Roseanna

C'est pour moi la référence ! Relu dans une nouvelle traduction récemment. Il faut lire ensuite toute l'oeuvre (10 romans) du couple Sjöwall & Wahlöö que beaucoup d'auteurs de polars nordiques d'aujourd'hui reconnaissent comme les premiers maîtres du genre. Chef-d'oeuvre réédité régulièrement.

Mankell, dans la préface de ce roman policier, nous indique que ce livre est paru en 1965 et que Roseanna "incarne une rupture avec les tendances antérieures de la fiction policière". Ce roman est bien écrit, tout est décrit, les environnements, les sentiments, la froideur des personnages, le cheminement de la pensée pour arriver à résoudre le meurtre de l'inconnue retrouvée dans le canal proche de la petite ville de Motala. Mais cette description si détaillée génère une lenteur extrême, qui par moment peut être dérangeante. Dans la seconde partie du livre, les événements s'accélèrent. Avec Martin Berck, on sent que les choses commencent à bouger. Enfin !
La "dissection" faite dans ce livre est à la fois surprenante et lassante.

Préface de Mankell qui s'en est certainement inspiré et qui pour moi a dépassé de loin ses ainés. Je n'irai pas plus loin dans cette série de 10 volumes même si j'ai passé un agrable moment mais Wallander reste le top du polar suédois et Martin Beck semble bien fade en comparaison

J'avais entendu dire que la série des 10 romans écrits par Sjöwall et Wahlöö constituaient une oeuvre incontournable, de haute qualité, pour qui voulait/aimait lire du polar.

En ouvrant le premier tome de cette "décalogie", quelle ne fut pas mon agréable surprise de voir une préface, dithyrambique, d'Henning Mankell, que je tiens pour un des grands du genre.

Et il ne mâche pas ses mots pour dire à quel point il aime ce livre et à quel point la série a forgé son écriture et son approche. Après une telle entrée en matières, reste à voir par moi-même si le roman est à la hauteur. Fan d'Ed McBain, je me disais que la barre était placée bien haut...

Cette barre est atteinte sans aucun problème. Pour un coup d'essai, et l'écriture à deux mains n'est certainement pas facile, c'est réussi. le lecteur suit l'enquête pas à pas, impliqué dans le déroulement des choses.

Le style est lent, en conséquence. Posé. Pas à pas, le lecteur visualise l'action (ou la non-action). Je dirai que l'on est (presque) dans le banal. Les dialogues ne tonifient pas l'action mais constituent la pleine illustration de cette banalité de l'existence. Les policiers, ici, sont des gens comme vous et moi.

Mais en contrepoint de cette lenteur banale viennent les compte-rendus des interrogatoires. Des moments stupéfiants qui élèvent la tension, font progresser le suspense. Ces interrogatoires sont à l'exact opposé de la banalité des dialogues entre policiers. Cf. les notes envoyées par le policier américain ou l'interrogatoire du suspect.

La progression est maîtrisée. Les auteurs ajoutent peu à peu un brin de tension supplémentaire à chaque chapitre, vers le dénouement final, qui en fait ne soulage rien. Et c'est un autre succès des auteurs. La tension reste réelle jusqu'au bout.

Une vraie découverte. Un incontournable. 40 ans ont passé, et cela n'a quasiment pas pris une ride. Intemporel et exemplaire.

Ma première découverte de l'univers de Sjöwall et Wahlöö. Ca tombe bien, c'est le premier roman d'une série de 10. Lecture très différente des policiers déjà lus : l'action est réduite, les enquêteurs des hommes comme les autres (à nombreuses reprises, il est question de l'environnement familial de l'enquêteur de la criminelle Martin Beck, ou de ses petites maladies régulières.
D'un cadavre de femme retrouvé dans un canal, l'objectif est de retrouver le criminel. A coups de télégramme, de visites sur le terrain, et surtout de persévérance.

* page 70 : ferveur effervescente : jolie expression.

Enfin ! Je lis LE roman policier qui a (re)créé le polar suédois !
Cette nouvelle édition est revue depuis l'original suédois (car traduit de l'anglais) et préfacée parHenning Mankell.

Ce livre est paru en 1965, mais il est toujours aussi moderne. On se plaît dans les descriptions de la société suédoise, parfois désabusée. On dévore ce livre, au style simple, sobre mais envoûtant.

Martin Beck, inspecteur à la Criminelle à Stockholm, est envoyé pour résoudre un meurtre à Motala, une petite ville. Il possède les trois qualités les plus importantes indispensables à un policier : il est têtu, il est logique et il est d'un calme absolu.
Et là, autre spécialité du polar nordique : la résolution du meurtre prendra plusieurs mois... même avec les moyens modernes, cela aurait pris certes moins longtemps, mais plusieurs semaines.
Le suspense est distillé au cours des pages, au fur et à mesure des intuitions, des découvertes de Martin Beck et de ses collègues, personnages secondaires qui apparaissent sur le devant de la scène.

Bref : mais pourquoi ai-je mis autant de temps à découvrir les fondateurs du polar scandinaves !

A lire, impérativement.
Indispensable quand on se penche sur le polar nordique !
On sent l'influence de Maj Sjöwall et Per Walhöö sur les auteurs contemporains, de Mankell à Faldbakken, en passant par Indridason, Davidsen et Staalesen !


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Du temps, ils en mettent, en effet, les inspecteurs : plus de 6 mois. Et la façon de retrouver le coupable tient du hasard.

Ce qui est intéressant dans ce roman, c'est l'arrière plan de l'enquête : la vie de l'inspecteur, la société suédoise des années 60.
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C'est le seul roman policier de ces deux auteurs réunis que j'ai lu... Même si l'intrigue policière m'a intéressée j'ai trouvé l'univers trop sombre à mon goût.

je ne suis pas amateur de policiers, mais de temps en temps une petite exception ne fait pas de mal. un roman agréable, une enquête "à la papa", loin des tests ADN et aux techniques scientifiques qui permettent de découvrir l'assassin aux inspecteurs en 45 mn top chrono (le temps du feuilleton...).

ce roman policier m'a déçu.
Le rythme est très lent trop lent.
La fin est pour moi trop convenu et un peu tiré par les cheveux.
J'ai envie de dire tout ça pour ça... je m'attendais à autre chose.
Après l'écriture est assez fluide et les dialogues permettent de dynamiser l'ensemble... du coup j'avais toujours espoir d'un ou plusieurs rebondissements. Raté 😢
Après les fans des enquêtes policières classiques ne seront sans doute pas déçus.