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Citations sur Chanson douce (573)

On a l'impression que son salon, débordant de bibelots et de coussins, est plus destiné à susciter la jalousie qu'à ce qu'on s'y prélasse.
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Quelque chose était mort et ce n’était pas seulement la jeunesse ou l’insouciance. Il n’était plus inutile. On avait besoin de lui et il allait devoir faire avec ça. En devenant père, il a acquis des principes et des certitudes, ce qu’il s’était juré de ne jamais avoir. Sa générosité est devenue relative. Ses engouements ont tiédi. Son univers s’est rétréci.
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Pour le première fois depuis longtemps, les parents entonnent ensemble l'air d'une berceuse dont ils avaient appris les paroles par cœur à la naissance de Mila et qu'ils avaient l'habitude de lui chanter en duo quand elle était bébé. Les paupières des enfants sont fermées mais ils chantent encore pour le plaisir d'accompagner leurs rêves. Pour ne pas les quitter.
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Elle a cru, longtemps, à une révolution menée par les deux sexes et dont serait né un monde bien différent de celui dans lequel grandissent ses petits-enfants. Un monde où l'on aurait eu le temps de vivre. "Ma chérie, tu es naïve. Les femmes, lui dit Dominique, sont des capitalistes comme les autres."
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"Elle a l'intime conviction à présent, la conviction brûlante et douloureuse que son bonheur leur appartient. Qu'elle est à eux et qu'ils sont à elle."

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Paul se sent soulagé.Depuis qu'il est arrivé ici, un poids semble avoir disparu de sa poitrine.Dans un demi-sommeil , engourdi par le froid, il pense à son retour à Paris.Il imagine son appartement comme un aquarium envahi d'algues pourrissantes, une fosse où l'air ne circulerait plus,où des animaux à la fourrure pelée tourneraient en rond en râlant (..) Après une semaine(...) ils retrouvent avec bonheur leur confort familial. Impossible, pensent-ils de se passer d'elle.Ils réagissent comme des enfants gâtés, des chats domestiques.
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Personne n'en parle dans l'immeuble mais Mme Grinberg sait que tout le monde y pense. Que la nuit, à chaque étage, des yeux restent ouverts dans le noir. Que des coeurs s 'emballent, et que des larmes coulent. Elle sait que les corps se retournent et se tordent, sans trouver le sommeil. Le couple du troisième a déménagé. Les Massé, bien sûr, ne sont jamais revenus. Rose est restée malgré les fantômes et le souvenir entêtant de ce cri.
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Le genre de disputes que le temps ne suffit pas à faire oublier et dont les mots, très longtemps après, continuent de résonner en elles chaque fois qu'elles se voient.
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Les habits de père lui semblaient à la fois trop grands et trop tristes.
Mais c’était fait maintenant, il ne pouvait pas dire qu’il n’en voulait plus. Les enfants étaient là, aimés, adorés, jamais remis en cause, mais le doute s’était insinué partout. Les enfants, leur odeur, leurs gestes, leur désir de lui, tout cela l’émouvait à un point qu’il n’aurait pu décrire. Il avait envie, parfois, d’être enfant avec eux, de se mettre à leur hauteur, de fondre dans l’enfance. Quelque chose était mort et ce n’était pas seulement la jeunesse ou l’insouciance. Il n’était plus inutile. On avait besoin de lui et il allait devoir faire avec ça. En devenant père, il a acquis des principes et des certitudes, ce qu’il s’était juré de ne jamais avoir. Sa générosité est devenue relative. Ses engouements ont tiédi. Son univers s’est rétréci.
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Elle avait toujours refusé l’idée que ses enfants puissent être une entrave à sa réussite, à sa liberté. Comme une ancre qui entraîne vers le fond, qui tire le visage du noyé vers la boue. Cette prise de conscience l’a plongée au début dans une profonde tristesse. Elle trouvait cela injuste, terriblement frustrant. Elle s’était rendu compte qu’elle ne pourrait plus jamais vivre sans avoir le sentiment d’être incomplète, de faire mal les choses, de sacrifier un pan de sa vie au profit d’un autre. Elle en avait fait un drame, refusant de renoncer au rêve de cette maternité idéale. S’entêtant à penser que tout était possible, qu’elle atteindrait tous ses objectifs, qu’elle ne serait ni aigrie ni épuisée. Qu’elle ne jouerait ni à la martyre ni à la Mère courage.[…]
Myriam n’oserait jamais confier à Emma cette pensée fugace qui la traverse, cette idée qui n’est pas cruelle mais honteuse, et qu’elle a en observant Louise et ses enfants. Nous ne serons heureux, se dit-elle alors, que lorsque nous n’aurons plus besoin les uns des autres. Quand nous pourrons vivre une vie à nous, une vie qui nous appartienne, qui ne regarde pas les autres. Quand nous serons libres.
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    Une Chanson pas si Douce

    Choisissez parmi les choix offerts : l'objet de discorde qu'un soir, Myriam - cette dernière fatiguée, rentrant du travail dans son appartement plongé dans le noir - découvre au centre d'une petite table où mangent Louise et les enfants de Paul.

    Un jouet brisé
    Une boîte qui contenait trois pâtes
    Une carcasse de poulet
    Des mégots de cigarettes

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