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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cassandra Darke, marchande d'art, pure londonienne, un brin acariâtre et d'un tempérament plutôt mal-embouché, a connu quelques déboires avec la justice pour une vague et "insignifiante", selon elle, escroquerie à l'oeuvre d'art. Pas de prison pour elle, vu son âge, mais 200h de travaux d'intérêt général. À cause des frais de justice et des dommages et intérêts, la voilà ruinée. Obligée de vendre sa maison en France et de se séparer de son chauffeur et de sa gouvernante. Femme aimant pourtant être seule, elle n'a pas eu d'autre choix, pour se remplumer, que de louer à sa nièce, Nicki, l'appartement en sous-sol. Des mois plus tard, alors qu'elle n'y était pas retournée depuis le départ de celle-ci, elle tombe, par hasard, sur un pistolet...

Misanthrope, sournoise, râleuse, aigrie, Cassandra Darke n'est pas tout à fait le genre d'amie que l'on aimerait avoir. Et pourtant, au contact de sa nièce, Nicki, elle va se révéler sous un autre jour... Posy Simmonds signe, avec "Cassandra Darke", un véritable roman graphique, des plages de texte illustrées de dessins. de la découverte du pistolet, l'auteure nous replonge dans un passé proche et nous fait revivre les événements liés à cette arme. L'on fait ainsi connaissance avec Nicki, une jeune femme qui ne va pas faire que de belles rencontres. On en apprend également un peu plus sur la vie de Cassandra : ses escroqueries, la nature de sa brouille avec sa soeur... Même si le texte est très travaillé et le trait délicat, l'ensemble manque parfois de relief et de suspense.
Un roman graphique So british porté par un personnage surprenant et atypique...
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Qu'est-ce qu'un roman graphique ? Il existe bien des définitions qui auraient du mal à cerner le travail de Posy Simmonds. Oublions-les et laissons-nous embarquer par sa fantaisie. Chaque feuillet délivre son lot de surprises dans sa mise en page, et le graphisme si particulier de Simmonds – l'équilibre entre la virtuosité du trait et le cadrage de la scène – fait merveille pour retranscrire à la fois les pensées des personnages, les situations traversées par eux et le fil de l'intrigue. Celle-ci n'est que prétexte et la jubilation éprouvée à la lecture vient moins de l'histoire que l'on nous raconte que du portrait d'une vieille bique londonienne, égoïste et roublarde, poussée malgré elle sur la voie d'une rédemption tardive.
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J'ai emprunté cette bande dessinée (roman graphique) à la médiathèque. J'ai été un peu gênée de trouver le récit décousu avec des ellipses sèches (on tourne la page sans s'attendre à ce que plusieurs jours soient passés et les premières phrases sont comme la suite de ce qui a été éludé...).
Une fois accepté ce procédé c'est une histoire à l'humour noir dans lequel aucune des deux héroïnes, qu'il s'agisse de Cassandra la misanthrope ou de sa nièce Nicki, n'est réellement sympathique. Mouillées malgré elles dans une affaire de meurtre dont l'arme est cachée dans la maison de Cassandra, elles doivent gérer leur vie professionnelle avec ses aléas (et fraudes) en parallèle d'interactions avec les tueurs qui cherchent à récupérer l'arme du crime.
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Posy Simmonds aurait pu s'arrêter à une simple réécriture du chant de Noël de Dickens avec une Scrooge obèse portant une chapka mais son propos est évidemment bien plus vaste et plus complexe. Car en baladant son anti-héroïne dans les rues de Londres elle montre les deux faces de la ville, du clinquant des quartiers chics au sordides des sombres ruelles où l'on oblige des filles venue d'Europe de l'Est à vendre leurs corps. Et entre l'hypocrisie d'une haute bourgeoisie toujours prompte à se donner bonne conscience et la violence de malfrats sans envergure à la bêtise crasse, il n'y a pas grand monde à sauver.
Un roman graphique dont la narration, entre longs récitatifs très littéraires et dessins très travaillés peut de prime abord donner l'impression d'être trop bavarde. Finalement on se rend compte que l'équilibre entre les deux formes est idéal et que l'ensemble se révèle parfaitement digeste.
Un récit dense, fourmillant de détails, qui tient à la fois du polar, de la comédie de moeurs et de la satire grinçante. C'est mordant, irrévérencieux et sans concession tout en restant d'une grande élégance. So british !

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L'immense Posy Simmonds est enfin de retour après un dernier album en demi-teinte.
Au coeur de son histoire figure Cassandra Darke, l'archétype de la misanthrope que tout le monde aime détester et qui abhorre son monde. Confite dans le confort de sa vie de vieille richarde vacharde, elle est soudain secouée par Nicki, une ex-locataire, qui aurait laissé une bombe à retardement derrière elle. Dépassant ses préventions personnelles, une chapka fermement visée sur la tête, Cassandra part à la découverte de la vérité. Cette enquête l'emmènera bien loin de sa galerie d'art pour happy few, dans une capitale britannique qui n'est pas s'en rappeler l'époque de Dickens.
Avec son regard mi tendre-mi rageur, l'héroïne de Posy Simmonds dresse mine de rien une étude sociale de ses contemporains sur un rythme qui n'est pas sans rappeler les meilleurs romans noirs. A la fois intemporel et terriblement moderne.
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Elle est terrible cette Cassandra Darke. Assez misanthrope, galeriste londonienne ayant par le passé commis des tours de passe-passe peu licites, elle enrage contre sa soeur qui est aussi la nouvelle épouse de son ex-mari. Cassandra a tourné la page des fraudes sur le marché de l'art, mais quand la jeune locataire, sa nièce Nicki a quitté sa maison, elle y a laissé des objets compromettants…

Cet ouvrage est un roman graphique assez dense, des grandes plages de textes sont parsemées sur des planches au graphisme si particulier à Posy Simmonds. On se plaît à suivre cette anti-héroïne aigrie, bougonne et malpolie.

Le récit est très bien construit, et les flash-backs ne perdent pas le lecteur.

Cet album permet de passer un bon moment, avec de l'humour, de l'ironie, du suspense, et même une certaine tendresse pour cette vieille femme libre, sous la plume d'une auteure qui se plaît à croquer ses contemporains.
Lien : https://chezlorraine.blogspo..
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Cassandra Darke, 71 ans, solitaire et acariâtre, découvre un revolver dans le sous-sol qu'occupait un an plus tôt sa belle-fille Nicki. Retour sur ce qui s'est passé durant l'année précédente, avec deux récits en parallèle : celui concernant Cassandra et celui de Nicki.
Alors que Noël approche, Cassandra se sent de plus en plus menacée par la révélation de ses petits arrangements avec la vérité, dans le cadre de son métier de galeriste d'art. Quant à Nicki, elle ne supporte plus sa vie de privilégiée auprès de ses parents, au point de demander à Cassandra de l'héberger en échange de petits services au quotidien. Pour le reste, elle cherche à mener à bien sa thèse, en même temps qu'elle initie des manifestations artistiques visant à interpeller le public en partageant ses révoltes avec lui.
Au hasard d'une soirée qui tourne mal, Nicki fait la connaissance d'un jeune homme peut-être pas aussi innocent qu'il le paraît. Au passage, elle a donné à un inconnu inquiétant le nom et le numéro de téléphone de Cassandra, entraînant sa belle-mère dans un quiproquo tragi-comique, prélude à un imbroglio à rebondissements …

Ne vous fiez pas à la couverture, qui pourrait suggérer une histoire à la Miss Marple accompagnée de sa jeune coéquipière : s'il y a bien une part criminelle dans l'histoire, on a avant tout affaire à une comédie de moeurs, laissant apparaître en filigrane l'image critique de la société dans laquelle évoluent les protagonistes. le récit est rondement mené, avec ces touches d'humour propres à l'auteur et qui en font tout le sel.

Cassandra Darke, malgré son physique caricatural (sa carapace de vêtements reflétant celle qu'elle a revêtue pour s'isoler de son environnement, ainsi l'a voulu l'auteur), représente un personnage auquel on peut croire. Par bien des côtés elle est détestable (sa manière de prendre de haut ceux qui vivent dans la rue, de traiter Nicki …), mais Posy Simmonds apporte suffisamment de détails à son portrait pour qu'on en perçoive toutes les nuances : Cassandra Darke est aussi une femme forte qui a dû s'affirmer seule contre vents et marées. En ce sens et à sa manière, parfois agressivement frontale, « Cassandra Darke« , en plus de se plaire à envisager la possibilité de voir changer les gens les plus ancrés dans leurs préjugés, est une oeuvre engagée, résolument féministe.

Avec Posy Simmonds (dont j'ai lu toutes les oeuvres traduites en français, ma préférée demeurant « Gemma Bovery« ), le terme « roman graphique » se justifie pleinement : la narration s'effectue aussi bien sous forme de grands blocs de texte (dont on appréciera la qualité littéraire) que de dessins les illustrant ou les complétant, sans qu'il y ait jamais de rupture pour passer de l'un à l'autre, c'est fluide et je ne connais pas d'auteurs procédant ainsi, avec un tel degré de maîtrise. le dessin possède un trait précis et délicat que j'apprécie, autant que le raffinement de sa mise en couleurs. Vous l'aurez compris, j'ai savouré ma lecture de ce dernier opus de notre talentueuse dessinatrice britannique.

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Dès la couverture, le portrait de l'héroïne est dressé : visage fermé, écharpe, manteau boutonné jusqu'au cou, chapka enfoncée sur la tête, grosses lunettes. Qui pourrait deviner que cette femme est une originale ? le lecteur qui découvre pour compléter la tenue, les gants de vaisselle jaunes et le revolver qui détonnent par rapport au reste ! Et qui est la jeune femme au second plan ?
Dès lors, nous n'avons qu'une envie, celle de découvrir de quel bois est fait ce personnage.

Cassandra Darke est une BD réjouissante, elle met en scène l'héroïne éponyme, une vieille femme galeriste et passablement acariâtre. Un soir, après une série de "mésaventures" liées à des choix originaux dans son métier, elle retrouve chez elle les indices d'une effraction. Armée d'une poêle à frire, elle passe sa maison au peigne fin et découvre au fond du panier à linge du sous-sol des objets incongrus. Flash-back : l'intrigue se met en place et nous entraîne dans l'enquête de Cassandra. Nous remontons le fil d'une histoire qui rejoindra bientôt le présent de cette drôle de femme.

L'histoire est rondement menée. L'humour est présent tout du long de l'intrigue. Les personnages ont de la consistance et malgré ses défauts, Cassandra Drake est une anti-héroine à laquelle le lecteur s'attache. Son côté grognon, misanthrope, blasé et pingre est vraiment amusant. La distribution texte, images crée une lecture dynamique.
C'est donc un plaisir de se lancer dans ce roman graphique à la fois polar, satire sociale et plaidoyer pour les secondes chances.
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Si les dessins ne m'ont pas forcément transportée, je m'y suis vite habituée. Voilà une héroïne atypique : âgée, misanthrope, parfois franchement détestable, elle ne séduit pas tout de go ! Et pourtant – tour de force de l'autrice – elle finira par se montrer attachante à sa façon un peu bourrue.
Si j'étais un peu perplexe au début de ma lecture, je me suis vite laissée absorbée par le scénario entre histoire de famille et polar. Avec une histoire de fausses oeuvres d'art et de meurtre, l'autrice raconte la violence qui vient frapper les femmes : la violence d'être agressée, celle d'être jugées, celle d'être vendue et utilisée… La narration est travaillée et fluide, la mise en page originale avec cette cohabitation de récit rédigée et d'illustrations.
Une découverte intéressante qui m'a donné envie de découvrir d'autres romans graphiques de l'autrice.
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C'est la chronique d'un ou deux ans de la vie mouvementée de Cassandra Darke, une vieille femme aigrie arrivée à l'heure des bilans.
Ca parle d'elle, de son sale caractère, de sa vie, de son entourage 'arty' ultra favorisé. Et c'est drôle.
Ca parle de l'Angleterre avant le Brexit, d'une société scindée, des petites galères et des grands désespoirs. C'est grave et ça fait réfléchir.
Le graphisme évolue en fonction de l'action et du regard que l'auteur pose sur ses personnages. Dessins et textes se mêlent, se répondent, se soutiennent, pour porter une histoire moins légère qu'il n'y paraît et offrir un joli moment de lecture.
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