Je ne connaissais pas
Leïla Slimani, et c'était ma première expérience avec cette autrice. J'ai trouvé la première partie du livre ennuyeuse et assez prévisible, surtout en ce qui concerne la création littéraire, le sacrifice et le mythe de l'écrivain torturé qui reste enfermé et se coupe de tout. Malgré toutes les citations utilisées pour étayer ces idées (qui étaient d'ailleurs un peu trop présentes à mon goût - j'ai payé pour lire du
Leïla Slimani, pas pour un livre de citations), je préfère lorsque les citations sont bien intégrées au récit. Dans ce cas, j'ai eu l'impression d'un étalage de culture qui, à mon sens, était superflu.
La deuxième partie du livre m'a semblé plus intéressante, notamment lorsque leïla slimani arrive à Venise et découvre le musée, ainsi que lors des passages sur sa vie personnelle. Malheureusement, je pense que de nombreux sujets méritaient d'être approfondis avec davantage de nuance, et j'ai eu l'impression que l'ouvrage était bâclé sous prétexte d'une écriture irréprochable. J'ai également relevé plusieurs contradictions.
J'ai trouvé audacieux, de la part d'une femme issue d'une famille plutôt aisée au Maroc, dans un pays où toute forme de culture est élitiste par nature, d'entendre dire, je cite : "Le musée reste pour moi une émanation de la culture occidentale, un espace élitiste"... Peut-être que je lirai l'un de ses romans pour me faire une idée, mais ce récit autobiographique ne m'a pas personnellement touché.