Il faut se méfier de la science fiction.
Genre qui a ses spécialistes, tant du côté auteurs que de son lectorat ; j'avoue ne pas être un fan. Mais là, Hypérion m'a tout bonnement et heureusement surpris.
Pour faire court, Hyperion, c'est hyper bien.
D'abord, parce que l'auteur,
Dan Simmons, est un artiste prolifique capable de s'attaquer à des genres différents et les entremêler avec une plume d'une efficacité incroyable : horreur, SF, roman historique, thriller. Il est très bon pour embarquer son lecteur dans des histoires charpentées autour de personnages bien campés, du suspense et de l'action ! Une vraie littérature populaire, de genre et de qualité…
Ici, Dan – l'Enchanteur- Simmons se paye le luxe d'offrir non pas un roman, mais sept.
Sept comme le nombre de ces pèlerins envoyés sur la planète Hyperion. Un consul, un prêtre, un soldat, un poète, un juif errant, une détective privée et un templier. Chacun va tenter d'expliquer la raison de sa présence en narrant son histoire personnelle. Ces voyageurs de l'espace sont chargés de percer le mystère d'une créature redoutable sortie des Tombeaux du Temps pour semer le chaos : le Gritche, monstre d'acier suppliciant ses victimes sur des piques infernales. L'équipée sera d'autant plus périlleuse que parmi eux s'est glissé un traitre, un partisan de l'ennemi, oeuvrant à la chute du régime.
L'histoire se déroule sur plusieurs tomes. C'est le charme de la science fiction : l'immensité de l'univers est propice aux romans fleuves. C'est un peu un roman buffet : tout n'est pas excellent, tout prendre serait indigeste, mais on y passe de bons moments.
Il parait qu'il y a une suite : Endymion… je vous en dirai deux mots dans un autre cycle distrans.
T. Sandorf