Les Cantos d'Hypérion, tome 1 : Hypérion 1

Ce n'est que le deuxiéme cycle de SF que je commence, l'autre étant le Cycle de Fondation d'Asimov dans l'histoire duquel j'avais eu un peu de mal à rentrer, et je craignais que ça soit également le cas avec Hypérion. Et en fait, pas du tout. On rentre très vite dans l'histoire, on s'habitue assez facilement à tout ce vocabulaire inconnu et, de toute manière, la façon dont l'auteur nous présente son livre est bien trop riche et fascinante pour ne pas finir complètement captivé.
Une chose est sûre, j'ai hate de découvrire la suite.

Je craignais un peu de reprendre la lecture, après 10 ans d'interruption, de classiques SF, en particulier du genre Space Opera, par une oeuvre/série/cycle comme celle-ci. Je me suis donc surprise à me plonger sans mal dans la première partie d'Hypérion et les récits des 3 premiers pèlerins.
Mes craintes après lecture de diverses critiques constructives (jargon spécifique sans explication, mélange de genres littéraires, récit parfois inégal et lent, etc.) se sont rapidement envolées. Dan Simmons, génie ou grand imposteur? J'avoue que j'ai plaisir à le lire alors ça m'est un peu égal.
Je vais tout de suite passer au tome 2 parce que je meurs d'envie de lire les récits des derniers pèlerins et surtout de découvrir les circonstances dans lesquelles le Gritche (ou plutôt le Shrike, je lis en anglais) va leur apparaître, et en savoir un peu plus sur les multiples mystères d'Hypérion. Je devrais sans doute lire l'intégralité des Cantos pour cela... oh well.

7 pèlerins embarquent pour un long voyage vers Hypérion, alors que les tombeaux du temps sont sur le point de s'ouvrir. Chacun leur tour ils racontent leur histoire, celle qui les lie à cette mystérieuse planète.

De la pure SF très onirique, les récits des sept pèlerins sont très différents ce qui permet d'entretenir l'attention.
Il faut être fan de SF pour adorer je pense, mais pour moi cela reste un agréable moment de lecture.

D'aucuns disent que l'univers de la science-fiction est supporté par trois piliers, trois statues de marbre affichant les visages d'Asimov pour ses Fondations, d'Herbert pour ses Dunes, et donc de Simmons avec son cycle d'Hyperion. Comme ses prédécesseurs, l'auteur créé et modèle un univers entier avec son histoire, son destin, ses peuples et ses protagonistes. Il y installe une intrigue géopolitique et religieuse au sein de laquelle sept protagonistes s'épanouissent. Quelle est ma surprise en observant la taille de l'omnibus de 630 pages de ce cycle entier, seulement 630 pages pour brosser l'étendu du tableau précédemment cité.
Et pourtant, il a tant à dire, observer le vécu de sept personnages sur des planètes différentes dont les mésaventures vont les réunir pour atteindre la planète Hyperion et y détruire une bête sacrée, le Gritche, lui-même objet de certains cultes et objet d'une guerre nucléaire et interstellaire entre les forces humaines et les autres…Sacré programme.
Comme tout chef d'oeuvre de science-fiction qui se respecte, et pas forcément pour le mieux, Simmons ne s'efforce pas de décrire une quête dont le combat final et l'issue marqueront la fin d'un cycle et d'une histoire ferme. Non, ici, il décrit philosophiquement et psychologiquement le développement de la race humaine dans les millénaires à venir avec une maitrise rare, on jurerait qu'il ait vu des choses de l'avenir.
Avec philosophie, il se réfère aux grands poètes du 19ème siècle, les citant souvent, et se référant à longueur de temps à J. Keats, poète romantique britannique dont la prose est terriblement incompréhensible. Ici, donc, point de bataille interstellaire, mais une avalanche de réflexion philosophique, de poésie et de finesse, avec une étude profonde de la race humaine et de ses aspirations, sans oublier une critique dure de cette dernière.
Hyperion demeure un objet curieux, un chef d'oeuvre sans doute par la qualité de la prose de M. Simmons. Mais en toute honnêteté, il doit son succès à sa réflexion, et non à son histoire, indubitablement. A ne pas mettre entre toutes les mains, il s'agit d'un livre que je qualifierais de binaire dans son impression : chef d'oeuvre, ou navet, mais sans demi-mesure.

Je viens de terminer ce premier tome de la saga et je dois dire que j'ai un avis mitigé sur cette lecture.

Le livre se termine de façon très abrupte, ce n'est pas vraiment une fin, on a l'impression d'une page de publicité au milieu d'un film. Après quelques recherches sur le net, je découvre que l'oeuvre originale a été coupée en deux. A part prendre les lecteurs pour des vaches à lait, je ne vois pas trop l'intérêt, mais passons.

Dan Simmons nous brosse ici un univers très riche, complexe, mais qui me semble sous exploité dans ce premier tome. L'idée de raconter l'histoire personnel de chacun des 7 pèlerins et du lien qu'ils ont avec Hypérion et ou le Gritche est bonne, mais parmi ces 3 histoires, beaucoup trop de longueurs et de pages inutiles. J'ai beaucoup aimé celle du prêtre, un peu moins celle du soldat et celle du poète malgré de bonnes idées m'a semblé longue et ennuyeuse.

Au final, j'ai tout de même hâte de lire la suite avec l'espérance qu'il se passe un peu quelque chose et parce que l'univers décrit possède un énorme potentiel.

Dan Simmons est sans doute l'un de mes auteurs préférés actuellement, et ce livre possède tout ce qui fait son charme à mon sens :

Déjà, le style est excellent. Fin, précis, efficace, littéraire sans en faire des tonnes... On ne s'ennuie pas sur ce plan.

Ensuite, la documentation. La documentation est, selon moi, une des plus grandes forces de Dan Simmons : ça foisonne de détails qu'il nous aurait fallu une vie pour réunir. On croirait lire un livre écrit par des dizaines d'experts dans tous les domaines, et ça encense ce que j'apprécie tant avec la lecture, le fait que ça nous rende plus intelligents en fait ! On apprend en lisant, et ça n'est jamais aussi vrai qu'avec cet auteur !

Enfin, les thèmes et les idées de SF incroyables abordées ! On reconnaît immédiatement qui a écrit ce bouquin, et c'est pour moi la marque des grands écrivains.

Alors, pourquoi seulement cette note ? Et bien parce que toutes les qualités du livre mises à part, ce premier tome ne m'a pas encore confronté à des personnages auxquels je me suis tellement attaché. L'histoire du prêtre est prenante de suspense, celle du militaire est palpitante et celle du poète est une pépite de style de d'idées – ma préférée parmi les histoires de ce tome. Mais aucun de ces personnages ne m'a encore pris aux tripes (ceux du tome 2, c'est autre chose).

Un livre à lire, un must comme on dit, et qui s'inscrit dans une saga immanquable.

Voilà que je me lance dans la saga Les Cantos d'Hypérion, dont le nom fait référence à un poème de John Keats.

Sept pèlerins sont choisis pour se rendre sur la planète Hypérion, sur laquelle les Tombeaux du Temps commencent à s'ouvrir, et que le Gritch, une créature qui défit les lois de la physique, commence à s'éveiller.

Le roman se coupe en plusieurs parties, chacune nous décrivant le récit d'un des sept pèlerins.

Le récit du prêtre :

Son histoire est tirée du journal du Père Paul Duré, un prêtre jésuite. le prêtre arrive sur la planète Hypérion, et voyage dans une forêt de flammes reculait, avec un guide. Dans cette forêt, son guide se fait assassiner mystérieusement. En continuant son chemin, le jésuite tombe dans le village des Bikuras, une peuplade indigène, qui lui apprend que c'est eux qui ont tués son guide, et que lui, le jésuite, fut épargné car il est un serviteur du cruciforme. Plus on en sait sur ces indigènes, plus on se pose des questions. Pourquoi ont-ils tué le guide ? Pourquoi doivent-ils toujours être 70 ? Comment se reproduisent-ils ? Pourquoi adorent-ils la forme cruciforme ? Qu'est-ce que la Faille ?

C'est le récit que j'ai préféré.

Le récit du soldat :

Kassad suit des simulations de bataille historique, et cela commence avec Azincourt, qui vit la victoire des Anglais sur les Français, lors de la Guerre de Cent-Ans. Tout au long de ses simulations, Kassad va faire la rencontre d'une femme, et se demander si cette femme est réelle ou non. Cet amour va l'emmener jusqu'à Hypérion, pour des révélations fascinantes.

Le récit du poète :

Le poète commence son histoire par le commencement, c'est-à-dire sa naissance. le poète s'envole vers la planète Heaven's Gate, où il travaille comme un esclave et écris des poèmes. Après avoir écrit un best-seller, il décide de se rendre su Hypérion, car le Gritch pourrait lui inspiré des poèmes.

Le poète est très vulgaire, et cela m'a beaucoup gêné. Je déteste la vulgarité. C'est, sans surprise, le récit que j'ai le moins aimé.

J'ai enfin découvert ce livre et cet auteur. J'ai beaucoup apprécié cette histoire. Dan Simmons, dans ce récit, a une écriture ambitieuse et imaginative qui se met au service de son intrigue complexe. Il a su également travailler ses personnages et leur développement tout au long du roman. En mélangeant différents genres littéraires, tels que la SF, le roman d'aventures et le mystère, il a su créer une oeuvre captivante. J'ai aimé la profondeur des thèmes explorés tels que la nature humaine, la technologie, la destinée. J'ai été touchée par certains des protagonistes et leurs parcours. Je lirai la suite avec plaisir.

Un roman qui pose un univers puissant, riche, original. C'est bourré de trouvailles toutes plus ingénieuses les unes que les autres que les amateurs de science fiction apprécieront. Original également par sa construction puisque le roman est fait de six témoignages sur cette fameuse Hyperion et ses tombeaux du temps qui sont le centre de tous les mystères. le roman est un peu bavard parfois, il y a quelques longueurs mais rien qui ne gâche la fête !

Je suis certain qu'une chronique globale sur l'intégrale des Cantos d'Hypérion sera bien plus positive, mais comme j'aime laisser décanter chaque volume avant d'attaquer le suivant, il fallait que j'exprime mon ressenti dès à présent.

Pour l'avoir expérimenté moi-même dans mon dernier roman par le biais de carnets de voyage et d'un journal, je n'ai absolument rien contre le récit dans le récit, les flash-back et autres digressions destinées à conforter l'histoire principale. Cependant, il ne faut pas que lesdits compléments prennent le pas sur la trame de premier plan. Ici, c'est malheureusement le cas. Les tranches de vies de Lénar Hoyt, Fedmahn Kassad et Martin Silenus sont évidemment passionnantes, riches d'enseignements et originales, mais justement, parce qu'elles le sont, elles créent un réel déséquilibre avec le récit principal qui, lui, est presque inexistant. Il ne se passe pour ainsi dire rien dans ce premier volume, l'auteur se contente d'introduire ses personnages. Au passage, c'est avec le troisième intervenant que le style de Simmons s'exprime vraiment, qu'un personnage acquiert enfin une voix propre ; les autres sont plutôt monocordes.
Un premier volume de 310 pages bien denses pour n'introduire que la moitié des personnages ? Hmm… Je comprends le parti pris de l'auteur, mais c'est un peu too-much pour fonctionner avec moi.

Au-delà de ces “défauts” structurels, l'univers et l'imaginaire de Simmons sont vraiment plaisants à découvrir. On oscille entre la science-fiction et la fantasy avec des suggestions subtiles, et non de franches embardées oniriques, tout ce vers quoi je tends. Ces trois vies ont beau avoir un dénominateur commun en la destination d'Hypérion et du gritche, elles possèdent un itinéraire propre, des apprentissage et des bagages complémentaires ; c'est bien là que veut en venir l'auteur, on le sait depuis le début et cela fonctionne.
Durant une bonne partie de ce volume, j'ai été un peu gêné par certaines terminologies gros sabots, parfois indélicates, mais cela tend à s'estomper en progressant dans l'histoire (peut-être ai-je fini par les accepter).

Malgré un style assez inégal, donc, j'ai passé de bons moments de lecture. Si elle est loin de pouvoir rivaliser avec Dune dans la forme ou le style, cette longue introduction promet effectivement un univers dense avec maintes promesses d'évasion. Affaire à suivre…
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