L'échiquier du mal, tome 1

Certains hommes ont un Talent : celui de pouvoir entrer dans la tête des autres et de les manipuler aussi facilement qu'une marionnette. Toutes les explosions de violence inexpliquées, toutes les folies destructrices, qui fascinent depuis longtemps les hommes, leur sont dues.

C'est à une situation de ce genre que doit faire face le shérif Gentry : trois de ces personnes Talentueuses se réunissent pour discuter de leurs dernières performances, avant de se trahir mutuellement. Résultat : neuf meurtres dans la même nuit, de personnes sans liens les unes avec les autres, sans aucun mobile apparent. de quoi s'arracher les cheveux ! Il recevra dans son enquête le soutien de Saul Laski, ancien déporté qui a subi les attaques de l'un d'eux, qu'il poursuit désormais dans l'espoir de se venger.

L'idée de base est intéressante, mais sa réalisation souffre de plusieurs points faibles : d'abord, la surpuissance des méchants. On ne comprend pas très bien pourquoi ils n'utilisent pas leur Talent contre nos héros, ce qui pourraient régler leur problème en cinq minutes. Si quelques tentatives d'explication sont données pour nous expliquer que c'est difficile, elles ne tiennent pas la route puisqu'elles ne s'appliquent, visiblement, pas au reste du monde.

J'ai un peu de mal aussi à croire à l'existence du mal pur : à mon sens, chaque individu a de bonnes (ou surtout de mauvaises) raisons de « mal » agir. Ce qui n'est pas le cas de nos méchants, qui n'ont aucune raison particulière de se conduire comme ils le font : ils font le mal uniquement parce qu'ils ont la possibilité d'être maléfiques.

Point de vue de l'écriture, quelques soucis aussi. D'abord le côté thriller américain : les personnages secondaires meurent d'une seule balle tirée par un trou de serrure, tandis que les personnages principaux peuvent courir en évitant une centaine de balles, qui leur arrachent un poil de nez ou leur éraflent un ongle, mais qui, par chance, ne touchent jamais un organe vital. Et enfin, les dialogues sonnent faux, principalement quand on arrive aux noirs de banlieue : leur faire dire « mec » à la fin de chaque phrase et leur faire ignorer quelques mots compliqués (une faux, ...) ne suffit pas à les rendre crédibles. J'ai d'ailleurs eu l'impression que le récit baigne dans une atmosphère raciste assez désagréable : souvent du fait des personnages, mais l'auteur n'est pas exempt de fautes non plus.

Assez déçu donc, surtout au vu du plébiscite reçu par ce livre.

Très déçue par cet" Echiquier du mal" dont on m'avait chanté les louanges.
Je suis passé complètement à côté de cette histoire improbable d'êtres surpuissants prenant le contrôle psychique d'humains-marionnettes au service de leurs combats internes, ou de leurs perversions?

Il doit me manquer une culture, ou une sensibilité, ou les deux! pour apprécier Dan Simmons dans ce registre-là (alors que j'avais adoré "Terreur") car pour ma part je n'ai vu qu'une succession de scènes de violence gratuite, si bien qu'à défaut d'en appréhender le sens, ce fut une lecture poussive que je n'ai pas eu envie de poursuivre jusqu'au tome 2.

Ce livre a été très dur à lire pour moi. J'ai ressenti une joie immense lorsque je l'ai terminé tellement j'en avais marre. Je suis restée dessus pratiquement 1 mois. Tout simplement insupportable! Cette chronique ne sera, par contre, pas vraiment objective. Dans le sens où, habituellement, les points négatifs que je soulève ne relèvent pas forcément d'un avis personnel. Ils résident souvent dans la structure, la forme, la crédibilité de l'histoire etc etc. Si vous avez envie de lire ce livre, ne vous arrêtez pas seulement à ma chronique! J'ai un avis négatif sur ce livre seulement parce que je m'attendais à beaucoup. Je vais essayer de vous montrer ce à quoi je m'attendais en l'ouvrant et ce qu'il en est réellement. Vous montrer ce qui m'a déçue sans pour autant vous spoiler l'histoire! Au cas où vous auriez les mêmes attentes que moi et que vous vous retrouveriez dans la même situation.


Dans le résumé, la première chose qui a fait tilt pour moi, c'est ça : " Capacité à pénétrer dans notre esprit pour nous transformer en marionnettes" " ils tirent les ficelles de l'histoire" "Sans eux le nazisme n'aurait peut-être jamais existé". A quoi je m'attendais en lisant ces quelques phrases? Un univers ancré dans l'histoire où l'auteur la dépeindrait d'une toute autre façon. Qu'on découvre que tels et tels éléments étaient en fait liés avec les vampires psychiques. Je voulais découvrir les dessous de notre histoire.

J'aurai aimé que l'auteur construise d'une manière travaillée une intrigue avec au centre les éléments historiques de notre monde. Certes on en découvre quelques uns mais ils étaient trop peu présent à mon goût. Et les flashbacks historique sont peu nombreux. le roman se présente plus comme une chasse à l'homme au 20ème siècle mêlant tout ce que l'on peut voir dans un film d'action américain: course poursuite, "fusillades", force de l'ordre etc.
J'ai trouvé ce dernier point tellement dommage et gâché.... L'auteur tient une idée géniale et il en fait quelque chose de... Banal. Peut être que c'était l'impression qu'il voulait donner. de la banalité dans l'horreur décrite par ce "pouvoir". Mais ce n'est pas trop pour moi! J'aurais voulu voir un univers développé et une mise en pratique du pouvoir différente. Peut être une histoire un peu plus psychologique et moins d'action? Les seuls moments où la psychologie intervient, c'est dans des moments précis, avec un personnage précis.. Très énervant. Enfin bref!
Je m'attendais également à ce que la seconde guerre mondiale, et surtout la Shoah aient une place plus importante dans l'oeuvre. Certes c'est déjà très présent mais encore une fois je m'attendais à quelque chose de différent. Par contre, j'ai trouvé le témoignage fait - comme toujours quand il s'agit de ce sujet- très dur et bien mené par l'auteur.

Parlons maintenant de la structure du roman. Les titres des chapitres sont des lieux ou le noms des personnages avec la date durant laquelle il se déroule. J'ai trouvé ce procédé pratique. Par contre, au début de l'histoire, on ne sait pas vraiment à qui on a à faire. C'est un peu déconcertant et il faut un court moment pour que tout se mette en place dans notre esprit.
Chaque chapitre suit un "camp" différent. Chose que je n'ai pas forcément apprécié. On voit le point de vue des "gentils" et des "méchants". Ca a un peu cassé le suspens à mon goût. On sait trop de choses et du coup, certains éléments peuvent être prévisibles. Dommage!
Les personnages eux sont clichés au plus haut point... Voulu ou non, j'ai trouvé ça lassant au bout d'un moment.

La dernière chose que j'ai à dire sur ce livre, c'est à propos du rythme. Je l'ai trouvé très lent. L'action est présente mais sans vraiment l'être. Une redondance dans l'intrigue qui m'a ennuyé. Comme je l'ai dis plus haut, je m'attendais à quelque chose de plus psychologique pour au final me retrouver avec de l'action, de l'action et oh! encore de l'action........

Et au fait! J'aimerai aussi vous prévenir de la grande part qu'à la violence dans ce livre si il vous fait envie! Il n'est pas à mettre dans les mains de tous le monde. Certaines scènes peuvent être choquantes. L'auteur ne "censure" rien. de la violence physique mais également sexuelle qui peuvent heurter. de toute manière, je pense que vous vous en doutiez rien que de par le résumé!

Abandonné à la moitié après une nouvelle scène de viol, ce livre m'a mise très mal à l'aise. La violence n'est pas seulement cruement rapportée comme chez Jean-Christophe Grangier par exemple (ma précédente lecture); ce qui m'a été insupportable est la manipulation perverse, la fausseté surtout du personnage de Harod. le talent de l'auteur, certainement, de nous faire ressentir dans les tripes une violence atroce, tout en douceur.