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3,71

sur 294 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Bien des questions se posent à la découverte du cadavre d'une femme dénudée dans un canal près de Motala, petite ville suédoise. On ne sait pas comment elle est arrivée là.
Il faudra de la patience à l'inspecteur Beck pour découvrir le nom et l'identité de la victime. Les recherches se font à l'époque par courrier et par téléphone fixe. Nous sommes dans les années 60.
C'est brut et sans fioriture, la temporalité est étirée au maximum. Pendant des mois il ne se passe rien. Et pourtant ça fonctionne car au final c'est hyper réaliste, les flics font le job. Des semaines pour explorer une piste, des impasses, des avancées. Un vrai travail d'enquête, un jeu de patience. Les dialogues sont brefs, pas de grande envolée lyrique, pas de flic torturé. Juste un quotidien cru presque clinique et austère. Mais on se laisse prendre, le charme opère.
On s'attache à Beck, un flic qui n'a rien d'exceptionnel, c'est un homme de devoir qui lutte en permanence contre la lenteur, la monotonie et la lassitude face à l'impuissance due aux manques de moyens d'investigation.

« Roseanna » est un polar original et attachant, sans violence dont tout l'attrait réside dans la lenteur que prend l'enquête, sans que cela soit source d'ennui pour le lecteur, bien au contraire.
Une belle découverte.


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Il est vrai qu'en quelques dizaines d'années j'ai eu l'occasion de lire quelques centaines de romans policiers. Cependant je dois avouer que je n'avais jamais entendu parler du duo Sjöwall et Walhöö.
C'est un libraire m'a fait découvrir « Roseanna » Et là, je suis entré dans un univers très particulier.

Motala, une petite ville de Suède, une écluse, des canaux, un bassin dans lequel on va retrouver le cadavre d'une jeune fille nue, qui a été violée.
Aucun indice ne permet de l'identifier, encore moins de remonter son histoire. La police locale est un peu débordée.
L'inspecteur Martin Beck de Stockholm, en charge de l'enquête, va effectuer un travail de fourmi avec l'équipe locale et un correspondant aux Etats Unis pour essayer d'identifier la victime, son meurtrier et tenter de résoudre cette énigme.

Le récit se déroule au rythme de l'enquête, c'est-à-dire lentement. Il y a un côté Maigret dans ce roman, aussi bien dans l'ambiance, les paysages que dans le caractère des personnages. Personnages qui sont attachants, livrés avec leurs propres problèmes, y-compris familiaux.

Le style est particulier : des phrases courtes avec beaucoup de dialogues. On est vraiment dans le détail à chaque scène, et on ne s'en rend pas forcément compte, tant l'écriture est fluide.

J'ai appris que ce volume faisait partie d'une série de dix volumes. Je pense qu'il y aura donc d'autres rendez-vous entre ces auteurs et moi.
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Motala, une petite ville de province non loin de Stockholm.....c'est là que l'on a repêché le corps d'une jeune femme morte étranglée après avoir été violée. Après plus de deux mois sans information sur l'identité de la victime, l'enquête rebondit enfin, il s'agit une jeune américaine Roseanna venue en touriste, embarquée dans une croisière fluviale. Pour l'inspecteur Martin Beck c'est déjà un soulagement, il va pouvoir en liaison avec l'équipe américaine et celle de Motala, mettre tout en oeuvre et s'appuyer sur ses deux plus proches collaborateurs Melander et Kollberg. A force de patience et réflexion, l'enquête va permettre évidemment de résoudre le meurtre de la jeune femme.

Une première prise de contact avec l'inspecteur de Stockholm Martin Beck, héros récurrent de dix volumes d'une oeuvre plus vaste "le roman d'un crime", écrit à quatre mains par le couple Maj Sjöwall et Per Wahlöö qui peut se lire comme autant d'enquêtes policières mais qui offre également un deuxième niveau de lecture m'a-t-on dit, à savoir une analyse de la société suédoise, ou plutôt son fameux modèle suédois, envié par tous mais qui apparemment au fil des opus va se craqueler et ne plus paraître aussi lisse.....
C'est donc avec ces deux lectures en tête que j'amorce la lecture de ce cycle........Ce premier roman installe les personnages : Martin Beck et son équipe sont bien campés, le rythme est lent, ce qui permet de bien poser le contexte et l'enchaînement du raisonnement du flic et le climat de la Suède qui va probablement être un personnage à part entière ....
Une lecture de bon augure.
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J'ai beaucoup apprécié ma lecture. Difficile de dire pourquoi.
Ou plutôt, si. J'aime me laisser porter par une histoire, qu'on m'explique tout et qu'il y ai une vraie fin. Je veux que le chemin qu'on me fait prendre ne soit pas ennuyeux, qu'il se passe des choses. J'ai retrouvé çà dans Roseanna, même si le suspense n'est pas haletant, ni l'action à chaque page, il n'y a pas pas un instant où j'ai voulu lâcher.
C'est tellement bien écrit que je ne me suis pas ennuyée un seul instant, même si l'enquête s'enlise et n'avance pas.
Les auteurs ont réussi à rendre les personnages tous très attachants, même Kafka, le policier américain qui n'apparait qu'au travers des appels et des courriers qu'il échange avec Martin Beck, à une vraie existence dans l'histoire. Quand à Beck, on le suit dans son enquête, sa ténacité à résoudre le mystère, sa volonté de se sauver de son mariage où il ne reconnait plus celle qu'il a épousé.
Bref, j'ai envie de continuer la série.
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Dans des essais sur le roman policier, dans des documentaires, j'avais entendu parlé de Maj SJÖWALL & Per WAHLÖÖ, comme les auteurs initiaux de ce qui devint les polars nordiques. Pionniers du genre dans les années 60,

Avec ce premier roman d'une série de dix, on fait la connaissance de Martin Beck, inspecteur principal de la police nationale affecté au bureau des homicides, appelé en qualité d'expert de Stockholm pour enquêter sur la mort d'une inconnue retrouvée dénudée dans un canal. 

Ce roman se passe au début des années 60, à une époque où il n'y avait pas de police scientifique ni d'exploitation de traces ADN,un e époque où il fallait patienter pour obtenir une communication téléphonique internationale et où les documents étaient transmis par courrier ... 

Dans un roman plus lent, moins trépidant que ses descendants actuels, on découvre une peinture de la société suédoise qui n'est pas sans rappeler le Paris de Maigret, décrit par Georges Simenon à la même époque ....

Des personnages attachants, une enquête bien décrite, des descriptions de Stockholm qui m'ont donné envie d'y revenir ... Bref, un roman qui m'a bien plu .... je vais essayer de dénicher les suivants ... 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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La Feuille Volante n°1044– Mai 2016
ROSEANNA – Maj SLÖWALL – Per WAHLÖÖ – PAYOT ET RIVAGES.
Traduit de l'anglais par Michel Deutsh.
Nous sommes en Suède, dans la petite ville de Motala où le corps d'une femme inconnue, dénudée et violée a été retrouvé dans le chenal de l'écluse qui donne accès au lac. L'inspecteur principal Martin Beck de la criminelle de Stockholm est dépêché sur les lieux pour épauler l'équipe locale. Il a beau être un bon flic, les indices dans cette affaire ne sont pas légion et les investigations patinent complètement au début, au grand dam de la presse et sur le thème bien connu de « Que fait la police ? » Il y a en effet de quoi s'inquiéter car ce n'est quand même pas tous les jours que la quiétude de cette petite cité est ainsi troublée. du temps passe sans beaucoup d'informations au sujet du cadavre et ce malgré les investigations qui partent dans tous les sens, d'autant qu'il finit par être évident que cette femme s'appelait Roseanna Mc Graw… et venait du centre des États-Unis. Et tout cela grâce aux recherches d'un inspecteur américain dont le rapport révèle la personnalité contradictoire de cette femme. Quant aux enquêteurs suédois, ils piétinent toujours mais leurs vaines filatures et leurs errements infructueux n'ont d'égal que l'intuition et les certitudes parfois surréalistes de Martin Beck [ Je ne suis pas spécialiste des enquêtes judiciaires, des procédures suédoises, mais il m'a semblé que les questions posées par les enquêteurs, notamment dans le domaine de l'intime, étaient limite et n'apportaient rien à la manifestation de la vérité]. Dès lors, ce dernier qui refuse de se laisser abuser par les apparences, suit une idée qu'il est le seul à avoir, poursuit la traque, hasardeuse et solitaire, d'un suspect même si cette dernière s'accompagne de méthodes originales et inattendues, un peu en marge des procédures traditionnelles. Pour lui, qui est avant tout « têtu », l'efficacité et les résultats priment, même si sa hiérarchie se montre un peu frileuse, mais, après tout, il n'y a pas autre chose. Personnellement, j'aime bien le personnage de Beck, un peu bourru, taciturne et amoureux de son travail jusque y sacrifier sa vie de famille.
Ce roman se lit bien et a consisté pour moi en une agréable découverte même si le suspense se conjugue avec une certaine lenteur dans dans son déroulement. Cet ouvrage, sous-titré « Le roman d'un crime » n'est pas récent puisque sa première publication remonte à 1965, paru en France à partir de 1970, mais j'ai déjà dit dans cette chronique que, à mes yeux, la valeur d'un livre ne réside pas dans sa seule nouveauté. Les deux auteurs ont crée le personnage de Martin Beck, décliné ensuite dans une dizaine de romans. Les auteurs ont la particularité d'avoir été mariés, Per (1926-1975), ancien journaliste s'était signalé, à partir des années 50, par l'écriture de romans de politique-fiction, Maj (née en 1935) était pour sa part éditrice. Ils créèrent ensemble, à partir de 1965, des romans-policiers qui s'inscrivent dans la société suédoise de cette époque. Cette série a été interrompue à la suite de la mort de Per et ont fait l'objet d'adaptation cinématographiques.

© Hervé GAUTIER – Mai 2016. [http://hervegautier.e-monsite.com ]
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Milieu des années 1960 en Suède, le corps d'une inconnue assassinée est retrouvé après le dragage d'un canal. La police locale bien vite dépassėe par les évènements confie bientôt l'affaire à la brigade criminelle. L'inspecteur Martin Beck commence alors une longue enquête en étroite collaboration avec avec un policier local. Les pistes sont peu nombreuses mais le policier se révèle un professionnel méticuleux et tenace qui ira jusqu'au bout pour retrouver l'assassin.
Première enquête de l'inspecteur Beck, c'est un homme ordinaire, marié et père de famille, à la santé fragile.
Je suis curieuse de découvrir les autres romans de la série.
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Au même titre que Laidlaw, Roseanna est une référence littéraire utilisée par Pierre LEMAITRE dans Travail soigné, laquelle m'était jusqu'alors inconnue. le roman est de plus le premier tome d'une série de dix qui est le plus souvent dotée de critiques dithyrambiques, tant pour son apport au genre que pour sa dimension sociale. C'est la série que Maj SJOWALL et Per WAHLOO ont consacré à Martin Beck, de la brigade criminelle de Stockholm, l'ensemble formant une décalogie connue comme le roman d'un crime.

Pour se rendre compte de quoi il retourne précisément, quelques éléments de contexte sont nécessaires. Au milieu des années 1960, quand débute la série, la Suède est un pays prospère qui, officiellement, offre l'un des meilleurs niveaux de vie à ses habitants. Il doit sa situation à sa neutralité pendant la Seconde Guerre mondiale, laquelle lui a permis développement et modernisation rapides dans le cadre d'une politique social-démocrate. le pays est même cité comme modèle pour sa protection sociale et la faiblesse de ses inégalités. C'est l'Etat-providence à la suédoise !

Engagé politiquement, ce qui lui est d'ailleurs parfois reproché, le couple que forment Maj SJOWALL et Per WAHLOO souhaite montrer l'envers d'un tel décor. Parce que sous le vernis de la prospérité collective se cache une multitude de petites histoires individuelles qui constituent elles aussi la société suédoise et, plus largement, l'organisation mondiale de plus en plus dominée par la doctrine libérale. Mais que l'on ne s'y trompe pas, SJOWALL et WAHLOO écrivent bel et bien des romans policiers, et ont même un grand sens de l'intrigue. Ainsi captent-ils facilement l'attention du lecteur tout en décrivant la face cachée d'une société, celle que ses habitants vivent au quotidien et non celle que les intellectuels théorisent dans des publications plus ou moins académiques.

Encore est-il que cette dimension sociale va crescendo, et ne prend tout son sens qu'au terme de la série. Ainsi Roseanna, premier volet de ce Roman d'un crime, peut-il paraître au premier abord bien terne. de fait la découverte du cadavre d'une jeune femme inconnue dans un canal conduit classiquement à la recherche de son identité, puis à celle tout aussi attendue de son meurtrier. Pour autant c'est dans ce roman introductif que l'on fait connaissance avec nombre de personnages de la série, à commencer par Martin Beck. Policier capable de garder son calme en toutes circonstances, il est doté d'une logique et d'une patience exceptionnelles ; il se donne corps et âme à son travail, au détriment d'ailleurs de sa vie personnelle (il est marié à une femme au profil de ménagère, et a deux enfants qu'il ne voit que rarement). Les auteurs nous présentent aussi les collègues de Beck car, et c'est là l'un des apports de SJOWALL et WAHLOO au genre, l'enquête policière est menée par une véritable équipe et non, par un unique détective au profil de héros solitaire. Accessoirement, le lecteur découvre ainsi les méthodes de travail de la brigade criminelle suédoise au milieu des années soixante.

Et si l'on doit absolument faire ressortir la dimension sociale de ce roman, c'est à coup sûr au niveau de la personnalité de la victime qu'il faut s'attarder. Celle-ci est mise en perspective à mesure de l'avancée de l'enquête par un Martin Beck qui, s'il ne s'identifie pas vraiment à elle, lui accorde néanmoins toute sa compassion. Car Roseanna, au milieu des années 1960, est une femme indépendante qui a d'ores et déjà décidé de sa libération sexuelle ; en d'autres termes c'est une femme de mauvaise vie pointée du doigt par une société qui n'est finalement pas tout à fait entrée dans la modernité. A l'instar d'un peuple majoritairement protestant, le meurtrier est d'ailleurs totalement convaincu de la sauver en lui donnant la mort...

Pour conclure notons que le roman d'un crime a connu une histoire éditoriale chaotique en France. Ce fut d'abord une chronologie non respectée, bien qu'essentielle pour suivre l'évolution des personnages et de la société suédoise ; ce fut ensuite une publication stoppée nette après 6 tomes en 1972, reprise et complétée 15 ans plus tard chez 10/18. Mais c'est aujourd'hui Rivages qui a les droits sur la série et qui propose une traduction entièrement révisée de l'ensemble des dix romans. L'éditeur agrémente de plus chaque titre d'une ou deux préfaces d'un auteur connu, celles-ci permettant de mesurer l'influence considérable que l'oeuvre de Maj SJOWALL et Per WAHLOO a eue sur ces flics dont on suit souvent aujourd'hui les enquêtes avec frénésie.
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La disparition de Maj Söjwall le 29 avril 2020 est l'occasion de revenir sur les dix romans écrits avec Per Walhöö entre 1965 et 1975 qui ont pour héros (anti-héros) l'inspecteur-principal Martin Beck, de la police criminelle suédoise. Une série qui prit fin avec la mort prématurée de Walhöö mais qui reste essentielle dans l'histoire du roman policier. Les enquêtes de Beck et de son équipe constituent en effet un des premiers exemples européens de roman policier de procédure (police procedural) et ouvrent la voie dès le milieu des années soixante au roman policier scandinave et nordique. Mais, surtout, en montrant la face sombre d'un l'Etat-providence considéré comme un havre de paix et un modèle d'égalité sociale, Maj Söjwall et Per Walhöö entrent de plain-pied dans le roman sociologique : « le roman policier nous a permis de faire d'une pierre deux coups, en écrivant des livres de divertissement faciles à lire et en y glissant en même temps notre message politique. »

Ce message n'est pas encore présent dans Roseanna (1965), le premier roman de la série « Roman d'un crime », qui reste vague sur l'environnement social. Avec la découverte du corps d'une jeune femme dans le godet d'un bateau occupé à draguer un canal, commence une procédure « classique » : identification de la victime, causes de la mort, recherches d'indices, recueil de témoignages, etc. L'enquête, longue et fastidieuse, implique plusieurs inspecteurs autour de Martin Beck, à Stockholm, en Ostergötland où a eu lieu le drame, et jusqu'au Etats-Unis d'où venait la victime. le rythme est lent, les trois-quarts du roman, avant un final plus rythmé, étant consacrés à l'enquête de routine, minutieusement rapportée. le but est ici de montrer le travail non plus d'un détective omniscient, mais d'une équipe, avec comptes rendus d'interrogatoires, rapports d'autopsie, descriptions de planques et de filatures, conférence de presse, etc. Mais ce qui pourrait avoir la froideur d'un rapport administratif est modéré par la subjectivité et l'empathie. le chapitre cinq, qui après les questions et les réponses sèches de la conférence de presse se termine sur une note dans laquelle un collaborateur de Beck lui dresse un portrait de Roseanna selon ses instructions – « Pas la description d'un cadavre, mais celle d'un être humain. » – est en ce sens fascinant.

Roseanna est donc l'entrée en scène de l'inspecteur-chef Martin Beck, un flic plutôt terne qui fume trop et souffre de l'estomac, s'ennuie dans sa vie de famille et donne tout son temps à son travail. Mais c'est un excellent policier, comme il se décrit lui-même : « Rappelle-toi que tu as les trois qualités les plus importantes indispensables à un policier, se dit-il. Tu es têtu, tu es logique et tu es d'un calme absolu. Tu ne te laisses pas aller à perdre ton sang-froid et quand tu es sur une affaire, quelle qu'elle soit, ton comportement est strictement professionnel. Les mots répugnant, horrible, bestial relèvent du vocabulaire journalistique - ils ne te viennent pas à l'esprit. Un criminel est un être humain normal à ceci près qu'il est plus malheureux et moins bien adapté que les individus normaux. »

On a souvent comparé Beck à Maigret. Trop, car chacun a sa personnalité propre. Ce qui les rapproche est l'intérêt qu'ils accordent aux victimes – Beck reconstitue la vie et la personnalité de Roseanna comme le fait le commissaire pour Louise dans Maigret et la jeune morte – et la certitude que les criminels sont au départ des êtres humains sont la vie a un jour basculé.

Surtout, Martin Beck est tenace, comme il le montre durant cette enquête qui s'étale sur plus de six mois et que n'alimentent longtemps que des informations rares et éparses. Investigation criminelle rigoureuse, portrait de Martin Beck, mais aussi portrait de groupe puisque presque tous les personnages récurrents de la série y apparaissent, Roseanna est parfaitement maîtrisé et le lecteur ne s'ennuie pas un instant, même si le mouvement ne s'accélère que vers la toute fin du roman quand Beck, à bout de ressources, décide de prendre une de ses collègues comme appât pour tenter de faire sortir du bois le meurtrier présumé (procédé utilisé en 1955 par Simenon dans Maigret tend un piège). Il parviendra au résultat attendu, avec une certaine amertume toutefois.


Lien : http://www.polarsurbains.com..
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Premier d'une série de dix romans policiers écrits par les auteurs suédois Maj Sjöwall et Per Wahlöö, Roseanna met en scène le policier Martin Beck autour d'une enquête sur le viol et l'assassinat d'une touriste américaine retrouvée dans un canal proche de la petite ville de Motala.
La trame de ce polar est habituelle : recherche d'indices et de témoins, interrogatoires, filatures… mais ce qui en fait le sel, c'est son héros, Martin Beck, que l'on retrouvera dans les autres romans du couple suédois. Un héros placide, intelligent, tenace et charismatique. de plus le récit, rythmé par des dialogues percutants, est dynamique et moderne dans le style et la place donné au quotidien des personnages. Ecrit en 1965, Roseanna a influencé nombres d'écrivains de romans policiers.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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