Votre famille vous attend. Ils veulent leur héros. Et vous en êtes un vrai! Aller donc parader. Vous le méritez bien. L’Amérique a besoin de rêver. Elle a besoin de vous. Et ne laissez jamais personne prétendre le contraire.
Pourquoi faut-il toujours que les autres vous préviennent qu’aux heures sublimes succèderont les peines? Pourquoi faut-il toujours qu’on caviarde son présent par des futurs fébriles?
Ce capitaine prétend que, d’un seul coup de bombe, la guerre va cesser.
Ce qui rend fou, c’est l’idée. Seul l’absolu dérange ;
Aimer, c’est tout prendre. L’autre et son paysage. L’être et ses interstices, ses attentes et ses doutes.
Il n'était pas né pilote. Il n'était pas né en l'air. Eatherly était terrien. Il aurait repris la ferme si, un soir de décembre, son père n'avait pas tapé du poing sur la table en entendant que le Japon attaquait Pearl Harbor. Il y serait bien resté si ses voisins d'église, ceux de l'école et tous les gars des fermes environnantes n'avaient pas pris la route pour le bureau militaire de Dallas. Il n'allait pas dire à Anna qu'il avait fait comme les autres, qu'il s'était conformé à l'élan de milliers de petits gars du Texas. Mais c'était vrai, pourtant.
Sa mère, Belle prétendait que l’homme était fait de trois choses. Une tête. Un cœur. Un ventre. C’est la sainte trinité de notre humanité.
Gladys avait raison. Faut pas avoir d’attente, Cà fait que des déceptions.
Ce sont tes « tu verras » qui me manquent. Tous ces « tu verras » que tu disais. Voilà ce que j’ai aimé. Voilà ce que j’ai cru. J’ai cru à tes visions, à tes plages du Mexique, à tes routes rien qu’à pour nous, à tes maisons pleines de laine, à tes feux de cheminée, à tout ce que tu disais, à tout ce qu’on pouvait se promettre. Et moi je m’y j’oyais, dans ta vie pleine de ça. Une vie de « tu verras ».
La vraie vie qu’on devait vivre.