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EAN : 9782203176669
82 pages
Casterman (29/08/2018)
3.75/5   6 notes
Résumé :
Fils du Sud profond (Alabama), raciste, anticommuniste forcené, pilote hors pair, réalisateur innovant, producteur à succès et espion de haut vol, Meriam C. Cooper a traversé les États-Unis du XXe siècle. De sa fascination enfantine pour le cinéma à son engagement guerrier, de ses penchants esclavagistes à son Maccarthysme primaire, ce récit à tiroirs imbrique étroitement les différents thèmes d'une existence hors du commun, en évitant la classique approche chronolo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Nous connaissons Merian Caldwell Cooper sans le savoir. Grande figure de Hollywood, ce producteur, réalisateur, scénariste et directeur de la photographie réalisa le premier King Kong en 1933. Mais Cooper eut une vie bien remplie avant de devenir l'un des maillons de l'Usine à rêves.
Fils du Sud, élève à l'école navale d'Annapolis dont il fut renvoyé, il participa en tant que pilote à la Première Guerre mondiale, intègra l'armée polonaise pour combattre l'Armée rouge en créant une escadrille de volontaires américains. Prisonnier durant neuf mois dans un camp soviétique, il s'évada, devint espion.
Journaliste, le héros de guerre réalisa des documentaires dans des contrées lointaines, puis des films (Chang, Quatre plumes blanches…), produisit (Rio Grande, L'Homme tranquille…), collabora avec John Ford, innova, et prit sa retraite à San Diego.

Cette bande dessinée consacrée à cette figure oubliée du 7eme art débute lorsqu'une étudiante au département cinématographique de l'UCLA vient réaliser une entrevue avec Cooper. Deux époques - aquarelles pastels pour la rencontre, sépia pour les flash back- sont choisies par Florent Silloray pour narrer le parcours assez incroyable, et les mille vies d'un homme qui parcourut le monde, rencontra le Négus, voyagea en Papouasie, combattit dans le ciel français, traqua Pancho Villa…

Les anecdotes sont passionnantes, surtout pour les cinéphiles. Elle reste agréable à parcourir pour prendre connaissance d'une existence bien remplie, celle d'un homme réactionnaire qui avait un regret -  « Je suis né un siècle trop tard », alors qu'il avait parcouru le globe.
Mais le ton choisi est assez monocorde et plat. L'auteur prend tellement de recul que le lecteur ressent une certaine gène. Cooper, sudiste d'un autre temps, est un homme très conservateur, et raciste, partageant les valeurs du Maccarthysme, - « C'était la Guerre Froide, mon enfant, une autre époque! »- et l'auteur passe rapidement dessus.
La bande dessinée manque de folie, de dynamisme. A trop se maintenir à distance de cette personnalité hors norme, Cooper, un guerrier à Hollywood ne donne pas à voir toute sa complexité. C'est dommage.
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Cooper/Hollywood, d'emblée on pense que cet album sera un biopic de Gary ( Cooper)... Mais diable que vient faire King Kong sur la couverture ? Evidemment, il s'agit d'un autre Cooper, Merian C. pour être précis, moins connu à priori sauf qu'il est le réalisateur du célébrissime film ( le premier ) mettant en scène ce gorille géant avec son complice Ernest B. Shoedsack. le récit dessiné qu'en fait Florent Silloray nous apprendra que la création de King Kong n'est qu'une goutte d'eau dans ce que fut sa vie, un mélange d'aventures, de génie de la finance et de l'invention, mené sans crainte, sans honte et très froidement...
Première surprise à la lecture de cette biographie, son caractère ultra-classique surprend. Après quelques très belles planches d'une jeune journaliste se rendant à Coronado Island en Californie à la rencontre de Cooper, suit le récit de sa vie, conté par lui-même, que l'auteur illustre dans des tons gris sur fond sépia. Cette narration sera parfois interrompue par quelques cases revenant sur la journaliste posant juste une ou deux questions, ou faisant une petite remarque ou sur le réalisateur. Tout nous est donc proposé selon le point de vue de Cooper. Ce classicisme, qu'au départ on pense bien facile et peu créatif, se révèle au fur et à mesure tout à fait adapté à ce récit d'une vie absolument fascinante. Cooper a été ce que l'on peut appeler un vrai aventurier. Après une carrière militaire dans l'aviation et des combats lors de la première guerre mondiale, il visitera le monde, ira à la rencontre de tribus inconnues et en tirera, d'abord des documentaires puis des fictions dont les indigènes filmés se souviendront longtemps des sévices qu'ils subissent pour la prétendue bonne cause de l'art cinématographique. le personnage apparaît donc sous un jour plus que contrasté, surtout qu'après King Kong et d'autres exploits en avion durant la deuxième guerre mondiale, il continuera sa route en chef d'entreprise impitoyable en étant l'un des créateurs de la compagnie aérienne Panam mais aussi l'un des acteurs ultra influent du maccarthysme. Peu de remords ou de regrets chez cet homme qui se cache derrière cette formule : " C'était une autre époque...".
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Dès les premières pages, Florent Silloray nous plonge dans une autre époque, celle lointaine des Etats-Unis des années 1970. Les couleurs et les traits des personnages rappellent des images de cinéma. L'auteur puise dans les références de cinéma pour parler de son personnage principal, cet homme qui a forgé quelques mythes du grand écran. Il y a donc une logique visuelle qui s'installe avec des allers-retours entre les années 1970 et la vie de Cooper. Il y a un charme suranné dans ces images du passé. Cela fait ressortir la figure très charismatique de Cooper. Il déploie toute une énergie à monter ses projets en conservant une élégance très séduisante.
Cooper bénéficie d'un traitement très intéressant. Il est mis en scène dans son monde et parfois isolé des autres, sur fond blanc. Il y a une manière de rappeler la part très mystérieuse de ces êtres biographiques. Malgré toutes les informations récoltées, il y a quelque chose qui nous échappe. Cela évite l'hagiographie et prépare toutes les nuances essentiels pour cette biographie. Cooper était militariste, anticommuniste et a soutenu le maccarthysme. Florent Silloray explore toutes les zones complexes du personnage, la fin venant amplifier la complexité du personnage. On peut noter la beauté des dialogues. Il y a une véritable tendresse entre les deux personnages, ce qui va de l'admiration au respect en passant par la confidence. C'est un échange de regards sur le monde et la page consacrée à La Prisonnière du désert est absolument magnifique, habitée par toute l'émotion du cinéma.
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critiques presse (2)
BDGest
30 octobre 2018
Monolithique et se reposant énormément sur une iconographie datée, Cooper un guerrier à Hollywood n’arrive pas à rendre la complexité et l’énergie de cet Américain pur jus pour qui rien n’était impossible.
Lire la critique sur le site : BDGest
BDZoom
09 octobre 2018
Qui était au juste Mérian C. Cooper, réalisateur du célébrissime « King-Kong », film sorti sur les écrans en 1933 ? Pour répondre à cette question, Florent Silloray choisit de remonter le temps – via une interview journalistique fictive – afin de narrer le parcours aventureux de cette légende hollywoodienne aux cents vies.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
(A propos du film King Kong)
- Nous tournions sans savoir que c'était l'apogée de notre carrière et que jamais plus Hollywood ne permettrait une telle folie.
- Fay se révèle être une sublime Ann Parrow dont le jeu rendait crédible nos marionnettes en bois, métal et crins de cheval.
- Nous nous permîmes même avec Shorty, de jouer les figurants dans la dernière scène: nous sommes les pilotes qui abattent King Kong monté sur l'immeuble. Regardes bien, sous les bonnets et les lunettes de pilotes, c'est nous.
- Une somme jamais vue fut consacrée à la promotion du film.
- La première mondiale du Roi Kong eut lieu le 22 mars 1933 au Radio City Music Hall de New York. Le succès fut immédiat.
-Rien ne peut se comparer au raz-de-marée de ce film dans l'histoire du cinéma.
- Le premier week-end d'exploitation rapporta plus de 100 000 dollars en 180000 tickets écoulés.
- Les salles étaient combles partout.
- La mise en scène provoquait les effets voulus sur les foules.
- C'était plus qu'un film.
- C'était un phénomène.
- Les ligues de vertu s'étranglaient quatre à la violence du film.
On nous accusa de sous-entendus sexuels entre l'héroïne et le monstre.
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- Il a une réputation d'ours mais ce n'est tout de même pas un ogre...
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