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3,88

sur 4104 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le sujet du livre m'attirait enormement, sa lecture m'a legerement decu.


Je n'ai pas ete emballe par le style. Je l'ai trouve plat. Morne plaine. de plus, l'evolution des personnages principaux m'a paru inconsistant, litterairement. J'y ai cru par moments, restant sceptique, donc eloigne, la plupart du temps: trop de passages abrupts a mon avis, trop d'incoherences intrinseques.


Ce n'est peut-etre pas la faute de l'auteur mais celle du cadre geographique choisi: Meknes et ses immediats environs. Meknes? Une ville creee de toutes pieces par un grand sultan (Moulay Ismael, le Louis XIV marocain) pour en faire sa capitale, qui en fin de compte est devenue quelque temps une sorte de Brasilia, pour tomber finalement dans la grisaille et l'oubli des villes de province. Elle n'a jamais pu rivaliser avec Fes l'erudite, patrie des lettres et des bourgeois nationalistes, ni avec Marrakech la revolutionnaire, d'ou partirent au fil des siecles des hordes fanatiques qui essaimerent jusqu'en Espagne, ni avec Rabat-Sale, haut siege de la course contre les chretiens, ni avec la saintete de Tetouan, ni avec les commercants internationaux d'Essaouira au 19e siecle, ni avec le cosmopolitisme de Tanger, ni avec la modernite de Casablanca au 20e siecle.
Et quant aux alentours de la ville, eux aussi insipides. Rien a voir avec les hauteurs d'Azrou et d'Ifrane un peu plus a l'est, avec les lacs infestes de nenufars sauvages et les forets de cedres du Moyen Atlas. Rien a voir non plus avec la grande plaine du Gharb a l'ouest. Meknes? Une ville morose plantee dans un environnement fade.


On l'aura compris, toute cette tirade n'est la que parce que je n'ai rien d'autre a dire du livre. Je lui octroie quand meme trois etoiles, pour le sujet, et parce que j'ai espoir que les suivants (c'est annonce comme le premier tome d'une trilogie) me plairont plus, et peut-etre aussi de peur de me faire lyncher par ceux qui l'apprecieront plus (l'editeur a reussi a faire un tel buzz autour...).

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Après leur mariage, Mathilde et Amine Belhaj quittent l'Alsace et s'installent à Meknès pour reprendre le domaine familial en 1947. Mais Mathilde comprend vite que ce changement de vie dépasse de très loin les efforts qu'elle était prête à faire. Elle doit accepter le regard des villageois et surtout la défiance de colons français voyant d'un mauvais oeil ce couple mixte. Avec l'arrivée d'Aïcha et de Selim, Mathilde se sent de plus en plus isolée, maintenant l'illusion d'une vie de femme épanouie, qu'elle continue à relater dans sa correspondance avec sa soeur Irène, toujours en Alsace. Aïcha, sensible et très vive observe et soufre de voir ses parents se déchirer de plus en plus, sentant la frustration de sa mère, ĺe découragement de son père se tuant à la tâche, et devant lutter avec ses petites camarades qui la dénigrent.

Le pays des autres est la chronique de la vie de la grand-mère de l'auteur, une grand-mère Alsacienne qui, par amour, va quitter famille et pays pour suivre son mari marocain. C'est l'évocation des difficultés, des affronts et du racisme envers cette française blonde aux yeux bleus qui, de par son éducation bourgeoise, a du mal à s'adapter à un milieu frustre et paysan. C'est également l'enfance de sa fille Aïcha, qui, telle une éponge se construit entre des parents se déchirant de plus en plus souvent et de plus en plus violemment.
Leila Slimani visite le passé de sa famille avec cette chronique construite comme un patchwork, évoquant alternativement la vie de Mathilde et celle de sa fille. Une narration que j'ai trouvée un peu confuse, avec beaucoup de répétitions, et j'ai été soulagée d'arriver à la fin de ce roman, dont j'ai trouvé le style un peu scolaire et plat.
Une chronique intéressante sur les sujets abordés mais que j'ai trouvée longue et ennuyeuse sur la fin.
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Décidément, je pense que les romans de Leïla Slimani ne sont pas faits pour moi.
Je n'avais pas du tout aimé Chanson douce et j'ai moyennement aimé le pays des autres.
L'auteure écrit pourtant très bien et son propos sonne très juste mais c'est surtout l'atmosphère générale qui me dérange.
La vie de Mathilde, alsacienne, qui suivit son mari Amine au Maroc est narrée de façon déprimante. Cette dernière ne se sent pas à sa place parmi la famille marocaine de son mari et a du mal à accepter les moeurs contraignantes que lui impose ce dernier. Son mari, lui, ne se sent plus à sa place avec cette femme parfois fantasque. Leur fille, Aïcha, elle, se retrouve rejetée par ses camarades de l'école catholique.
Les colons, comme les indigènes, semblent également en une perpétuelle quête.
D'où le titre du livre bien sûr..

Et toute cette ambiance de mal être pèse terriblement sur les épaules de ce roman qui s'en trouve écrasé.

C'est du moins mon ressenti.
L'histoire se déroulant de 1944 à 1956 se lit tout de même très bien mais les personnages m'ont souvent apparu sans substance. J'ai néanmoins aimé la petite Aïcha, pour laquelle j'ai ressenti beaucoup de compassion.
Une suite de ce livre vient de paraître mais je ne pense pas la lire.
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Il me tardait de découvrir le premier tome de cette saga de Leïla Slimani.
Sans aller jusqu'à parler d'une réelle déception, je sors un peu frustré de ma lecture. J'ai trop souvent eu le sentiment de survoler les scènes et les personnages, de rester extérieur à l'histoire.
Il y a pourtant tout pour me plaire : une fresque qui promet de s'inscrire sur plusieurs générations - oui, c'est un de mes péchés mignons - avec en plus un arrière-plan historique - le Maroc en route vers son indépendance - d'autant plus fort que mon père est lui-même né dans ce pays, fils de cultivateurs français et ayant vécu au bled toute son enfance.
Je suis donc resté moi-même comme nombre des personnages du roman, qui vivent "dans le pays des autres". L'impression d'être dans le roman, de parcourir ses lignes sans parvenir à les faire miennes.
Encore qu'à rédiger cette modeste critique de nombreuses semaines après la lecture, je crois mieux appréhender cette idée qui guide le texte de Leïla Slimani : chacun est l'étranger de l'autre, Mathilde au Maroc, Amine qui cherche à dépasser le carcan de certaines traditions, les femmes qui luttent pour exister, les colons, etc.
Ce qui me fait dire que peut-être l'écriture, que j'ai trouvé parfois trop distanciée, est au service de l'histoire. Et qu'à n'en pas douter, je chercherai à connaître la suite de cette saga, en espérant la faire mienne un peu plus.
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J'ai aimé lire ce roman, ce passé me parle pour diverses raisons. Mais je me suis parfois ennuyée. Je n'ai pas toujours compris la personnalité de Mathilde mais j'ai trouvé la petite Aïcha et Selma très intéressantes.
En lisant ce roman j'ai découvert que venait de paraître une suite. J'espère que Selma et Aïcha prendront plus de place dans la narration. Car oui je lirai la suite. J'aime plutôt bien la plume de Leila Slimani. Son regard sur l'humain et les problématiques de la société.
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Une bonne accroche puis tout se distend. Les scénettes sans lien l'une avec l'autre se suivent et les personnages sont caricaturaux. A part ça, beaucoup de vomissures. Bon ça saigne pas mal aussi mais je n'ai pas réussi à entrer dans le livre. On dirait que certains écrivains pensent qu'un livre qui accroche c'est du drame, de la tension, de l'action pour entraîner un max de lecteurs. Mais c'est évidemment plus complexe... Les plus grands écrivains savent capter les ambivalences et le clair-obscur. D'autres les effleurent. Et quelques-uns plus ou moins habiles simulent tellement que ça en devient grotesque.

Et là je trouve ça vraiment grotesque. Plus on avance, plus la stratégie du livre est claire : On va cumuler les scénettes (sans grandes surprises, on devine toujours la chute) et donner un coup ou gémir, rajouter un drame toutes les dix pages.

Je suis dure parce que les critiques du livre étaient étonnamment élogieuses. Alors forcément, la déception est grande… Dommage, le sujet était intéressant. Mais on est très loin du travail subtil de Zeniter dans l'Art de perdre. Quelques passages bien écrits au début, puis après la lecture a été vraiment poussive. Je me suis ennuyée et je n'arrivais jamais à me souvenir de ce que je venais de lire à chaque fois que je reprenais le livre ! J'ai mis 2.5, mais j'avoue que j'aurais mis 3 si l'on n'avait pas été autant inondé de publicité élogieuse !

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Je mets tout juste la moyenne car J'ai trouvé cette lecture un peu ennuyeuse. le style est agréable mais je n'ai pas été emportée par l'histoire. Cela manque de souffle, pour moi.
Mathilde est une jeune alsacienne qui a du caractère. Elle tombe amoureuse d'un soldat marocain, Amine. Très vite elle quitte la France pour s'installer avec lui au Maroc. Nous sommes dans les années 1950. Amine travaille dur pour faire vivre sa ferme mais les terres sont arides. Mathilde s'occupe de leurs deux enfants Aicha et Selim, elle s'ennuie un peu . Elle a du mal à trouver sa place dans ce pays et doit subir les violences de son mari. Il lui faut aussi accepter que les femmes marocaines doivent être soumises à leur mari et ont très peu de libertés.
En somme je n'ai pas été passionnée par ce roman. Je ne lirai pas la suite. Mais il s'agit juste de mon avis.
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Le pays des autres de Leila Slimani, sous titré La guerre, la guerre, la guerre est le premier tome d'une trilogie familiale qui couvre l''histoire de la famille Belhaj et du Maroc à partir de 1944.
Mathilde une jeune Alsacienne s'eprend d'un Marocain, Amine Belhaj,  combattant dans l'armée française.
A la fin de la guerre Mathilde et Amine s'installe au Maroc et plus particulièrement à  Meknes où vit la famille d'Amine.
Amine tente de mettre en valeur un domaine adossé à la montagne fait de terres rocailleuse.
Ce premier tome se déroule entre 1946 et 1956 et correspond à  la montée des tensions, du nationalisme  avant que le Maroc soit indépendant  en 1956.
Ce premier tome permet à Leila Slimani d'installer ces personnages ainsi que les grands thèmes qui seront abordés dans ce roman et sûrement dans cette trilogie.
Et cette installation fait que malgré la fluidité de l'écriture,  le roman est lent et parfois ennuyeux.
Je ressort de ce roman avec un sentiment de confusion.
Cela est il voulu par Leila Slimani ? Cette confusion répondant à la confusion de la situation politique marocaine, à la vie difficile d'un couple mixte, à la difficulté pour la femme de trouver sa place.
Je ne le pense pas. J'ai ressenti dans ce roman comme une volonté de la part de Leila Slimani de ne pas prendre parti et de mettre tout le monde dos à dos afin de ne froisser personne et permettre la mise en place ce cette saga familiale.
Tout est ébauché mais sans véritable profondeur.
Pourtant que de thèmes porteurs ! La place de la femme dans la société marocaine, la marche vers l'indépendance,  la construction d'un couple mixte, le lien au colonisateur.
Dans le roman Amine montre à l'un de ses enfants comment greffer un citronnier et un oranger. Cela devient un citrorange dont le fruit sera amer. La greffe n'a pas prise.
Idem pour moi.
Peut être la greffe prendra t Elle avec les deux tomes suivants.

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Je souhaitais découvrir la plume de Leïla Slimani mais je n'avais pas du tout envie de lire Chanson Douce. le sujet est brutal et j'ai l'impression de l'avoir déjà lu tant on m'en a parlé.

Aussi, je n'ai pas tardé à me procurer le pays des autres.
J'ai particulièrement apprécié le style de l'auteur, c'est très bien écrit.

Pourtant je n'ai pas vraiment accroché. J'ai même commencé à m'ennuyer à la moitié du roman au point de passer des pages. Je trouve l'histoire conventionnelle, sans surprise.

Peut-être que j'avais trop d'attentes envers Leïla Slimani mais quoiqu'il en soit, le pays des autres n'a pas su totalement combler mes appétits de lectrice.
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Je n'ai pas retrouvé dans ce troisième roman de Leïla Slimani la puissance de son écriture. C'est une écriture conventionnelle, presque fade, avec moins de folie, ce qui était à mon sens sa marque de fabrique. Cependant, l'histoire de cette jeune alsacienne qui épouse un Marocain au sortir de la Seconde Guerre mondiale et qui s'installe avec lui au Maroc est intéressante à plus d'un titre: c'est une belle réflexion sur la condition de la femme, sur la condition de l'étranger, et sur la colonisation. Je retiens un bon moment de lecture mais qui ne me semble pas à la hauteur d'une fresque romanesque telle que Zeniter avait pu le faire il y a 2 ans avec son roman L'art de perdre.
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