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sur 284 notes
Elise, jeune fille juive de la bonne société viennoise est envoyée en 1938 par ses parents en Angleterre comme domestique. Ils attendent leur visa pour les Etats Unis et lui promettent d'en obtenir un pour elle une fois sur place.
La vie est dure au manoir pour cette jeune fille qui n'est pas habituée à servir et qui ne connait rien aux tâches ménagères et à qui en plus ses parents manquent terriblement.
Mais elle va s'attacher à cette belle campagne anglaise, à ce beau manoir et à ses habitants.
Ce roman pointe du doigt le racisme de la haute société anglaise, tout ce que la guerre va changer dans leurs comportements et entraîner de transformations profondes.
L' attachement du personnel de maison est aussi très bien raconté.
Un très beau roman qui malgré son rythme assez lent se dévore
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Sans lecture pendant mes vacances, j'ai pris, au hasard, ce livre dans la bibliothèque de ma belle-soeur. Je ne savais donc pas du tout à quoi m'attendre et ayant peu de temps à lui accorder, je l'ai terminé au bout d'une semaine. Alors, qu'en ais-je pensé? Eh bien, il ne fait pas dans l'excellence mais il a permis le divertissement avant l'endormissement. Je n'ai pas eu de mal à me plonger dans l'histoire, à m'y intéresser, à suivre le personnage principal - une autrichienne d'origine juive issue de la bourgeoisie - dans ce manoir de Tyneford en Angleterre où elle est employée en tant que femme de chambre, ce qui lui permet d'échapper à l'horreur qui se répand sur le continent. Loin de sa famille, de son pays, elle doit construire sa nouvelle vie: déclassement social, code culturel différent. C'est, pour elle, bien entendu, un dépaysement qui ne le sera plus avec le temps, le manoir de Tyneford devenant le lieu rêvé pour accueillir toute sa famille. le roman est agréable à lire mais il lui manque l'émotion, la puissance dans la narration et la construction. Il lui manque ce quelque chose qui fait la différence, qui fait l'authenticité. En l'état, le roman souffre d'une certaine superficialité. Il raconte beaucoup les paysages, les petites tâches qui font la vie d'une domestique et oublie quelque peu les sentiments qui naissent de l'éloignement, de la peur, de la crainte, de la disparition et de la mort. Ceux-là, pourtant d'un grand intérêt, ne sont pas vraiment exploités. Dommage.
Lien : http://mezelamin.blogspot.fr..
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Vienne 1938. Elise Landau, une jeune fille de la bonne bourgeoisie juive, fuit sa ville natale et se réfugie en Angleterre, loin de sa famille. Engagée comme femme de chambre dans une belle propriété du Dorset, baragouinant à peine quelques mots d'anglais, elle s'habitue peu à peu au travail très dur, mais souffre profondément de solitude. Pourtant, le temps passant, elle va nouer des liens et s'ouvrir aux autres…
Si vous avez aimé la série britannique Dowton Abbey, vous succomberez à ce roman. On y retrouve intacte l'atmosphère des grandes maisons anglaises , avec sa séparation très stricte entre maîtres et serviteurs qui vivent dans deux mondes à part. Mais cela ne suffit pas bien sûr pour faire du Manoir de Tyneford ce bijou de sensibilité et de romantisme. du sévère majordome, au fils de la maison, les personnages, complexes, sont extrêmement attachants. Mr Rivers, le propriétaire de Tyneford, tente de toutes ses forces de sauver les parents d'Elise des griffes du nazisme. le décor somptueux, la mer omniprésente font partie intégrante du récit. Quant à l'héroïne, grâce à sa finesse et sa culture, elle sera le point de passage entre le monde des serviteurs et celui de leurs maîtres. L'amour sera également au rendez-vous, bien sûr, mais sans mièvrerie.
Comme vous pouvez vous en douter, j'ai adoré ce livre et ne peux que vous conseiller de le glisser dans votre valise de vacances.
Natasha Solomons, le manoir de Tyneford, Calmann-Lévy
Lien : https://bcommebouquiner.com
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Vrai coup de coeur pour ce livre que j'ai dévoré comme un bretzel au chocolat!
On suit les aventures d'Elise, jeune viennoise juive de bonne famille forcée à l'exil au coeur de la campagne anglaise. Elle va devoir se mettre au service de l'aristocratie locale en tant que domestique en renonçant à tout en chemin (son confort et sa position sociale, sa famille et ses racines) pour une existence rude.
Ce livre se concentre davantage sur la situation de ces exilés de guerre et leur reconversion forcée que sur les tragiques faits historiques de la Shoah et j'ai apprécié découvrir cet aspect, peu exploité dans la littérature, de la seconde guerre mondiale.
L'histoire d'Elise est très émouvante. On assiste à sa transformation, de jeune fille en femme forte (et forcément un peu meurtrie par la vie).
L'amour et l'amitié tiennent une place toute particulière dans cette histoire car c'est ce qui permettra à Elise de sortir grandie de cette douloureuse période et de connaître des moments d'épanouissement. La musique a également toute son importance en tant que clé de voûte de la famille d'Elise. D'ailleurs, à la fin du roman, vous pourrez retrouver des partitions pour violon (pour ceux qui en jouent). J'adore l'idée de prolonger l'expérience d'une lecture de la sorte.
« le manoir de Tyneford » a des airs de « Downton Abbey » : il retrace bien les conditions de vie des domestiques de l'époque, ainsi que les convenances dont les Britanniques raffolent. En cela le livre est dans la même veine que « Les brumes de Riverton » de Kate Morton (que j'avais également adoré).
En bref : Je vous recommande vivement cette lecture si vous appréciez la période historique et/ou que vous êtes fans de la série « Downton Abbey », vous ne pourrez qu'aimer!
Lien : https://thecosmicsam.com
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J'étais sûre d'avoir déjà rédigé ma chronique peu après avoir lu le roman, mais j'ai dû oublié de valider vu qu'elle n'y est plus aujourd'hui...Je n'ai plus qu'à recommencer, une quinzaine de jours après avoir fini de lire le manoir de Tyneford, alors que j'ai lu sept ou huit autres romans depuis. Mes impressions vont être moins fraîches.Commençons par le plus évident : j'ai adoré ce roman.J'ai beaucoup aimé le style, très vivant, de Natacha Solomons qui nous fait partager de manière très crédible les joies et les peines de son héroïne, une jeune femme attachante et émouvante plongée dans les tourments de l'Histoire et des sentiments.Le manoir de Tyneford m'a aussi permis de découvrir un aspect de la Seconde guerre Mondiale dont j'ignorais tout : celui des jeunes filles juives allemandes ou autrichiennes qui s'engageaient comme domestiques à l'étranger pour échapper aux persécutions nazies.
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C'est un autre temps qui vit dans ce roman, celui de la guerre évidemment, celui d'une Vienne resplendissante, qui sombre en enfer avec l'arrivée du nazisme, mais aussi celui de Tyneford, où le temps semble s'être arrêté.

La première partie m'a semblé un peu longue, elle manquait de rythme, comme une musique trop lente pour vous entraîner sur la piste de danse. Mais j'ai tendu l'oreille, parce que la plume de Natasha Solomons m'avait fait comprendre que tout cela était nécessaire, que ce décorum était indispensable pour bien comprendre le destin d'Elise.

Elise est une femme comme les autres, mais comme toutes les héroïnes de bons romans, elle n'est pas ordinaire. Issue d'une famille d'intellectuels aisés, d'artistes même, elle a vécu dans un cocon jusqu'à ce qu'éclate la guerre. Ni trop belle, ni trop douée, elle évoluait dans l'ombre de sa mère et de sa soeur, sans pour autant y ressentir une jalousie destructrice. Tout le monde n'est pas un être d'exception, mais cela n'empêche pas de recevoir de l'amour, beaucoup d'amour.

La guerre éclate, la survie passant par des sacrifices, la famille se disperse, sa soeur et son mari partent aux États-Unis, ses parents attendent leurs visas, et Elise part en Angleterre pour y travailler en tant que domestique, elle dont les mains avaient jusqu'alors la douceur d'une peau de pêche.

Surmontant ce choc de cultures, elle vit et survit dans cet univers à l'écart du monde, en gardant dans un coin de son coeur la Vienne qu'elle aimait tant, ainsi que l'espoir que la folie des hommes ne sera que passagère, et que bientôt, très bientôt, tous se retrouveront.

Que j'ai aimé ce roman… Loin d'être un simple roman d'amour, d'un soap à faire pleurer dans les chaumières (même si j'ai pleuré dans ma chaumière!) il nous immerge dans cette petite histoire qui subit la grande Histoire. La plume est alerte, l'histoire solide, et les personnages complexes. Aucun ne porte le vernis de la perfection, les aléas de la vie les faits changer, avancer, grandir parce cette Histoire a fait bien des victimes, même si les canons ne retentissaient pas de ce côté-là de la Manche.
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Elise, Autrichienne, fille de Julian écrivain de renom et Anna son épouse célèbre cantatrice se fait engager comme femme de chambre dans le manoir de Tyneford sur les côtes anglaises.

Une vie bien différente, Au service des "Maîtres", pour une jeune femme à l'esprit libre et de naissance Bourgeoise, des règles difficiles à suivre ! Ne faire parti d'aucun des deux mondes et d'origine juive

Les bruits de guerre et l'amour changent la donne
L'angoisse pour ses parents, les traditions anglaises, la servitude des hommes de chargent, une somme qui donne une lecture loin d'être ennuyeuse !!!!
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Veuillez prendre soin de l'église et des maisons. Afin d'aider à gagner cette guerre menée pour la liberté, nous avons renoncé à nos foyers où beaucoup d'entre nous ont vécu pendant des générations. Un jour, nous reviendrons ici. Merci de traiter notre village avec égards.
Note que des villageois évacués avaient cloué avant leur départ sur la porte de l'église de Tyneford. Veille de Noël, 1941. "

Ainsi se termine l'histoire du village de Tyneford, dominé par le château. Ainsi prend fin le monde tel que les gens l'ont connu. Ainsi prend fin une ère de l'humanité, chassée à coups de balais par la guerre et l'aviation allemande.

Elise Landau, l'héroïne de ce roman va l'apprendre à ses dépens quelques années avant, alors qu'elle est obligée de fuir son Autriche natale pour devenir femme de chambre, à l'abri en Angleterre. Ses parents, écrivain et cantatrice reconnus, sont forcés de rester et préfèrent envoyer leurs filles en sécurité, loin des lois anti-juifs.

Elise va donc quitter le cocon familial et la douceur de sa vie bourgeoise pour passer au service d'une famille similaire, mais de l'autre côté, celui des domestiques.

"Lorsque je pensais à l'Elise de Vienne avec sa vie facile remplie de concerts, de bains parfumés et d'amour familial, j'avais l'impression qu'il s'agissait d'une autre personne."

Mais petit à petit elle s'habitue, et surtout elle rencontre le fils du maître de maison, Kit, qu'elle séduit par ses manières différentes et son anglais abominable … Elle en vient à oublier le malheur qui frappe le reste du monde.

"L'Histoire avait lieu quelque part ailleurs. Des soldats marchaient à travers l'Europe."

Jusqu'à ce que Kit lui-même décide de s'engager …

Elise apprendra alors qu'on peut vivre plus d'une vie et que l'on peut aimer plus d'une fois.

Je vous entends déjà dire : "olala un énième roman sur la Seconde guerre mondiale, on veut entendre parler d'autre chose !". A cela je vous répondrais que si beaucoup a déjà été écrit sur cette période, le propre du roman est de pouvoir dire les choses différemment, d'une manière infinie, en multipliant les points de vue : je n'avais jamais pensé à tous ces Juifs disséminés dans le monde qui ont changé de vie du jour au lendemain, un peu à la manière des Russes blancs, aristocrates forcés de fuir leur pays et qui se retrouvent chauffeur de taxi, videur ou balayeur. de la même manière, le fossé est profond pour la jeune Elise, séparée et sans nouvelle de sa famille.

Malgré tout c'est un bel exemple de courage et de force de caractère, même si parfois j'aurais aimé la sentir moins passive, plus passionnée par ce qui l'entoure. Enfin je ne parviens pas à pardonner à l'auteur quelques procédés faciles, en particulier la manière dont il se débarrasse de ses personnages ..

Malgré cela, un bon roman historique à découvrir si l'on s'intéresse à cette période, et un page-turner agréable.

livre poche
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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A Vienne en 1938 une famille juive bourgeoise et artiste vit les derniers moments de bonheur et de tranquillité. Il faut choisir entre l'exil et le danger. Elise Landau, l'héroïne de notre histoire, part en Angleterre, dans le Dorset, pour travailler comme femme de chambre. Sa soeur ainé, Margot, et son mari Roger vont s'exiler aux Etats-Unis où une université a offert un poste à Roger. Quant aux parents, on comprend vite que le visa dont ils ne cessent de parler n'est qu'un leurre et qu'il ne leur sera pas si facile de quitter Vienne.
Ce roman est celui de la nostalgie : celle d'une exilée qui pleure sa famille, sa culture et sa ville mais également celle d'une vieille dame qui se retourne sur son passé.
Il est vrai que le choc est important. Elise vient d'une famille aisée. Il y a des domestiques à la maison. Se retrouver femme de chambre est une épreuve difficile. Choc des cultures également entre l'exubérance d'une famille d'artistes et la froideur toute anglaise d'une domesticité qui s'efface devant le maître du manoir. Elise a tout d'abord peu de contact avec les autres car bien évidemment sa maîtrise de l'anglais est quelque peu faiblarde. Elle va petit à petit s'intégrer à ce monde et à ce village. Il y a une belle découverte de la mer et son immensité par une citadine. C'est un moment assez fort de l'histoire.
J'étais extrêmement tentée par l'histoire. Tous les éléments étaient réunis pour me plaire : un manoir dans un village anglais, la mer, une période qui m'intéresse et une approche différente, celle des exilés autrichiens qui subissent un déclassement et doivent s'intégrer alors que le pays qui les accueille est en guerre avec celui d'où ils viennent. Malheureusement, j'ai trouvé ce roman –comment dire ?- assez soporifique. J'aurais aimé soit plus de lyrisme et de romanesque (et il m'aurait emportée, m'aurait arraché des larmes) ou alors plus d'humour (oui, je sais ce n'est pas le parti pris de l'auteure). Toutes les intrigues se laissent deviner 50 pages avant et c'est parfois incohérent. Elise est aimée de tous alors que personnellement je l'ai trouvée plutôt agaçante et tête à claques.
Pour moi, un roman vite lu qui sera vite oublié.
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(...)
Ce qui m'a attirée dans ce livre au départ, c'est la partie historique et l'aspect « féminin » (dans le sens condition des femmes/féministe de l'affaire) de l'intrigue. Je n'avais pas compris qu'il y aurait également un côté romance, mais il ne m'a pas réellement dérangée, du fait qu'il n'était pas vraiment beaucoup développé.

Si ce livre semblait prometteur, je me suis vite aperçue qu'il n'allait pas combler mes attentes. Beaucoup de choses sont prévisibles et il y a de nombreuses facilités. On sent bien l'inquiétude des personnages face aux situations et aux absences auxquelles ils sont confrontés; la descriptions des faits historiques est présente, etc. Mais rien ne semble réellement approfondi. Pourtant il y avait matière à développer pas mal de choses intéressantes, que ce soit l'immigration des Juifs, le service féminin civil ou la défense de l'Angleterre face aux attaques nazies, pour ne citer que quelques exemples. Beaucoup de sujets sont abordés, mais à peine effleurés, ce qui a été extrêmement frustrant pour moi.

Je n'ai pas réussi non plus à m'attacher aux personnages. La plupart étaient plutôt clichés, ou carrément agaçants. A part l'héroïne, ils ne sont pas tellement développés, ça n'aide pas le lecteur à se sentir concerné par ce qui leur arrive. Et là encore, on n'a pas vraiment de surprise sur leur évolution. L'auteure ne semble pas chercher à sortir d'un schéma romantique basique. On reste tout au long de l'histoire entre la romance et l'historique, sans que jamais aucun des deux aspects soit réellement approfondi.

La plume est agréable, sans être particulièrement originale ou marquante. Des lettres échangées par les protagonistes s'intercalent dans le récit, ce qui serait plutôt un bon point si elles n'étaient pas si courtes qu'elles en deviennent anecdotiques.

Je ressors de ma lecture franchement déçue. le seul réel bon point que je lui trouve est de m'avoir donné envie d'en apprendre plus sur certains aspects qui m'étaient inconnus. Pour le reste, j'ai vraiment l'impression d'avoir perdu mon temps. A lire si vous cherchez une lecture facile sur fond de guerre, mais qui ne vous satisfera pas si cherchez quelque chose d'un peu approfondi.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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