Je vous présente aujourd'hui la première chronique que je rédige en tant que membre du jury pour le prix des lecteurs du Livre de Poche. Ceux qui me suivent sur les réseaux sociaux sont déjà au courant, pour les autres, voilà que l'annonce est faite ! Et je vous avoue que j'ai commencé en force parce que j'ai beaucoup aimé ce roman ! Je vous fais un petit topo sur les règles du jeu ? Deux voire trois livres à lire par mois et des avis à rendre sur le site du Livre de Poche, c'est simple comme bonjour, d'ailleurs, n'hésitez pas à vous inscrire pour la prochaine sélection 2017, je vous ferai un petit signe ! (Petite mise à jour, je me suis perdue dans mes chroniques à publier et en fait, techniquement, Mémé dans les orties est la première que j'ai publié, celle-ci étant la première lue. Soit!)
Pourquoi avoir débuté par celui-ci ? Ce qui m'a fait craquer ? le mot féminisme sur la quatrième de couverture ! J'avais besoin de me prouver que les femmes sont capables de grandes choses (même si je le savais déjà, disons de me le rappeler) et ce roman m'a ravie sur ce point-là (même si j'en attendais encore plus, oui, je sais, j'en demande toujours trop).
Commençons par un point positif, j'ai a-do-ré la présentation des chapitres qui sont intitulés par les noms des tableaux qui sont dessinés dans la scène du chapitre ! Oui, il m'a fallu plusieurs chapitres pour m'en rendre compte… Mais j'ai trouvé l'idée géniale !
Venons-en au vif du sujet, l'histoire.
La Galerie des maris disparus présente le récit de Juliet Montague, une jeune femme juive, mère de deux enfants, quittée un beau matin par son mari qui emporte avec lui le seul objet auquel elle tienne véritablement, une peinture d'elle-même, enfant. Juliet devient ainsi une aguna. Dans la communauté juive, seuls les hommes peuvent divorcer. Juliet est donc coincée dans ce mariage qui n'est plus. A 30 ans, Juliet fait la rencontre hasardeuse de Charlie, un artiste auquel elle demande de dessiner son portrait car Juliet en est persuadée, elle a un don pour reconnaître le talent et la force d'un tableau. A la place de se laisser dépérir, elle décide ainsi de s'émanciper petit à petit et de fonder sa propre galerie d'art avec l'aide de Charlie et de ses amis peintres qui vont tous avoir une importance plus ou moins grande sur l'émancipation de Juliet.
J'ai trouvé les scènes très joliment écrites, je me suis parfois véritablement retrouvée dans un tableau. Les personnages sont intéressants, on s'ennuie très peu. Pourtant, je m'attendais à vraiment vivre la fondation de la galerie, la prise d'indépendance de Juliet et cela n'a pas été le cas. J'ai trouvé certains passages trop rapides alors qu'ils auraient mérités davantage de développement, contrairement à d'autres qui auraient pu être moins développés. Juliet est très humaine, elle a de grandes qualités mais également des défauts que l'on retrouve parfois dans la relation qu'elle tisse avec ses enfants.
Ce roman vous fera sans conteste voyager, entre Londres et la Californie, dans une époque d'après-guerre qui est encore très marquée par les traditions, surtout dans la communauté juive qui nous est présentée. J'ai passé un bon moment avec Juliet, même s'il m'a manqué beaucoup d'élément pour véritablement considérer ce roman comme excellent. J'aurais aimé que le monde de l'art soit davantage décrit. Je trouve malheureusement que certains thèmes sont survolés, contrairement à d'autres moins importants. C'est dommage. Mais ce roman reste une très belle découverte, et si la libération de la femme ainsi que le monde de l'art vous intéresse, vous devriez passer un bon moment !
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