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3,79

sur 724 notes
Ce livre est magnifique, il est vraiment fort. Il m'a hanté tout le temps où j'ai fait durer son suspense à la fin, pour ne pas avoir à le terminer. C'est un livre puissant et utile. Il est raconté à la première personne et on s'attache vite à l'héroïne que j'ai trouvé plutôt intelligente et forte, jusqu'à la fin où on comprend enfin ses souffrances. Son personnage est très beau, elle a une grande force, elle est très réaliste. C'est un livre de toute façon très réaliste, malheureusement, qui dépeint très bien la souffrance de certains enfants. Mais malgré cette souffrance, l'héroïne Eva réussit à sauver sa soeur. Cette amour fraternel qu'elle porte à sa petite soeur est très beau, ainsi que la relation avec le grand frère qui est plutôt absent mais apparaît au moment opportun. Je n'ai pas trouvé ce livre trop dur à lire, malgré une seule scène violente, mais elle vient à la fin du livre et jusqu'alors l'atmosphère n'est pas pesante. La tension monte peu à peu et on sait qu'il va se passer quelque chose. L'écriture est efficace, l'auteur sait où elle va, elle n'en fait pas trop, c'est juste je trouve. Âmes sensibles s'abstenir c'est sûr, mais ils vont passer à côté de quelque chose. Donc accrochez-vous et ne passez pas à côté !
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Mais qu'est ce qui cloche chez Eva ? Adolescente de 13 ans, trop garçon manqué, trop sensible, trop réfléchie, elle traîne ses sabots en compagnie de ses deux "potes" historiques, toujours à la recherche d'une bêtise inédite pour tromper l'ennui. Dans son morne village belge hors du temps, les parents alcooliques, les fratries névrosées et les amis malsains ont tout recouvert d'une opaque indifférence. A rebours du dénouement, Eva déroule laconiquement les événements qui ont rythmé son enfance jusqu'à l'épouvantable et révèle avec résignation l'horreur derrière l'ordinaire et la faute par omission des adultes irresponsables. Un roman cru et mais vraisemblable, vraiment très noir, voire insoutenable dans ses dernières pages, dont le ton fataliste et sans espoir rappelle celui de "leurs enfants après eux", en version trash.
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Oui mais bof...Un roman très noir... amitiés adolescentes et violences dans un petit village flamand... J'en attendais beaucoup, trop peut-être probablement... Cela ne l'a pas fait avec moi, il y a trop de longueurs dans l'histoire. Je referme le livre un peu déçue.
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Je me suis emmerdée pendant 400 pages même si j'ai aimé le style d'écriture et les traits d'esprit très noirs.
attention spoil :
Je n'ai pas bien compris pourquoi les filles étaient si passives lors du jeu, un gain de 200 euros peut motiver mais le bon sens ne prendrait-il pas le dessus ? puis le gain disparait, les filles toujours aussi obéissantes ! pas très cohérent tout ca.
Mais la passivité d'Eva est encore pire à comprendre. D'un côté l'auteur prétend qu'elle se débat mais à aucun moment je n'ai senti la moindre opposition de la victime.
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Débâcle, le premier roman de l'auteure belge Lize Spit, a rencontré un succès inattendu dès sa publication début 2016. Il relate de façon viscérale l'expérience de la faillite de la famille, de l'amitié et du sexe par une jeune adolescente ayant grandi dans un village de la campagne flamande.

On a beaucoup comparé Débâcle de Lize Spit à La Vraie vie d'Adeline Dieudonné. Deux romans « crus » racontés par une adolescente confrontée à la violence des hommes. Deux personnages forts ayant grandi dans une famille dysfonctionnelle et dont la mission consiste à sauver le petit frère (dans La Vraie vie) ou la petite soeur (dans Débâcle) de la folie. Si les deux oeuvres ont sans conteste de nombreux points communs, il y a quelques différences importantes au niveau de la narration.

Même si le triple suspense fonctionne bien, la narration au temps présent paraît un peu longue, alors que les enjeux du retour d'Eva ne sont dévoilés qu'à la fin. le point de vue du récit reste celui d'Eva du début à la fin, mais l'héroïne de Lize Spit n'est pas aussi attachante que celle d'Adeline Dieudonné, peut-être parce qu'elle semble un peu trop passive et résignée.

Chronique complète sur le site du Suricate Magazine :

Lien : https://www.lesuricate.org/d..
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♫Souvenirs, souvenirs
Vous revenez dans ma vie
Illuminant l'avenir
Lorsque mon ciel est trop gris
On dit que le temps vous emporte
Et pourtant ça, j'en suis certain
Souvenirs, souvenirs
Vous resterez mes copains

Des larmes, des larmes, des larmes, des larmes
Roulent sur tes joues
Tu ne sais pas pourquoi tu pleures
T'as l'impression qu'on t'ignore
Quitter la fête avant la fin
Claquer la porte avec fracas
On ne s'inquiétera pas pour toi
Tu fais ça deux fois sur trois

Dans le courage et pour l'hommage
Je me raccroche aux souvenirs
Le temps qu'on calme, le temps d'un drame
Je me raccroche aux souvenirs
Pas qu'une photo mais un bonheur
Pas qu'une chanson pour laquelle on pleure
Me soutiennent dans mes propos
Et m'entraînent traînent traînent
Toujours plus haut♫
Souvenirs, souvenirs - Johnny - 1960 -
Trop vite - Izia Higelin - 2019 -
Les souvenirs - Joyce Jonathan - 2010 -
-----------------------♫-♪-♫-♫-♪-♫--------------------
Elle se souvient, réminiscenses :
des rendez-vous de ses vacances
quand ils faisaient les fous.
De la graisse plein les tifs
D'un shampoing mayo contre les poux
Trois glandus mais elle seule en soutif.
Elle en savait plus sur les autres, leurs rituels
que tout ce qu'on voudrait jamais connaître d'elle.
L'Europe c'est tout sauf l'Amérique
La mer du Nord touche l'Océan Atlantique
c'est la même eau qui les remplit.
bibine sans tétine vs tututte en plastic
Nique la mer, la moule des filles elle est salée
T'as 14 ans, qu'est ce t'en sais !?
Les génisses en rang brinquebalent leurs pis
suffirait qu'elles pètent à l'envers
pour absorber un mousquetaire...
un peu trop pervers.
Une énigme , un mystère
un pendu, une flaque parterre
Tu nous dis ce qui s'est passé
ou tu dois ...te déshabiller.
Passe la wassingue et retire tes fringues !
Sauve -toi, Je sais ce qui va se passer
Faut que Ces choses arrivent
avant de pouvoir les regretter !?
Compter les crocodiles, les touches du clavier
Pathologie, véritable nécessité
une responsabilité imposée
T.O.C, T.O.C, Il faut rentrer
le plus douloureux à présent
sécher tes larmes, l'ado les sang .
Cherche, pour se punir, se repentir
Délai de désagrégation ...des souvenirs

blacklister c'est harceler
Pour une Cinquième roue du carrosse
Même avec nino_cérosse.






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La première de couverture de Débâcle est un tableau puissant, le portrait d'une jeune fille, une préadolescente au visage d'ange, de la blondeur trouble de l'innocence, vêtue de rose, au style Girly, un médaillon doré d'un coeur caresse son pull à col roulé entre sa poitrine pas du tout formée où des boucles tombent le long de ses épaules pour finir par entourer ce bijou, cette fille a les yeux clos, la tête penchée fixant le sol, un noeud perle une mèche de cheveux dans une fine boucle d'un ruban or, c'est troublant, sa main droite levée, repliée à l'horizon de son col de manteau bonbon rose, au bout des doigts se consume une cigarette, la cendre en équilibre courbe sur toute la longueur, tout bascule, l'enfant est perdu dans le veloute de cette fumée, la jeune fille n'est plus, c'est la chute vers cette violence, ce visage se fige dans le vertige du pécher de l'humanité, c'est une mise en bouche formidable pour ce roman, mais lorsqu'on s'abreuve du quatrième de couverture, Débâcle éclate en vous comme une explosion acide vous brulant l'intérieur de votre chair.
Lize Spit avec son premier roman assez prolixe dresse un tableau glaçant de la jeunesse rurale de son pays, avec une minutie dans la prose, une justesse de ton, et surtout une mise en scène diaboliquement ensorcelante, le récit vous happe dans une atmosphère de dissonance entre la jeunesse de ces enfants et leurs actes. Cette jeune auteure Belge enseigne à Bruxelles après avoir fait des études de cinéma, ce premier roman fragmente une anthropologie de ce petit village flamand, le miroir de notre société rurale.
Le roman est une diffraction du temps entre un présent qui se pèse de cet été de rupture, ce passé s'échappe petit à petit dans la narration de cette jeune fille devenu adulte, Eva. Ecris à la première personne ce roman au style direct débute par une invitation qui réveille au sein de cette jeune professeur d'art plastique des événements qu'elle n'oublie pas. Ce roman oscille entre cette période estivale 2002 et de ce présent qui file minutes après minutes vers une destinée inéluctable.
Petit village flamand Bovenmeer, en cette année 1988, seulement trois enfants naissent, c'est la même année de naissance que l'auteur, est-ce une coïncidence ! Lize Spit ancre ce roman au plus profond de son être par cette date cruciale pour elle, les personnages principaux ont le même âge que notre écrivain belge, elle s'identifie à cette jeunesse pour mieux l'autopsier au plus profond de son âme et de sa chair. Eva, la narratrice, Laurens, le fils du boucher et Pims enfant de paysans sont ces trois enfants de 1988, les « trois mousquetaires » se surnommant ainsi, inséparables, même à l'école, comme ils étaient les seuls de cette année, se retrouvant exclus d'une classe à part entière, mis à l'écart dans une classe dite annexe. Cette amitié de naissance coule tel un ruisseau jusqu'à l'âge de l'adolescence et de cette puberté des deux garçons va à cet été 2002 éclater ce trio au stigmate profond par un jeu stupide où Eva sera le garant involontaire de la perversité de ses deux amis.
L'été des charognes de Simon Johannin narre une campagne âpre, dure sans concession comme le fait Lize Spit avec une narration moins acide, d'une réalité glaçante où se cache une violence invisible, laissant le lecteur dans une atmosphère extatique sur cette jeunesse en perdition chavirant dans le tumulte de la vie cruelle de l'être humain. Ce roman distille la trame par des morceaux de vie de la narratrice sur son passé qu'elle n'oublie pas, comme ce premier souvenir avec ce père peu présent lui montrant dans la remise une corde accrochée, celle pour se pendre, pour lui donner un cours surprenant sur le suicide sans avoir de remord puis mime cet acte en laissant sa fille tenir l'escabeau, se passant le noeud collant au tour du cou, ce passage anodin et effrayant laissera une trace indélébile à Eva, une scène gravée au fer rouge dans sa chair pour la suite du roman.
Le présent et le passé de cet été 2002 oscille l'un à autre, comme une danse, l'un entraine l'autre dans une destinée déjà annoncée. Cette invitation reçu réveille des souvenirs bien précis que raconte la narratrice avec un détail horloger, la mécanique du temps distille une chronologie des événements sans hasard, Lize Spit échafaude une trame complexe, chaque scène, chaque personnage, chaque détail sont un engrenage dans cette débâcle. Car le titre de ce roman est la clé de voute de l'intrigue et surtout du final, Débâcle est en vérité une rupture soudaine d'une couche de glace emportée par un cours d'eau, Lize Spit en orfèvre, nous livre une parure diamantaire littéraire à part, c'est un roman d'une force sans faille, les mots , les personnages, l'atmosphère, le lieu d'une campagne isolée, la construction du roman , l'intrigue, le choix de la première de couverture sont un ensemble parfait. Sans paraitre orgueilleux et déplaire à ce maitre absolu de la littérature Russe, dans L'idiot, et Crimes et châtiments de l'écrivain Fiodor Dostoïevski, il y a cette fatalité, celle travaillé au coeur du roman comme évidence, Lize Spit gravite dans cette sphère absolue, du génie.
De peur de donner aux lecteurs trop d'indice sur la chute de Débâcle, je laisserai en suspend cette critique, qui me semble déjà bien complète, mais reste un effleurement, tant les détails sont importants, Eva , l'héroïne est une fille méprisée, son physique est souvent celui d'un animal dans la comparaison, son corps échappe à l'humanité, ses deux amis ne la regardent pas comme une fille, Eva aussi meurtrit sa chair comme pour se punir d'être invisible, la scène intime de son dépucelage solitaire, est psychotique. C'est mécanique, elle doit ne plus être vierge face à son amie à qui elle a mentit, cette fausse amie qui ne la voit pas, vivant chez sa grand-mère, cavalière, belle, stéréotype de la petite bimbo en jupe courte, provocante, aimant plaire, ce côté diablesse transpire de cette gamine emportant Eva vers des actes aux conséquences funèbres. Les maux physique d'Eva seront liés à cette fille trop belle Elisa, comme une fatalité, la beauté physique rompt les codes de l'humanité vers une bestialité sauvages des sens, l'animalité des actes primitifs, celui du sexe, pas celui de la procréation mais le désir pervers de posséder, Eva sera la conséquence collatérale du jeu de ses amis Laurens et Pims.
Ce jeu a pour finalité de voir les filles nues, et plus encore, une fille doit résoudre une énigme d'Eva pose, chaque mauvaise réponse la fille retire un vêtement, mais le jeu change de règle. Les filles viennent selon une chronologie de leur note, de la moins bien notée à la mieux notée selon des critères que seuls les deux garçons connaissent, Lisa à la meilleur note. Eva est là pour attirer les filles à ce jeun stupide, malsain, pervers, Eva est prisonnière de cette amitié, Eva n'a pas d'amies, Eva est solitaire, Eva devient le jouet involontaire de ses deux amis d'enfance.
Le personnage d'Eva est complexe, Lize Spit l'enferme dans une spirale tumultueuse, je voudrai parler aussi de la petite soeur d'Eva, Tessie, son surnom crapoussin, cette jeune fille porte en elle le rejet de ses parents et l'ombre de sa soeur morte née Tess, elle est aussi la bulle d'air de la famille, Eva aime sa soeur, tente de la protéger maladroitement, Tessie est complexée par le poids de sa naissance et du passé de sa famille, elle contacte des tics et des tocs de plus en plus complexe, devient anorexique, son père la rejette, sa mère est alcoolique, inconsciemment ses parents deviennent son grand frère et sa soeur Eva, qui seront la protéger.
Venez-vous perdre dans ses 563 pages, pour découvrir un roman magnétique et glaçant par une écriture hyperréalisme et prolixe.
Un chef d'oeuvre.
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La lecture de ce roman me laisse un peu nauséeuse, je l'avoue.
De ces trois enfants très unis devenus des adolescents plutôt pervers, je ne garde pas un très beau souvenir. Il m'a été difficile, voir impossible, de m'attacher à ce trio infernal.
Bon, des circonstances atténuantes, ils en ont: La mère d'Eva est alcoolique et son père suicidaire, les parents de Pim ont une ferme dans laquelle le grand frère trouvera la mort, et Laurens est le fils unique et gâté des bouchers du village... Mais est-ce vraiment tout ce qui les pousse à aller , à la découverte de leur sexualité, jusqu'à la cruauté?
L'écriture est agréable, de courts chapitres se succèdent, entre le présent et les souvenirs, mais j'ai trouvé cette lecture interminable.
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Débâcle est à la littérature belge ce que Rosetta est au cinéma. Lize Spit nous conte une histoire se déroulant sur deux époques : l'adolescence du personnage en 2002 et son retour dans son village aujourd'hui. C'est de la littérature réaliste, du « cinéma d'auteur sur papier ». C'est poignant d'une vérité qu'on a généralement l'habitude d'éviter. Et c'est l'occasion de découvrir Lize Spit, auteure néerlandophone bruxelloise qui est d'abord scénariste… Et cela se lit dans son écriture. Tout à la fois malaisant et détonnant.
Lien : https://branchesculture.com/..
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Des chroniques circonstanciées ont été publiées sur ce roman. Je me dispense donc de raconter l'histoire et les fils narratifs, pour me concentrer sur trois points : la construction du roman, le style, et mon ressenti.
La construction du roman est intéressante, puisqu'on suit en parallèle, la dernière journée, heure par heure, puis pour la scène finale, minute par minute (un peu long), (et d'ailleurs j'ai lu ce roman en une journée, heure par heure), et quelques semaines d'un été torride (2002), treize avant, presque jour par jour ; et puis des retours en arrière et de nombreuses digressions. Pourquoi pas ? Puisqu'il s'agit d'une vengeance qui comme chacun sait est un plat qui se mange froid, ici c'est même glacé et glaçant.
L'écriture est minutieuse, tout est détaillé à un degré qui prive le lecteur de toute imagination, mais pour ma part, qui m'a privé aussi souvent de toute émotion. Certaines scènes sont si détaillées et si crues que je m'en suis trouvée comme plaquée contre un mur et incapable du moindre sentiment.
En conclusion, on l'a compris, une lecture qui apporte peu d'émotions n'aura pas ma préférence. Il reste la description d'un petit village flamand au début du XXI° siècle, et du quotidien de ses habitants dont bien peu sont braves. Néanmoins, beaucoup de redites. Il reste un peu de tristesse devant des vies innocentes dévastées (Tessie et Jan), mais leur trajectoire n'est pas si originale que cela.
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