AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,73

sur 140 notes
5
2 avis
4
13 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
L'heure des vacances est arrivée pour l'inspecteur Martin Beck, il rejoint sa femme et ses enfants déjà installés. Mais dès le lendemain, il est rappelé par sa hiérarchie, un reporter a disparu lors de son séjour en Hongrie, derrière le rideau de fer. Une enquête doit être menée en toute discrétion.
D'abord peu enthousiaste, l'inspecteur débute ses recherches. Les difficultés qu'il recontre sont liées à la barrière de la langue et à l'etrangeté de l'enquête. le journaliste a disparu le lendemain de son arrivée, sans avoir rencontré les personnes qu'il devait voir.
Une intrigue qui s'installe assez lentement, mais qui crée une ambiance d'un autre temps, le danger est bien présent. Un polar réussi.
Commenter  J’apprécie          60
Pas du tout séduite par cette série policière suédoise recommandée par le Monde diplomatique. En tout cas par ce volume-ci plus documentaire sur la Hongrie de l'époque soviétique qu'un véritable roman policier. Il me faut donc découvrir les autres enquêtes de Martin Beck!
Commenter  J’apprécie          11

C'est un challenge, pour des auteurs de roman policier, d'imaginer une intrigue où le policier (Martin Beck, suédois) enquête dans un pays qu'il ne connait pas (la Hongrie) à la recherche d'un homme disparu (Alf Matsson, journaliste suédois). Car il n'y a comme seul point de départ que l'adresse de l'hôtel à Budapest dont il a quitté la chambre, 12 jours auparavant, sans jamais y revenir. Très mince comme indice. Dur pour Martin Beck d'enquêter, n'ayant aucun pouvoir dans le pays et ne parlant pas la langue. Donc difficile pour les auteurs d'intéresser le lecteur, à priori. Et pourtant ils y réussissent.


D'abord ils nous immergent dans le charme de Budapest: l'aspect majestueux du Danube, le pittoresque des maisons et villas de Buda éparpillées sur les collines, les grandes avenues de Pest, le luxe un peu démodé de l'hôtel de Martin Beck, les valses viennoises, les bains palatins (bains de soufre) et le ballet des vapeurs qui traversent le fleuve. Ensuite ils créent une atmosphère de mystère. Pourquoi tant de raideur dans ce premier contact avec Szluka, le policier hongrois? Qui est cette étrange jeune femme Ari Boeck, rencontrée à l'auberge de jeunesse? Pourquoi Martin Beck est-il suivi? Par qui? La police? Comment peut-il faire avancer l'enquête sans la moindre piste?


Alors les évènements vont se précipiter, et les éléments d'une enquête traditionnelle, avec ses dangers aussi, apparaissent progressivement. A la différence près que c'est Szluka qui mène les investigations en Hongrie, puis Martin Beck reprend le flambeau à son retour en Suède. Pour finir on va aller de rebondissement en rebondissement. C'est un très bon roman policier, qui a certes un peu vieilli, mais dont l'écriture élégante, le cadre enchanteur et l'intrigue originale m'ont séduit.
Commenter  J’apprécie          00
L'homme qui partit en fumée est paru en 1966 et est le deuxième épisode de la série. Alors qu'il vient juste de partir en vacances, Martin Beck est rappelé pour enquêter sur la disparition inexpliquée d'un journaliste à l'occasion d'un voyage de travail en Hongrie. Peu après son arrivée à Budapest, Alf Matsson est allé déposer ses bagages à son hôtel puis est ressorti et s'est comme volatilisé. Depuis, plus personne n'a entendu parler de lui. Martin Beck est dépêché incognito sur place par le ministère des affaires étrangères : c'est la période de la guerre froide.

L'enquête se déroule à un rythme lent, ce qui n'est pas désagréable. le roman a été écrit à une époque où internet et portables n'existaient pas. On va chez le voisin pour téléphoner car on n'a pas de ligne à la maison. Autre souvenir de ces temps reculés : on fume dans l'avion, au restaurant, au bureau. Et quand un personnage en est incommodé c'est qu'il n'est pas bien réveillé. C'est ce témoignage du passé qui m'a le plus intéressée. J'ai aussi apprécié la description qui est faite de Budapest. Ca m'a donné envie d'y aller. Pas sûr que 55 ans après on y retrouve le même charme.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
Commenter  J’apprécie          11
Deuxième ouvrage que je lis de ce couple d'auteurs. Je pense ne pas en rester là..à suivre.

Première impression l'inspecteur Beck me semble plus jeune et plus dynamique que dans Roseanna.

L'inspecteur est chargé, confidentiellement par les Affaires Étrangères, de retrouver un journaliste suédois disparu à Budapest.

La plus grande partie du roman se déroule à Budapest. Avec l'inspecteur seul ou accompagné soit d'un de ses collègues hongrois soit d'une jeune femme énigmatique nous visitons Budapest, nous déjeunons à l'Hôtel. L'enquête au point mort s'accélère enfin.

De retour en Suède, les faibles informations et indices relevés à Budapest sont justifiés. L'affaire est résolue.

Avec ce livre écrit en 1966 on se retrouve dans un monde presque archaïque ! L'Europe était divisée en deux par le rideau de fer, la circulation entre ces deux Europe n'est pas simple tant au niveau fourniture de papier administratif que transport. Beck pour se rendre de Stockholm à Budapest prend un avion à Copenhague avec escale technique à Berlin-Es, puis arrêt à Prague pour enfin atterrir à Budapest avec autorisation de fumer dans les avions. Pour téléphoner il faut passer par des standards.
Excellent polar à l'ancienne.
Commenter  J’apprécie          60
Derrière l‘opulence d'un pays de cocagne régit par cet état-providence qui fait l'admiration de tous, la Suède devient le théâtre d'une série policière composée de dix romans mettant en scène Martin Beck, un policier placide dont les enquêtes mettent à mal ce fameux modèle suédois qui serait dépourvu d'inégalité sociale. Grattant la surface de ce tableau idyllique, l'ensemble des romans, rédigés entre 1965 et 1975 par Maj Sjöwall et Per Wahlöö, restent étonnamment modernes en dépit de l'absence de téléphones portables, d'ordinateurs et de prélèvements scientifiques. Il faut dire que sur la base de récits de procédural police assez lents, les deux auteurs abordent des thématiques sociales fondamentales qui restent toujours d'actualité à l'instar de Roseanna, premier roman de la série qui, au-delà de l'enquête sur sa disparition, évoquait la place de cette jeune femme émancipée et indépendante évoluant dans un monde machiste (on est en 1965) ne pouvant tolérer une certaine décomplexion qu'elle affiche notamment pour tout ce qui a trait à la sexualité. On découvre ainsi une enquête évoluant de manière incertaine sur plusieurs mois tant les indices sont peu nombreux alors que l'on fait la connaissance de policiers aux profils ordinaires dont fait partie Martin Beck. Second épisode de la série, L'Homme Qui Partit En Fumée a la particularité de se dérouler en grande partie au-delà du Rideau de fer, en Hongrie où le policier va parcourir les rues de Budapest à la recherche d'un journaliste disparu.

Alors que la chaleur du mois d'août déferle sur Stockholm, Martin Beck rejoint sa famille sur une île de l'archipel en comptant bien profiter de ses vacances. Mais dès le lendemain, l'inspecteur doit retourner à la capitale pour une affaire urgente qui implique le ministère des affaires étrangères. En effet, le reporter suédois Alf Matsson a disparu en Hongrie alors qu'il effectuait un reportage pour le compte d'un magazine suédois qui a bien l'intention d'exploiter cette disparition en flairant un scoop. Mais pour les autorités, il n'est pas question d'avoir un incident avec un pays du bloc de l'est. Martin Beck doit donc se rendre à Budapest pour faire la lumière sur cette étrange disparition. Mais l'enquête s'avère difficile et à chaque nouvelle avancée, un obstacle infranchissable se dresse devant lui alors qu'il doit composer avec la police locale qui semble suivre chacun de ses pas. Qu'est-il advenu de ce journaliste dont on reste sans nouvelle ?

L'homme Qui Partit En Fumée débute sur une scène de crime décrite par le menu détail avant de se rendre compte qu'il s'agit d'une photo que Martin Beck examine dans son bureau tandis que l'auteur du meurtre passe aux aveux dans une salle d'interrogatoire voisine. Un prologue d'autant plus surprenant qu'il s'enchaine sur quelques scènes estivales ordinaires où l'on suit le policier dans son quotidien tandis qu'il rejoint femme et enfants qui séjournent sur une île de l'archipel, dans une villa qu'il a louée pour les vacances. C'est une des particularités du cycle des romans de Maj Sjöwall et Per Wahlöö où le couple s'ingénie à mettre en exergue cette dichotomie entre la vie quotidienne et le déroulement du crime qui perturbe ce déroulement ordinaire. Bien loin d'être un prétexte, ledit crime s'inscrit dans le dysfonctionnement d'un modèle social-démocrate qui s'effrite en laissant entrevoir les carences des différentes strates sociales qui composent le pays. Avec L'Homme Qui Partit En Fumée, un titre qui n'aura jamais aussi bien convenu à l'intrigue que ce soit au propre tout comme au figuré, les deux auteurs se focalisent sur le milieu journalistique et sur les relations qu'entretiennent la Suède et la Hongrie se situant à l'époque derrière le Rideau de fer qui apparaît comme bien moins hermétique qu'il n'y paraît avec tout de même une police omniprésente s'employant à surveiller la diaspora des touristes qui se rendent notamment à Budapest. C'est d'ailleurs tout autour de cette surveillance que l'enjeu de l'intrigue fonctionne en se demandant ce qu'il a pu advenir d'Alf Matsson, un journaliste qui se révèle assez détestable avec cette propension à consommer de l'alcool plus que de raison et qui devient au fil de l'intrigue une victime pour laquelle on éprouve assez peu d'empathie. Comme pour Roseanna, Martin Beck se heurte aux aléas d'une enquête incertaine dont nous ne sommes pas sûr qu'elle puisse aboutir. A nouveau plongé dans le quotidien banal mais cette fois-ci d'une capitale d'un pays du bloc de l'est, on suit donc les pérégrinations d'un policier isolé qui goûte tout de même aux plaisirs touristiques que peut lui offrir la ville et notamment les bords du Danube jusqu'à une agression qui va faire basculer le déroulement de l'enquête. Des investigations d'autant plus incertaines qu'elles s'effectuent dans un climat de paranoïa assez inquiétant avec cette sensation permanente qu'a le policier d'être pris en filature sans savoir s'il s'agit de la police ou d'autres individus aux intentions hostiles. En ce qui concerne le milieu journalistique, il faut bien avouer que la profession est dépeinte sous un jour peu flatteur avec des journalistes qui s'adonnent davantage à la boisson qu'à leur métier et une rédaction qui semble plus soucieuse de réaliser un scoop que de savoir ce qu'il est advenu de son collaborateur. Un portrait de la corporation peu élogieux donc, ceci d'autant plus si l'on prend en considération le fait que Per Wahlöö a exercé le métier durant plusieurs années avant d'entamer sa carrière d'écrivain.

Second volume du cycle du "Roman d'un crime", L'Homme Qui Partit En Fumée révèle toute la virtuosité d'un couple d'auteurs qui parvient à diffuser un climat de tension à partir d'une banale enquête de disparition dans le cadre d'une ville de Budapest dont le contexte se situe à l'époque pas si lointaine où le Rideau de fer divisait le monde en deux blocs.


Maj Sjöwall & Per Wahlöö : L'Homme Qui Partit En Fumée (Mannen Some Gick Upp I Rök). Editions Rivages/Noir 2008. Traduit de l'anglais par Michel Deutsch.


A lire en écoutant : Time And Again de Oscar Peterson Trio. Album : We Get Reguests. 2015 The Verve Music Group.
Lien : https://monromannoiretbiense..
Commenter  J’apprécie          130

Dans les années 60. Un journaliste suédois, alors en reportage en Hongrie, est porté disparu.
Un policier de Stockhlom se rend à Budapest pour enquêter. Il semble que l'homme soit parti en fumée…
Les auteurs sont connus pour avoir fait naître les lettres d'or du polar scandinave. Nous sommes dans du roman noir et très loin de Camilla Läckerg (tant mieux).
Pour autant, l'intrigue ne semble pas être le sujet principal du roman qui fait aussi office de guide du tourisme de Budapest. N'oublions que le mur de Berlin modifiait la conception des voyages et que c'est pourtant d'un oeil bienveillant qu'est décrite l'atmosphère de la ville.
Le policier ressemble un peu à un Bogart suédois, le style est d'une qualité indiscutable mais j'avoue que je me suis ennuyée.
Commenter  J’apprécie          61
Avec ce deuxième roman, on prend déjà conscience de la filiation entre Martin Beck et Kurt Wallander...
Les auteurs du livre mettent en avant les collisions entre la presse et la politique qui règnent déjà en pleine guerre froide.
J'ai passé un moment de lecture agréable dans la ville de Budapest ou notre héros tout à fait ordinaire arrive à nous faire vivre son enquête avec beaucoup de méthode et de patience...
Commenter  J’apprécie          00
Après "Roseanna", les enquêtes de l'inspecteur Beck nous entrainent derrière le "Rideau de fer"; expression qui va finir par être incompréhensible aux jeunes générations. Un journaliste a disparu sans laisser de traces à Budapest. Martin doit écourter ses vacances en famille pour aller enquêter à la demande du gouvernement suédois, avec une seule consigne : pas de vagues diplomatiques. Ce changement de cadre installe quelques différences avec les autres ouvrages de la série ; l'enquête est plus dense que pour "Roseanna" où le temps s'étire à l'infini. Martin Beck y démontre davantage ses qualités d'enquêteur, sa perspicacité et ses techniques d'interrogatoire.
Mais la solution comme souvent est un peu improbable et pas du tout là où on l'attendait.

Le récit nous entraîne dans une époque aujourd'hui révolue, celle de la Guerre froide mais aussi des télex, de l'omniprésence de la cigarette, du temps qui prends le temps de passer sans téléphone portable et sans experts survitaminés à l'informatique.


Commenter  J’apprécie          10
L'homme qui partit en fumée est la seconde enquête menée par Martin Beck sous la plume du duo d'auteurs suèdois Maj Sjöwall et Per Wahlöö. Il marque d'emblée deux nettes différences avec le précédent : son action se déroule en grande partie en Hongrie alors que Roseanna se passait en Suède et le temps de l'enquête est d'emblée raccourcis (p 67 : "l'inspecteur principal Lidberg disposait d'un temps illimité. Lui n'avait qu'une semaine.") alors que le premier roman avait fait du temps dilaté un élément principal de l'intrigue que ne cessait d'entretenir la correspondance entre Stockholm et les USA ou Interpol.

La troisième occurrence qui tend à différencier les deux récits concerne le crime lui-même : comme le titre l'indique, dans l'homme qui partit en fumée il n'y a pas de crime. On peut noter rapidement toute l'intelligence de mise en scène du duo d'auteurs qui sachant peut-être que les enquêtes de Martin Beck les mèneraient sur 10 épisodes choisissent délibérément de rompre une monotonie qui pourrait s'installer en cassant les principaux codes mis en place dans la première intrigue. Une fiche de lecture d'un lycéen serait presque nécessaire pour recenser comment les récits différent. de l'absence de la femme de Beck à l'intérêt net de celui-ci pour l'été hongrois, un éveil sommaire aux libéralités, à la moquerie affichée de la hiérarchie suédoise, l'homme qui partit en fumée offre de nombreuses pistes de lectures.

Sur le plan de l'intrigue elle-même, autant la partie hongroise est délectable, le retour en Suède est plus brouillon, ou plutôt non, il est moins clair. On s'embrouille entre les noms des protagonistes et si c'est effectivement le but des auteurs de nous masquer la vérité comme elle l'est à Martin Beck, c'est réussi mais pas forcément des plus agréables à lire.
Son personnage évolue bien, dans une complexité psychologique faite de rigueur et d'attention. Un brin d'humour perce même lorsqu'il se moque gentiment de ses subalternes ou qu'il drague l'air de rien les jolies Hongroises.

Si les dix romans de la série ont posé la pierre angulaire sur laquelle vient se poser le polar nordique contemporain, on ne saurait trop regretter que le niveau d'exigence littéraire ne soit pas aussi respecté que l'ambiance ou le caractère taciturne des personnages. Une série à recommander froidement !
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (343) Voir plus



Quiz Voir plus

R.I.P Maj Sjöwall (1935-2020)

Mon entourage me reprochait de ne pas être la femme qui ressemblait à ...?..., il y avait en effet loin de la coupe aux lèvres comme disent mes amis français

Audrey Hepburn
Marylin Monroe
Greta Garbo
Jeanne Moreau

10 questions
11 lecteurs ont répondu
Thème : Maj SjöwallCréer un quiz sur ce livre

{* *}