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Citations sur Le coeur battant du monde (160)

« Regarde, je l'ai dressé », dit-elle.
Au chiot, elle lance plusieurs fois le mot « aristocrate ». La troisième fois, il réagit et montre les crocs.
« T'as vu !
- Aristocrate ! » lance Engels à son tour.
Le chiot grogne à nouveau.
« Aristocrate », répète-t-il d'un ton presque agressif.
Le chien grogne plus fort.
« Un chien de guerre communiste. Je l'adopte. Il fait partie des nôtres ! »
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«  Londres est la ville - monde immonde.
Ses rues sentent l’exil et la suie, le curry, le safran, le houblon , le vinaigre et l’opium .
La plus grande ville du monde est une Babylone à bout, traversée de mille langues , repue de tout ce que l’Empire ne peut plus absorber.
Elle a le cœur des Tudors et se gave en avalant les faibles.
Et quand elle n’en peut plus, elle les vomit plus loin et les laisse s’entasser dans ses faubourgs sinistres » ....
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Londres est la ville-monde immonde. Ses rues sentent l'exil et la suie, le curry, le safran, le houblon, le vinaigre et l'opium. La plus grande ville du monde est une Babylone à bout, traversée de mille langues, repue de tout ce que l'Empire ne peut plus absorber. Elle a le cœur des Tudors et se gave en avalant les faibles. Et quand elle n'en peut plus, elle les vomit plus loin et les laisse s'entasser dans ses faubourgs sinistres.
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Il savait que d'autres avaient fait des séjours en prison, condamnés par la stricte morale de la reine Victoria, aussi rigide qu'un rail de chemin de fer. Un homme aime une femme. Une femme aime un homme. Toute autre combinaison est une vue de l'esprit, une menace scandaleuse pour l'ordre établi.
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Elle mime les autres couples et tant pis si trois gourdes les regardent avec des airs de blâme parce que cela ne se fait pas de marcher si près d'un de l'autre quand on est si jeune et sûrement pas mariés.
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Où étaient-ils, tous ces gens, quand ils avaient besoin d'aide ? On accompagne les morts. Mais on lâche les vivants.
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C’est lui qui l’a relevée, Freddy. C’est lui qui l’a soutenue quand elle était à terre. Il est son presque fils, son plus que fils, devenu l’homme de sa vie. Elle s’était dit qu’une mère, ça donnait des racines et des ailes. Freddy n’a pas de racines. Il est né dans la boue. Il a grandi dans un taudis. Mais ses ailes ont poussé. Elles ont encore fragiles s’il veut prendre son envol. Il faut qu’elle puisse tenir. Encore quelques mois. Il lui faut dénicher de quoi vivre encore un peu et l’emmener loin d’ici. Peut-être en Irlande.
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[ fin de la guerre de Sécession ]
Cette fois, plus de blocus ni de navire fantôme.
(…)
Il en sort de partout, des ballots pleins de coton.
La crise est passée.
Il n'y aura plus de disette.
Les dockers sont à l'œuvre et vont fournir aux usines du Lancashire assez de matière première pour habiller le monde entier. Il n'y aura plus de grèves, parce qu'il y a de quoi payer. L'or blanc va inonder le pays et gonfler les avoirs de ceux qui possèdent les machines. Il y aura des promesses, beaucoup de promesses, quelques hausses de salaire, de quoi donner aux travailleurs l'illusion que la vie est belle, que le système est bon, que le capitalisme est humain, que l'argent est un bienfait pour tous. Il y aura du travail pour tous. Ils seront occupés. Ils pourront se bercer de rêves de vie meilleure. Il y aura de l'argent dans les coffres des banques. Il y en aura un peu dans les poches des pauvres aussi. Il n'y aura plus de révolte. Il y aura assez pour les faire taire. Bien assez.
Le moment est passé.
(p. 328-329)
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L'argent est un vampire sans maître, jamais rassasié.
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Engels est persuadé que le moment est venu. La crise est là. Profonde. les usines n'ont plus rien à filer. Plus de coton. Plus de matière première. Les ouvriers n'ont plus rien à travailler. Cela fait des mois qu'ils ne touchent plus de salaire. Le peuple est en colère. Il a faim. Il a froid. Il a peur, surtout. Il est capable du pire. Oui. Le moment est là. Celui du grand bouleversement. Il suffit de pas grand-chose pour fédérer les insurgés de Preston ou de Liverpool. Pourvu que le Maure (Marx) soit bon.
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