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Citations sur Les Ailes de la nuit (22)

Répète dix mille fois ton propre nom et ce n'est plus alors qu'un son vide et creux.
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Ils étaient partout telles des herbes de chair qui auraient pris racine après un étrange orage.
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A présent, notre existence n’avait plus de sens.

La nuit, le brasillement des étoiles nous tournait en dérision. L’univers entier était témoin de notre abaissement.

Le vent froid de l’hiver nous disait que nous avions perdu la liberté en punition de nos péchés. Le flamboiement brûlant de l’été nous disait que nous avions été humiliés pour notre orgueil.
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Jorslem a pour seule vocation d'accueillir les Pèlerins et d'occasionnels touristes de sorte que ce n'est en réalité qu'un vaste caravansérail. [...]
Le quartier le plus ancien, si petit qu'il faut moins d'une heure pour le traverser de bout en bout à pied, est enfermé derrière les hauts murs. C'est là que sont rassemblés les sanctuaires vénérés par les vieilles religions de la Terre — les christiens, les hébroux, les mislams. On prétend que le lieu où mourut le dieu des christiens se trouve là mais c'est peut-être une légende déformée par le temps car un dieu qui meurt, cela dépasse l'entendement. Dans un coin de la vieille ville se dresse un dôme doré, sacré pour les mislmas et qu'entretient avec soin le petit peuple de Jorslem. Il est bâti sur une hauteur devant laquelle se dresse le mur de grosses pierres grises qu'adoraient les hébroux. Ces choses demeurent mais l'idée qu'elles concrétisaient s'est évanouie. Quand j'étais parmi les Souvenants, je n'avais jamais rencontré un seul érudit capable de m'expliquer quel mérite il y a à rendre un culte à un mur ou à un dôme d'or. Et pourtant, les anciens documents sont formels : ces trois croyances du premier cycle furent d'une grande profondeur et d'une grande richesse.
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[Relax67: l'ultrapoche, voilà un impressionnant objet du futur, presque aussi performant qu'un sac de femme (je blague)]
Il sortit son ultrapoche de dessous sa tunique, la posa devant moi, l'ouvrit de façon à pouvoir y glisser la main et, tout en ahanant, entreprit d'en extraire quelque chose de long et de lourd. Cela ressemblait à une pierre blanche. J'identifiais l'objet: c'était une colonne de marbre cannelée, grêlée par le temps.
...
La capacité de l'ultrapoche était illimitée. On aurait pu en enfourner le contenu d'un monde entier, dans cette sacoche grise et ratatinée, pas plus grande qu'une main d'homme. Gormon en retira des pièces de machine, des rouleaux de lecture,... trois carrés de de verre scintillants, cinq feuilles de papier et une multitude d'autres vénérables reliques
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Kenishal prononça une brève allocution. La sonorité de sa voix ne masquait pas entièrement le vide de ses propos. Comme tous les administrateurs de l'univers, il débitait des platitudes et célébrait implicitement sa propre louange en rendant hommage à l'œuvre considérable qu'avait accomplie la confrérie. Enfin, il céda la parole à l'envahisseur.
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[C'est un extraterrestre nouveau maître de la Terre qui parle]
"Le Volonté a décrété que la défaite serait votre châtiment c'est cela? Mais si elle est omnipotente, elle a forcément décrété aussi que vos pères commettraient le crime qui a rendu le châtiment nécessaire. Non? La Volonté qui se fait des niches! Voilà bien la difficulté de croire en une force divine déterminant tous les évènements! Où est l'élément de choix qui donne son sens à la souffrance? Obliger des gens à commettre un péché et le leur faire expier ensuite par la défaite me semble dépourvu de toute signification. Excusez-moi si je blasphème."
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- Regarde-moi, Guetteur. Pourrais-je être membre d'une confrérie ? Laquelle admettrait un Elfon ?
- C'est vrai, reconnus-je en contemplant l'or de ses cheveux, sa peau épaisse et cireuse, ses yeux aux pupilles rouges, sa bouche ébréchée.
Dès son sevrage on lui avait administré des drogues tératogènes. Gormon était un monstre, beau à sa manière, mais quand même un monstre, un Elfon, en dehors des lois et des coutumes humaines en vigueur en ce troisième cycle de civilisation. Et il n'existe pas de confrérie d'Elfons.
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Il n'y a pas de petites trahisons.
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Le premier symptôme est la desquamation, des démangeaisons, de l'irritation.
La peau se détache par plaques au contact du linge. Puis les os se décalcifient et deviennent mous. La chair acquiert une consistance flasque, caoutchouteuse, mais ce n'est encore là que la première phase. Bientôt on constate un durcissement des tissus externes. Une épaisse membrane opaque se forme sur la surface de l'œil, les narines peuvent se souder, la peau est rugueuse et granuleuse.C'est le stade dit prophétique : le patient acquiert les dons des somnambules et prononce des oracles.
Il arrive que l'esprit se détache du corps pendant des heures sans que les processus vitaux s'interrompent pour autant.
La cristallisation intervient vingt jours après la contamination .
Le squelette se désagrège, l'épiderme se fendille et se craquelle, formant des cristaux brillants rigoureusement géométriques.
L'aspect du malade est alors d'une grande beauté.
Il est comme une reproduction de lui-même qui aurait été faite en pierres précieuses. Les cristaux ont des miroitements violets, verts, rouges.
D'une heure à l'autre, leur facettes se remanient. La plus faible lumière arrache à l'infortuné des reflets éblouissants qui sont une joie pour l'œil.
Pendant ce temps interviennent des transformations internes comme si une étrange chrysalide était en train de naître.
Durant toute cette métamorphose, les organes continuent miraculeusement de fonctionner bien que, à la phase cristalline, le malade ne soit plus capable de communiquer. Il est possible qu'il n'ait pas conscience des changements qui ont lieu en lui.
Enfin les organes vitaux sont atteints et les mécanismes métaboliques prennent fin. L'agent agresseur ne peut, en effet, transformer les organes sans tuer l'hôte du même coup.
La mort est rapide : une brève convulsion, une dernière décharge de l'influx nerveux, le corps du cristallisé s'arque tandis que retentit un frêle tintement de verre qui tremble - et c'est fini.
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