Rouille

J'ai eu beaucoup de mal à me plonger dans l'univers de Rouille, quand bien même l'époque et son style résolument steampunk me plaisait. Je n'ai tout simplement pas adhéré aux personnages et la sphère dans laquelle ils évoluent, celle de la prostitution. Mais surtout, j'ai trouvé l'intrigue très violente. L'auteure semble prendre un malin plaisir à faire souffrir ses personnages et nous décrire leurs calvaires. le problème est qu'au bout de 3-4 fois, cela devient franchement dérangeant et inutile. Outre l'univers sombre et violent, j'ai été un peu déçue par l'intrigue qui se relève assez classique dans son dénouement. Qui plus est, l'exploration lunaire, dont découle la fabrication de la rouille, passe totalement à la trappe. On se demande finalement pourquoi c'est la lune qui a été choisie, vu qu'elle n'est jamais exploitée dans l'histoire.

Après avoir lu les critiques sur Ricochet et Elbakin, je m'attendais à tellement mieux ! le seul point positif que j'ai trouvé est que la narration est correcte... ce qui est mince...
Il est dommage que l'aspect le plus intrigant, le côté steampunk, soit presque totalement inutile car sans intérêt pour l'intrigue. Par exemple, la colonisation et l'exploitation de la lune : on s'aperçoit vite que les mines auraient pu être situées dans le Nord de la France sans que cela ne change d'un iota le déroulement de l'histoire !
Et que dire des trop longues descriptions de combats menés par des personnages auxquels je ne me suis pas attachée (pif paf boum, sautons des paragraphes pour voir qui meure et poursuivre le récit). Parce qu'il est difficile de s'attacher à un proxénète... à part pour Violante qui, forcée de se prostituer, n'en veut guère à Léon ??? D'ailleurs, les personnages manquent de cohérence dans leurs comportements et leurs interactions.
Le pire est la violence gratuite. Scène avec corps découpés, re-scène avec corps découpés, encore scène avec avec des gens charcutés. Ah tiens, un peu de torture psychologique pour changer. Sauf que là encore, cela alourdi l'histoire ou ne sert à rien. Tout ce qui est lié à la véritable identité de Violante n'a pas vraiment d'intérêt. le récit pourrait très bien s'en passer (ce qui en plus enlèverai de gros clichés : la pauvre orpheline en réalité richissime et qui a été jetée à la rue par le méchant tonton qui voulait voler sa fortune ; le méchant qui aide l'héroïne parce qu'en réalité, c'est sa soeur qu'il aime....
Bref une grosse déception...

Je n'ai malheureusement pas pu m'attacher aux personnages, notamment à l'héroïne Violante. C'est la disparition de sa seule amie dans ce monde cruel qui va la pousser à mener une enquête. Je n'ai pas réussi à ressentir de m'empathie pour elle car à mes yeux, elle était un peu fade. Ce qui m'a fait me décrocher totalement de ma lecture, c'est aussi le fait que l'intrigue était assez prévisible, de ce fait quand on arrive à deviner la fin, la lecture est moins fun.

Finalement, Rouille est un récit qui est bien construit mais son intrigue demeure assez prévisible et réutilise certains éléments de fiction classiques. Ni l'univers, ni les personnages n'ont réussi à attirer mon attention. Cela dit, c'est l'enquête policière qui m'a finalement fait me décrocher de ma lecture car je ne suis pas fan de ce genre. Je n'ai hélas pas été séduite par ce roman mais il a trouvé son public. Cette histoire n'était juste pas pour moi.
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Je viens de lire Rouille de Floriane Soulas et…mouais…

Rouille est le tout premier roman de Floriane Soulas, publié en 2018. Il s'agit d'une uchronie steampunk située dans un Paris de la Belle Epoque.

Brièvement, Rouille raconte l'histoire de Violante, une prostituée amnésique à la recherche de son passé. Elle se retrouve alors mêlée à une histoire assez sordide où des corps sont retrouvés, mutilés dans les rues de Paris. Au même moment, une nouvelle drogue commence à circuler dans la ville.

J'aurais tellement aimé cette histoire mais malheureusement, je n'ai pas réussi. L'intrigue est assez creuse malgré les bonnes idées qui sont là. Elle s'inspire de manière assez évidente des classiques de Jack l'éventreur et Victor Frankenstein. Je trouve que le roman a beaucoup de mal à s'extirper des clichés : le personnage principale qui a tout oublié de son passé mais qui bien entendu, est issue de la haute, les personnages secondaires tous de petite naissance qui jouent aux durs mais qui finalement, ont tous un bon coeur, des méchants tous richissimes et qui ne craignent aucune autorité…

D'ailleurs, les personnages manquent cruellement de crédibilité. Je n'ai à aucun moment réussi à m'attacher à eux : trop d'incohérences. Exemple : Violante, le personnage principal est censée être une prostituée dans une maison close sous la protection d'un proxénète tout puissant. Pourtant, elle ne s'interdit pas de l'engueuler copieusement, voire de le cogner sans véritable raison (juste sous le coup de coups de sang, qu'elle a d'ailleurs tout le temps pour n'importe quelle raison.) Et le proxénète n'aura souvent pour réaction qu'un regard désabusé. Au vue de l'univers qui se veut si sombre, je ne serai attendue à un bon passage à tabac de la demoiselle pour son outrecuidance. Les réactions et attitudes de globalement tous les personnages, tout au long du roman, sont vraiment à côté de la plaque.

Cependant, l'univers est plutôt agréable et bien brossé. J'ai aimé me laisser balader dans les ruelles sales de ce Paris uchronique, errer dans les souterrains et la Foire. J'ai adoré imaginer ce dôme au-dessus de la ville riche, les aérostats parcourir le ciel. L'auteur distille au fil des pages, des détails de son monde sans vraiment les mettre en avant, comme si tout ceci était normal. Et heureusement, car les rares fois où elle se plie au jeu des descriptions longues, celles-ci sont assez lourdes.

En conclusion, j'ai eu beaucoup de mal à lire ce roman. Les deux premiers tiers sont parfois vraiment pénibles et ressemblent à un fantasme d'adolescent où le monde est dur mais en fait pas vraiment et où même si on est un gros malfrat, on a un grand coeur. La fin cependant, est assez agréable à parcourir, bien que extrêmement prévisible. Je trouve dommage que l'auteur n'ait fait qu'effleurer les thèmes comme la violence des rues, les inégalités des classes ou encore l'exploitation des êtres humains. J'espère vraiment que les prochaines oeuvres seront un peu plus travaillées que celle-ci.

Dernier point sur l'édition. J'ai croisé tellement d'erreurs de mise en page, d'espacement entre les mots ou même des coquilles d'orthographe qui m'ont arraché de l'intrigue. Dommage de laisser ça passer.

En quelques mots : j'ai lu Rouille de Floriane Soulas.

Rouille est un roman steampunk qui place l'action dans un Paris de la Belle Époque. On y suit l'enquête de Violante (ce prénom m'a dérangé tout le long de ma lecture – pourquoi pas Boxeuze tant qu'on y est ?), une jeune fille qui travaille bien malgré elle dans une maison close et à la recherche de sa mémoire perdue.

Que dire… Cette histoire ne m'a pas du tout transcendé et je me suis forcée à terminer ce livre. L'héroïne est plutôt fade, l'ambiance glauque trop forcée, la révélation peu surprenante.

Et puis, pourquoi ne pas appliquer la règle du Fusil de Tchekhov ? En effet, pourquoi parler de la lune et de sa colonisation si cela apporte aussi peu ? J'attendais une action en lien avec cet endroit, avec par exemple un grand voyage pour s'y rendre, une guerre qui se déclencherait ou autre évènement important. Mais rien.

Cela dit, il y a des idées et de l'action, en plus de se dérouler dans un Paris du 19ème siècle, ce qui change de l'époque victorienne que l'on peut lire un peu partout.
De plus, ça va vite et donc peu de temps mort ce qui évite l'ennuie.

Personnellement, je trouve que le côté steampunk aurait mérité d'être mieux travaillé et l'histoire, ainsi que les personnages, manquent de consistance.
L'étoffer un peu plus aurait permit un roman mieux construit.

Alors, le roman passe très bien en première lecture et jusqu'aux deux-tiers.... Après, ça devient très, mais alors, très convenu, à croire que l'auteure a trop pioché dans un roman populaire du 19ème.
En 2ème lecture, il y a des passages qui ne servent qu'à mettre des clichés avec l'héroïne, une prostituée qui va voir une modiste puis au bal de la haute, façon Pretty Woman. On trouve aussi les 2 bronzés de service qui font la déco

L'autre problème est la présence de d'incohérences:
- le caïd de la pègre qui fait son sale boulot soi-même au lieu d'envoyer une douzaine d'apaches de base
- le méchant, au lieu de dézinguer l'héroïne dès qu'il a compris son identité s'amuse avec elle, comme un méchant d'un roman des années 80
- Dans ce bordel où les filles sont tenues dans l'ignorance et la pauvreté, on trouve des livres et pas n'importe lesquels: des traductions de Goethe!

Dommage, c'était bien parti.