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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« C'est un vieux dossier d'archive que j'ai reçu un matin sur ma messagerie. Deux femmes y figuraient, qui auraient pu n'en faire qu'une seule : elles avaient presque la même date de naissance, le même prénom, Aline, les mêmes initiales, et leurs noms de famille bien que s'orthographiant différemment, se prononçaient de manière à peu près semblable – au point que la police française de l'épuration et la DST les ont confondues.
Troublé, je commençai à lire.
L'une semblait une vraie garce nazie, l'autre une fille de concierges qui, en des circonstances moins singulières, serait restée une ménagère sans histoires. Toutes deux avaient gagné ce territoire incertain que l'on appelait à l'époque la zone libre. Et l'ombre que répandait l'une éclairait l'autre. »

Aline Bockert et Aline Beaucaire sont-elles la même personne ? Derrière la femme de ménage amoureuse d'un pro-nazi, embarquée malgré elle dans de sales histoires, se cache-t-il une zélée nazie, tortionnaire, chasseuse de juifs qui aurait réussi à passer entre les mailles du filet de l'immédiate épuration ? Avec une maitrise totale du sujet et du suspense, Romain Slocombe confirmera ou infirmera cette hypothèse qu'à la toute fin.

A partir d'histoires vraies, tout est fait pour brouiller les pistes. On découvre Aline Beaucaire, convoquée pour vérification par le commissaire principal du secteur contre-espionnage De Marseille à la BST, à travers un mémorandum-confession. Elle se dit victime d'une erreur judiciaire, se décrit imprudente, naïve, séduite par un homme qui l'a abusée, prise dans un fatal engrenage. Dans ce plaidoyer pro domo, on a souvent l'impression qu'elle surjoue l'innocence de la pauvre fille amoureuse pour mystifier son interlocuteur et berner par la même le lecteur.

C'est l'essentiel d'un récit où le vrai peut devenir faux à tout moment. D'autant que nous n'avons pas accès directement à l'autre Aline, censée être la pire des collaborationnistes, uniquement à travers des extraits de source policière dactylographiés ( tels que découverts aux Archives nationales dans un carton déclassifié de la DST ) qui entrecoupent le récit principal.

Romain Slocombe poursuit son exploration minutieuse des heures sombres de la France durant la Deuxième guerre mondiale. La reconstitution du quotidien des Français ordinaires en zone Sud pétainiste est remarquablement précise, avec des préoccupations très concrètes, très éloignées de l'idéologique, tournant autour du ravitaillement, des pénuries, des bombardements, des prisonniers en Allemagne. La description De Marseille au printemps 1942 est particulièrement vivante, véritable nid d'espions où se croisent pétainistes pro-nazis, pétainistes nationalistes anti-allemands, réseaux de résistance et d'exfiltration de juifs, ainsi que truands corses.

Plus que jamais, en présentant ici toutes les facettes de la collaboration, toutes les zones de gris, l'auteur questionne la responsabilité individuelle. Dans ce type de période extrême, il montre Ô combien il est difficile de situer le point de bascule entre le Bien et le Mal, bien loin du discours manichéen revendiquant à la Libération une France de salauds ou de héros. Toutes les collaborations ne se valent pas mais toutes sont des collaborations, petites ou grandes, faites de choix, subis ou totalement volontaires. La sinuosité du destin d'Aline Beaucaire, sale française lorsqu'elle travaille comme femme de chambre en Allemagne ou sale Boche en France lorsqu'elle s'acoquine avec des pro-nazis, est en cela exemplaire.

Un texte troublant.
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Je l'aime bien, Aline Beaucaire. Fille d'un couple de concierges alsaciens, mère célibataire mariée sans amour à un peintre en bâtiment prisonnier dans un Stalag, elle est femme de ménage dans des hôtels. Partie travailler en Allemagne, elle s'éprend d'un Français, sergent pilote pro-nazi, qui fraye avec une drôle de clique.
Femme au physique avantageux- on dit qu'elle ressemble à l'actrice Mireille Balin- Aline s'ennuie, rêve d'amour et d'aventure, aimerait sortir de sa condition. Les fréquentations de son amant la préoccupent un peu, elle fouille mais ce n'est pas le plus important. Aline en a sa claque de jouer les bonniches à Stuttgart, elle veut regagner la France, franchir la ligne de démarcation avec son fiancé, gagner Marseille puis l'Algérie et son soleil. C'est un rêve orientaliste à quat'sous, ambiance Annabella dans La Bandera ou Mireille Balin dans Pépé le Moko, « Je rêvais aux hauteurs de la Casbah d'Alger, et que là-haut, dans le pêle-mêle lointain d'habitations blanches et de terrasses, m'attendait Jean Gabin, mon amoureux (… )»
Même si les truands corses, les voyous de la Collaboration, les agents nazis qui magouillent avec son pilote bien aimé font désormais partie de sa nouvelle vie, Aline veut profiter du soleil marseillais. de temps en temps, les rafles, les exécutions, les arrestations arbitraires se rappellent à son bon souvenir, mais ce n'est pas suffisant pour troubler ses rêves de midinette qui veut sa part du gâteau.
Dans un long mémorandum adressé au Commissaire, on apprend très vite qu'Aline a purgé deux ans aux Présentines, à Marseille, elle raconte sa vie et se défend d'être une Collabo. Car pour son malheur on la confond avec une presque homonyme mais vraie nazie, Aline Bockert, surnommée La Panthère rouge.
Alors, innocente ou coupable, Aline Beaucaire? Amoureuse inconsciente ou espionne retorse habile à brouiller les pistes?



Encore un roman de Slocombe dévoré à belles dents, c'est du nanan. le témoignage d'Aline (qui rappelle la longue lettre de Jean-Paul Husson dans Monsieur le Commandant), entrecoupé de pièces d'Archives, lui permet de dresser un tableau saisissant du ventre mou de la France où les vrais héros -qui n'ont pas conscience d'en être- sont une denrée rare, les lignes de la vertu et de la morale étant plus fluctuantes que celles de la ligne de Démarcation. La France est grise, les desseins des individus assez difficiles à déchiffrer, un peu à l'image du personnage de Robert Blémant (que l'on croise régulièrement dans les polars sur l'Occupation), commissaire à la ST puis aux services secrets militaires, résistant traquant les agents allemands, et membre du Milieu …
J'ai apprécié que la modeste Aline Beaucaire, citoyenne ordinaire dans une époque peu ordinaire, soit au coeur du récit, et non son presque homonyme, Aline Bockert, la Panthère Rouge, alias Alice Mackert, Suisse naturalisée Allemande en 1942, secrétaire générale de la section niçoise de la Gestapo , qui comparut en 1948 sous les chefs d'inculpation de dénonciation d'un maquis à Clermont-Ferrand, de rafles d'enfants Juifs dans des écoles de la région de Nice, d'arrestation, détention et séquestration, de participation à des meurtre et des tortures…On se doute que la destinée d'Aline Beaucaire, comme celle de Mireille Balin, une « sale actrice », tirera davantage vers le noir que vers le blanc inondé de soleil de la ville d'Alger. Et qu'importe si elle n'a jamais existé que dans l'imagination de Romain Slocombe, ce n'est pas parce que c'est inventé, que ce n'est pas vrai.
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Une période sombre.
Une histoire trouble.
Des frontières floues.
Aline Beaucaire est une femme dont je n'ai su que penser. Était-elle juste cette amoureuse de Cat Louis, écervelée, inconséquente, à la moralité douteuse et aux mauvaises fréquentations. Ou était-elle une espionne aguerrie du nom d'Aline Bockaert.
Être bilingue à offert du travail, une nationalité allemande aux personnes vivant en Alsace-Lorraine, ce qui faisait d'eux de sales français pour les uns et de sales allemands pour les autres. L'argent facile en attirait plus d'un et il semblerait qu'ils ne réalisaient pas toujours les conséquences de leurs actes et une fois franchie la ligne de démarcation étaient surpris de risquer la peine de mort ( chose étonnante à mon sens)
Je ne vais pas généraliser puisqu'il s'agit d'un petit groupe et que même les familles étaient divisées parfois. En tout cas ce fut une lecture instructive car je ne connais que peu l'histoire de cette partie de la France et la différence de mentalité dont Aline fait preuve à certains moment.
S'agissaient-ils de deux personnes distinctes ou d'une seule particulièrement douée pour brouiller les pistes (vu la facilité à créer de faux papiers pour certains, le doute m'est resté jusqu'au bout).
J'ai beaucoup aimé ce roman de Romain Slocombe, c'est le premier mais pas le dernier car j'ai beaucoup aimé l'apport de documents d'époque. Un livre que je vous conseille de lire.
Merci aux éditions Seuil et à Babelio pour cette Masse Critique privilégiée.
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« C'était un Alsacien qui commença par me traiter de sale Boche.
Je m'enhardis à riposter : En Allemagne, monsieur le commissaire, le directeur de l'hôtel où je travaillais m'a traitée de sale Française. Il faudrait savoir… »

Et maintenant, je sais !
Je sais que Romain Slocombe est un grand spécialiste de la seconde guerre mondiale. Il suffit de consulter sa bibliographie où je me suis d'ailleurs déjà régalé des aventures de Léon Sadorski, un salopard que j'ai tellement aimé détester. Il faut également consulter les sources et références de ce roman truffé d'espions qui travaillent soit pour la DST, soit pour le service de renseignement Allemand ou pour le gouvernement de Vichy pour constater que l'intrigue et les arguties sont parfaitement étayées.
Ce livre, comme il est courant de rencontrer, n'alterne pas entre deux époques mais entre deux températures, deux tempéraments : D'une part la froideur et la rigueur d'une enquête sur une créature sulfureuse émaillée de dépositions et de procès-verbaux et d'autre part la chaleur d'une femme amoureuse d'un individu ambigu entraînée dans de multiples aventures entremêlant collaboration, mafia, espionnage et résistance qui semble la dépasser.

Entre le parcours sinueux d'Aline Bockert nommée la « Panthère rouge » pour ses amitiés avec la Gestapo et le calvaire d'Aline Beaucaire, l'Alsacienne à la vie chahutée, l'auteur nous balade avec la verve du connaisseur dans le glauque de l'occupation allemande de l'Alsace déchirée au Marseille des mafieux Corses en passant par le Jura des passeurs véreux et par l'Allemagne bouffie de triomphalisme.

Roman dramatique bien que pittoresque que j'ai lu avec le plaisir d'imaginer que le passé est le passé, qu'il servirait de leçon aux générations futures qui n'auront plus à patauger dans la boue que peut générer la haine d'une race, d'une religion ou l'appartenance à un quelconque extrémisme. Malheureusement, j'ai quelques doutes parfois.

Merci à Babelio et aux éditions du Seuil de m'avoir choisi pour l'envoi de ce roman dans le cadre d'une masse critique privilégiée.



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C'est toujours un plaisir de retrouver Romain Slocombe, l'auteur de la saga Sadorski (entre autres) est un grand écrivain et populaire en plus ce qui malheureusement n'est pas toujours le cas.

Une Sale Française est un roman singulier, où est mis en parallèle l'itinéraire de deux femmes qui se ressemblent tant physiquement que par leurs patronymes, l'une est une espionne nazie «bien connue», l'autre une femme ordinaire…

Un roman bien singulier donc, qui nous plonge dans cette période noire de l'histoire de France où la frontière entre le bien et le mal n'est jamais figée.

Ce qu'il y a de formidable avec Romain Slocombe c'est que je ressorts toujours de ces romans avec plus de questions que de réponses.

Un roman humain profondément humain,,, premier coup de coeur de l'année.
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Aline est une épouse sans histoires, elle a un enfant, elle est femme de ménage. Elle est curieuse, un peu trop peut-être et elle a une bonne mémoire. Sa vie va changer lorsqu'elle tombe amoureuse de Louis Cat.

La narratrice Aline a déjà été condamnée en 1942 pour atteinte à la sûreté de l'état, elle est soupçonnée d'espionnage et de pacte avec l'ennemi. Est-elle victime d'une malencontreuse homonymie ou est-elle vraiment une sale Française ? La confusion reste jusqu'à la fin du livre. Une plongée dans une période sombre de notre histoire, celle de l'occupation puis de l'épuration après-guerre. L'auteur retranscrit avec précision le chemin périlleux pour rejoindre la zone libre, Marseille, la ville de tous les dangers et de tous les trafics, la collaboration avec l'ennemi plus ou moins active. le récit est entrecoupé de documents officiels déclassifiés qui nous éclairent sur cette période trouble.

Le portrait d'une jeune femme victime d'un incroyable enchainement et d'un amour aveugle.

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L'occupation allemande au cours de la seconde guerre mondiale a inspiré à Romain Slocombe une série de romans mettant en scène l'inspecteur Sadorski de la police française. Ces romans noirs imprégnés jusqu'à l'écoeurement de cet antisémitisme primaire qui prévalait en France à l'époque présentent un personnage terriblement ambigu, pervers, calculateur, violent et sans pitié. Sadorski dérange et fascine à la fois le lecteur qui cherche le point de rupture de ce anti-héros.
Romain Slocombe cultive à nouveau le thème de l'ambiguïté dans cette période très trouble de notre Histoire avec le témoignage écrit d'Aline Beaucaire interrogée par une fonctionnaire de police. Alsacienne parlant couramment l'allemand, Aline Beaucaire dont le mari était prisonnier de guerre depuis 1940, quitte Mulhouse en laissant son fils à ses parents pour aller travailler à Stuttgart comme femme de chambre dans un hôtel. C'est là qu'elle rencontre Louis Cat, un français de Dole qui travaille pour les services secrets allemands. Si Aline est nullement impliquée dans les actions très discrètes de son amant, elle se réjouit de la possibilité que lui offre Louis de quitter l'Allemagne, de franchir clandestinement (mais très difficilement) la ligne de démarcation et de rejoindre Marseille avec pour objectif d'embarquer pour Alger. L'implication de Louis dans des opérations dangereuses la mettront en danger jusqu'au drame final.
En parallèle de ce récit, le lecteur suit, via des documents de source policière, une enquête menée en 1947 sur une certaine Aline Bockert née en suisse, et dont les agissements ont gravement nuit à la résistance française. le lecteur s'interrogera jusqu'au terme de l'histoire du lien entre ces deux Aline ?
Les pérégrinations d'une femme de chambre alsacienne dans cette France pétainiste des années quarante ne manque pas d'intérêts. Aline Beaucaire n'est certes pas l'oie blanche qu'elle cherche à montrer dans sa confession. Dotée d'une morale très élastique, elle profite sans scrupules de l'argent douteux de son amant et aime s'encanailler avec les truands marseillais. Tout comme Sadorski, Aline Beaucaire est très ambigüe et si elle montre une certaine sensibilité face au sort réservé aux juifs, elle avoue ne pas les aimer.
Inspiré en partie de faits réels, ce roman évoque avec intérêt le sort des alsaciens dont l'annexion de facto des départements en 1940 par l'Allemagne nazie va bouleverser le quotidien des habitants.
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Aline Beaucaire, d'origine alsacienne, employée d'hôtel est allée chercher du travail dans les hôtels allemands, où elle fait la connaissance de Louis Cat et d'autres tristes sires, qui travaillent pour le Reich avec un certain Herzog. Elle est rapidement séduite par Cat, beau parleur, qui a de l'argent plein les poches et adhère à son idéologie, son antisémitisme…

Elle va donc le suivre, lorsqu'il parle d'aller en Algérie, en mission. Après une étape dans la famille de Cat, (où elle fait la connaissance de la soeur handicapée par la poliomyélite, aux idées aussi fanatiques que lui) ils vont tenter de passer en zone libre. Cat a un laisser-passer en bonne et due forme fourni par Herzog, mais pour elle c'est plus compliqué.

Ils arrivent enfin à Marseille, première étape, logés dans l'appartement d'un « ami » et mène la belle vie, l'argent coulant toujours mystérieusement à flot, retrouvant la bande constituée en Allemagne, et fricotant avec la mafia locale…

Romain Slocombe, reconstitue pour nous l'histoire d'Aline Beaucaire, traitée de « Sale Française » ou de « sale Boche », selon les lieux qu'elle traverse, alternant les procès-verbaux des interrogatoires, répertoriés avec précision, et le récit que fait Aline à la demande de l'inspecteur. Il revient sur la confusion qui a eu lieu, à la fin de la guerre, entre Aline Beaucaire, et Aline Bockert, alias « la Panthère rouge » qui a collaboré activement avec la Gestapo.

En fait, l'avalanche de procès-verbaux, avec fautes d'orthographe, certaines confusions, ont alourdi la lecture. Déjà, il m'a été difficile d'éprouver de l'empathie pour Aline et encore moins pour les sbires qui l'entourent, et les propos antisémites qui truffent chaque conversation, alors j'ai dû m'accrocher pour arriver au bout de ma lecture.

La démarche de l'auteur est intéressante, car il creuse chaque piste pour aller au plus près de la vérité, en prenant soin de nous prévenir qu'il est parti de faits réels mais en modifiant les patronymes, les lieux.

Finalement, j'ai éprouvé plus de sympathie pour l'héroïne de « Vous ne connaissez rien de moi » de Julie Héraclès dont j'ai parlé il y a quelques temps.

C'est ma première incursion dans l'univers de Romain Slocombe, et je suis restée sur ma faim, je l'avoue. Je tenterai probablement un autre de ses livres pour mieux le cerner.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions du Seuil qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteur

#UnesaleFrançaise #NetGalleyFrance !
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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De la fiction émanant de faits réels, une mise en garde de l'éditeur sur la répartition des chapitres et la lecture se poursuit prise entre une Aline qui raconte son histoire et les procès-verbaux de l'autre que l'on devine.

L'une existe, se dit entre naïveté écoeurante voire une bêtise profonde et des rêves déplacés en ces temps de souffrance, une histoire d'amour boiteuse et un égoïsme qui balaie la réalité.

L'autre se devine plus qu'elle ne se raconte réellement.
Elle contient toutes les horreurs d'une époque décrite sans concessions. Un dernier procès-verbal évoque les exactions dont elle fut témoin et actrice à donner la nausée.

Alsace, Jura, Marseille, Allemagne, rêve de l'Algérie, etc.. les descriptions font ressentir l'atmosphère bancale voire sordide due aux circonstances, aux zones, aux lieux troubles, aux êtres s'entraidant dans le mal, s'épiant, se trahissant.
Des choix malsains.
Une chasse à l'homme, un antisémitisme, une glorification de l'homme nouveau…
Un crime… la vie n'a aucun prix.

Une fin de livre où l'auteur intervient et nous raconte ce qui se lit en se demandant une fois de plus où est la fiction, où est la réalité.
Cela semble énorme!? Mon ressenti est donc mitigé.
Bien sûr, la liste bibiographique est impressionnante et conforte que ce qui est raconté trouve une origine dans la réalité mais…

Ce malaise ressenti est personnel, je préfère l'Histoire, le Vrai à ce mêli-mêlo entre le réel et le romancé.
Cela dit, le livre accroche, se lit aisément et fait ressentir la période trouble, les êtres en errance, certains passeurs aux deux visages, les milieux mafieux, les injustices et les dérives, les dangers comme l'homonymie (presque).
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Avec ce roman, une Sale Française, Romain Slocombe poursuit ses investigations sur la période de l'occupation, sa part d'ombre, ses mystères également.
C'est une double histoire qui nous est racontée. Aline Beaucaire, jeune alsacienne folle amoureuse de Cat un bel aviateur va se retrouver entraînée dans les affres de la Collaboration.
Est-ce malgré elle comme elle l'affirme, peu regardante sur les activités de cet amant à qui tout semble réussir.
Qu'à telle de commun avec Aline Bockert, authentique espionne à la solde des Nazis.
Durant toute ma lecture, je me suis heurté à ce dilemme: qui est Adeline? Sale Française pour l'occupant ou Sale Allemande que ses origines Alsaciennes discretident aux yeux des français..
Je me suis passionné pour cette histoire. On sent chez Aline un immense de désir de survivre.Qu'importent les moyens. Cat et ses fréquentations discutables importe peu finalement
.Et puis que dire du reste de la population. Bien sûr, chacun a vécu l'occupation différemment. Certains ont collaboré, d'autres ont résisté. C'est toutes ces histoires qui sont racontées sans livre.
Prenez le temps de le découvrir, de vous faire votre propre opinion.
Je remercie Babelio et les Éditions du Seuil pour m'avoir permis de bénéficier de ce livre en avant première.
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