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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'aime bien la collection dyschroniques du passager clandestin. Les textes proposés sont toujours intéressants, en tout cas ceux que j'ai lus l'étaient. Cette nouvelle de Silverberg ne fait pas exception, « destination fin du monde » est une très bonne nouvelle.

Comme souvent, Silverberg parvient à proposer un récit vraiment intelligent avec un propos fort tout en étant extrêmement ludique. A travers le récit du dîner d'un groupe d'amis, Silverberg dresse le portrait d'une société malade, la nôtre. Dans le futur, des agences de voyage proposent d'aller assister à la fin du monde grâce à un voyage temporel. Les couples réunis dans le dîner raconté dans la nouvelle racontent leurs expériences de fins du monde. J'ai trouvé le texte très drôle, il s'agit d'un humour acide, grinçant. Il y a quelque chose de ridicule, de pathétique chez ces bourgeois qui veulent se faire valoir en étant les premiers à avoir tenté une expérience originale. Et c'est très amusant de ressentir leur déception lorsqu'ils réalisent que ce spectacle est la toute dernière mode et qu'ils sont loin d'être les premiers à y avoir assisté. Ils ont aussi un côté effrayant ces bourgeois aveugles à leur propre monde. En effet, autour d'eux tout va mal, la société semble en train de s'effondrer, on le découvre à travers les discussions des protagonistes au sujet de l'actualité, remarques qu'ils font de façon tout à fait détachée et nonchalante alors qu'ils évoquent émeutes, radiations, épidémies…
Une des raisons pour lesquelles j'apprécie cette collection, c'est la petite partie documentaire ajoutée après le récit de fiction. En général, ces petits dossiers sont instructifs et passionnants. Hélas, cette fois-ci il ne m'a pas convaincu. J'ai trouvé que le sujet de la fiction apocalyptique était traité de façon assez superficielle. Je n'ai rien appris en lisant ce dossier (contrairement aux dossiers des autres livres de la collection que j'ai lus), je connaissais les livres et films cités, ça ne m'a pas ouvert de nouveaux horizons sur le sujet.

Reste une formidable nouvelle, drôle et intelligente, qui est une nouvelle preuve que Silverberg est un des plus grands noms de la SF.

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Le format nouvelle n'est décidément pas mon format préféré.
Appréciant Robert Silverberg, et voulant me replonger dans une de ses oeuvres, j'avais commandé ce livre chez mon libraire sans réaliser qu'il s'agissait d'un tout petit livre…
En effet, cette très (trop) courte nouvelle ne fait même pas 20 pages, et je dois reconnaître que même si la thématique me paraissait fort sympathique, je suis un peu restée sur ma faim.
Le sujet de cette nouvelle, voyager dans le futur pour pouvoir voir la fin du monde, alors que le monde autour des protagonistes est loin d'être rose et semble plutôt menacé par un tas d'alertes, aurait mérité selon moi d'être développé….
Ce n'est certes pas lié au talent de Robert Silverberg, mais tout simplement parce que décidemment, à de rares exceptions près, j'ai de la peine avec des histoires aussi courtes, préférant leur approfondissement.

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Cela faisait un moment que je souhaitais découvrir la collection "Dyschroniques" aux éditions du Passager Clandestin, une collection assez fournie regroupant de courts textes de science fiction écrits par les grands noms de l'âge d'or de la SF tels que Robert Silverberg, Marion Zimmer Bradley, Isaac Asimov et bien d'autres.

C'est enfin chose faite donc avec "Destination fin du monde" qui est une histoire très courte mais intense et intéressante écrite par Robert Silverberg en 1972 nous contant la dernière attraction à la mode dans une société déjà bien abîmée, voyager dans le temps pour voir la fin du monde.

48 ans après sont écriture, cette nouvelle est toujours dans l'air du temps, autant pour l'histoire que pour la manière de l'écrire, ça n'a pas vieilli, c'est (faussement) enjoué, et nous croisons une galerie de personnages qui nous raconteront leur voyage. Nous terminons le récit sur une fin ouverte.

Suite à cette histoire, le livre est composé d'une biographie condensée de l'auteur avec des références et conseils de lectures, ainsi qu'une réflexion sur la fin du monde.

Un petit livre à petit prix avec une charte graphique cohérente dont je vais continuer à explorer la collection avec délectation.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Destination fin du monde est un texte d'une vingtaine de pages seulement mais dans lequel Robert Silverberg a su faire passer plusieurs messages :

- La fin du monde n'est pas celle que l'on croit à savoir la destruction de notre Terre dans un futur lointain au cours de laquelle l'Humanité aura disparu depuis bien longtemps. Car finalement, ce sont les êtres humains qui vont risquent de provoquer leur propre fin au travers des différentes crises dépeintes par l'auteur dans son texte. Or, si le texte date des années 70, au vu du contexte de 2020, on peut aussi se demander s'il n'est pas encore terriblement d'actualité.

- Une critique acerbe de la société américaine (voire occidentale?) au travers de la classe moyenne qui ne pensent qu'à se divertir et à consommer plutôt que d'essayer de changer le monde dans lequel ils vivent. Là encore, on peut se demander si cette critique n'est pas encore d'actualité.

Bref, un texte qui fait réfléchir et que je recommande.

Pour une chronique plus complète, rendez-vous sur mon blog :
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Quand la fin du monde devient une attraction touristique pour privilégiés, le petit jeu de la fatuité mondaine ne fait qu'un tour. A qui sera le premier à tenter l'expérience, à qui relatera le mieux ce fragment de fin des temps, à qui aura la meilleure version de la pré-annihilation de toute création, le prestige social et égoïste ainsi glané ne pourra que mousser dans un bref moment aussi dérisoire qu'illusoire.

Ce qui frappe le plus, c'est que nos protagonistes, que l'on imagine éduqués (genre CSP+) restent peu enclin à saisir la portée philosophique vertigineuse du moment offert par l'expérience et encore plus aveugle aux prémices de cette apocalypse. Ne reste de leur aventure que le récit qu'ils peuvent en tirer pour titiller les ego et susceptibilités de leurs comparses lors d'activités salonnardes sommes-toutes riches en nullité humaine.

Robert Silverberg campe là une farce d'une humanité plus intéressée à se soumettre au pouvoir de la nouveauté et du gadget que de réfléchir au sens de la vie, de prêter attention aux innombrables signes de l'effondrement en cours par leur fait.

Un récit d'une grande actualité que je trouve amusant à poster sur un réseau dont les stars sont les spécialistes du bout du monde fantasmé non pour la valeur du voyage mais pour son instagramabilité.

Très courte nouvelle coup de poing d'à peine une trentaine de pages qui sied fabuleusement à cette collection décidément sacrément chouette pour s'initier à la science-fiction dans toute sa portée sociale. Si vous connaissez des curieux frileux envers ce genre, lancez-les sur les Dyschroniques, de 20 minutes à 1h30 de lecture, ils auront de quoi se faire les dents et, très souvent, être conquis par la richesse de ces textes.
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