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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un petit polar vintage avec une enquête à l 'ancienne. Ici pas de brigade de policiers sur équipés, pas d' experts en technologie de pointe...
Une jeune fille est retrouvée assassinée, une nuit, à Paris. Maigret s'occupe de l'enquête. Il va essayer de retrouver l'identité de la jeune morte, son adresse, sa profession, ses fréquentations, sa famille... Il va retisser la vie si courte de la victime, découverte gisant sur le pavé parisien en robe de soirée de location. On est immergé dans le Paris des années cinquante. On suit le pas lent et les réflexions de Maigret qui tisse sa toile autour de la victime. On retrouve le Paris de l 'époque , les téléphones en bakélite, l' ambiance et les mentalités de l'après guerre. L'époque où on n'était pas pendu à son portable, l'époque où on lisait le journal papier au petit déjeuner, où on écoutait les feuilletons à la radio le soir après dîner avec un petit digestif. Une autre époque quoi !
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C'est mon premier Simenon ! Eh oui ! Je n'avais jamais essayé de lire cet auteur et ma soeur a failli s'étouffer quand je le lui ai dit. Elle m'en a offert 4 d'un coup pour mon anniversaire, aussi ai-je commencé par celui-ci, étant donné qu'il vient d'être adapté au cinéma avec Gérard Depardieu dans le rôle titre.

Je n'irai pas jusqu'à dire que j'ai été emballée par cette intrigue mais l'histoire de cette jeune fille seule, incapable de garder un travail, un logement et une amie et qui, au moment où enfin la chance lui sourit, meurt assassinée, m'a touchée. Comme est touché Maigret qui résout l'affaire entre deux Pernods, en déambulant dans un Paris disparu. Ce roman dégage une atmosphère un peu désuète mais cela change des romans policiers actuels, dégoulinant de sang et de cruauté.

Challenge Multi-défis 2022

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C'est en 1954 dans le Connecticut que Georges Simenon a écrit "Maigret et la jeune morte", une nouvelle enquête du commissaire qui se déroule à Paris. D'ailleurs, les nombreuses déambulations des personnages permettent de faire une visite guidée de quelques lieux typiquement parisiens dont un grand nombre de cafés. C'est l'époque où les halles existait encore au coeur de Paris mais c'est place Vintimille (renommée place Adolphe-Max), en pleine nuit, qu'une très jeune fille est retrouvée morte. On est dans le quartier de Montmartre, près de la place Blanche où les bars et boîtes de nuit sont encore ouverts. C'est surtout le secteur de Lognon de la PJ surnommé l'inspecteur Malgracieux. le commissaire Maigret du quai des Orfèvres va se retrouver à faire une enquête en parallèle et c'est comme un clin d'oeil au manque de coordination de la police sur le terrain.
Lognon qui veut bien faire pour prouver sa valeur va mettre beaucoup de zèle à retrouver le meurtrier de la jeune fille mais c'est Maigret qui va découvrir ce qui s'est passé. Il faut dire que le commissaire est un fin psychologue, c'est le seul qui se met à la place de l'adolescente miséreuse et lui porte un regard plein de compassion.
Si les personnages secondaires ont beaucoup d'importance, celui de Madame Maigret (toujours présente) m'a un peu agacée dans ce roman. Georges Simenon insiste beaucoup trop à mon goût sur SES tâches ménagères. On va savoir qu'elle fait la vaisselle, le ménage et le sert à table. Heureusement qu'elle est là, sinon le pauvre homme n'aurai pas le temps de réfléchir.
Je sais bien que c'est une réalité des années 50 mais ça va mieux en le rappelant pour le dénoncer. Cela ne m'empêche pas d'apprécier le commissaire Maigret que j'aimais voir à la télévision quand j'étais petite, sous les traits de Jean Richard.


Challenge Riquiqui 2021
Challenge XXème siècle 2021

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Ecouté en livre audio

Une enquête digne de Maigret, un récit des grands jours, dans lequel on retrouve les usages habituels de Simenon, à travers les rues de Paris, dans les milieux obscurs du Milieu, mais aussi aux Etats-Unis, grand écart qui donne un peu de relief au récit.
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J'ai lu le roman après avoir vu la film de Patrice Leconte qui en a sensiblement modifié l'intrigue (mais avec bonheur je pense) . Dans ce roman Maigret s'attache plus à découvrir la victime qu'à capturer le coupable dont l'arrestation se fera comme par hasard en deux coups de cuillère à pot à la fin du roman. Il apparaît hanté par cette silhouette évanescente ,fantomatique de la jeune fille en robe de soirée allongée sur le pavé mouillé dans la nuit de Montmartre . le description minutieuse de la procédure d'enquête menée par le commissaire et l'inspecteur Malgracieux (son double malchanceux) permettra de cerner le parcours désespérant d'une innocente perdue dans une société impitoyable . Cette vie prématurément flétrie et fauchée Simenon la décrit avec une immense compassion.
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Un Maigret intéressant où l'enquête sera principalement de découvrir l'identité de cette jeune femme morte en robe de soirée.
On est sur le territoire de l'inspecteur Lorgnon qui cherche à briller mais, il manque de recul.
Finalement c'est Maigret qui aura le dernier mot.
Bien mené un bon polar.
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Des pavés humides, une robe bleue usée, un visage juvénile et un corps froid. Sur la place Vintimille, le commissaire Maigret fait connaissance avec une jeune femme dont on apprendra, bien plus tard, le nom : Louise Laboine. Sur place, Maigret trouve aussi, bien vivant, le surnommé inspecteur Malgracieux, que l'état-civil connaît sous le nom de Lognon. Ainsi la place ordinairement tranquille réunit-elle les trois protagonistes du roman, bien que, pour parfaire la symétrie, il en faille un quatrième, qu'on trouvera un peu plus tard sous les traits de Jeanine Armenieu. Remontant la mince piste que lui offre le cadavre de la jeune morte, Maigret tâche de reconstituer non seulement l'ultime parcours de Louise, mais aussi sa vie, et la personne qu'elle fut. de cette situation initiale - un cadavre sans nom, visiblement placé tout exprès sur cette place où il n'a pas trouvé la mort - découle la structure du récit, et sans doute son originalité. Car, remontant le fil du tragique événement, Maigret donne une profondeur remarquable au personnage de Louise Laboine. Cette enquête donne aussi à mettre en valeur quatre personnages qui agissent en double : Maigret et Lognon d'un côté, Louise et Jeanne de l'autre.

Durant de longues pages, Maigret fait face à l'adversité. Nul ne connaît Louise, nul ne la réclame. Aucun appel ne suit la parution dans le journal de la photographie de la jeune morte. Pourtant aidé par ses subalternes inspecteurs et ses collègues commissaires, il piétine, tandis que Lognon, animé de sa seule opiniâtreté, écume les rues de Paris à pied, gagnant là un indice, là un précieux témoignage. Maigret le protège, le prend en pitié, lui laisse une liberté si pleine qu'il en vient à perdre sa trace. Lognon apparaît ainsi comme l'opposé de Maigret : isolé quand Maigret est entouré, avançant à grands pas quand Maigret fait du surplace puis éternel vaincu quand Maigret, fort de sa capacité à deviner la personnalité de Louise, triomphe encore. Taciturne et malgracieux, ainsi qu'on le surnomme, Lognon est aussi l'opposé physique de Maigret, dont la haute stature hante le 36, quai des orfèvres. Maigret, cependant, ne doit sa victoire, ou du moins la résolution de son enquête, qu'à son jugement propre. C'est parce qu'il a appris à connaître Louise Laboine qu'il imagine parfaitement, le moment venu, les dernières heures de sa vie. Maigret a dressé le profil psychologique de la victime, à partir duquel il peut reconstituer ses réactions, ses attitudes, ses choix. C'est cette finesse psychologique qui fait de Maigret ce qu'il est : un enquêteur hors-pair.

Qui fut donc Louise Laboine ? La morte ne peut plus parler ; elle n'a pas même laissé quelque écrit, y compris le plus insignifiant qui soit. Les autres parlent pour elle. C'est sa mère à demi-folle qui, après une vie demi-mondaine, est obsédée par le jeu dans les casinos de Monte-Carlo. C'est son ancienne logeuse qui, contre un loyer dérisoire, a cru s'offrir une compagnie. C'est la loueuse de robe, qui a été surprise de l'honnêteté de la petite. C'est la bonne du pallier d'en face, qui voyait Louise se tenir, seule, toute la journée, sur une place voisine. C'est le patron d'un bar interlope, ancien taulard, qui a vu arriver dans son bouge la robe bleue usée. Louise a aussi son miroir. Elle s'appelle Jeanine Armenieu, est montée à Paris de son Lyon natal comme Louise a quitté Nice, a découvert la capitale la majorité à peine atteinte. Jeanine, cependant, a su jouer de ses atouts physiques indéniables et a tiré son épingle du jeu parisien. Elle se marie avec Marco Santoni, de vingt ans son aîné, richissime homme d'affaire, quand Louise survit bon an, mal an, avec quelques centaines de francs sur elle. Louise, comme Jeanine, est l'une de ces jeunes femmes que Paris accueille puis avale, laisse souvent sur le carreau pour mieux offrir à quelques-unes le privilège d'une vie enfance mondaine, faite de magasins et de réceptions. Pour quelques heureuses élues qui connaîtront la félicité d'une lune de miel sur les rives de l'Arno, une masse immense finit, comme Louise, à demi-esclave d'une logeuse, d'une boutiquière, d'un être à peine plus puissant qu'elles, mais du moins établi. Louise, un moment, aurait pu connaître pareille chance que Jeanine, puisque son père, escroc international notoire, qui faisait miroiter à des hommes riches la possibilité d'une heureuse affaire, lui avait laissé, en Amérique, une très importante somme d'argent. Et, puisque le roman joue sur l'opposition des caractères et celles des actions, il est cohérent que cet ultime espoir débouche sur une fatale mésaventure. Ci-gît Louise Laboine, quasi orpheline provençale, montée à Paris pour vivre enfin et qui, après avoir été abandonnée, exploitée, oubliée, entrevit l'espoir d'un bonheur - celui d'un père retrouvé, pas même celui de l'argent enfin abondant -, manqua ce rendez-vous, mais point celui avec la mort.
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Une jeune femme est retrouvée morte sur un trottoir de la place VIntimille. Maigret, aidé par l'inspecteur Lognon, enquête et remonte le fil de la petite vie de la morte en commençant par la petite robe qu'elle portait sur elle, puis sa logeuse et ses rares fréquentations.
Ce roman est un modèle de déroulé d'enquête. D'indices en indices, de rencontres en rencontres, Maigret suit son bonhomme de chemin et trouve le fin mot de l'histoire. Et la touche d'humour apportée par l'inspecteur Lognon dit le Malgracieux, dur au mal mais plutôt malchanceux est bienvenue. Un très bon Maigret.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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C'est toujours un bonheur de lire du Simenon.

L'observation psychologique est tellement fine, que les personnages, même secondaires, ont une épaisseur et une densité certaines. Ici, c'est l'inspecteur Lognon et son caractère particulier qui sont décryptés avec justesse.

L'intrigue se déroule lentement, mais avec régularité, pour soudain arriver à l'évidence de la solution. On a l'impression d'y être, complètement, et de participer à l'enquête.

Même si les rapports de Jules Maigret avec son épouse tiennent presque de l'analyse sociologique d'une autre époque, c'est tellement agréable de se remémorer ces temps d'un autre siècle.

En bref, un excellent moment de lecture.
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Louise, une jeune fille, fraîchement débarqué de Nice, est assassinée à Montmartre. À première vue, tout laisse croire à une entraîneuse qui aurait fait une mauvaise rencontre. Seulement, il y a plein de petits détails qui ne collent pas. Dans cette enquête, Maigret est en concurrence avec son collègue, l'inspecteur Lognon. C'est en cherchant à comprendre la mentalité de la victime que Maigret parviendra à résoudre l'affaire.
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