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3,96

sur 136 notes
Voici un roman que j𠆚i lu d’une traite, absorbe〞 par la finesse psychologique des personnages de cette histoire sombre et intemporelle.
Le Mal-épris, le contre-amour, c𠆞st la victoire de la violence contre l𠆚mour.
Avant tout, Béne〝icte Soymier raconte l’histoire de Paul. Paul et tous ces hommes habités par la hargne. Paul est un homme laid, malingre et me〝iocre, employé à la Poste. Célibataire, il a deux atouts : des yeux bleu gris et un appartement de〜oré avec goût. Sur un malentendu, il se〝uit Mylène, une jolie voisine blonde qui, par ennui ou gentillesse, ou parce qu𠆞lle ne sait pas dire non, se laisse offrir quelques verres en e〜hange de son corps. Puis elle s𠆚rrange pour ne plus jamais le croiser.
À partir de là, la violence de Paul enfle en lui comme un monstre a deux têtes. Cette rage est celle d’un autre, de son père, dont Paul a hélas fait les frais enfant. Parfois, quand il perd pied, il appelle sa sœur Emilie, la seule femme pouvant le comprendre, lui le grand-frère rempart contre les coups.
Pour oublier Mylène, Paul jette son dévolu sur Angélique, mère célibataire un peu boulotte, dont le cœur de〛orde d𠆞spoir et de générosité.
La machine de la dépendance amoureuse est en marche. « Arrête ton travail, ne porte plus de jupes, tu es bonne à rien de toute façon.. » Angélique sait pertinemment qu𠆞lle doit fuir mais remet sans cesse son départ au lendemain. Elle veut croire aux excuses et aux promesses de Paul. Mais jusqu𠆚̀ quand ?
L𠆚ngle choisi par l𠆚uteure est ine〝it, celui de cre〞r de l𠆞mpathie envers l’homme violent, comme si le lecteur devait en ressentir la souffrance et l’instabilité émotionnelle. L𠆚nalyse du couple est parfaitement réussie et le suspense est justement dosé. Bravo pour ce premier roman totalement maîtrisé.
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Le mal-épris commence par cette affirmation "Paul n'est pas beau". Alors on compatit. On a de l'empathie pour ce petit homme maigre, au nez long, aux cheveux ternes et rares, sans style. Après tout, il n'y a pas que le physique. Et puis même si le sien est ingrat, il n'empêche qu'à force de stratagèmes, Paul est parvenu à emballer sa jolie voisine, Mylène. Elle a accepté le verre, la bouteille y est passée. Mylène a succombé. Alors forcément Paul s'emballe. Un peu trop d'ailleurs. Quant à Mylène, elle regrette. Non seulement il est moche, mais pire, il est lourd. Mylène regrette amèrement. Elle l'ignore. Comme on la comprend. Paul Le vit très mal. Dès lors son mal-être ne fait que s'intensifier. Jusqu'au jour où il finit par se rabattre sur Angélique, une collègue de bureau à la Poste. Angélique est loin d'être aussi jolie que Mylène, elle est même moche, mais ses rondeurs la rendent terriblement sexy. Et elle est tellement gentille. Paul a trouvé celle qu'il va soumettre, qu'il va martyriser pour se venger. de qui ? de quoi ? Celui qu'il s'était juré de ne jamais devenir va finalement prendre le dessus. Aucun doute, Paul est vraiment laid, surtout de l'intérieur. Il est à vomir.

Le mal-épris est un roman à la fois dérangeant et complètement addictif. Il est dérangeant parce que dès les premières pages le lecteur est introduit dans la tête de cet homme, dans ses pensées les plus viles. Plus son mal-être grandit, plus on a conscience d'être enfermé dans le cerveau d'un malade, d'un pervers qui une fois qu'il tient sa proie, ne la lâche plus. Il manipule, est sournois, violent, malsain. Il est sale, laid. Paradoxalement, aucune envie de s'échapper. En prenant le parti pris de nous camper dans les pensées tantôt du prédateur, puis de la victime, Bénédicte Soymier savait qu'elle allait nous rendre totalement dépendant de ses personnages. de plus sa plume incisive, vive et épurée donne une telle intensité au récit que ce n'est pas Mylène ou Angélique qui se sont fait manipuler, violer, frapper par ce pervers, c'est moi. À bout de souffle, je me suis surprise à grimacer, à esquiver les coups, à me sentir nauséeuse. le mal-épris est un premier roman intense, percutant qui se lit en apnée. On aimerait tellement que ce ne soit qu'un roman.
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Enfant, Paul a eu une vie misérable : il a connu les coups d'un père violent, les assiettes vides, les moqueries des camarades. Il espérait tellement que tout s'arrange en grandissant... Malheureusement Paul est laid. Petit, chauve, mou, son reflet dans le miroir le fait enrager. Quelle injustice ! Pourquoi il n'y a que les beaux qui ont droit au respect, à l'amour, au bonheur tout simplement ? Car Paul est souvent repoussé par celles qui lui plaisent... Pour séduire les femmes, il doit calculer, mettre en scène, forcer le destin. C'est comme ça qu'il parvient à se rapprocher sa voisine, la belle Mylène. Mais ça ne dure pas et Paul bouillonne... Par dépit, il se tourne vers la douce et vulnérable Angélique, qui pourrait bientôt faire les frais de sa hargne, jusqu'à l'irréparable.

J'ai beaucoup aimé ce premier roman, qui nous offre une autre vision de la violence : pas celle de la victime, mais du bourreau. Aucune excuse n'est trouvée à Paul (aux hommes violents en général), mais une piste de compréhension, de réflexion. Comment en arrive-t-on à lever la main sur ceux qui nous sont chers ?

Une plongée dans la psychologie humaine, aussi complexe soit-elle. On découvre un mélange de rage, d'envie, d'orgueil, mais aussi de honte et de remords dans un seul homme. En tant que lecteurs, on peut parfois ressentir de la pitié pour ce pauvre Paul, puis finalement en être dégoûté... C'est là le talent de l'autrice, décrire son personnage tout en nuances et nous faire passer par une palette d'émotions.

Même si le style est un peu chargé parfois, mon seul bémol, je recommande ce roman. On passe un beau moment de lecture !
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Après avoir lu "les orageuses" de Marcia BURNIER qui évoque de manière assez singulière et percutante les questions de la violence et du viol, ici Bénédicte Soymier nous emmène dans cet univers mais en utilisant un angle de vue lui aussi peu commun.

Paul est un homme au physique plutôt ingrat et au quotidien très monotone. Un jour une nouvelle voisine emménage dans l'appartement en face du sien. Celle-ci est plutôt jolie et désirable. Après un long travail d'enquête et d'espionnage, il décide de lui parler. Au fil du temps Mylène va apprendre à le connaitre et apprécier les moments passés avec lui mais un soir Paul ira trop loin. Pour oublier Mylène qui a décide dorénavant de l'éviter, Paul se tourne alors vers Angélique, une jeune femme avec laquelle il travaille. Malheureusement pour elle Paul va commettre des actes de violence à son encontre qui iront crescendo...

Conscient de ses pulsions, nous apprendrons que Paul a de vieux démons qui viennent le hanter. Pourtant, ces faits datés et son physique atypique ne peuvent pas être considérés comme des circonstances atténuantes... Comment le cauchemar qu'il inflige pourra t-il s'arrêter si cela est possible?

J'ai dévoré cet ouvrage en une soirée. Outre son style d'écriture très fluide qui offre la possibilité d'une lecture rapide, je voulais absolument connaitre le dénouement de cette histoire avant de pouvoir aller me coucher. J'ai aimé la position prise par l'auteur de mettre en exergue le point de vue d'un homme conscient de ses actes qui malgré tout les regrette. Je me demande si notre ressenti aurait été différent si Paul avait été un bel homme. Enfin, je pense que le fait Bénédicte Soymier soit infirmière apporte beaucoup et quelle a pu se servir de son expérience pour offrir le meilleur des réalisme à cet écrit.

#68premieresfois
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Paul n'est pas beau, cela le met mal à l'aise et malgré sa disgrâce il va se mettre à rêver de sa nouvelle voisine la belle Mylène. Il va l'observer, puis oser et finalement l'apprivoiser mais Mylène n'assumera pas Pour Paul c'est une énième blessure… Comment oublier? Il va se distraire avec Angélique sa collègue intérimaire. Oui mais elle n'est pas Mylène, un peu plus voluptueuse, elle met ses formes en avant. Ce qui va le séduire, le fera basculer. Paul avant d'être  un mal-épris est un mal-aimé. Il a connu la violence dans son enfance et ne s'imaginait pas capable, il a honte de ce qu'il ressent mais cela le dépasse, d'abord les mots puis les gestes. Petit-à-petit il referme son piège autour d'Angélique, elle qui a aussi besoin d'amour et qui ne tombe jamais sur les bons numéros. 

Paul c'est cet anti-héros, antipathique à souhait malgré ses fêlures je n'ai as réussi à ressentir de l'empathie pour lui. Dès le début, son amertume et son comportement obsessionnel m'ont dérangé. Par contre la description de son comportement et donc de celui de ces hommes en général était vraiment parfaitement maitrisé.  Quant à Mylène j'aurai aimé qu'elle soit plus exploitée après son rejet, cela m'a manqué. Mais Angélique m'a, elle, beaucoup touchée, je l'ai trouvé juste avec une grande force malgré ses doutes. Grâce à elle l'autrice nous interroge aussi sur la vision de le femme et de son corps dans notre société. L'engrenage dans lequel plonge le couple fait froid dans le dos, ça nous percute de plein fouet. La narration est vive, saccadée, c'est tranchant et sans concession, moi qui en général n'aime pas les phrases trop courtes dans ce roman je les ai trouvée totalement adaptées car cela créé une tension en adéquation avec l'histoire.  Les intermèdes, du narrateur qui pose les bonnes questions et fait les bons constats, m'ont beaucoup plu. 

Un premier roman prometteur porté par une très jolie plume. J'ai aimé la manière dont le sujet est abordé malgré quelques longueurs j'ai été happée par ma lecture et surprise par la fin à laquelle je ne m'attendais pas. Et dernière confidence j'adore la couverture! Merci aux Editions Calmann-Lévy pour l'envoi du #Malépris via #NetgalleyFrance
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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J'ai beaucoup apprécié cette lecture au sujet très sensible : les violences conjugales, et plus particulièrement celles envers les femmes.

Je l'ai beaucoup aimée car je trouve que ce thème a été traité avec justesse, sans complaisance et sans parti pris. La psychologie des personnages est complexe, on ne navigue pas dans une histoire manichéenne, et c'est ça qui est intéressant.

Paul est un homme ayant subi des traumatismes, ce qui ne l'a sans doute pas aidé pour établir de saines relations avec les gens, et c'est encore plus problématique avec les femmes.
Il a vécu des déboires amoureux.
Il se sent victime continuellement. Ils classent les personnes en 2 catégories : les beaux (ceux qui réussissent...surtout en amour), et les autres. Et forcément, lui, qui en veut à la Terre entière, n'est pas dans la première.
Il exècre les hommes comme son père...lâches, violents...et pourtant...

Après avoir été éconduit une énième fois, il rencontre Angélique.
Une belle femme.
Mais une femme gentille.
Elle non plus n'a pas eu de chance en amour. Elle a tendance à recueillir tous les éclopés de la vie. Elle veut croire en l'amour. Trop y croire sans doute, car elle accepte des choses, alors qu'au fond d'elle, elle sait qu'elle ne devrait pas. Mais l'espoir peut nous faire manquer de discernement...

Ils se rencontrent, et c'est le début d'une histoire d'amour...ou de contre-amour plutôt. le début de la fin ? La fin de quelque chose ? le début d'autre chose ?

Je tairai la fin, mais elle m'a beaucoup plu.

Merci à l'autrice pour ce beau moment de lecture, dans une réalité psychologique qui m'a passionnée.
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A vrai dire de l'amour, Paul ne sait rien. Enfin, pas grand-chose, un truc bricolé entre absence et douleur, mauvais souvenirs et pauvres tentatives. D'ailleurs, entre son physique étriqué et son boulot d'employé des postes, il n'a pas franchement la carrure du tombeur de ces dames, alors, quand il arrive à nouer une relation privilégiée avec Mylène, sa si jolie voisine, quand, une fois de plus, l'amour semble lui glisser entre les doigts, s'obstiner à lui échapper alors que tant d'autres y ont droit, Paul déraille, dévisse, refuse d'encaisser ce coup de plus : il exige de la vie ce qu'il est en droit d'attendre ; son histoire d'amour, il la veut, quitte à se forcer à y croire, quitte à la faire entrer dans le cadre par la force, quitte à devenir ce « mal-épris » qui, croyant saisir son bonheur, le broiera.
Pas facile, pour un premier roman, d'être la ènième personne à tenter de démonter ce mécanisme infernal qui, de rouage en rouage, mènera à l'inéluctable moment du jaillissement de la violence. Pas facile non plus d'être, sans mièvrerie, la première à suggérer un « après » crédible. C'est pourtant ce que parvient à faire Bénédicte Soymier avec beaucoup de nuance et de subtilité. La construction psychologique de chacun de ses personnages est précise et fine, offrant un éclairage nouveau à ce désordre des sentiments, à cette incapacité relationnelle, à ce handicap du lien apparemment si facile à voir mais, en réalité, si difficile à saisir, à décrire. Et c'est avec la même délicatesse mais une belle audace, comme sur la pointe des pieds, qu'elle suggère sans asséner que, parfois, peut-être, le pire pourrait ne pas être certain. Sans doute est-ce parce que ses mots sonnent clairs et juste, sans minauderies, sans effets de manche ou volonté d'esbrouffe dans le misérabilisme, tendus entièrement vers ce désir simple et impératif de dire et de montrer comment, de heurts en glissements imperceptibles se tisse le berceau de tous les maux, du malheur au mal-être, et jusqu'au mal-épris.
Un titre brillant, donc, pour un roman bien aimé qui a su tenir toutes ses promesses !
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Pauvre Paul, tu n𠆚s pas de chance. Tu es un pauvre gars... Pas vraiment d𠆚touts, sauf tes beaux yeux et ton appartement de〜oré avec goût.
Mais le reste ?
Un boulot à la Poste.
Plutôt solitaire. Il y a bien Émilie, une de tes sœurs.
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Mylène emménage en face de chez toi avec son chagrin d amour semble t il. Lors d un moment d𠆞́garement elle passe la nuit chez toi. Mais elle regrette et t𠆞́vite. Parce que tu ne le méritais pas ?
Tu n𠆚s donc pas le droit à l𠆚mour ? Une colère sourde émerge...
Et puis si, tu as le droit d aimer et d être aimé... L𠆞́lue sera Angélique, maman célibataire et collègue de travail.
Mais la violence sommeille en toi et t𠆞nvahît. La relation se déséquilibre...
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Benedicte Soymier offre un 1er roman intense dans lequel elle aborde le thème des violences intra familiales. Belle maîtrise du sujet avec l’installation progressive de l emprise et du déséquilibre dans le couple. le mal-être de Paul permet-il le pardon ? Quelle sera l’issue de cette relation pathologique ?
Son e〜riture est percutante et cisele〞, saccade〞 par moment offrant une lecture suffocante, haletante et étouffante.
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Prendre conscience qu’on est victime, qu’on est bourreau... la responsabilité de chacun, le poids du passé, la culpabilité, la colère...
Est-on condamné à devenir un bourreau lorsqu’on a été une victime ?
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Un super 1er roman bouleversant !
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Nous sommes l'homme violent. Nous sommes Paul. Nous vivons ses journées mornes, sa solitude, ses envies, ses désirs, ses jalousies, ses accès de colère, sa violence, son repentir, ses tentatives de rachat, ses échecs, sa solitude, ses envies, ses désirs...
Bénédicte Soymier nous place réellement dans sa peau, nous fait suivre ses réflexions, la logique qu'il déploie pour échafauder des plans, qu'il s'agisse de séduire ou de sortir de la routine, changer de rôle ou d'apparence. Et c'est de manière tout aussi immersive que l'autrice nous plonge au coeur des pulsions de Paul, illogiques par essence, mais qu'il parvient, en se mentant à lui-même, à expliquer, sinon à excuser, puis à vouloir effacer, comme s'il était possible de rembobiner... après avoir embobiné.
Ce tableau psychologique est absolument époustouflant de précision et de réalisme. Pour compléter les attitudes, les actions, les ruminations de Paul, Bénédicte Soymier dose très finement les variations stylistiques et les basculements de la narration. de longs paragraphes se dévident quand Paul pense, imagine, envisage, veut, ne veut plus, se sent prêt, se rétracte, puis ose enfin... Des phrases hachées, vives, nerveuses surgissent tout à coup quand la colère l'emporte, guide ses insultes et ses poings. Et la surprise nous saisit comme elle saisit la femme subitement frappée, jetée à terre, injuriée par l'homme qui, quelques heures plus tôt, lui disait qu'il l'aimait.
Sur le plan narratif, le texte alterne le point de vue externe centré sur ce que ressent et pense Paul, avec des aperçus brefs et plus rares de ce qui traverse l'esprit des autres personnages dans des situations qu'ils partagent avec lui. Ces contre-points sont parfaitement placés et équilibrent à merveille le soliloque ininterrompu de cet homme, enfermé dans son malaise, dans son histoire, dans ses blessures et dans les scénarios qu'il invente et qu'il voudrait imposer à chaque nouvelle rencontre.
C'est finalement une lecture bouleversante et indispensable, qu'il faut lire lentement, voire relire, pour vivre pleinement, puis digérer cette immersion dans la violence que des hommes infligent à des femmes.
C'est un roman que je ne peux pas dire avoir aimé. J'ai aimé et été ébloui par le talent de l'autrice, son écriture, sa construction, sa finesse d'analyse des comportements ou des modes de pensée. Mais l'histoire, non, je ne peux pas l'avoir aimée. C'est une histoire qui révolte, qui bouleverse. C'est une histoire qui nous place face à une réalité qui existe, dans nos quartiers, dans nos immeubles, dans nos familles. C'est une histoire qui existe depuis que l'homme est homme et que la femme est femme. C'est une histoire qui, hélas, continuera ; mais dont nous pouvons tenter de limiter le nombre d'occurrences. En aidant, en écoutant, en recueillant les femmes qui en sont les victimes ; en éloignant, en soignant les hommes qui en sont les auteurs. Et en portant nos fils à rester du côté des premières.
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Le Mal-épris
Le mal est pris.
Le mâle a pris.
Le mal appris…
Un roman noir en littérature blanche. Pas besoin de morts ni de vicères, tout est dit.
Les mots percutent.
L'histoire file.
Les personnages se décrivent et Paul s'immisce dans notre vie.

Paul, travaille à la poste. Il n'est pas beau, plutôt banal. Vit par procuration et a besoin de ne pas être seul. Son esprit doit être occupé.
Par une femme.
Mylène. Angélique. Émilie sa soeur. Les femmes sont présentes et il les détruit. Il a le mal en lui.


La plume de Benedicte Soymier est comme de la dentelle. Et quand on s'en approche on se rend compte que ses mots tissent une toile d'araignée de laquelle on ne peut s'échapper. J'ai été totalement happée par ce livre dévoré en un jour. J'ai été mal… hyper mal. Parce que ce qui percute ce n'est pas (que) la violence mais c'est la réalité. Ce qui se passe derrière les portes de certains appartements, des maisons, des vies simples, parfaites. Puis qui dérapent, grincent. Des vies qui cognent, qui ont besoin de laisser sortir quelque chose de mauvais, irréparable même en s'excusant mille fois.

J'ai vraiment adoré ce roman, ces phrases courtes, Paul cet être si particulier. On le déteste et pourtant on s'y attache, c'est paradoxal.


J'ai encore une petite nausée en écrivant cette chronique car je sais que ce texte reflète une vérité et que Paul reste là même quand on referme ce roman.
Puissant. À lire. Absolument.
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