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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman historique bâti sur une confusion homonymique : deux femmes portant le même prénom Aline, dont le patronyme présente des similitudes de prononciation , avec une orthographe différente Bockert et Beaucaire. L'une et l'autre, mais à des degrés variables vont avoir une attitude complexe, blâmable, et beaucoup plus nuisible pour l'une d'elle pendant la Seconde guerre mondiale. Je reste perplexe sur cette lecture, j'en attendais mieux.
Ce qui la réhabilite, sans doute, à mes yeux, c'est que Romain Slocombe s'est largement inspiré d'un personnage réel Alice Mackert, alias Alice la Blonde , surnommée aussi  la Panthère rouge ,  espionne pour le compte de l'Abwehr qui prend ici les traits d'Aline Bockert.
La vie marseillaise à cette époque est décrite avec réalisme avec le grand banditisme qui sévit sur la cité phocéenne, les maffieux collaborationnistes d'un côté, de l'autre, les frères Guérini qui prirent partie pour la Résistance et les futures vainqueurs.

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Une impression mitigée conclut cette lecture d'un auteur dont je suis néanmoins les parutions avec fidélité.

Le contexte de l'occupation allemande en France s'inscrit dans le registre récurrent de certaines séries de Romain Slocombe, avec cette qualité de documentation historique et sociale jamais démentie.

J'ai pourtant quelques réserves pour cette « sale Française», avec cette désagréable sensation de ne pas pouvoir trancher entre fiction et vérité. Les procès-verbaux de police, souvent compliqués à suivre, sont d'une réelle crédibilité quand, de son côté, la confession narrative d'une Aline crédule et naïve sonne faux, avec des airs de bluette un peu évaporée.
Cette distorsion, associée à une lourdeur de détails sans importance et de personnages trop nombreux ont plombé cette lecture que j'ai pourtant terminée par curiosité mais sans l'enthousiasme de certains précédents romans sur la même période.
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Romain Slocombe est un auteur que j'ai decouvert il y a quelques années et que j'apprécie beaucoup, j'ai appris grâce à lui beaucoup de choses sur la période seconde guerre mondiale.

Je n'ai donc pas hésité une seconde pour la lecture de celui-ci qui est plus court que les pavés que j'ai l'habitude de lire de l'auteur mais tout aussi intéressant et documenté comme le montre la dernière page de l'ouvrage.

J'ai aimé suivre le personnage d'Aline Beaucaire jeune femme embauché dans un hôtel en tant que femme de chambre et le fait que le récit soit intercalé avec des rapports de police concernant une autre Aline dont le nom est Bockert.

La lecture est tout d'abord un petit peu difficile afin de relier les deux personnages car pour le premier le récit est facile et concerne sa vie, pour la seconde Alice il est plus difficile de relier les fils de sa vie.

Cependant le cadre et l'époque sont toujours aussi bien retranscrit par l'auteur qui nous embarque à cette période. J'ai de nouveau beaucoup apprécié cette lecture et je relirai cet auteur avec plaisir.
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Tomber amoureuse de la mauvaise personne, Aline Beaucaire savait que ce n'était pas une bonne idée, mais le bel aviateur dont les poches étaient remplies de billets était beau et gentil. Alors même s'il fricotait avec la pègre et tenait des propos antisémites, même si ses actes semblaient collaboratifs, les yeux d'Aline se détournaient. Ses questions se ravalaient. D'ailleurs Aline explique tout dans un long mémorandum adressé au commissaire Cottentin – mémorandum qui constituera le corps du roman « Une sale française » parallèlement aux rapports policiers concernant une autre Aline (Aline Bockert dite « la panthère rouge »).

Si je me suis passionnée pour le récit sur Aline Beaucaire, je n'ai pas trouvé l'intérêt d'y insérer des pièces judiciaires sur Aline Bockert bien que le nom des deux femmes ait été très semblable et bien qu'un doute ait été émis sur l'identité de l'une et de l'autre jusqu'à imaginer une seule et même personne. Ces ajouts ont entrecoupés ma lecture cassant le rythme d'une tension qui peu à peu montait. J'imagine que l'intention de l'auteur était peut-être justement de créer une tension narrative en semant le doute dans notre esprit … mais personnellement, j'ai fini par « sauter » ces pages pour poursuivre l'aventure rocambolesque d'Aline Beaucaire. C'est dommage, je pense qu'elle méritait une histoire à elle seule.

Cela dit, j'ai beaucoup apprécié cette sombre lecture qui décrit la vie en zone occupée dans le Jura puis en zone libre à Marseille, les « petits » arrangements des uns et des autres, la survie, les ombres de chacun où se mêlent toutes sortes de gris quand le danger rode et la peur s'invite.

Une tranche de vie à lire certainement.
Lien : https://aufildeslivresbloget..
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Toujours le même décor de la France de Vichy, juste après la débâcle, mais sans le personnage emblématique de Romain Slocombe, le salaud intégral Louis Sadorski.

Aline Beaucaire – ou peut-être Aline Bockert ? – est une belle femme née en Alsace désormais à nouveau sous administration directe allemande, mariée à un peintre en bâtiment prisonnier dans un stalag, mère d'un enfant confié à ses parents.

Elle cherche tous les moyens de s'en sortir … échapper à ce destin de femme de ménage dans des hôtels de seconde zone. Elle parle naturellement allemand. Elle est belle, dans le style Mireille Balin, n'hésite pas à se servir de ses charmes, tout est bon pour s'enfuir à Alger, comme dans Pépé le Moko.

Son Gabin sera ce jeune aviateur dont elle tombe amoureuse. Mais elle n'a pas fait le bon choix : il est à fond pour la collaboration.

Capturée et accusée de complicité, elle rédige en 1947 à l'attention du Commissaire Maurice Cottentin, chef du service de contre-espionnage à la brigade de surveillance du territoire, un long récit de la trajectoire qui l'a menée en prison. La ligne de vie d'une femme ordinaire, un peu trop - ou pas tout à fait assez - curieuse quant aux fréquentations de son compagnon de cavale … Une confusion d'identité possible avec une espionne au nom si proche … ne va pas la servir non plus.

Aline aurait pu rencontrer Sadorski si elle était venue à Paris au lieu de franchir la ligne de démarcation à Pupillin, en pleine nuit de neige et dans des circonstances tragiques.

Mais l'auteur plonge à nouveau le lecteur dans cette atmosphère haletante d'espionnage et de dénonciations, parmi les criminels qui en tirent parti et les Français crédules qui ont choisi le mauvais camp …
Lien : http://bigmammy.canalblog.co..
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Certes, je vais en étonner – voire en décevoir plus d'un(e) – mais "Une sale Française" est le premier roman que je lis de Romain Slocombe. Alors, même si personne n'est parfait, je me sens honteuse de ne jamais avoir croisé sa route ni celle du – fameux, semble-t-il – Léon Sadorski. L'erreur est réparée tout au moins pour l'auteur.

Que dire de ce roman ? Tout d'abord, je dois avouer que, malgré les explications données dans la note de l'éditeur, j'ai été très perturbée par la construction de l'ouvrage. Il alterne la confession d'Aline Beaucaire, personnage principal, et les rapports officiels relatifs à Aline Bockert. Il m'a fallu abandonner au bout de quelques pages la lecture linéaire pour me concentrer sur l'histoire de la première, et ensuite, revenir sur les documents concernant la seconde. Je n'avais encore jamais pratiqué ainsi.

Le roman retrace, en effet, l'histoire d'Aline Beaucaire, alsacienne, un mari prisonnier dans un stalag autrichien, un fils laissé à la garde de ses grands-parents, qui trouve un emploi de femme de service dans un hôtel de Stuttgart. Elle y fait des rencontres… Il rapporte aussi les faits et gestes d'une autre Aline, Bockert, née en Suisse, elle, et dont trahison, collaboration avec l'ennemi etc., semblent avérées au regard des archives. Alors, les Aline sont-elles bien deux personnes distinctes ? L'une est-elle coupable et l'autre, non ? Bien difficile de répondre à ces questions tant le suspens est maintenu jusqu'au bout du bout du récit.

Exceptée la gêne signalée préalablement, j'ai apprécié le thème traité, ce retour sur des années que je n'ai pas connues et, pour ce qui concerne la partie romancée, l'écriture. J'ai beaucoup aimé, notamment, les portraits des différents protagonistes toujours superbement brossés "Celui-ci semblait le plus jeune : environ vingt-cinq ans, mince et découplé, les cheveux châtain clair rejetés en arrière, il portait une veste de daim sous un imperméable bleu marine à épaulettes." Et aussi, les descriptions de paysages "On arrivait au bout des vignes, la masse sombre des arbres se profilait dans la brume… Nous franchissions un dernier espace dénudé entre le vignoble et la lisière du bois, laissant dans la blancheur les traces de nos pas que la neige fraîche bientôt recouvrirait." le ton employé est également très intéressant qui traduit parfaitement, je trouve, le côté ambigu de cette Aline Beaucaire.

Même si ce ne fut pas un coup de coeur, ce roman m'a intéressée.

Je remercie Babelio et les Editions du Seuil pour cette lecture et la découverte d'un auteur.

Lien : https://memo-emoi.fr
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Tout d'abord je tiens à remercier « Masse Critique » de Babelio et les Éditions du Seuil de m'avoir fait envoyer ce roman.

Je n'ai jamais réussi à entrer dans celui-ci.
Des rapports de police concernant une Aline Bockert et quelques homophones approximatifs, rédigés en langage administratif, abscons et sibyllins, sans ordre chronologique, entrecoupent une trop longue lettre d'une certaine Aline Beaucaire, dont Romain Slocombe dit lui-même qu'elle est « assortie de rebondissements romanesque … et à de nombreuses reprises je l'avais soupçonnée de mentir » ; Bref un roman peu crédible à mes yeux.
Une déception alors que j'attendais beaucoup de cette lecture.
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Un titre percutant et intriguant, une photographie de couverture interpellant : il était temps que je me décide à lire cet auteur. de plus, j'ai dans ma PAL les enquêtes de l'inspecteur Sadorski et je vais les lire très prochainement.
Pour découvrir cet auteur, j'ai donc commencé par "une sale française".
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, une femme est interrogée par un commissaire de police qui s'intéresse de près à son cas.
Alsacienne, Aline Beaucaire est employée d'hôtel, elle est tombée amoureuse d'un sergent pilote trop beau pour être honnête et l'a suivi en zone libre, franchissant de nuit la ligne de démarcation. le couple rêve de rejoindre Alger, via Marseille – la ville de tous les dangers. Bientôt, l'aventure tourne au drame.
Aline est-elle aussi innocente qu'elle espère le faire croire ? Et quel lourd secret a-t-elle à cacher ? Est-elle cette autre Aline au nom presque semblable, la « Panthère rouge » qui a activement collaboré avec la Gestapo ? Qui est vraiment cette « sale Française » ?
Nous allons alors lire l'histoire racontée, romancée par Aline puis des pages d'archives, des rapports de police, des documents d'époque et qui semblent vrais. Et c'est là la réussite de ce texte, c'est que nous sommes perdus dans l'histoire des Aline, une vraie, une romancée. Il y en a deux.
Nous nous y perdons mais l'époque était tellement brouillée que ce mécanisme romanesque est très efficace. J'ai été troublée, surprise mais très intéressée. de plus, j'ai eu des souvenirs de lecture sur cette période et des personnages, réels, qui réapparaissent dans le texte : le journaliste américain qui à Marseille distribuait des visas...
Même si je me suis perdue à travers ce texte, j'ai apprécié la description de cette période si étrange, si propice à ces agents doubles, triples ou à des personnages ordinaires qui ont essayé de vivre : pas simples d'être alsacien, être français puis allemand...
Ce texte parle aussi des femmes pendant cette période, de "simples" amoureuses, des "Mata Hari", des agentes simples, doubles !! Allez savoir ??
J'ai apprécié les pages qui décrivent le travail dans l'hôtel d'Aline, ses déambulations dans les rues De Marseille, les différentes rencontres qu'elle fait, les différents trafics, les implications de certains...
En tout cas, cette première lecture m'incite à continuer de découvrir les textes sur cette période et les textes de cet auteur mais aussi celui de Julie Héraclés, « Vous ne connaissez rien de moi » .
Je trouve aussi intéressant de faire des textes sur les "mauvais" de l'histoire et sur des pans noirs de notre histoire. j'avais déjà été impressionnée par la lecture de "jouer, trahir, crever" de Frédéric Massot.
Quand le romanesque, le polar s'emparent de l'histoire avec un grand H mais aussi avec un petit h et nous parle de gens ordinaires qui ont vécu, survécu pendant les années troubles de l'histoire.
#UnesaleFrançaise #NetGalleyFrance
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● L'auteur, le livre (272 pages, 2024) :
Le français Romain Slocombe n'est pas un auteur facile.
Artiste aux divers talents, c'est aussi un écrivain à la réputation un peu sulfureuse, qu'il s'agisse de fantasmes érotiques au Japon [clic] ou de personnages troubles de la collaboration française pendant la guerre avec la série des polars Sadorski.
Même si l'inspecteur Sadorski n'est pas ici de la partie, Une sale française appartient à la veine de ses polars qui mettent en scène la collaboration française avec les allemands à partir de 1940.

● L'intrigue :
Nous allons suivre l'itinéraire mouvementé et difficile de deux femmes pendant la trouble période qui suivit l'invasion de la France par les Allemands en 1940. Une période pas tendre, surtout avec la gente féminine.
D'un côté, Aline Beaucaire née Hoffert en 1911 en Alsace (pas simple à cette époque).
De l'autre, Aline Bockert née en 1916 à Lucerne.
Une redoutable homonymie va rapprocher dangereusement les destinées de ces deux femmes : la confusion s'invite dans les fiches des différentes polices qui traquent tantôt les résistants, tantôt les espions à la solde des allemands.
Aline est une sorte de Mata Hari pro-nazi que l'on surnomme la Panthère rouge.
Ou bien Aline n'est qu'une jolie fille tombée amoureuse d'un voyou qui fricote dans divers milieux.

● On aimera ou pas :
❤️ On aimera le quiproquo imaginé par Slocombe pour suivre le parcours de ces deux femmes dans une époque troublée qui bouscula tant de destins.
Comme toujours, l'histoire de l'auteur s'appuie sur une solide documentation de l'Histoire et l'on découvre plusieurs aspects de cette France coupée en deux que l'on croit si bien connaître mais que l'on a rarement l'occasion de voir du côté des "collabos".
😕 Malheureusement la mise en page ne fait pas de ce roman une lecture facile : quand le parcours de l'une des deux Aline est le récit d'une confession, tout va bien. Mais l'histoire de l'autre Aline est retranscrite uniquement à travers des fiches de police franchement illisibles.
Le souci de véracité et de vraisemblance est louable mais le résultat est quelque peu indigeste.

Pour celles et ceux qui aiment les espionnes et les gangsters.
Livre lu grâce à NetGalley et aux éditions du Seuil.
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J'adore Slocombe. Certes il y a du bon, du moins bon et du pire;
Là, je suis un peu déçu.
D'abord la quatrième de couverture est un appât qui fait accroire une dualité entre deux femmes aux prénoms identiques et aux noms homophones. Il n'en est rien.

L'une, collabo notoire, est décrite à travers des procès-verbaux tandis que l'autre, femme de chambre quelque peu naïve qui à fréquenté un beau français sans savoir, du moins au début, que lui-aussi était collabo (très discret), se décrit et se justifie à travers une déposition faite après guerre dans un langage simple qui toutefois ne correspond pas tout-à-fait à sa condition sociale ni à sa crédulité face à son amoureux.
Phrase un peu longue mais qui sied au côté exclusivement narratif de ce document/roman sans intrigue qui n'a que le mérite de nous mettre dans une atmosphère à peine glauque à laquelle je ne suis pas habitué de la part de Slocombe.
Je mets 3 étoiles car j'aime beaucoup Slocombe.
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