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Citations sur L'oreille interne (42)

Le Seigneur donne, le Diable sait pourquoi, et le Seigneur reprend. C’est ce qu’Il vient de faire. Le pouvoir a disparu. Je suis redevenu comme tout le monde, comme vous, et vous, et vous. Ne vous méprenez pas : j’accepte mon sort. J’y suis complètement résigné. Je ne vous demande pas d’avoir pitié de moi. Je voudrais simplement que tout cela ait un sens. Maintenant que le pouvoir n’est plus, qui suis-je donc ? Comment me définir ? J’ai perdu ma particularité, mon pouvoir, mon don, ma blessure, ma raison d’être à part. Tout ce qui me reste, maintenant, c’est le souvenir d’avoir été différent.
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Si la justice existe, pourquoi une si grande partie de l’existence semble-t-elle injuste ? Si tu es réellement de notre côté, Seigneur, pourquoi nous donnes-tu une existence de misère ? Om est la justice pour le bébé qui naît sans yeux ? Pour le bébé qui naît avec deux têtes ? Pour le bébé qui naît avec un pouvoir que les hommes ne devraient pas avoir ? Je demande, c’est tout, Seigneur. J’accepte tes décrets, crois-moi, je m’incline devant ta volonté, parce que je ne peux pas faire autrement, de toute façon. Mais j’ai le droit de demander. Non ?
Hé, Dieu ? Tu m’écoutes, Dieu ?
Je ne crois pas que tu m’écoutes. Je crois que tu t’en fous. Dieu, je crois que j’ai été baisé par toi.
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Le monde est blanc à l'extérieur et gris à l'intérieur.
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Vivants, nous nous tracassons ; morts, nous vivons. Je tâcherai de garder cela à l’esprit. Je serai de bonne humeur. Dzong. Dzing. Dzoung. Jusqu’à ce que je meure une deuxième fois, salut, salut, salut.
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Je regardais les douces filles de Barnard déchirer leur corsage et agiter leurs seins nus devant des flics à la libido exaspérée, tout en hurlant de féroces expressions anglo-saxonnes que les filles de Barnard de mon époque reculée n’avaient jamais entendues. Je regardais un groupe de jeunes étudiants chevelus de Columbia pisser rituellement sur une pile de documents qu’ils venaient de tirer de l’armoire d’un malheureux assistant qui préparait son doctorat. C’est à ce moment-là que je compris qu’il ne pouvait plus y avoir d’espoir pour l’humanité, quand les meilleurs d’entre nous étaient capables de perdre la tête pour la cause de l’amour et de la paix et de l’égalité des hommes.
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Un jour, il avait retourné un extincteur mural simplement pour voir s’il répandait de la mousse comme le promettait la notice. Et il en répandit.
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Ma détresse n'est-elle pas poignante ? Que serai-je, quand j'aurai cessé d'être moi-même ? Je me rapproche du point zéro. C'est la dégradation spontanée. Un caprice de la probabilité est en train de causer ma perte. Et je regagne le néant. Je rejoins la poussière et les cendres. J'attendrai sans bouger le balai qui me ramassera.
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Mardi. Jour des élections nationales. Depuis des mois, le vacarme de la campagne électorale pollue l'atmosphère. Le monde libre se choisit un nouveau superleader.
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L’entropie se définit en physique comme l’expression mathématique du degré auquel l’énergie d’un système thermodynamique est répartie de manière à ne pouvoir être convertie en travail. En termes plus généraux et métaphoriques, l’entropie peut être considérée comme la tendance irréversible d’un système, même si ce système est l’univers, à se diriger vers un désordre et une inertie croissants. C’est-à-dire que les choses ont une manière à elles d’empirer tout le temps, jusqu’à ce que finalement, elles atteignent un stade de dégradation si poussé que nous ne pouvons même plus nous rendre compte de l’état où elles sont.
[…] Dans l’univers de Gibbs, l’ordre est ce qu’il y a de moins probable, et le chaos de plus probable. Mais tandis que l’univers global, si tant est qu’il y ait un univers global, tend à se dégrader, il existe des enclaves localisées dont la direction paraît opposée à celle de l’univers dans son ensemble, et où s’exerce une tendance limitée et temporaire à l’accroissement de l’organisation. C’est dans de telles enclaves que la vie peut trouver un abri.
Wiener salue ainsi la vie en général et les êtres humains en particulier comme des héros de la guerre contre l’entropie, qu’il assimile dans un autre passage à la lutte contre le mal : « Cet élément imprévisible, cet état d’inachèvement organique [c’est-à-dire l’élément de hasard inhérent à la texture fondamentale de l’univers] peut être sans trop d’exagération métaphorique considéré comme représentant les forces du mal. Les êtres humains, continue Wiener, ont en eux un processus anti-entropique. Nous possédons des récepteurs sensoriels. Nous communiquons les uns avec les autres. Nous utilisons les connaissances que nous avons en commun. Nous sommes donc autre chose que les victimes passives de l’accroissement spontané du chaos universel. Nous ne sommes pas, en tant qu’êtres humains, des systèmes isolés.
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Le véritable ennui avec toi, Selig, c’est que tu es un homme profondément religieux qui se trouve ne pas croire en Dieu.
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