit chapeau bas et qu'on leur adresse tout nos remerciements.
Je l'ai entendu mais je pense que j'achèterai le livre également.
Je recommande!
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