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Jon J. Muth (Illustrateur)John Buscema (Illustrateur)Bill Sienkiewicz (Illustrateur)
EAN : 9780785185628
184 pages
MARVEL - US (08/07/2014)
2/5   1 notes
Résumé :
His name strikes terror throughout the universe: Galactus, the devourer of worlds! But now, the godlike Galactus' unceasing hunger has driven him mad - and he has come to destroy the Earth! As Marvel's greatest heroes face the ulti mate cosmic threat, the Silver Surfer must again become Galactus' herald...and target other worlds for annihilation! Can the sky-rider save his monstrous master from himself, or will the unbalanced Galactus devour all he surveys? Get read... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient les 6 épisodes de la minisérie du même nom, initialement parus en 1999/2000. le scénario est de Louise Simonson. Jon J. Muth a réalisé les esquisses (mise en page + crayonnés rapides) du premier épisode, John Buscema a réalisé celles des épisodes 2 à 6. Bill Sienkiewicz a réalisé les finitions, ainsi que l'encrage des esquisses des 6 épisodes. La mise en couleurs a été faite par Christie Scheele.

Dans les confins de l'espace, Galactus dévore une planète (oui, c'est vrai, ce n'est pas vraiment une nouveauté). Depuis quelques temps, il ne se nourrit plus de l'énergie de la planète elle-même (quoi que cela puisse vouloir dire), mais il absorbe l'énergie vitale des êtres dotés de conscience (quoi que cela puisse vouloir dire). Il dispose d'un nouveau héraut Red Shift qui lui trouve des planètes habitées par des êtres doués d'intelligence, sans aucun remord ou arrière pensée.

Sur Terre, Alicia Masters prépare une nouvelle exposition de ses sculptures. le jour de l'inauguration, des secousses mettent en péril l'immeuble accueillant l'exposition. Silver Surfer (Norrin Radd) et Thing (Ben Grimm) découvrent qu'il s'agit d'une attaque de diversion perpétrée par l'Homme Taupe (Harvey Rupert Elder) pendant qu'il dérobe une station d'épuration. À cette occasion, Alicia Masters découvre qu'elle peut encore utiliser l'armure qui lui a été offerte par une race extraterrestre et qui lui rend artificiellement la vue.

Red Shift amène Galactus vers la Terre pour qu'il se nourrisse de l'énergie vitale des humains. Suite à l'affrontement contre Red Shift, les errements de SIlver Surfer l'amène auprès de Mantis (Mandy Celestine), la Madonne Céleste.

Dès les premières pages, le lecteur se rend compte qu'il a plongé dans un comics à la narration datée, à destination d'un lectorat qui avait besoin qu'on lui mette les points sur les "i" et les barres aux "t". C'est le retour des bulles de pensée, des personnages qui parlent tout seul tout fort pour dire ce qu'ils pensent ou pour expliquer ce qu'ils sont en train de faire. le langage corporel est systématiquement exagéré, et les individus s'expriment avec une emphase qui se veut shakespearienne, mais qui apparaît surtout forcée et ridicule.

En 2000, depuis plusieurs années, Sienkiewicz a arrêté de dessiner des comics, et surtout de réaliser le découpage en cases et la mise en place des personnages. Par contre, il réalise régulièrement l'encrage de dessins d'autres artistes. Il a adopté un rendu un peu griffé qui confère une sorte de spontanéité et d'âpreté aux dessins. Il n'y a pas de jolies courbes, ou de déliés gracieux ; il y a des contours irréguliers, des ombrages déchiquetés.

Pour les épisodes 2 à 6, le lecteur retrouve quelques pauses usuelles de John Buscema, des mouvements gracieux, des bouches grandes ouvertes qui prouvent que c'est bien lui qui a réalisé les esquisses. Il constate aussi une absence très régulière des arrières plans, et qu'ils sont relativement simplistes quand ils existent, Buscema recyclant les mêmes visions qu'il a servies dans les décennies précédentes. Jon J. Muth est un artiste d'exception qui est apparu dans le monde des comics avec Moonshadow écrit par JM DeMatteis, et qui a réalisé plusieurs livres pour enfants absolument magnifiques comme Les trois questions. Il avait déjà illustré une aventure de superhéros (Havok et Wolverine) avec Kent Williams : Meltdown. Leur sensibilité était en totale inadéquation avec l'histoire d'aventures pleines de bruit et de fureur concoctée par Walter Simonson. Pour ce premier épisode, le décalage est moins important, mais l'apport de Jon J. Muth est indiscernable, et la finition de Sienkiewicz écrase la personnalité de Muth, jusqu'à la faire disparaître.

Muth et Buscema s'appliquent pour respecter les costumes des différents personnages, en phase avec la continuité de l'époque. Toutefois ni l'un ni l'autre ne peut rendre visuellement attractive l'armure idiote d'Alicia Masters. Ils sont cependant plus professionnels que Christie Scheele qui n'arrive pas à se souvenir des particularités des personnages qu'elle met en couleur, Hepzibah finissant par avoir une peau rose d'être humain, alors qu'il s'agit d'une créature chat avec un pelage blanc.

Louise Simonson a conçu un récit qui prend grand soin de s'insérer dans la continuité de l'époque, accrochant ainsi cette aventure dans l'histoire des différents personnages. Mais 15 ans plus tard, l'importance de ces points de détail dans la continuité revêt un intérêt très relatif. Sa façon d'écrire le Silver Surfer rend hommage aux transports émotionnels qu'il connaissait sous la plume de Stan Lee (voir Marvel Masterworks: The Silver Surfer 1), une âme tourmentée par ses obligations envers son devoir, ce dernier étant incompatible avec son bonheur. de ce point de vue son interprétation du personnage est un hommage servile, un ersatz. le récit recèle également quelques moments d'une grande naïveté, tel que Mole Man dérobant une station d'épuration pour l'implanter dans son royaume souterrain (ça ne va pas être facile à raccorder).

L'intrigue repose pourtant sur un postulat intéressant : Galactus ne mange plus pour vivre, il a commencé à vivre pour manger, et il est devenu dépendant de l'énergie des êtres vivants, bien qu'elle ne le sustente pas. Galactus est accro à la junk food. Malheureusement, ce thème n'est jamais développé. Au lieu d'une allégorie sur l'humanité dévorante, se gavant de malbouffe au pris de l'avenir de sa propre planète, Simonson préfère s'appesantir sur le paradoxe idiot qui a conduit Reed Richards à sauver la vie de Galactus pour une raison tellement énorme que personne n'a pu la retenir (si vous ne le croyez pas, plongez vous dans The trial of Galactus). Pourtant il est possible de déceler un ou deux frémissements quand les superhéros sont attablés en train de manger. Sous la plume de Simonson, il ne s'agit que d'un événement anodin, qu'elle ne met pas en parallèle avec l'appétit incontrôlable de Galactus. Impossible de déterminer s'il s'agit d'un manque d'a propos, d'une faute d'étourderie, ou qu'elle n'a pas pris conscience de ce que lui soufflait son inconscient ou sa muse.

Le vieux lecteur de comics, par l'affiche alléché, pouvait espérer découvrir un récit relativement indépendant dans lequel John Buscema aurait pu s'illustrer en ayant disposé de temps et d'un encrage moderne. Il découvre un récit à la narration datée, à l'intrigue poussive, et aux dessins rapidement exécutés. L'encrage de Sienkiewicz est très personnel, mais pas forcément le plus adapté pour mettre en valeurs les courbes harmonieuses créées par John Buscema.
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