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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'heure des vacances est arrivée pour l'inspecteur Martin Beck, il rejoint sa femme et ses enfants déjà installés. Mais dès le lendemain, il est rappelé par sa hiérarchie, un reporter a disparu lors de son séjour en Hongrie, derrière le rideau de fer. Une enquête doit être menée en toute discrétion.
D'abord peu enthousiaste, l'inspecteur débute ses recherches. Les difficultés qu'il recontre sont liées à la barrière de la langue et à l'etrangeté de l'enquête. le journaliste a disparu le lendemain de son arrivée, sans avoir rencontré les personnes qu'il devait voir.
Une intrigue qui s'installe assez lentement, mais qui crée une ambiance d'un autre temps, le danger est bien présent. Un polar réussi.
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C'est un challenge, pour des auteurs de roman policier, d'imaginer une intrigue où le policier (Martin Beck, suédois) enquête dans un pays qu'il ne connait pas (la Hongrie) à la recherche d'un homme disparu (Alf Matsson, journaliste suédois). Car il n'y a comme seul point de départ que l'adresse de l'hôtel à Budapest dont il a quitté la chambre, 12 jours auparavant, sans jamais y revenir. Très mince comme indice. Dur pour Martin Beck d'enquêter, n'ayant aucun pouvoir dans le pays et ne parlant pas la langue. Donc difficile pour les auteurs d'intéresser le lecteur, à priori. Et pourtant ils y réussissent.


D'abord ils nous immergent dans le charme de Budapest: l'aspect majestueux du Danube, le pittoresque des maisons et villas de Buda éparpillées sur les collines, les grandes avenues de Pest, le luxe un peu démodé de l'hôtel de Martin Beck, les valses viennoises, les bains palatins (bains de soufre) et le ballet des vapeurs qui traversent le fleuve. Ensuite ils créent une atmosphère de mystère. Pourquoi tant de raideur dans ce premier contact avec Szluka, le policier hongrois? Qui est cette étrange jeune femme Ari Boeck, rencontrée à l'auberge de jeunesse? Pourquoi Martin Beck est-il suivi? Par qui? La police? Comment peut-il faire avancer l'enquête sans la moindre piste?


Alors les évènements vont se précipiter, et les éléments d'une enquête traditionnelle, avec ses dangers aussi, apparaissent progressivement. A la différence près que c'est Szluka qui mène les investigations en Hongrie, puis Martin Beck reprend le flambeau à son retour en Suède. Pour finir on va aller de rebondissement en rebondissement. C'est un très bon roman policier, qui a certes un peu vieilli, mais dont l'écriture élégante, le cadre enchanteur et l'intrigue originale m'ont séduit.
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Deuxième ouvrage que je lis de ce couple d'auteurs. Je pense ne pas en rester là..à suivre.

Première impression l'inspecteur Beck me semble plus jeune et plus dynamique que dans Roseanna.

L'inspecteur est chargé, confidentiellement par les Affaires Étrangères, de retrouver un journaliste suédois disparu à Budapest.

La plus grande partie du roman se déroule à Budapest. Avec l'inspecteur seul ou accompagné soit d'un de ses collègues hongrois soit d'une jeune femme énigmatique nous visitons Budapest, nous déjeunons à l'Hôtel. L'enquête au point mort s'accélère enfin.

De retour en Suède, les faibles informations et indices relevés à Budapest sont justifiés. L'affaire est résolue.

Avec ce livre écrit en 1966 on se retrouve dans un monde presque archaïque ! L'Europe était divisée en deux par le rideau de fer, la circulation entre ces deux Europe n'est pas simple tant au niveau fourniture de papier administratif que transport. Beck pour se rendre de Stockholm à Budapest prend un avion à Copenhague avec escale technique à Berlin-Es, puis arrêt à Prague pour enfin atterrir à Budapest avec autorisation de fumer dans les avions. Pour téléphoner il faut passer par des standards.
Excellent polar à l'ancienne.
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Avec ce deuxième roman, on prend déjà conscience de la filiation entre Martin Beck et Kurt Wallander...
Les auteurs du livre mettent en avant les collisions entre la presse et la politique qui règnent déjà en pleine guerre froide.
J'ai passé un moment de lecture agréable dans la ville de Budapest ou notre héros tout à fait ordinaire arrive à nous faire vivre son enquête avec beaucoup de méthode et de patience...
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L'homme qui partit en fumée est la seconde enquête menée par Martin Beck sous la plume du duo d'auteurs suèdois Maj Sjöwall et Per Wahlöö. Il marque d'emblée deux nettes différences avec le précédent : son action se déroule en grande partie en Hongrie alors que Roseanna se passait en Suède et le temps de l'enquête est d'emblée raccourcis (p 67 : "l'inspecteur principal Lidberg disposait d'un temps illimité. Lui n'avait qu'une semaine.") alors que le premier roman avait fait du temps dilaté un élément principal de l'intrigue que ne cessait d'entretenir la correspondance entre Stockholm et les USA ou Interpol.

La troisième occurrence qui tend à différencier les deux récits concerne le crime lui-même : comme le titre l'indique, dans l'homme qui partit en fumée il n'y a pas de crime. On peut noter rapidement toute l'intelligence de mise en scène du duo d'auteurs qui sachant peut-être que les enquêtes de Martin Beck les mèneraient sur 10 épisodes choisissent délibérément de rompre une monotonie qui pourrait s'installer en cassant les principaux codes mis en place dans la première intrigue. Une fiche de lecture d'un lycéen serait presque nécessaire pour recenser comment les récits différent. de l'absence de la femme de Beck à l'intérêt net de celui-ci pour l'été hongrois, un éveil sommaire aux libéralités, à la moquerie affichée de la hiérarchie suédoise, l'homme qui partit en fumée offre de nombreuses pistes de lectures.

Sur le plan de l'intrigue elle-même, autant la partie hongroise est délectable, le retour en Suède est plus brouillon, ou plutôt non, il est moins clair. On s'embrouille entre les noms des protagonistes et si c'est effectivement le but des auteurs de nous masquer la vérité comme elle l'est à Martin Beck, c'est réussi mais pas forcément des plus agréables à lire.
Son personnage évolue bien, dans une complexité psychologique faite de rigueur et d'attention. Un brin d'humour perce même lorsqu'il se moque gentiment de ses subalternes ou qu'il drague l'air de rien les jolies Hongroises.

Si les dix romans de la série ont posé la pierre angulaire sur laquelle vient se poser le polar nordique contemporain, on ne saurait trop regretter que le niveau d'exigence littéraire ne soit pas aussi respecté que l'ambiance ou le caractère taciturne des personnages. Une série à recommander froidement !
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Des vacances interrompues dès le premier jour pour l'enquêteur Martin Beck. Une enquête qui débute à Budapest à la recherche d'un journaliste disparu. C'est le Ministère des Affaires étrangères, de façon officieuse, qui mandate Martin Beck pour cette disparition inquiétante.
Ce deuxième opus d'une série de dix est préfacée par Val McDermid.
C'est avec plaisir que j'ai retrouvé Martin Beck dont la troisième aventure m'attend dans ma PAL.
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Alf Matsson journaliste dans un journal pas vraiment recommandable a disparu à Budapest, Martin Beck y est envoyé pour enquêter discrètement, cette disparition inquiétant les Affaires étrangères. Qui est ce journaliste?, de réputation il est très professionnel, mais il peut être très violent avec ses amis et ordurier avec les femmes quand il est ivre. Que faisait-il à Budapest ? de l'espionnage ?, trempait-il dans un trafic quelconque ?, une liaison ?

Avec cette deuxième enquête - L'Homme qui partit en fumée - , le couple Sjöwall - Wahlöö nous emmène au delà du rideau de fer..en 1966 le monde est toujours bipolaire entre Est et Ouest, les nombreux allers et retours du journaliste en zone Est sont peut-être politiques....et c'est à Budapest que l'on s'immerge pour découvrir pas à pas la progression de l'enquête pas toujours facile, peu d'indices, l'impression d'être suivi, les renseignements de la police locale sont parcimonieux, mais c'est sans compter sur la patience du flic qui se frotte à la fois au milieu politique et également au milieu journalistique pas toujours reluisant.
Un deuxième épisode qui tient toutes ses promesses et qui laisse une grande part au temps, celui de la réflexion, celui de l'attente d'un appel de l'étranger transmis par une opératrice, les telex et les temps morts et ce temps installe un rythme qui permet le recul et l'introspection de Martin Beck.
Un deuxième essai réussi....
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Martin Beck, l'enquêteur de la police de Stockholm, part enfin en vacances après une année chargée. Il rejoint sa femme et ses enfants sur une île de l'archipel : pêche et farniente au programme. Mais à peine arrivé, il est rappelé par ses supérieurs pour une sombre affaire de disparition d'un journaliste suédois en Hongrie. Beck, la mort dans l'âme, quitte sa famille et se rend en Hongrie pour essayer de retrouver le reporter.
Deuxième enquête de Martin Beck écrite par le duo d'écrivains suédois, L'Homme qui partit en fumée est d'abord un roman de personnages, de décors et d'atmosphère. L'enquête n'avance pas d'un pouce jusqu'à la moitié du livre mais on observe avec plaisir Beck se confronter à la police hongroise dans un pays qui était encore derrière le rideau de fer. Chacune de ses pistes est une impasse et Beck finira par retourner dans son pays où il trouvera, grâce à son bon sens et l'aide de ses collègues et du hasard, le fin mot de l'histoire. Délectable !
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Très belle ballade en Hongrie, de l'autre côté de l'ex rideau de fer.
On de laisse prendre à la lenteur de cette enquête où, longtemps, il ne se passe pas grand chose. Et puis on finit par découvrir soi même la vérité, ou du moins à largement l'entre-apercevoir.
Dommage que Beck soit aussi inhumain : pas de désir, pas de faiblesse.
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Plutôt qu'une critique, je donnerai mon ressenti après cette lecture où on (re)plonge dans une vie, pas si lointaine que ça, où les portables n'existent pas, ni l'Internet, ni l'identification par cellule adn ...
Bref, on est loin des" experts"!!!
Les personnages qui ont une trentaine d'années dans le livre sont nés vers 1935, on vit donc à la mode suédoise des années 60.
L'histoire est lente, les personnages sont plutôt montrés de façon très froide, quelques pics ironiques à droite et à gauche assez inattendus, bref l'ensemble est pour moi rafraîchissant.
L'enquête est secondaire, l'ambiance prime.
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