Le pays des autres de
Leila Slimani, sous titré La guerre, la guerre, la guerre est le premier tome d'une trilogie familiale qui couvre l''histoire de la famille Belhaj et du Maroc à partir de 1944.
Mathilde une jeune Alsacienne s'eprend d'un Marocain, Amine Belhaj, combattant dans l'armée française.
A la fin de la guerre Mathilde et Amine s'installe au Maroc et plus particulièrement à Meknes où vit la famille d'Amine.
Amine tente de mettre en valeur un domaine adossé à la montagne fait de terres rocailleuse.
Ce premier tome se déroule entre 1946 et 1956 et correspond à la montée des tensions, du nationalisme avant que le Maroc soit indépendant en 1956.
Ce premier tome permet à
Leila Slimani d'installer ces personnages ainsi que les grands thèmes qui seront abordés dans ce roman et sûrement dans cette trilogie.
Et cette installation fait que malgré la fluidité de l'écriture, le roman est lent et parfois ennuyeux.
Je ressort de ce roman avec un sentiment de confusion.
Cela est il voulu par
Leila Slimani ? Cette confusion répondant à la confusion de la situation politique marocaine, à la vie difficile d'un couple mixte, à la difficulté pour la femme de trouver sa place.
Je ne le pense pas. J'ai ressenti dans ce roman comme une volonté de la part de
Leila Slimani de ne pas prendre parti et de mettre tout le monde dos à dos afin de ne froisser personne et permettre la mise en place ce cette saga familiale.
Tout est ébauché mais sans véritable profondeur.
Pourtant que de thèmes porteurs ! La place de la femme dans la société marocaine, la marche vers l'indépendance, la construction d'un couple mixte, le lien au colonisateur.
Dans le roman Amine montre à l'un de ses enfants comment greffer un citronnier et un oranger. Cela devient un citrorange dont le fruit sera amer. La greffe n'a pas prise.
Idem pour moi.
Peut être la greffe prendra t Elle avec les deux tomes suivants.
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