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Une fois ouvert, il m'a été impossible de refermer le livre avant de l'avoir terminé. Si ce n'est dire l'ambiance particulière que Simenon est parvenu à créer dans ce Maigret.

Un très bon opus où Maigret se rend dans un village vendéen noyé dans le brouillard et c'est ainsi que ses habitants et ses hôtes aimeraient que Maigret soit et reste. C'est évidemment sans compter avec la perspicacité bon enfant de notre enquêteur.

Un très bon moment de détente !
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Eustra vous l'a bien dit : c'est du noir de chez noir. Et cet "Inspecteur Cadavre" est aussi, à mon sens, le plus "balzacien" de tous les Maigret que j'ai pu lire jusqu'ici. Pour autant, je ne saurais faire montre d'une grande précision en tentant de vous expliquer mon impression : c'est à la fois tangible et fugace, comme une bouffée de parfum qui apparaît de temps en temps, quand vous visitez une maison par exemple ou quand vous videz un vieux tiroir, et qui vous rappelle ... quoi donc, déjà ? Et puis, la fragrance que vous croyiez envolée vous enveloppe à nouveau, venue de nulle part, et le souvenir fulgure. Elle s'évanouit encore, tel un fantôme et vous vous interrogez à nouveau : qu'est-ce que ça vous rappelle donc ?

Certes, ce n'est pas la première fois que Simenon s'attarde sur une petite ville provinciale dont les membres s'acharnent à cacher tout ce qui les concerne mais veulent savoir à tout prix quels squelettes abritent les placards de leurs voisins. Dans de telles conditions, tout le monde sait à peu près tout sur autrui et, ce qu'il ignore, il le déduit et parfois l'invente au hasard, allant "à la pêche" en conscience et finissant par retirer de ses filets quelque scandale bien monstrueux dont personne, là, ne se doutait et qui émerveille d'autant plus les badauds rassemblés. A moins qu'il ne les écoeure. Au vrai, quand il quitte Saint-Aubin, Maigret s'en va écoeuré jusqu'à l'os. Et le lecteur n'est pas tout-à-fait sûr que son rival, l'ancien inspecteur Justin Cavre (surnommé "l'inspecteur Cadavre" au temps où il n'était pas encore détective privé), qui prend le même train pour rentrer lui aussi à Paris, ne partage pas sans l'avouer le même sentiment.

Alors, Balzac, pourquoi ? Eh ! bien, peut-être parce que le microscope déjà très puissant auquel Simenon soumet en général ses personnages, surtout en province, semble ici jouir d'une vision encore plus précise, encore plus détaillée que d'habitude. La confortable maison de la famille Naud, les repas de gourmet qu'on y sert à Maigret tout en veillant soigneusement - du moins le croit-on - à lui masquer les sentiments réels qu'inspire sa venue, l'atmosphère feutrée et de bon ton qui règne de la cave au grenier, cet "ami de la famille" pratiquement à demeure, qu'on croise à chaque repas ou presque, et qui répond au nom un peu trop ronflant d'Alban Groult-Cotelle (il faut bien un trait d'union quand on ne peut, comme la famille d'Alban, s'offrir une particule authentique ), cette solidarité bourgeoise qui ne demande qu'à s'effondrer au premier coup dur, et le trait final au dernier paragraphe du roman - où "tout s'arrange" effectivement, ainsi que Maigret l'avait prévu pour l'édification de Cavre - mais qui, en effet, a de quoi laisser pantois, mal à l'aise et même incrédule si l'on songe au destin futur des protagonistes de l'affaire, tout cela rappelle, en plus moderne évidemment et en bien moins furieusement romantique, époque oblige, la bourgeoisie de province que, si souvent, nous a représentée, avec quel bouleversant mélange de fascination et de mépris ! notre irremplaçable Honoré de Balzac.

Difficile de vous en dire plus sans déflorer l'histoire. Disons que le sympathique juge Bréjon, qui exerce à Paris dans l'entourage du Quai des Orfèvres, demande à Maigret de se rendre chez son beau-frère, au petit village de Saint-Aubin, non loin de Fontenay-le-Comte, afin d'aider celui-ci à résoudre un problème de lettres anonymes l'accusant, lui, Etienne Naud, "le Grand Naud", l'une des plus belles fortunes et l'un des plus beaux noms du pays, d'avoir assassiné un jeune comptable nommé Albert Retailleau. (Bréjon, il est bon de le préciser d'emblée même si cela donne un indice au lecteur, est un homme intègre.) Il ne soupçonne pas que Maigret, fort bien accueilli en apparence, va tenir pratiquement jusqu'à la fin le rôle de l'invité importun. Au reste, dès le premier soir, le commissaire, qui n'est là qu'à titre officieux et pour rendre service, n'est pas loin de songer à repartir dès le lendemain. Seulement ...

Seulement Maigret est têtu. Et puis, il y a Cadavre, cet ancien policier, renvoyé pour malversations diverses, cet aigri naturel qui, tout en admirant plus ou moins l'esprit de limier du commissaire, lui envie aussi tout ce qu'il représente. Pour Maigret, pas question de laisser Cadavre, arrivé à Saint-Aubin par le même train que lui, s'en sortir avec les honneurs. Qui, d'ailleurs, a fait appel à lui ? Et pour quelles raisons ? Pour démasquer ou plutôt pour masquer ? Mais quoi ? Mais qui ? Mais pourquoi ? Retailleau est-il mort tout bonnement d'un accident ? (Ivre, il serait passé sous un train et bien sûr, il n'y a pas eu d'autopsie.) Ou bien l'a-t-on assassiné ? Quels étaient ses rapports avec Geneviève, la fille d'Etienne Naud ? Etaient-ils authentiques ou ne s'agit-il que de simples cancans haineux et égrillards, répandus par quelques mauvaises langues qui s'ennuyaient un peu trop ?

Et puis il y a aussi Louis, l'ami le plus proche du défunt, qu'on surnomme "le Grêlé" en raison de ses cicatrices d'acné. Un jeune rouquin, aussi têtu pour le moins que Maigret, et qui, avec la flamboyance et l'indignation de son âge, trouve honteux qu'aucune plainte n'ayant été déposée - la mère du disparu elle-même ne semble pas s'en soucier - les circonstances dans lesquelles est mort exactement Retailleau donnent l'impression fâcheuse d'avoir été inhumées à toutes forces avec le cadavre démembré ... Peu à peu, Maigret s'attache à Louis et c'est un peu pour lui qu'il reste à Saint-Aubin, pour que le jeune homme ne s'imagine pas, comme il le dit avec une désarmante naïveté quand il parle des notables du lieu, "qu'eux aussi, ils vous ont eu."

Non, les notables n'auront pas Maigret. Mais celui-ci fermera pourtant les yeux, conseillera l'exil pour certains et, pour d'autres ... Ah ! pour un autre surtout, il parle carrément de guillotine - et l'on sait pourtant que le commissaire n'est pas très sanguinaire. Hélas ! celui-là, l'un des êtres les plus veules qu'ait jamais imaginés Simenon (ou, comme le dit Eustra, dans une formule particulièrement heureuse : "l'un des plus mémorables salopards simenoniens"), celui-là est intouchable. Lâche, il n'agit jamais par lui-même : il se dissimule derrière les autres. Comme le note Maigret avec raison, ce n'est pas seulement Retailleau que cet être-là, pourtant bel et bien absent lors du meurtre, a tué : c'est tout un lot de personnes dont il se prétendait cependant l'ami le plus sincère.

"L'Inspecteur Cadavre" : un plus grand Simenon qu'il n'en a l'air. Lisez-le sans attendre. ;o)
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Albert Retailleau est retrouvé mort sur le ballast d'une voie ferrée, percuté par un train. Accident, suicide, meurtre ? le médecin de la localité, Saint Aubin-les-Marais, près de Niort et du Marais Poitevin, penche pour la première hypothèse et délivre le permis d'inhumer. Des lettres anonymes bientôt circulent, parlent d'assassinat et dénoncent Etienne Naud, un notable.
Ce dernier cherche la protection de son beau-frère, juge de police parisien qui lui envoie Maigret.

Une nouvelle fois Simenon transporte Maigret en Province le temps d'une enquête officieuse; de quelques jours de brouillard épais, d'humidité ambiante glaçante, de nuits froides et profondes où l'obscurité est à peine percée par de rares points lumineux noyés dans la brume omniprésente. Quelle ambiance..! Une nouvelle fois en plein accord avec les circonstances.

Le commissaire croise:
- les Naud: un père (naïf), une mère (crispée), une fille unique, une belle-mère (grande gueule), une bonne (silencieuse), un ami de la famille, Alban Groult-Cotelle, compromis poussiéreux entre un aristocrate et un pique assiette.
- Les gens de la localité: un facteur (taiseux), une mère éplorée (ou presque), une dame des Téléphones (curieuse), un idéaliste (contrarié) ...

Maigret, dès les premières heures d'enquête, du fait de sa seule présence, bien avant d'avoir posé la moindre question, se sent le malvenu, y compris chez ceux qui ont demandé son aide. Il est le coin de bois à fendre dans une bûche de bois qui se veut immuable. Maigret est le corps étranger dans un bourg en autarcie, dans un microcosme social isolé qui tient à ce que personne ne se mêle de ses affaires.

"Chez nous les gens ne parlent pas ou disent ce qu'ils veulent".

Le commissaire se sent coincé entre deux masses sociales antagonistes haineuses l'une de l'autre:
- d'un côté les notables endimanchés, unis dans un pacte de silence partagé, dans une omerta campagnarde consentie, les malversations des uns couvrant celles des autres;
- les seconds aux aguets en justiciers (Louis Fillou dit le Grélé et quelques autres) ou achetables (la propre mère de la victime... par exemple).

Il y a ceux qui "en sont", ceux qui "n'en sont pas" et "ceux qui en tirent partie".

Maigret se heurte au silence collectif, d'autant plus qu'il n'a pas le poids officiel de la Justice derrière lui.

Et puis, Cavre en scène, à la descente du train pris par Maigret pour venir à Saint Aubin-les-Marais.

Cavre: l'Inspecteur Cavre, dit Cadavre, qui fut jadis l'adjoint de Maigret avant de quitter le Quai des Orfèvres à la suite de certaines malversation honteuses, avant de monter sa propre agence de détectives. Cavre fait semblant de ne pas connaitre Maigret, couche à l'hôtel, fouine, parle aux témoins potentiels avant le commissaire. Maigret ensuite se heurte à un mur de silence.

Vous souvenez-vous d' "Inspecteur Laverdin" et de "Poulet au vinaigre", deux films policiers français de Claude Chabrol (1985 et 1986) avec Jean Poiret dans le rôle principal. Ils illustrent parfaitement l'ambiance de ces petites villes provinciales isolées, repliées sur elles-mêmes où l'ordre règne via des "services entre amis". Seule différence: Lavardin est rentre-dedans, offensif et peu soucieux de mener une enquête classique; Maigret, sans poids officiel, semble plier mais ne rompt pas, se fond longtemps dans la masse avant de délivrer un prêche en demi-teinte qui semble lui convenir, mais laisse Saint Aubin-Les-Marais dans ses éternelles convictions bien pensantes respectables.. Fichu monde, se dit Maigret.

"L'inspecteur Cadavre" est un des Maigret les plus noirs, tendu d'une angoisse lancinante, sans cesse latente, au rythme des non-dits et des mensonges, de celui des petites et grandes lâchetés achetées à prix d'or, des bassesses veules. Rien, après le départ de Maigret de la localité, ne laissera à l'avenir le plaisir d'y installer des jours meilleurs. Saint Aubin-les-Marais retournera à ce qu'elle a toujours été. Maigret n'y aura rien changé. Et notre commissaire, miné, désespéré, rongé jusqu'à l'os de rentrer sur Paris.

Un des meilleurs Maigret.
Lien : https://laconvergenceparalle..
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Dans l'Inspecteur Cadavre, Maigret part, à la demande d'un ami, enquêter à titre privé pour venir à l'aide d'une famille de la petite bourgeoisie vendéenne, entre Niort et Fontenay-le-Comte. Très vite, il comprend qu'il n'y était pas vraiment attendu.
Derrière le caractère bonhomme de Maigret, sur lequel l'auteur s'appesantit plus que de coutume, Simenon nous laisse découvrir un monde noir et cynique. le suspense est assez présent dans le livre, mais il reste cependant assez secondaire dans cette galerie de portraits tous ou presque plus odieux les uns que les autres.

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, Albert Retailleau est écrabouillé par un train. Accident ou meurtre ? La rumeur publique accuse Étienne Naud qui, pour étouffer le scandale, demande conseil à son beau-frère, juge parisien, lequel prie son ami Maigret d'aller sur place aider Naud. À Saint-Aubin, Maigret, qui n'est pas en mission officielle, est mal à l'aise ; la famille Naud ne paraît guère apprécier sa présence, les gens du bourg se taisent ou jugent indésirable ce commissaire qui semble protéger la haute société incarnée par les Naud. de plus, que vient faire dans le pays le détective parisien Cavre, surnommé « l'inspecteur Cadavre » ? Quel rôle joue Alban Groult-Cotelle, ami des Naud, qui s'empresse de fournir à Maigret un alibi pour la nuit de l'« accident » ? le seul indice solide est la confidence faite au commissaire par Geneviève Naud : ses parents ignorent que Retailleau était son amant et qu'elle est enceinte. Peu à peu, quelques villageois s'aperçoivent que Maigret cherche avant tout la vérité ; ils parlent et si les autres se taisent, c'est parce qu'on a acheté leur silence..
Le roman relate l'opposition entre deux groupes sociaux : d'une part, des gens « bien élevés », haut placés, qui veulent le silence sur l'affaire ; d'autre part, les autres qui veulent connaître la vérité et dévoiler les agissements des nantis. On observe un climat de tension à travers le comportement des deux groupes. le récit est centré sur le personnage de la victime
Comme toujours George Simenon est fidèle a' sa renommé une écriture très simple avec pas mal de pépites de citation un polar a' ne pas regretter
de parcourir
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Ecrit en Vendée en 1943 Vendée et publié l'année suivante, L'inspecteur cadavre (titre un peu racoleur, ce qui est rare chez Simenon) est une merveille ! Dans une petite ville fermée, méfiante, Maigret enquête à titre officieux (petits arrangements entre amis de la bonne société) sur la mort, accidentelle ou criminelle, d'un jeune homme, et doit faire face une fois de plus à la bourgeoisie de province, une société craintive, en fait veule et médiocre, où l'argent règle bien des problèmes et achète le silence.

Simenon excelle à décrire l'ambiance de la petite province française (références obligées, Balzac avant lui, Jouhandeau après, Chabrol pour le cinéma) : lâcheté et bassesse, atmosphère étouffante (renforcée par le brouillard enveloppant le marais poitevin), une partie de la ville sous l'emprise de la bonne société, des personnages méprisables, quelques ratés de la vie, dont un ancien inspecteur de police lui aussi sur l'affaire…

Bien sûr, Maigret élucide l'affaire (Simenon a fait comprendre au lecteur une partie de la vérité dès le début) mais, devant le manque de preuves tangibles, ne peut arrêter le coupable qu'il convainc indirectement d'aller se faire pendre (s'installer en fait !) ailleurs. L'inspecteur cadavre est un très grand roman de Simenon, plus que noir, avec un Maigret dans l'impossibilité de mener l'enquête à sa conclusion logique et en proie au plus profond dégoût devant un monde qu'il vomit : lâche et médiocre, protégé par sa soi-disant respectabilité, mais dans lequel, finalement, tout finit par s'arranger.
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Et voilà, c'était le dernier roman de Maigret que je n'avais pas encore lu. Et, bonheur, c'en était un très bon ! Restent encore quelques nouvelles mais celles-ci m'ont généralement semblé moins bonnes. J'avais commencé ces lectures suite à la découverte d'un Maigret dans la cave de mes parents. Puis, j'avais été motivé par la lecture d'un article dans le Temps où Nicolas Dufour racontait son été durant lequel « J'ai lu les 75 romans de Maigret (et j'ai déjà envie de les relire) »

Et je termine ces Maigret avec bonheur par cette dernière enquête qui est celle de l'injustice ! Et, par chance, c'est peut-être une des plus emblématique.

Fataliste, Maigret s'en accommode tant bien que mal.

Car c'est sûrement là que réside la plus grande originalité des Maigret. Si le commissaire veut toujours comprendre (avec succès, d'ailleurs), les coupables ne sont pas toujours condamnés et parfois, nulle morale, aucun Karma ni justice. le commissaire hausse les épaules et s'en va. Oui, les assassins, comme dans la vraie vie, restent libres… Parfois.

Lien : https://www.noid.ch/linspect..
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L'atmosphère est lourde et pesante dans cette petite ville vendéenne où le commissaire Maigret doit investiguer officieusement sur la mort suspecte d'un jeune homme. L'accueil n'est guère chaleureux et la présence sur les lieux d'un ancien inspecteur de la police judiciaire, Justin Cavre, ne facilitera pas la tâche du commissaire. En effet, reconverti en détective privé depuis plusieurs années déjà, l'inspecteur Cadavre, n'aura de cesse d'agacer le commissaire en marchant sans arrêt sur ses « plates-bandes ».

Avec le souci du détail qui caractérise tous ses écrits, Georges Simenon nous entraîne dans un univers glauque où la tension est palpable à chaque étape du récit. Dans cet opus, il n'y a pas vraiment de suspense puisque l'identité du coupable est suggérée dès les premières pages, faisant passer la résolution de l'enquête au second plan ; l'auteur s'attache plutôt à dénoncer les comportements déviants des personnages principaux dont la bêtise et l'inconséquence vont conduire à un meurtre. La psychologie humaine et l'étude de moeurs tiennent une grande place dans chacun des romans de l'écrivain et celui-ci ne fait pas exception à la règle.
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Drame bien ordonné.

Maigret se rend à titre officieux à Saint-Aubin, petite bourgade de Vendée.
Albert Retailleau y est mort quelques temps auparavant, happé par un train de nuit. Un accident, il devait être ivre.

Or depuis quelques temps, des bruits courent.
Des "on dit" qui incriminent une famille bourgeoise, les Naud, dont c'est un parent qui a persuadé le commissaire de mener l'enquête pour dissiper ce malentendu.

Très vite il acquiert "la certitude que personne ne l'aiderait dans la découverte de la vérité".
Il se sent de trop, pas à son aise, et n'apprend rien de probant. Autant rentrer à Paris.

Mais Justin Cavre, un privé et un ancien de "la maison", qui est arrivé en même temps que lui, parasite ses recherches. Curieux.
Deux enquêteurs dans le même patelin, c'est au moins un de trop...

Un duel intéressant. L'entrée en matière est un peu poussive, avec une mise en ambiance longuette, entre échanges de banalités et un Maigret au caractère désabusé.
Puis on se prend vite au jeu.
Cette opposition avec l'inspecteur "Cadavre", et l'avancée de l'enquête apportent suffisamment de piment pour nous faire apprécier ce récit jusqu'au bout.

Avec un dénouement correct, qui se tient, mais encore un peu trop classique.
(plus d'avis sur PP)
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