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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman date de 1966, et est le deuxième d'une série de dix, mettant en scène l'inspecteur Martin Beck. Voilà pour l'aspect technique. Maintenant, j'ai été soulagée de découvrir un policier sans problème particulier. Il est marié, deux enfants, son mariage est relativement heureux, il ne boit pas outre mesure mais fume fréquemment : pas de soucis (nous sommes dans les années 60), mais je pense qu'il serait difficile, à une époque où le "politiquement correct" domine, d'écrire un récit où policiers et témoins fument en abondance. Son co-équipier est un jeune marié amoureux et désireux de fonder un foyer : pas de soucis de ce côté-là non plus.
Le début du roman est explosif. Tout de suite, nous sommes dans le vif du sujet, le quotidien d'une équipe d'enquêteur dans un pays paisible et tranquille, dans lequel un ami peut en frapper un autre à mort sans remords. L'enquête est rondement menée, puis le récit marque une courte pause, avec cet espoir de vacances qui s'évanouit, et Martin repart, non par obéissance à ses chefs, mais parce qu'au fond, son métier est sa passion. Que cache la disparition de ce journaliste admirable, dans un des pays du bloc de l'Est ? Les clichés, hérités des films et autres séries télévisées, viennent immédiatement à l'esprit, j'ai pensé à un enlèvement, un emprisonnement, voire pire si Alf Matsson avait mis la main sur une affaire brûlante.
Le travail du policier nous est montré, lent, minutieux, d'autant plus difficile de Beck n'enquête pas officiellement. Il n'a que peu d'éléments, et ce peu d'éléments semble ne le mener nulle part. Il a cependant la chance de rencontrer son homologue hongrois, avec lequel il partage des points communs : lui aussi est marié, lui aussi mène une vie ordinaire et tranquille, lui aussi est intègre et efficace. Tous les deux vont aller au-delà des apparences (et au-delà des clichés) et montrer qui était réellement le vaillant journaliste disparu. de là à dire qu' un pays aussi tranquille que la Suède cache sans doute bien des choses sous sa tranquillité et sa prospérité, il y a un pas que les romanciers nous invitent à franchir.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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C'est un challenge, pour des auteurs de roman policier, d'imaginer une intrigue où le policier (Martin Beck, suédois) enquête dans un pays qu'il ne connait pas (la Hongrie) à la recherche d'un homme disparu (Alf Matsson, journaliste suédois). Car il n'y a comme seul point de départ que l'adresse de l'hôtel à Budapest dont il a quitté la chambre, 12 jours auparavant, sans jamais y revenir. Très mince comme indice. Dur pour Martin Beck d'enquêter, n'ayant aucun pouvoir dans le pays et ne parlant pas la langue. Donc difficile pour les auteurs d'intéresser le lecteur, à priori. Et pourtant ils y réussissent.


D'abord ils nous immergent dans le charme de Budapest: l'aspect majestueux du Danube, le pittoresque des maisons et villas de Buda éparpillées sur les collines, les grandes avenues de Pest, le luxe un peu démodé de l'hôtel de Martin Beck, les valses viennoises, les bains palatins (bains de soufre) et le ballet des vapeurs qui traversent le fleuve. Ensuite ils créent une atmosphère de mystère. Pourquoi tant de raideur dans ce premier contact avec Szluka, le policier hongrois? Qui est cette étrange jeune femme Ari Boeck, rencontrée à l'auberge de jeunesse? Pourquoi Martin Beck est-il suivi? Par qui? La police? Comment peut-il faire avancer l'enquête sans la moindre piste?


Alors les évènements vont se précipiter, et les éléments d'une enquête traditionnelle, avec ses dangers aussi, apparaissent progressivement. A la différence près que c'est Szluka qui mène les investigations en Hongrie, puis Martin Beck reprend le flambeau à son retour en Suède. Pour finir on va aller de rebondissement en rebondissement. C'est un très bon roman policier, qui a certes un peu vieilli, mais dont l'écriture élégante, le cadre enchanteur et l'intrigue originale m'ont séduit.
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Avec ce deuxième roman, on prend déjà conscience de la filiation entre Martin Beck et Kurt Wallander...
Les auteurs du livre mettent en avant les collisions entre la presse et la politique qui règnent déjà en pleine guerre froide.
J'ai passé un moment de lecture agréable dans la ville de Budapest ou notre héros tout à fait ordinaire arrive à nous faire vivre son enquête avec beaucoup de méthode et de patience...
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