AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,43

sur 134 notes
5
5 avis
4
20 avis
3
7 avis
2
2 avis
1
0 avis
J'avais déjà lu auparavant les deux premiers romans de Natasha Solomons, Jack Ronsenblum rêve en anglais et le Manoir de Tyneford, que j'avais beaucoup apprécié. Alors c'est sans crainte que je me suis lancée dans cette lecture. Et j'avais raison de ne pas m'inquiéter : ce troisième roman est excellent !

Par où commencer ? Alors qu'elle vient tout juste d'avoir trente ans, Juliet Montague décide contre toute attente de s'offrir un tableau à son effigie. Ce tableau est pour moi l'élément déclencheur de toute l'histoire, avant même la disparition de son mari. le symbole même qui va redonner un sens à la vie de Juliet (ou presque). C'est grâce à ce tableau qu'elle va se (ré)intéresser à la peinture et à sa propre histoire, qu'elle va remettre en cause son statut, sa famille, son environnement, son passé. Ainsi, chaque chapitre porte le nom d'un tableau, et chaque tableau retrace un fragment de la vie de Juliet.

Tout au long de l'histoire, on suit donc Juliet dans sa quête d'identité et de liberté. Alors qu'elle vient d'un milieu juif très conservateur, elle va se mettre à côtoyer le milieu artistique londonien des années 60, un monde décomplexé où la nudité n'est pas un problème, où la drogue règne, et où l'homosexualité est revendiqué. Bien que ce monde ne lui est absolument pas familier (d'autant plus pour une femme à l'époque !), que sa famille désapprouve complètement ses choix, elle ne va jamais laisser tomber et se dévouer toujours plus pour cette galerie et ses artistes.

Personnellement, j'ai beaucoup aimé cet univers et tous les personnages qui gravitent autour : des peintres affectionnés par Juliet comme Charlie, Jim, Philip ou Max, à son fils Leonard, artiste dans l'âme, tous ont un rôle à jouer dans cette histoire. Même les personnages secondaires sont intéressants à découvrir, comme Tibor Jankay qu'elle rencontre lors de l'un de ses voyages pour retrouver son mari George.

De plus, il a tellement de petites choses qui démontrent que rien n'est laissé au hasard, que chaque petit détail compte. Un exemple : tout le monde porte des lunettes dans la famille de Juliet. Son père est lui-même opticien et considère les lunettes comme une bénédiction. Mais Juliet, elle, n'en a jamais eu besoin. Et lorsque l'on réfléchit bien, on réalise alors qu'il s'agit de la raison pour laquelle Juliet est la seule de son entourage à voir le monde sous un autre angle.

J'aurais tellement de choses à dire sur ce roman, mais je préfère ne pas trop vous en dévoiler pour que vous puissiez le découvrir et l'apprécier par vous-même. Pour résumer, je dirais donc que c'est le récit de l'émancipation d'une femme de caractère qui a choisi d'être elle-même plutôt que de se ranger dans les cases de la société, qui a préféré écouter son coeur plutôt que la raison. Et finalement, ça lui a plutôt bien réussi !
Lien : http://mangeonsleslivres.blo..
Commenter  J’apprécie          30
J'ai adoré le destin de de cette femme originale, qui tente de rentrer dans le moule juif comme le veut la tradition familiale, en devenant une parfaite mère au foyer. Evidemment elle a beaucoup de mal à y parvenir, car sa passion c'est la peinture ! Elle "voit" les tableaux et détecte les vrais potentiels.
C'est une héroïne courageuse et volontaire, pourtant son détachement du matériel et son incapacité à communiquer avec ses enfants ou son entourage est déroutant, mais on finit par l'accepter.
L'écriture est très agréable, les chapitres se rapportant chacun à une grande étape de la vie de l'héroïne, qui coïncident avec un portrait d'elle, réalisé par un peintre différent. J'ai beaucoup apprécié cette structure originale !
Pour ne rien gâcher, les descriptions de la campagne du Dorset, de la vie à Londres, du voyage en Amérique m'ont permis de voyager, et, pour les fleur bleues dont je fais partie, il y a quand même une petite histoire d'amour ;-)
Bref, un livre que je recommande !
Commenter  J’apprécie          30
Je vous présente aujourd'hui la première chronique que je rédige en tant que membre du jury pour le prix des lecteurs du Livre de Poche. Ceux qui me suivent sur les réseaux sociaux sont déjà au courant, pour les autres, voilà que l'annonce est faite ! Et je vous avoue que j'ai commencé en force parce que j'ai beaucoup aimé ce roman ! Je vous fais un petit topo sur les règles du jeu ? Deux voire trois livres à lire par mois et des avis à rendre sur le site du Livre de Poche, c'est simple comme bonjour, d'ailleurs, n'hésitez pas à vous inscrire pour la prochaine sélection 2017, je vous ferai un petit signe ! (Petite mise à jour, je me suis perdue dans mes chroniques à publier et en fait, techniquement, Mémé dans les orties est la première que j'ai publié, celle-ci étant la première lue. Soit!)

Pourquoi avoir débuté par celui-ci ? Ce qui m'a fait craquer ? le mot féminisme sur la quatrième de couverture ! J'avais besoin de me prouver que les femmes sont capables de grandes choses (même si je le savais déjà, disons de me le rappeler) et ce roman m'a ravie sur ce point-là (même si j'en attendais encore plus, oui, je sais, j'en demande toujours trop).

Commençons par un point positif, j'ai a-do-ré la présentation des chapitres qui sont intitulés par les noms des tableaux qui sont dessinés dans la scène du chapitre ! Oui, il m'a fallu plusieurs chapitres pour m'en rendre compte… Mais j'ai trouvé l'idée géniale !

Venons-en au vif du sujet, l'histoire. La Galerie des maris disparus présente le récit de Juliet Montague, une jeune femme juive, mère de deux enfants, quittée un beau matin par son mari qui emporte avec lui le seul objet auquel elle tienne véritablement, une peinture d'elle-même, enfant. Juliet devient ainsi une aguna. Dans la communauté juive, seuls les hommes peuvent divorcer. Juliet est donc coincée dans ce mariage qui n'est plus. A 30 ans, Juliet fait la rencontre hasardeuse de Charlie, un artiste auquel elle demande de dessiner son portrait car Juliet en est persuadée, elle a un don pour reconnaître le talent et la force d'un tableau. A la place de se laisser dépérir, elle décide ainsi de s'émanciper petit à petit et de fonder sa propre galerie d'art avec l'aide de Charlie et de ses amis peintres qui vont tous avoir une importance plus ou moins grande sur l'émancipation de Juliet.

J'ai trouvé les scènes très joliment écrites, je me suis parfois véritablement retrouvée dans un tableau. Les personnages sont intéressants, on s'ennuie très peu. Pourtant, je m'attendais à vraiment vivre la fondation de la galerie, la prise d'indépendance de Juliet et cela n'a pas été le cas. J'ai trouvé certains passages trop rapides alors qu'ils auraient mérités davantage de développement, contrairement à d'autres qui auraient pu être moins développés. Juliet est très humaine, elle a de grandes qualités mais également des défauts que l'on retrouve parfois dans la relation qu'elle tisse avec ses enfants.

Ce roman vous fera sans conteste voyager, entre Londres et la Californie, dans une époque d'après-guerre qui est encore très marquée par les traditions, surtout dans la communauté juive qui nous est présentée. J'ai passé un bon moment avec Juliet, même s'il m'a manqué beaucoup d'élément pour véritablement considérer ce roman comme excellent. J'aurais aimé que le monde de l'art soit davantage décrit. Je trouve malheureusement que certains thèmes sont survolés, contrairement à d'autres moins importants. C'est dommage. Mais ce roman reste une très belle découverte, et si la libération de la femme ainsi que le monde de l'art vous intéresse, vous devriez passer un bon moment !
Lien : https://sireadbooks.wordpres..
Commenter  J’apprécie          30
Je ne sais pas quoi penser de ce livre ! On suit la vie de Juliet depuis que son mari s'est volatisé, la laissant comme une paria aux yeux de la communauté juive à laquelle elle appartient. Elle va décider de se reprendre en main, de vivre sa vie pour elle ! Elle se découvre une nouvelle passion pour la peinture et surtout pour les peintres mais elle va toujours essayer de comprendre pourquoi son mari est parti...

Le livre se lit bien, mais je n'ai pas ressenti de sentiments ou d'attachement particuliers pour les personnages. Mais je suis plutôt restée sur ma faim ! "un roman d'émancipation passionnant" (d'après le résumé...) mouais, je suis peut être passée à côté mais bon ! L'évolution des personnages reste intéressante (surtout à partir des 2/3 du livre !) ça reste bien écrit, facile à lire mais ça en est reste là pour moi...
Commenter  J’apprécie          20
Je suis assez mitigée en finissant ce roman.
J'ai bien aimé le thème féministe de l'histoire: comment Juliet Montague, une "aguna" un peu farfelue, arrive à s'émanciper et vivre de sa passion (l'art dans ce cas). J'ai néanmoins trouvé que certains pans de son histoire étaient baclés en quelques lignes ( les débuts de la galerie par exemple), tandis que des petites anecdotes etaient inutilement développées. Cétait très frustrant.
J'aurais aussi apprécié un glossaire pour comprendre la significations des nombreux mots juifs présents dans le récit.
Commenter  J’apprécie          20
Un matin, Juliet Montague se retrouve seule. Son mari s'est volatilisé. Elle s'en rend compte rapidement et aimerait aller de l'avant. Mais il y a un problème. Elle est juive et selon la tradition, elle devient une aguna, ni veuve, ni divorcée, juste une femme sans mari. Alors, petit à petit, elle va se libérer de ce carcan trop étriqué qui ne lui convient pas. Au fil des rencontres, et des années, elle s'offre une carrière de galeriste et prend son envol, malgré les reproches de son entourage pour qui une femme devrait se satisfaire de sa famille et de sa maison.

Natasha Solomons a une plume agréable, facile à lire et entraînante. En sa compagnie, les heures défilent rapidement, tout comme les années de nos héros. On s'attache à certains, moins à d'autres mais le tout reste harmonieux!
Commenter  J’apprécie          20
Tout commence en 1958. Juliet Mortague va avoir trente ans. Elle part en ville pour s'offrir un frigidaire. Chemin faisant elle rencontre un peintre ; Charlie Fussel, et avec les 21 guinées en sa possession elle s'offrira un portrait d'elle en lieu et place du frigidaire. Ce portrait va changer le cours de sa vie et sera le début de son émancipation.

Il faut dire que Juliet est juive et vit sous le poids de la tradition de sa communauté. Son sort n'est pas enviable, en effet son mari Georges l'a quittée un an plus tôt, la laissant avec ses enfants Frieda et Charlie.

Selon la loi juive, elle est montrée du doigt, c'est une « aguna », elle n'a pas su garder son mari et seul celui-ci peut demander le divorce.

Lorsqu'il est parti Georges a emporté avec lui non seulement de l'argent mais aussi un portrait de Juliet enfant. Ce tableau était très important pour Juliet.

Juliet a un don pour trouver des talents. Par le biais du peintre Charlie, elle va avoir l'occasion d'ouvrir la Wednesday Gallery, sa propre galerie d'art.

Dans la galerie des maris disparus on part à la découverte du monde de la peinture des années 60 à 2000. Divers peintres vont faire le portrait de Juliet.

Le roman est construit de façon intéressante, nous parcourons un catalogue d'expo, chaque tableau est numéroté et reprend une période de la vie de notre héroïne et de sa famille.

Une bien jolie galerie de portraits (oui je sais c'est facile) qui nous les dépeint au sens propre comme au sens figuré. Petit à petit à travers chaque toile, c'est une vie qui est racontée, une facette de la personnalité de Juliet.

On sent le poids des traditions qui se perpétuent en suivant le destin des enfants de Juliet , l'occasion d'être en immersion avec les traditions juives, les fêtes, les lieux, les cultes et autres recettes culinaires.

Un récit frais, original et agréable. Joli récit sur l'émancipation féminine.


Ma note : 8.5/10

Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
Commenter  J’apprécie          20
Un beau roman sur l'émancipation féminine, entre une tradition juive et une Angleterre en pleine mutation sociale, des années 50 à 2000. le personnage de Juliet est attachant, traversant un demi-siècle de doutes, de rêves, d'amour et d'Art.
Lien : http://bibliza.blogspot.fr/2..
Commenter  J’apprécie          20
Les thèmes de ce roman avaient tout pour me plaire, cette femme qui n'est pas maître de son destin à cause de la religion, le conflit entre les enfants, la mère et les grands-parents concernant cette relation à la religion, ces pages autour de la peinture, tout cela aurait pu faire un roman réussi mais je ne trouve pas qu'il le soit. Il est rare que j'ai cette impression mais j'ai trouvé que ce roman n'avait pas d'âme, les personnages m'ont semblé bien creux et j'ai détesté la relation que Juliet établit avec ses enfants, je dois même dire que certaines phrases m'ont choquée, comme celle où elle dit que dès la naissance de son fils, elle sentît qu'il serait toujours son ami (contrairement à sa fille). C'est donc elle par cette pensée qui met sa fille à l'écart. Je n'ai donc pas aimé Juliet (et qu'est-ce que c'est que cette idée d'appeler un personnage Juliet Montague si l'histoire n'a rien à voir avec Roméo et Juliette ?) et même les pages sur l'art m'ont semblé creuses. On ne peut pas traiter de l'art sans un minimum de subtilité. Et puis il y a des phrases que j'ai trouvée maladroites et que j'ai dû relire plusieurs fois pour les comprendre. J'espère que le manoir de Tyneford que je vais vite commencer ne me laissera pas la même impression.

Lien : http://vallit.canalblog.com/..
Commenter  J’apprécie          20
La galerie des maris disparus nous propose le portrait d'une femme qui vit en marge de sa communauté, non seulement parce que son mari l'a abandonnée sans aucune explication, mais aussi parce qu'elle a choisi de suivre sa propre voie, contre l'avis des siens, en ouvrant une galerie. En plus de l'évocation d'une femme qui s'émancipe, le livre est une critique acérée, mais aussi pleine de tendresse, d'une communauté juive très attachée aux valeurs familiales et aux traditions au point d'en devenir étouffante.J'ai beaucoup aimé la façon dont Natasha Solomons nous parle de cette femme à travers les portraits réalisés par les peintre qu'elle rencontre tout au long de sa vie. Cela donne un récit peuplé de personnages pittoresques, un texte plein de vivacité et très agréable à lire.Si j'ai beaucoup aimé l'histoire de Juliet, j'ai cependant parfois eu l'impression de survoler trop rapidement certains moments de sa vie et de ne connaître que très superficiellement certains personnages.Au final, j'ai préféré le manoir de Tyneford car on y suivait Elise, l'héroïne, de plus près, mais j'ai quand même passé un très bon moment avec la fantasque Juliet et La galerie des maris disparus.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (270) Voir plus



Quiz Voir plus

Londres et la littérature

Dans quelle rue de Londres vit Sherlock Holmes, le célèbre détective ?

Oxford Street
Baker Street
Margaret Street
Glasshouse Street

10 questions
1049 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature anglaise , londresCréer un quiz sur ce livre

{* *}