AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Hélène Collon (Traducteur)
EAN : 9782258072657
468 pages
Presses de la Cité (05/04/2007)
3.88/5   456 notes
Résumé :
Été 1924, dans la propriété de Riverton.
L'étoile montante de la poésie anglaise, lord Robert Hunter, se donne la mort au bord d'un lac, lors d'une soirée. Dès lors, les sœurs Emmeline et Hannah Hartford, seuls témoins de ce drame, ne se sont plus adressé la parole. Selon la rumeur, l'une était sa fiancée et l'autre son amante…
1999. Une jeune réalisatrice décide de faire un film autour de ce scandale et s'adresse au dernier témoin vivant, Grace Bradle... >Voir plus
Que lire après Les brumes de RivertonVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (95) Voir plus Ajouter une critique
3,88

sur 456 notes
So romantic ! Après avoir découvert l'Australienne Kate Morton sur Babelio, c'est les yeux fermés que j'ai emporté Les brumes de Riverton dans mes lectures d'été. J'ai savouré ce roman historique comme une pâtisserie, à petites bouchées, certaine du plaisir qu'il allait me procurer.

Je lui décernerais bien l'AOC "vieilles demeures anglaises" si elle existait. J'ai adoré l'ambiance digne des Vestiges du Jour ou de Gosford Park, renforcée par une écriture imagée et précise, presque cinématographique. Filiation d'ailleurs revendiquée par l'auteur dans la postface, où elle clame sa passion pour l'Angleterre du début du XXe siècle, théâtre de profonds changements après l'ère victorienne.

Le domaine de Riverton, au centre de l'intrigue, a vu se jouer bien des drames : des amours contrariées, des morts prématurées et des secrets bien gardés. A l'occasion du tournage d'un film sur le suicide du jeune poète Robert Hunter au bord du lac en 1924, les fantômes du passé reprennent vie sous nos yeux.

C'est Grace, presque centenaire – et seulement 14 ans quand elle entra au service de la famille Hartford – qui nous ouvre les portes du domaine... et de sa mémoire. Quel phénomène que cette vielle dame facétieuse qui a eu l'audace de quitter la domesticité pour étudier et réaliser ses ambitions ! Kate Morton offre aussi une peinture juste et touchante du grand âge, vu de l'intérieur, lorsque le corps trahit celle dont l'esprit n'a rien perdu de sa fraîcheur.

Au fil des confidences de Grace se dissipent les brumes de Riverton, laissant apparaître la magie de l'enfance, les mystères de l'amour, la condition des domestiques, celle des femmes, la boucherie et les séquelles de la Grande Guerre, la fin des privilèges de l'aristocratie, les rivalités familiales, les ravages de culpabilité, le poids du secret et l'apaisement de la rédemption.

Pas de doute, les autres romans de Kate Morton auront une belle place dans mes prochaines lectures. Dépaysement et émotion assurés
Commenter  J’apprécie          520
Il y a longtemps que je veux lire un livre de Kate Morton mais je n'avais encore jamais eu l'occasion d'en trouver un a la bibliothèque jusqu'à cette semaine.
Je me suis plongée dans les brumes de Riverton avec beaucoup de plaisir. Cette lecture m'a beaucoup rappelé la série événement du moment : Downton Abbey, a cause de l'époque et de ces deux classes de la société qui se côtoie. D'un coté une famille aristocrate anglaise et de l'autre les domestiques.

C'est Grace qui nous raconte ses souvenirs, elle a aujourd'hui 99 ans (nous sommes en 1999). Cette jeune fille est rentrée au service des Hartford en 1914 et relate sa vie au sein de la maison, ses relations avec la famille et les autres domestiques et surtout nous livre d'étonnants secrets qui présage un grand drame. Jusqu'au dernières pages, nous vivons avec elle, nous aimons les personnages et nous sommes transportés dans l'Angleterre des années 20, régit par les cotés de la haute société mais par cette irrésistible envie de vivre après ces années de guerre et surtout par le début d'un nouveau siècle qui se veut remplit de changement.

Grace est un personnage attachant, la grand mère que nous aurions tous pu avoir et qui nous raconte sa jeunesse pour nous transmettre quelque chose. Les soeurs Hatford m'ont beaucoup touché, elles voulaient fuir ce destin tout tracé pour les femmes de l'époque (de faire une beau mariage et de donner des enfants a leur époux) mais difficile de changer les mentalités.

Un vrai coup de coeur et même si la couverture ne le montre pas forcement ce livre est une pépite.
Commenter  J’apprécie          480
Un roman de facture classique, plutôt efficace. Rien de révolutionnaire dans l'écriture, mais ça fait bien le job. Les personnages sont attachants, la narratrice, Grace, qui dès quatorze ans est engagée comme bonne au château de Riverton, la belle Hannah Hartford, si pleine d'énergie et d'aspirations, le poète Robert Hunter, qui ne parvient pas à se libérer des traumatismes de la guerre... Et puis, il y a des secrets de famille, des désillusions, un arrière-fond historique non dénué d'intérêt, le charme downtonien de la cohabitation des deux mondes maîtres/domestiques, des retrouvailles improbables, des fêtes...
Pas le chef-d'oeuvre du siècle sans doute, mais bon, une bonne histoire d'amour impossible bien troussée, quoi qu'en disent les blasés, les snobs et les cyniques, c'est déjà ça, au moins ça aide à affronter rêveusement la grisaille automnale.
Commenter  J’apprécie          480
Agréable, gentillet, sans plus.
Je n'ai pas été emportée par cette histoire. Je l'ai suivie sans plus. Disons que ce roman fait passer un bon moment. Personnellement j'ai eu un peu de mal avec le côté copier-coller de "Gosford Park" ou de "Downton Abbey".
Bon je l'avoue je n'ai pas été emballée par les souvenirs de l'héroïne, bonne puis femme de chambre, retraçant la vie d'un château anglais dans les années 20.....

challenge 50 objets 2020
Commenter  J’apprécie          300
Grace...très chère Grace... ou la dévotion extrême !
Elle se donnera corps et âme à cette prestigieuse famille, peu importe ses besoins, son désir profond, non, elle préfère penser aux autres avant de penser à elle... jusqu'au drame.
Ne dit-on pas qu'il faut parfois (souvent) un électrochoc pour se décider à tout bouleverser, tout changer, oser ?

Certain(e)s se reconnaîtront, peu importe l'époque ou le métier de Grace, il suffit de transposer.
Je ne suis pas sortie indemne de ma lecture qui peu mener à une véritable introspection.

C'est mon premier livre de Kate Morton, ça tombe bien j'en ai d'autres et c'est tant mieux, j'adore les lectures qui me chamboulent !
Commenter  J’apprécie          270

Citations et extraits (95) Voir plus Ajouter une citation
J'ai vu le gouffre immense entre ce qu'il avait enduré et ce que j'avais vécu, moi, de mon côté. Alors, j'ai compris : il ne pourrait jamais me raconter.
Certaines images, certains sons, ne pouvaient pas se communiquer à autrui, mais on ne pouvait pas non plus s'en débarrasser.
Ils se manifestaient inlassablement dans l'esprit de quelques malheureux puis s'enfonçaient peu à peu dans les replis de la mémoire, de plus en plus profond, et laissaient provisoirement place à l'oubli...
Commenter  J’apprécie          281
- Maman ? Ursula te parle.
- Excusez-moi, je n'ai pas entendu.
- Maman est un peu dur d'oreille. A son âge, ce n'est pas étonnant. J'ai bien essayé de l'emmener chez l'ORL, mais elle est têtue.
Têtue, ça, je veux bien l'admettre. En revanche, je ne suis pas dure d'oreille, et je n'aime pas qu'on me croie sourde ; je n'y vois rien sans mes lunettes, je me fatigue facilement, j'ai perdu toutes mes dents et je ne tiens le coup que grâce à un tas de médicaments, d'accord, mais j'entends toujours aussi bien. C'est juste qu'avec l'âge j'ai appris à n'écouter que ce que j'ai envie d'entendre.
Commenter  J’apprécie          200
Je regarde le soleil se coucher sur la lande de bruyère.
J'aime en suivre la course tandis qu'il sombre en silence sous la rangée d'arbres, au loin....
Son croissant chatoyant a déjà disparu, laissant derrière lui un ciel endeuillé : d'un bleu limpide, certes, mais froid et lacéré de traînées blanches pareilles à du gel.
Commenter  J’apprécie          210
Où s'en vont donc les souvenirs d'enfance ? Il doit y en avoir tant ! Toutes ces choses vécues qui nous apparaissent sur le moment neuves et parées de couleurs vives… Les enfants sont-ils tellement absorbés par l'instant, justement, qu'ils n'ont ni le loisir ni le désir de mémoriser ces images ?
Commenter  J’apprécie          230
- Le grand Lytton Strachey a dit : "L'ignorance est la première condition à remplir pour être historien."
Elle fronce les sourcils.
- Il ajoute : "Cette ignorance, qui simplifie et clarifie les choses, procède par sélection et omission avec une sereine perfection inaccessible aux plus grandes œuvres d'art."
- Trop de vérité nuit à la qualité du récit, c'est ça ?
- Quelque chose dans ce genre.
- Mais ça reste le plus important, non ? Surtout dans une biographie filmée.
- Qu'est-ce que la vérité ?

p.495
Commenter  J’apprécie          120

Videos de Kate Morton (39) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kate Morton
Les ombres d'Adelaide Hills de Kate Morton et Laurent Bury aux éditions Charleston https://www.lagriffenoire.com/les-ombres-d-adelaide-hills.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=n... • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #conseillecture #editionscharleston
autres livres classés : littérature australienneVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (1165) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3125 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..