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3,79

sur 354 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Magistral et complètement envoûtant !

Challenge plumes féminines 2021 – n°18

Roman découvert lors d'une Masse Critique et trouvé récemment en poche. le résumé m'avait intrigué et je trouve la couverture superbe. du coup, dès que j'ai pu, je l'ai intégré dans mes encours avant de reprendre une série immersive. Ce premier roman a été couronné par plusieurs prix littéraires, j'espère l'apprécier tout autant que les premiers lecteurs.

L'intrigue se passe en 1897 à Paris où nous découvrons dans un univers steampunk peuplé d'aérostats, d'hybrides mi-mécaniques mi-humains et de prothèses une jeune femme, Violante, prostituée à la recherche de son passé et de sa mémoire. le style est agréable et très descriptif. L'auteure nous a créée un univers des plus morbides, certains détails m'ont fait hésiter à continuer ma lecture. Mais Violante m'intriguait. Qui est-elle donc ? Et qui est l'autre narrateur qui apparaît de temps en temps ? Finalement, Violante n'est pas notre seule narratrice mais ça nous permet ainsi d'avoir une meilleure vue d'ensemble de ce Paris steampunk et de ses mécabourgs. Par contre, dès qu'un élément devient intéressant pour la quête de Violante, on retombe dans le train-train de tous les jours. J'avais donc tendance à perdre ma concentration à suivre les faits et gestes de tout le monde. Certains passages sont vraiment très gores, même s'il a eu le prix des lycéens, il n'est quand même pas à mettre entre toutes les mains. le moins que l'on puisse dire, c'est que cette histoire prend aux tripes, ce qu'endure Violante et ses collègues est loin d'être gentillet. La fin est pleine de rebondissements et va à 100 à l'heure. J'étais bien loin de me douter des tenants et des aboutissants de toute cette histoire. L'auteure nous a concocté pour un premier roman un univers steampunk sombre et peaufiné dans les moindres détails avec des personnages captivants malgré leurs défauts. Moi qui aime les univers steampunk, j'ai été servie et malgré des passages glauques, je n'ai pu lâcher Violante jusqu'au fin mot de cette histoire. C'est tortueux à souhait et mêle admirablement steampunk et policier dans un Paris de la fin du 19ème siècle. Nos émotions ne sont pas épargnées dans ce roman mais en même temps, il est tellement bien travaillé qu'on y replonge sans problème et avec beaucoup de curiosités.

Comme vous l'aurez compris, ce roman était loin d'être un coup de coeur, juste une excellente découverte d'une nouvelle auteure française, mais il s'est imposé au fil des pages et de l'histoire. Si vous êtes amateurs de steampunk et de littérature fantastique originale, je vous conseille très fortement de le découvrir d'urgence. Pour ma part, je ne vais pas tarder à me procurer le 2ème roman de cette auteure et je la suivrai avec beaucoup d'assiduités.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Nouvelle plongée dans une uchronie se déroulant à Paris avec, cette fois-ci, une atmosphère Steampunk très sombre, notamment en raison d'un tueur enlevant, puis démembrant les prostituées ainsi que les enfants des rues… Bien que je ne sois pas une adepte du genre Steampunk, les autres éléments m'ont fait aimer cette lecture ! D'ailleurs, j'ai encore plus accroché à ce one-shot qu'à « Les noces de la renarde », pourtant dépaysant, agréable et intriguant. Ce qui m'a surtout plu, c'est l'ambiance des bas quartiers, leur fonctionnement ainsi que les différents personnages y évoluant. Violante, l'héroïne, n'a pourtant pas réussi à trouver une place dans mon coeur, notamment en raison de son tempérament affirmé, hautain, franc et parfois capricieux. Toutefois, j'ai adoré la suivre au quotidien et dans son enquête. Malgré ses défauts, c'est une demoiselle intelligente, cultivée et observatrice. Même si elle est souvent guidée par sa sensibilité et son côté impulsif, il lui est arrivé d'avoir des réactions légitimes, en particulier dès que cela concernait son amie Satine ou encore son passé. de plus, j'ai aimé qu'elle appartienne à un monde peu ordinaire : celui de la prostitution. Cela change des héroïnes pures et aux moeurs parfaites. J'ai vraiment apprécié découvrir toute la gestion d'une maison close à ses côtés : le programme imposé, le nombre de passes à réaliser, l'encadrement et les règles, le suivi médical strict, les rivalités entre les filles, la jalousie dès que l'une d'elle a quelque chose en plus, … C'était intéressant et bien retranscrit !

Les personnages côtoyant la maison close sont nombreux cependant, je n'ai pas été perdue, car on cerne vite les personnalités importantes, qui sont d'ailleurs généralement narratrices. Il y a par exemple Léon (un proxénète sympathique qui a trouvé Violante dans la rue et l'a engagée en pensant la sauver), Jules (un homme de main de Léon allant souvent aider l'héroïne), Surin (un marin qui porte bien son nom et dont le côté « cogneur » m'a rappelé un homonyme dans The Witcher), Madeleine (la tyrannique maquerelle), le comte Armand de Vaulnay (qui va prendre la jeune femme sous son aile), un curieux narrateur assassin dont découvre l'identité plus tard, etc. Hélas, on n'échappe pas à certains personnages caricaturaux comme la rivale Livia ne faisant que critiquer et envier Violante, le commissaire SM qui ne servira pas à grand-chose, la gentille amie mais trouble, … C'est un peu dommage toutefois, ils permettent au moins à Violante d'évoluer et d'apprendre à se connaître elle-même. D'ailleurs, toute cette quête sur les origines de la belle m'a intéressée. Même si on anticipe plusieurs choses, c'était très prenant !

Avant d'acquérir cet ouvrage, j'en avais eu plusieurs échos, que ce soit sur la blogosphère ou grâce aux Imaginales, puisque « Rouille » a été élu « prix imaginales des lycéens » en 2019. Il me semble également qu'il a eu le Prix ActuSF. J'avais donc des attentes envers cette uchronie ! Heureusement, j'ai été satisfaite : le rythme (que je savais assez lent) m'a plu, les personnages étaient originaux et agréables à suivre, tandis que l'ambiance des bas quartiers couplés à l'idée d'un « Jack l'Eventreur » français me fascinait. J'ai tout simplement adoré ! Les seuls reproches que je peux faire, c'est le manque d'attachement envers l'héroïne et certains éléments finalement assez clichés ou prévisibles. Beaucoup de lecteurs ont reproché le manque de développement du genre Steampunk. C'est vrai ! Hormis des animaux mécanisés, quelques prothèses et la Rouille, c'est très léger et finalement peu utile. Néanmoins, ce n'est pas un défaut pour moi, car je n'aurais sans doute pas autant aimé si c'était trop poussé. Ainsi, ces points négatifs n'ont pas réussi à entraver mon ressenti général qui est positif. Je vous recommande cette lecture, si vous cherchez une enquête mêlant drogue, pauvreté, prostitution, amnésie et meurtres en série… Merci aux éditions Pocket pour cette découverte qui me faisait envie depuis un certain temps !
Lien : https://lespagesquitournent...
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Je connaissais et appréciais certaines autrices de ces éditions Scrineo ( Estelle Faye, Aurélie Wellenstein, Carina Rozenfeld) et je découvre aujourd'hui Floriane Soulas avec ce roman, qui se déroule dans un Paris de la fin du 19 ème siècle, dans un univers de steampunk où les inventions mécaniques sont très présentes.
On y suit les pas de Violante, une prostituée amnésique, au caractère bien trempée. L'atmosphère y est sombre et violent, et décrit parfaitement la suprématie masculine dans tous les domaines. Cet élan féministe fort donnera toute sa force au récit ainsi qu' à son héroïne, puisque envers et contre tout, Violante se jettera à corps perdu dans la recherche de son passé, de son identité, bravant les règles insidieusement établies, relevant les dangers, souvent au risque de sa vie. L'autrice lui fera vivre d'atroces moments, d'abord étant donné sa situation de prostituée ensuite par les évènements qu'elle lui fera traverser. Et il faut bien avouer que Floriane Soulas n'est pas tendre avec son personnage principal.
Le livre se lit à plusieurs niveaux. Vous y trouverez de l'aventure, de la technologie, de l'horreur, du suspens, du fantastique. Mais vous y verrez certainement une dénonciation de toutes les souffrances faites aux femmes.
Mais Floriane Soulas ne tombe pas dans le piège de livrer là un roman féministe à l'excès. Elle n'oublie pas ses personnages, même les hommes, ni son histoire et donc garde ses lecteurs jusqu'à la fin.
C'est bien simple j'ai dévoré ce livre en quelques heures, complètement subjugué par le style flamboyant mais simple de son auteure. Celle ci a le don de raconter une histoire sombre, violente et d'aborder des sujets importants sans jamais ennuyer, et cela, grâce à des personnages captivants. Mêmes les seconds couteaux sont intéressants et trouvent toute leur place et leur justification dans le récit. le rythme soutenu, qui s'accélère dans les derniers chapitres ne pourra que vous transporter dans les ruelles sombres du Paris crasseux qu'elle décrit, pour en faire surgir toute la monstruosité de l'être humain. Car au delà des considérations féministes qui argumentent ce récit, c'est bien d'humanité que Floriane Soulas nous parle, et de monstruosité, à travers tous ces corps mutilés et transformés.
Une autrice à suivre de près...
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J'ai eu un petit coup de coeur pour ce roman sombre et original. Une vraie pépite de lecture, bien écrite, bien construite, avec des personnages attachants et crédibles et un univers dépaysant. Attention aux sensibilités, toutefois : sans être explicite dans la violence ou la misère, l'histoire est dure.
Tu veux en savoir plus ?
Étant une prostituée amnésique, Violante n'a déjà pas une vie très facile (ses parents ont été clairvoyants en lui choisissant ce nom). Mais cela empire le jour où un tueur en série s'en prend à sa seule amie, laissant derrière lui un cadavre atrocement mutilé. Folle de douleur et de colère, la jeune fille jure de tout faire pour le retrouver et doit prouver aux enquêteurs (qui ne sont pas vraiment des policiers, mais plutôt son proxénète et ses hommes de main – les forces de l'ordre se moquent des meurtres qui peuvent avoir lieu dans ces quartiers mal famés) qu'elle est une alliée utile…

Je me suis terriblement attachée aux personnages parce qu'ils sont tous bien construits. Aucun n'est manichéen, et même ceux qu'on déteste de prime abord finissent par s'humaniser. Violante est une protagoniste crédible dans chacune de ses réactions et c'est pourquoi je l'ai beaucoup aimée. de par son travail, sa condition de femme et d'amnésique, elle est en position de faiblesse face aux proxénètes avec qui elle enquête, mais même s'ils veulent l'écarter, elle ne s'en laisse pas conter et sait prouver qu'elle est utile.
Il y a quelques mois, j'avais vu un reportage sur la prostitution qui expliquait que lorsqu'elles tapinent, les filles endossent une autre personnalité pour protéger leur esprit, et que, souvent, c'est le rituel du maquillage et de l'habillement qui sert de garde-fou entre le masque mental et la vraie personne. Une psychologue avait relevé qu'on remarquait les mêmes troubles post-traumatiques entre elles et les vétérans de la guerre… Les joies du métier !
Floriane Soulas le savait sans doute, car j'ai remarqué cette même ambivalence entre Violante et son double : Duchesse. Cette dernière prend naturellement le pas dès que les choses se compliquent, car elle maîtrise mieux son corps et ses expressions. Elle est douée pour cacher son jeu ; et plus forte aussi. Un client pose une question qui stresse Violante ? C'est Duchesse qui répond – avec un sourire mutin, le plus souvent.

L'univers est fascinant. On est sur un registre SF (plus spécifiquement de steampunk, pour les connaisseurs), mais je me sens presque dans de la fantasy tant l'auteure joue avec la cohérence. Ainsi, les hommes du 19e siècle sont déjà allés sur la Lune, et mieux : ils l'exploitent pour en extraire des ressources qui n'existent pas sur Terre. Comment y respirent-ils, comment voyagent-ils dans l'espace, comment font-ils transiter des marchandises de notre satellite jusqu'au plancher des vaches sans se ruiner ? L'histoire ne le dit pas, et on se sent comme dans un univers un peu merveilleux.

Une très bonne découverte, donc, à laquelle je ne mets pas la note maximale à cause de certaines facilités scénaristiques et stylistiques (surtout dans les dialogues, des phrases très clichées du style : « T'inquiète pas, je retrouverai l'enfoiré qui a fait ça »).
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Violante est une prostituée sans mémoire, qui cherche à savoir qui elle est. Lorsque sa meilleure amie Satine est assassinée, elle décide de la venger et de mener l'enquête pour comprendre ce qu'il lui est arrivé, et aussi découvrir d'où vient la rouille, cette drogue qui rend très vite accro.

Ce livre a une couverture que je trouve très belle, mais l'histoire est violente, dure et froide. On est tout de suite baignée dans les bas fonds de Paris à la fin du 19ème siècle. Dans un univers sombre et steam punk avec des machines qui remplace les animaux, et des membres en métaux. J'ai aimé Violante, elle a un sacré caractère, elle ne se laisse pas faire, elle se défend et est prête à tout pour savoir ce qui est arrivée à Satine, même tenir tête à son proxénète Léon. Celui-ci va aussi mener l'enquête avec ses hommes Surin et Jules, afin de savoir qui tue ses filles et les gosses d'une façon horrible.

On fait des découvertes assez morbide, et l'autrice ne nous épargne pas certains détails assez dégueu, ce qui nous met vraiment dans l'ambiance. Si on devine assez vite qui est derrière tout ça, il reste du mystère qui se dévoile petit à petit, comme le passé de Violante. Et malgré la violence du récit, la scène qui m'a le plus dérangé, c'est quand elle-même prend de la drogue, parce que c'est quelque chose qui me met très mal à l'aise.

Je me suis attachée aux personnages tournant autour de Violante, comme Léon et Jules, malgré ce qu'ils sont. J'étais plongée dans l'histoire et je voulais en savoir plus, en ayant peur pour les personnages. L'autrice a sut les construire et les faire complexe, attachant ou pas du tout.
Elle a aussi une écriture très visuelle et ça m'a fait grimacer plus d'une fois sur certaine scène parce que j'étais à fond dedans et donc je pouvais voir les blessures ou ce genre de choses.

La fin m'a ému, elle était touchante. Et ce fut une vraiment bonne lecture.
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A peine sorti en librairie, Rouille s'est illustré en raflant quelques belles récompenses : le prix ActuSF de l'uchronie en 2018, le prix Imaginales des lycéens et le prix Chrysalis - European Science-Fiction Society en 2019. Voilà de quoi mettre en appétit tout bon lecteur d'Imaginaire, sans parler de la superbe couverture d'Aurélien Police qui nous tape dans l'oeil de par sa beauté et sa sobriété.

Rouille est un récit uchronique qui nous immerge dans un Paris steampunk.

1897. Violante est la courtisane la plus connue du tout Paris. Elle est autant fantasmée par les hommes de la haute et basse société que jalousée par les femmes, mais elle s'en moque. Elle a bien d'autres soucis à gérer. Amnésique, elle ne se rappelle rien de son passé. Sa vie semble avoir débuté lorsque le proxénète Léon l'a trouvée à moitié morte dans une ruelle et l'a placée dans la célèbre maison close des Jardins Mécaniques. Alors qu'elle cherche à découvrir ses origines, sa meilleure amie Satine disparaît. Prostituée et toxicomane, le pire est à craindre pour elle, d'autant plus que d'inquiétantes disparitions se multiplient dans les bas quartiers de la ville. Que se passe-t-il ? Quel sordide criminel est à l'oeuvre ? Est-ce qu'un nouveau Jack L'Éventreur cherche à attirer l'attention ?

Rouille cumule les points forts pour emporter l'adhésion du public.

Déjà, ce livre dépeint l'univers fascinant d'un Paris impérial revisité à la sauce steampunk. L'autrice a choisi de fracturer la capitale en deux parties distinctes avec, d'un côté les beaux quartiers protégés par un dôme, et de l'autre côté les quartiers populaires et miteux où les pauvres sont abandonnés à leur sort. Ce dôme concentre toutes les innovations devenues possibles grâce au modernisme. Ainsi, les transports bénéficient des dernières avancées techniques : des dirigeables envahissent le ciel et des fiacres mécanisés parcourent les rues parisiennes. C'est un Paris qui est à la fois enchanteur et effrayant. En effet, Floriane Soulas nous rappelle à travers ce récit que la Belle Epoque ne se résume pas seulement au froufrou des belles robes et au progrès. Elle délaisse bien volontiers les mondanités au profit de la vie industrieuse des gens de plus modestes conditions. Ainsi, on côtoie plutôt les prostitués, les caïds et la misère.

En choisissant d'écrire une uchronie et de rester cohérente, elle a dû respecter les moeurs de l'époque et notamment les rapports entre les hommes et les femmes. La femme étant considérée comme le sexe faible, Violante se doit d'être respectueuse envers l'homme qui lui est supérieur. Quoi que son héroïne ne manque pas d'esprit d'indépendance. Avec beaucoup de finesse, elle arrive à faire entendre sa voix dans son entourage très masculin. Violante est un personnage intrigant à plus d'un titre. En alternant ses deux identités, elle est à la fois Duchesse, une courtisane cultivée qui charme par sa simple présence et Violante, une jeune femme courageuse, téméraire et tenace. Floriane Soulas envoie dans son roman un message résolument féministe, grâce à cette héroïne au caractère bien trempé.

L'intrigue quant à elle est à la fois sombre et haletante. Toutes ces disparitions et ce sillage de cadavres mutilés éveillent notre curiosité de lecteur... plus d'infos sur Fantasy à la Carte.
Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Nouvelle auteure que je decouvre et quelle surprise.
L auteure ne fait pas dans la dentelle mais avec son heroine Violante,l histoire prend une autre dimension.On est dans un ujivers glauque fait de prostitution,de drogues,d orphelins mais Violante,Leon,Jules donnent beaucoup d humanité dans ce roman sombre.
Peut on espérer un tome deux? Car une fois ce roman terminé on a qu une seule envie ,c est de continuer à suivre notre anti heroine.
Très belle decouverte.
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Violante est amnésique, elle n'a aucun souvenir qui remonte à avant trois ans et son arrivée aux Jardins mécaniques, une maison close où elle est la prostituée "Duchesse".
Une de ses rares amies disparaît sans laisser de trace...
Une nouvelle drogue fait des ravages dans le milieu...
Puis les disparitions s'accumulent...

Ce roman se situe dans un Paris "steampunk" où la Lune est un lieu de villégiature, la Tour Eiffel est dans un métal lunaire, les prothèses existent mais nous sommes toujours dans l'ambiance du Paris du XIXème siècle (Apaches, enfants perdus, le "milieu"...).



Et le tout s'harmonise très bien: pas de "perte" en ligne, pas de moment où on sèche sur ces quoi ce "truc", NON c'est clair, simple et vraiment bien pensé.

Les personnages sont également très riche: il n'y a pas d'héroïne seule contre tous, un beau ténébreux et un salaud. Au contraire, ils sont fouillés, sans "état d'âme": le maquereau certes a un côté humain quand il aide quelqu'un mais c'est pour en faire une prostitué, pas par pure bonté d'âme...

Et c'est vraiment appréciable: pas de deux ex machina niais qui vient tout chambouler. La violence reste violente, l'angoisse reste angoisse et les séquelles ne s'effacent pas en 5min!

C'est un excellent roman et une auteure à suivre, tout simplement ^^




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La petite histoire
L'histoire sombre d'une jeune prostituée amnésique, Violante, vivant dans un Paris Steampunk à la fin du 19ème siècle. Elle va à travers sa recherche d'identité découvrir une macabre machination.
Ce que j'ai pensé de ce roman steampunk...
Un Paris très obscur et sanglant qui n'est pas sans rappeler le Londres de Jack l'éventreur ou encore l'atmosphère de Docteur Jekyll et Mister Hyde avec un soupçon de roman gothique à la Frankenstein de Mary Shelley. C'est sombre et cela se passe en grande partie dans les bas-fonds de Paris, pour ne pas dire dans les catacombes et autres égouts nauséabonds et souvent de nuit. L'univers nocturne est très bien décrits avec celui des prostituées. L'on découvre les Jardins Mécaniques, une maison close régie comme un harem avec des rivalités, des coups bas, un souteneur et une maquerelle. le quotidien de ces femmes de petite vertu est décrit par le menu. L'autrice nous présente tous les miséreux de Paris : les orphelins notamment qui vivent dans la Ferraille, une décharge, véritable labyrinthe.

C'est un univers steampunk peuplé d'automates mais aussi de personnes aux prothèses plus ou moins élaborées suivant la condition sociale. Dans ce monde la lune a été colonisée, exploitée pour extraire des métaux aux propriétés étonnantes. Des alchimistes fous tel des docteurs Frankenstein essaient de créer des animaux hybrides défiant la science et l'éthique. C'est dans ce monde de métal et de sang que va apparaître une nouvelle drogue : la rouille. La chair humaine a peu de poids face à l'argent et la corruption qui gangrène Paris et les meurtres atroces se multiplient.

La suite de la chronique sur le blog
Lien : https://chrisbookine.blogspo..
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J'ai passé un excellent moment. J'ai découvert Violante, une femme forte et déterminée à faire la lumière sur son passé, et une pléiade de personnages tous plus singuliers les uns que les autres. Et même si certains sont plus survolés que d'autres, ce qui est inévitable en un seul tome de moins de 400 pages, chacun a quand même sa personnalité.
De plus, l'autrice a une écriture très visuelle, je trouve, et je me suis trouvée immergée dans ce Paris de 1897, et ses bas-fonds sales et qui puent… J'ai vu les personnages comme si j'avais regardé un film. J'ai frémi avec eux à certains moments, car il se passe une montagne de choses dans ce roman. Parfois des aventures épiques et dangereuses, et parfois des moments plus « calmes », plus introspectifs, où on a l'occasion de rentrer dans la tête de Violante, de Jules… et parfois même dans celle du kidnappeur. Moments où l'on s'aperçoit que rien n'est jamais blanc ou noir, et ce quelque soit le milieu social où l'on grandit et vit.
Le cadre de l'intrigue, ce Paris de la toute fin du XIXème, est magnifiquement mis en scène. le centre, sous un dôme protecteur, et les quartiers pauvres autour, où l'on survit, chacun dans son monde. le plus touchant étant sûrement la Ferraille, de part ses habitants. Les évolutions technologiques sont aussi très intéressantes. L'Homme a colonisé la Lune, et y a trouvé des gisements de métaux qui ont transformé la vie sur la Terre, et le progrès scientifique, y compris médical.
J'ai lu ce livre en deux jours, j'aurais pu tout aussi bien le lire d'une traite si je n'avais pas une vie à côté de la lecture^^ Il contient pas mal de suspense, et même si j'ai vu venir un ou deux éléments, ça n'a en aucun cas gêné ma lecture, car c'était fait de manière légère, dans l'écriture, car l'intrigue est dure. La vie d'une prostituée n'est pas facile, et l'autrice ne nous épargne pas, même si elle évite les violences gratuites. On est quand même la plupart du temps dans des quartiers dangereux, où on ne peut pas échapper à des enlèvements, des meurtres, des mutilations, des viols… mais je le répète, chaque violence est à dessein et sert l'intrigue.
Ces événements sont d'autant plus marquants qu'ils concernent pour partie des personnages auxquels on a eu le temps de s'attacher. Floriane Soulas se pose comme une autrice qui n'épargne pas ses personnages, pas même les principaux, si l'intrigue le nécessite. le résultat sur les nerfs du lecteur ou de la lectrice (du moins sur les miens), peut être douloureux, car l'écriture de l'autrice a réussi à créer de l'empathie, voire même une osmose avec ses protagonistes.
Une petite déception, qui ne vient pas de l'intrigue mais de l'édition… j'ai trouvé beaucoup de coquilles dans ce roman, ce que je n'avais jamais particulièrement remarqué chez Scrinéo jusqu'à maintenant. Peut-être est-ce que je deviens plus sensible à ce problème avec l'âge, mais je ne peux m'empêcher de penser qu'une relecture de correction supplémentaire aurait été la bienvenue…
Ce roman est à la fois tout en finesse et en violence, car il faut bien survivre. La plume de Floriane Soulas est ciselée, très mûre pour un premier roman. Je vous conseille vivement cette découverte, qui n'est pas loin du coup de ♥ pour moi. Une chose est sûre, c'est une autrice que je vais suivre de près… J'ai déjà dans ma liseuse le recueil de nouvelles Civilisations Disparues, de chez Luciférines, acheté lors d'une campagne Ulule, où elle a publié son texte Les feux de Beltaines, que je vais essayer de lire cet été.
Lien : https://leslecturesdesophieb..
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